Voilà, je viens de finir Dragon Ball GT. Et à ma grande surprise, je... j'ai plutôt bien aimé.
D'abord, au sujet de la saga des dragons noirs, je suis partagé sur l'idée de départ : faire des dragon balls les antagonistes. Je n'aime pas trop ça, car pour moi, les dragon balls ont toujours été le symbole de l'espoir. Certes, ils risquent de tomber entre de mauvaises mains, mais une fois qu'on les a réunis, tout finit par s'arranger. Certains trouvent que ça fait écho à l'avertissement du vieux Kaïoshin dans la saga Boo, mais je ne l'ai jamais interprété comme ça : sa réserve me semble plus sobre, plutôt du genre "faut pas exagérer, ça se fait pas, c'est d'la triche, et puis les résurrections à répétition, ça fait désordre et ça ennuie Enma".
Bon. D'un autre côté, ça a permis des petits clins d’œil à tous les vœux qui ont parsemé la série, et c'est plutôt bien vu pour l'ultime saga. Ceci dit, les dragons n'avaient absolument aucun rapport avec les vœux qui les avaient engendrés, et je trouve bizarre le calcul "un vœu = un dragon noir". Parce que moi, je compte : 1) la culotte 2) le père d'Upa 3) le rajeunissement de Piccolo 4) la résurrection de ses victimes 5) la résurrection de Gokû 6) la résurrection des victimes de Freezer 7) la résurrection des victimes de Cell et des cyborgs 8) la neutralisation des bombes de C-17 et C-18 9) la résurrection des victimes de Végéta... À la rigueur, on peut considérer que c'est le nombre d'invocations qui compte, mais on se retrouve quand même avec un vœu en trop.
Et bien sûr, la puissance des dragons les plus balaises sort de... ben, de la nécessité scénaristique.
Le niveau d'indifférence totale des perso dans cette saga est sans doute ce qui me stupéfie le plus. Des dragons maléfiques sont lâchés sur la Terre ! Des catastrophes se produisent partout !... Laissons Gokû gérer et restons chez nous. Il a le SSJ4, de toute façon. Même quand Pan le rejoint, pas la peine de s'en mêler. D'ailleurs, quand elle se retrouve acculée face au dragon électrique, là (ou à celui qui l'a possédée, je ne sais déjà plus), et qu'elle implore quelqu'un de lui venir en aide, pensant notamment à ses parents... Ben non, ils viendront pas. C'est dimanche, quoi, fous-leur un peu la paix, à tes vieux.
C'est d'autant plus dommage que c'était l'occasion rêvée de faire briller les persos secondaires : pour une fois, il y avait non pas un, mais sept ennemis, à la puissance très variable. Les premiers dragons semblaient franchement faibles, on aurait pu imaginer que l'un d'eux soit géré par les terriens, et que les saiyens de seconde zone se bougent un peu plus. Mais non.
L'épisode le plus consternant, c'était sans doute celui du dragon du vent qui tourne sur lui-même pour ressembler à une princesse (?), jusqu'à ce que Gokû fasse pareil pour se faire pousser une queue de sirène (??), et heureusement qu'une mouette a trouvé le point faible de son attaque (???).
Y avait aussi le dragon électrique qui est mort mouillé par la pluie. Un peu comme si les cyborgs avaient été tués par un coup de vent.
À part ça, le boss final était pas si mal. Pour une fois, on avait un méchant qui ne laisse pas les gentils devenir plus forts : il les empêche de fusionner, il empêche les figurants de donner leur "pouvoir de saiyen" (toujours pas capté cette notion) à Gokû... Pas si mal, quoi. Son look, ça va. Le déroulement du combat est bizarre, avec un Gogéta qui a pris la personnalité de Gotenks - alors que dans le film avec Janemba (dont il tire sa réplique culte telle quelle, c'était à peine forcé...) il était entièrement différent et que même Végéto, qui semblait plus joueur, provoquait en fait Boo pour pouvoir l'infiltrer. J'aurais aimé voir Végéta SSJ4 en action en duo avec Gokû avant qu'il ne propose la fusion, mais il s'est un peu rattrapé par la suite. Même si du coup, c'est pas normal qu'il rechigne à fusionner une seconde fois alors que c'est lui qui l'avait proposé la première. Puis bon, le coup de genou magique rempli d'énergie positive qui dissipe le pouvoir maléfique... Mmmouais...
Dans les points positifs, une fois Gokû temporairement écarté, on a vu un Végéta magnifique, je trouve. À bout de force, mais évoquant la destruction de sa planète natale par Freezer et refusant que la même chose arrive à sa planète d'adoption. Encourageant les autres à fuir pour s'entraîner et venger Gokû plus tard (il ne parle même pas de lui). Et par la suite, comprenant mieux que tout le monde ce qui se passe : le genkidama, et le fait que Gokû soit devenu une sorte de fantôme/dieu.
Bon, il a fallu que Gokû devienne bizarrement invincible pendant son genkidama. Mais que les quatre Kaïos participent, qu'on revoie tous les vieux persos de GT, ben c'était chouette. Dommage qu'on n'ait pas aussi vu les terriens, c'étaient l'occasion. Mais on revoit Yamcha, Plume, Ten Shin Han, et Chaozu (me demande ce qu'est devenu Oolong, tiens) juste après.
Et le dernier épisode m'a donné des frissons. La corde nostalgie était habilement tirée, bien aidée par la musique, avec notamment un excellent dialogue avec Krilin, ainsi qu'un Tortue Géniale perspicace comme je l'aime. Il aurait fallu plus d'explications sur Shenron qui décide comme ça qu'il part en vacances. Genre, une allusion qui aurait été faite au début de l'arc que les dragons sacrés sont réellement des dieux vivants dans une autre dimension, que les dragons balls ne font qu'invoquer chez nous, et qui acceptent dans leur grande mansuétude de nous accorder leurs faveurs.
Mais allez, globalement, je ne me suis pas ennuyé, et le générique sonne toujours agréablement à mon oreille.
Edit. Ah oui, j'allais oublier Omega Shenron qui dit être devenu un "dieu de la destruction" (j'ai cru entendre "hakaïshin"), c'était... ironique.
