par niicfromlozane le Lun Mars 11, 2024 20:39
Bon,
Il semble "de coutume" dans ce type de message hommage, de parler de son propre rapport à Dragon Ball ; j'ai assez envie de m'exécuter parce que, pour le coup, j'ai vu assez peu de messages de gens "de mon époque", ou alors, ils survolaient un sujet qui me paraît digne d'intérêt
Par ailleurs, je dois dire que j'ai été relativement peu marqué par la mort de Toriyama ; d'une part parce que je n'ai pas autant d'affinités avec le reste de son oeuvre qu'avec Dragon Ball (le Dragon Ball qu'il dessinait donc) qui a quand même 30 ans, et d'autre part parce que je suis un peu "habitué" à voir les stars que j'ai admiré décéder les unes après les autres, même si dans le cas de Toriyama c'est relativement jeune et que je ne m'y attendais pas si tôt. Il n'empêche que l'hommage qui lui est rendu est, pour moi, une première de par son ampleur. Peut-être -certainement !- est-ce parce que je suis particulièrement impliqué dans les réseaux DB que l'info me paraît phagocyter l'espace ? Il n'empêche que j'y vois une belle évolution des moeurs dans la publicité de l'annonce -concernant l'impact des mangas en France, donc. Je me joindrais volontiers à l'hommage fait à l'homme, mais à vrai dire, je crains que ça ne tourne à la banalité. Mes pensées vont évidemment vers sa famille et ses proches qui sont, j'en suis certain, bien plus éprouvés par cette perte que moi. Pour le reste, son oeuvre, et donc mon contact avec lui, perdure.
Pour ma part, Dragon Ball, en 1980, c'est un anime fleuve diffusé de manière hebdomadaire le mercredi matin, quand je n'ai pas congé comme de nombreux enfants français. J'en attrape des bribes lors des vacances scolaires, mais il est alors impossible d'avoir une vue d'ensemble de l'oeuvre ; tout au plus peut-on suivre la moitié d'un championnat d'arts martiaux avant de perdre le fil du truc. Tout est très lent. Comme de nombreux enfants d'alors, je préfère St-Seiya, bien plus facile d'accès dans son format épisodique assez simple : on rencontre un chevalier, on prend cher, on lui met une grosse patate grâce au pouvoir de l'amitié sur maximum 3 épisodes, next. Rien à voir avec Goku VS Freezer, qui a dû durer pas loin d'un an (?) dans sa version anime d'origine.
Puis est venu le manga, notamment promu par Butoden 2 qui proposait en France le premier tome en bundle. En 92 ou 93. Perso je l'avais découvert comme ça. J'avais été assez fasciné de réaliser qu'en fait, Dragon Ball, c'était une histoire "suivie" et pas une suite d'épisodes plus indépendants. Et puis, il y avait des nichons. Il ne m'avait pas fallu chercher d'autre argument pour convaincre quelques potes de tenter l'expérience et de rejoindre le wagon Dragon Ball.
On a suivi le truc pendant toute la release des tomes en France, donc pendant à peu près toute mon adolescence. À l'occasion, on allait feuilleter le tome japonais suivant dans la librairie d'import de la ville d'à côté, ou alors on reconstruisait l'histoire en regroupant des VHS et on s'envoyait des arcs entiers ; mais pour arriver à ça, c'était plusieurs semaines d'organisation.
Un autre truc qui entretenait notre hype, c'était les magazines de jeu vidéo, ou ces "Films" mythiques, introuvables, que quasi personne n'avait vu, et qu'on connaissait plus par ouï-dire plus que de visu : si qqun chopait une copie, il allait raconter l'histoire aux autres ou alors on avait des magazines avec des résumés en BD façon Club Do Mag ou une édition color indonésienne du film en "anglais". Je pense qu'en 95, moins de 1% de ceux qui savaient qui était Broly avait vu le film, par exemple. Mais on savait que c'était le saiyan légendaire et qu'il mettait une rouste à Goku. Et qu'il se retenait. Mais c'est une autre histoire XD
Petit-à-petit, mes potes ont perdu leur intérêt pour Dragon Ball. Ils aimaient bien et on se faisait des soirées Final Bout, mais voilà. Moi, plus le temps passait, plus ma passion murissait, et moins j'avais de gens autour de moi pour la partager. Il aura fallu plus de quinze ans d'internet pour qu'un soir, je tape "Dragon Ball", dans Google. Multiverse se trouvait très haut dans les propositions de l'algorithme
Le lendemain, je m'inscrivais ici
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Merci et paix à votre âme, M. Toriyama