L'avantage du chiffrage, sur Namek, c'est d'insister sur l'énorme différence qui sépare Freezer des autres personnages et qui semble infranchissable, malgré la progression des héros : alors que les autres personnages voient leur puissance mesurée au mieux en dizaine de milliers d'unités, au-delà de 100 000 pour Ginue et Son Goku, Freezer dans sa seule première forme, est à 530 000. Du coup, il y a un gros sentiment d'inquiétude et à l'époque de la diffusion de Dragon ball Z, je me demandais comment ce fossé pouvait être rattrapé. Et Toriyama n'a pas réussi à le faire de façon crédible, notamment dans sa gestion des zenkaï - lesquels, en plus d'être incohérent avec ce qui suit, le sont également avec ce qui précède : Goku ne s'était jamais relevé de graves blessures en se disant qu'il était soudainement plus fort qu'avant.
Pour les Dragon ball de Namek, je trouvais intéressant le fait qu'elles aient des particularités différentes de celles de la Terre, avec des contraintes supplémentaires (un seul mort à la fois) et des avantages (un mort peut être ressuscité plusieurs fois). Ca a malheureusement été gâché ensuite, avec des restrictions progressivement levées dans les arcs Cell et Boo.
L'arc de Namek est probablement mon arc préféré de Dragon ball dans sa partie Z : si on met à part la gestion des puissances, il reste un côté aventure assez marqué qui fait qu'on ne se limite pas à des bastons. La puissance écrasante de Freezer et l'attente du super saiyan (alors unique) renforcent la tension. L'animé initial sabotait en grande partie ces atouts par ses insupportables filers et micro-filers : la version kaï a l'énorme avantage de nous débarrasser de tout cela et de très bien rendre la tension et le rythme du manga.