par XXI le Dim Juin 23, 2019 1:55
Pour moi, ce sont les deux meilleurs films (pas mes préférés), dans la mesure où ils peuvent s'insérer dans la chronologie de Dragon Ball, en complétant l'œuvre.
Deux films ô combien tragiques, les seuls ne débouchant pas sur une victoire du protagoniste. Tous deux m'ont fait verser quelques larmes d'enfant.
D'abord, j'ai été touchée par le personnage de Baddack, au mépris du côté sanguinaire typiquement saïyen qu'on a pu déplorer au début du film, sur la planète Kanasa. Et ça, c'est quand même fort. On passe le film à se demander s'il pourra changer l'avenir, il se débat comme un lion pour arriver à cette fin, mais sa tentative échoue... Je trouve affreux le message délivré, la morale de l'histoire : l'homme serait enchaîné par un destin qui le domine complètement, qu'il ne peut bousculer, même en l'anticipant. Bon, il avait juste à se barrer incognito sur une autre planète, mais ce serait pas drôle. ^^
Aujourd'hui encore, je reste marquée par cette lutte contre le destin. Baddack m'émeut aussi par son intérêt grandissant envers Gokû. Chacune de ses visions d'un fils qui ne le connaîtra jamais me transperce le cœur. Enrobez ça d'OST larmoyants (ex : dans la vision sur Namek, où Gokû se change en Freezer), et je ne tiens plus.
Pour finir sur Baddack (navrée de cette personnification complète de l'oeuvre, mais n'est-elle pas nommée en français : "Le père de Sangoku" ? :p), ajoutons qu'il est furieusement badass. Sa manière de nouer son bandeau ensanglanté, sa bravoure (il mérite de figurer parmi les personnages les plus vaillants), ses poses, mais aussi le fait qu'il combatte à lui seul tant d'ennemis (à vérifier, mais je crois que c'est le seul dans un OAV) me le font paraître prestigieux. Je trouve qu'il a réellement la stature pour être le père de Gokû.
Quant à la société saiyenne, je l'imaginais tout à fait comme ça. Bon, ce n'est pas l'endroit pour faire des comparaisons avec DB Minus, mais croyez-moi, ça me démange !
Concernant Mirai Trunks, c'est tout simplement le personnage pour lequel j'ai le plus d'empathie, celui dont j'ai le mieux ressenti la souffrance, le traumatisme. Ce film n'y est bien sûr pas étranger. Dès le coup d'envoi, on assiste à l'horreur, au décès de l'icône sous les yeux d'une Z-team désemparée. Sans parler de Gohan, devenu orphelin, Végéta me bouleverse par son air hagard, même lui est sidéré, il accuse le coup, augmentant l'impression d'une perte colossale, et dont on devine qu'elle aura des conséquences dramatiques.
On enchaîne avec l'arrivée des cyborgs qui déciment l'équipe entière et commencent leur œuvre de destruction. Pas le temps de respirer, le cauchemar est total, au point qu'on se demande si du positif va arriver. Gohan est devenu le seul rempart contre ces ennemis (la figure paternelle d'un Trunks qui semble si jeune, si fragile ; d'ailleurs, j'aurais tant aimé qu'il existe entre eux une relation valable dans le présent, mais contre l'attente, Trunks ne s'intéresse pas à lui...), et c'est lui qui incarne l'espoir, mais on sent vite qu'il n'a pas les épaules du sauveur : en effet, même si on retrouve un peu de Gokû dans sa physionomie d'ensemble, dans sa manière d'être ou parfois dans les conseils prodigués à Trunks, il lui manque ce petit quelque chose, un je-ne-sais-quoi d'expérience ou d'étincelle. Pourtant, je l'aime bien dans ce rôle de professeur. On a là un Gohan mature, conscient de ses responsabilités, tout ce qu'il n'était pas dans la Saga Buu, mais qu'il devient dans DBS, si j'ai bien compris. Et un Gohan positif et souriant, malgré sa vie de merde, où il n'aura d'ailleurs jamais pu exercer sa passion... Certes, je râle quand sa vie n'est peuplée que d'études, mais c'est un crève-cœur de le voir comme ça, ayant tiré un trait définitif sur ce qu'il aimait par-dessus tout. Pour ne rien arranger, il y a cette scène où Chichi pleure son absence, accompagnée d'une musique tellement triste... Moi qui n'aime pas Chichi, je n'ai qu'une envie, à cet instant : tout donner pour la réconforter.
Côté combats, je vous rejoins, Gohan est mieux valorisé que dans le manga, il réussit quand même des prestations honorables contre les cyborgs, même avec un seul bras, et malgré sa défaite finale. Mais là encore, la fin est dure à encaisser... Cet orage, survenu comme pour escorter la mort, sa tête plongée dans une flaque d'eau, ses yeux révulsés... 'Faut avoir le cœur bien accroché pour rester de marbre !
A ce propos, je valide à 100% l'utilisation qui est faite de sa mort pour débloquer le stade de super saïyen chez un Trunks fou furieux. Une preuve que les scénaristes de la TOEI, souvent décriés, ne comprenaient pas si mal le manga. La scène en devient plus intense, Trunks se lâche pour de vrai et on sent alors à quel point ce jeune homme n'en peut plus des maudits cyborgs.
Malheureusement, il n'a guère plus de réussite que Gohan. Le dernier espoir réside dans sa rencontre avec le héros irremplaçable, un héros merveilleusement décrit par Bulma, à l'hôpital. Ce sont d'ailleurs ses mots qui me viennent à l'esprit quand je dois effleurer la question du charisme, de l'aura des différents personnages. Gokû, celui avec qui l'espoir ne meurt jamais.
Alors, que dire ? Je trouve les deux films réussis et très poignants. Si je devais choisir, pas pour des raisons trop techniques, mais parce qu'il m'a légèrement plus touchée, j'opterais pour le film de Trunks. Baddack et le peuple saïyen sont finalement des personnages neufs, tandis que, dans le monde futur, tous les héros auxquels nous sommes déjà attachés sont morts, ou finissent par mourir, et ne peuvent plus ressusciter. C'est un monde ravagé, au futur si compromis qu'il faut remonter le temps pour y trouver une source d'espérance (et non pas regarder l'avenir, comme Baddack). Emotionnellement, je trouve ça trop fort.
Je donne mon point à L'histoire de Trunks.
But can he beat Gokû tho ?