par Ewi le Ven Avr 28, 2017 16:03
Petit up, encore et toujours, mais en même temps quand des topics m’intéressent je me sens obligée d’y déposer ma petite patte. Et là, tout de même, nous parlons de Goku. De SON-GO-KU- ! Donc je vais déblatérer un peu sur la vision que j’ai de ce personnage.
Dragon Ball : L’enfant des bois qui s’ouvre au monde.
Pour moi, Goku est un précurseur tout en restant hors-norme, dans le genre « héro de Shonen ». Pourquoi précurseur ? Parce qu’il symbolise le jeune garçon innocent, possédant une force insoupçonnée en lui, qui ne désire pas le pouvoir pour asservir les gens mais au contraire souhaite puiser dans ses ressources pour aider les plus faibles. Cependant il reste à mes yeux « hors-norme » car contrairement aux autres Shonen que j’ai pu lire (je ne suis pas forcément fan du genre), il n’a pas de quête personnelle voire mystique, pas de réel but à atteindre hormis celui de se dépasser toujours plus. S’il part à la recherche des Dragon Ball c’est peut-être pour prêter main forte à Bulma mais surtout pour le seul plaisir de voir Shenron. Déjà, dans les premières pages du manga, nous pouvons constater que Goku aime vivre simplement mais est avide de découvrir de nouvelles choses.
Cette épopée aux côtés de Bulma, Oolong, Yamcha et cie va faire naitre en lui cette envie d’apprendre (nouvelles techniques, nouveaux combats, nouvelles rencontres), de faire toujours mieux, de se surpasser. Le petit enfant grandit, se rend compte que le monde est vaste, que des gens peuvent avoir de mauvaises attentions et qu’il ne peut pas toujours les transformer en bonnes personnes. Au départ il rencontre Bulma, se fait tirer dessus mais ils finissent par se lier d’amitié. Nouveau « combat » avec Oolong et nouvelle amitié. La chose se répète avec Yamcha ou encore Krilin. Mais lorsqu’il doit affronter l’Empire du Ruban Rouge, il comprend qu’il n’y a pas toujours d’issue favorable, que tout le monde ne peut pas être sauvé. Et à mon sens, c’est un des premiers piliers de son évolution. Néanmoins il reste un éternel optimiste qui croit qu’il y a du bon qui réside en chacun de nous comme ce fut le cas avec Tenshinhan et Piccolo.
Le petit garçon perdu dans sa forêt n’existe plus, il voyage, s’ouvre à de nouvelles cultures, de nouveaux mœurs mais reste le même être pur et sans vices, le héro par excellence. Puis viennent les tournois, les vrais affrontements, là il peut se rendre compte de sa force réelle mais aussi de celle des autres. Et enfin arrive Piccolo Daimaô. L’innocence contre le vice, la bravoure contre la perfidie. Cette fois la tâche est plus harassante que sa bataille contre l’Empire du Ruban Rouge, le danger plus présent. La mort, il l’avait déjà affronté par le passé mais celle de Krilin le touche personnellement. Ce n’est plus qu’une histoire de combat, de justice, c’est aussi une histoire de revanche. Cette fois-ci il ne se bat plus contre un être humain mais contre un monstre dont il ne connait rien, dont il ne mesure pas encore totalement le pouvoir destructeur. Pour une fois, la mort lui fait réellement face. La vie de son adversaire contre la sienne et celle des habitants de la Terre. Et il gagne.
On en vient au nouveau statut de Goku : Le sauveur de la Terre.
Dragon Ball Z, l’arc Vegeta : Un héro faillible.
Goku a un fils. Dès les premières pages, son évolution nous saute aux yeux. L’enfant des bois est devenu un adulte, un mari, un père. Un nouveau statut qui engendre de nouvelles responsabilités. Et surtout, un nouvel ennemi. Goku découvre ses origines, son passé, son sang, mais il ne devient pas un Saiyen pour autant. Un nouvel ennemi (Raditz), un nouvel acolyte et non pas encore ami (Piccolo), et surtout la mort. Qui frappe. Le sacrifice du héro, de Goku. Un sacrifice qui certes n’est pas définitif mais qui ouvrira la porte à une nouvelle relation, une des plus belles de l’univers DBZ tout entier, celle entre Gohan et Piccolo.
Cet arc est mon préféré car dans celui-ci, Goku perd. Le héro ne parvient pas à détruire seul son adversaire, il n’est pas celui qui donnera le coup de grâce. A cette époque, Goku est encore faillible, il n’est pas tout puissant, il n’est pas encore le « messie », rôle qui je déplorerai par la suite. Vegeta est alors plus fort, certes il a recours à divers procédés pour y parvenir mais il réussi à le mettre à terre et si Krilin et Gohan (sans oublier ce bon vieux Yajirobe) n’avaient pas été présents, Vegeta l’aurait emporté. Ce combat, que ce soit dans l’animé ou le manga, est un des plus beaux et des plus justes car Goku n’est pas posé dès le départ en tant que vainqueur, bien qu’il se donne au maximum.
Mais malgré sa défaite, il reste le héro par excellence parce qu’il n’a pas perdu sa foi en l’être humain, il demande à ce qu’on épargne Vegeta. Le héro a été vaincu mais sa grandeur reste intacte. Et surtout, il offre au monde une nouvelle protection, une nouvelle force, un nouvel espoir, son fils, Gohan.
L’arc Freezer : La naissance du guerrier.
Cet arc est certainement le plus abouti pour diverses raisons : les intrigues sur Namek, de nouveaux personnages charismatiques, un Freezer implacable, des liens qui se tissent et l’apparition du Super Saiyen. Dans cet arc, Goku démontre tout son charisme, pour moi il n’est plus qu’un simple combattant mais devient un vrai guerrier. Certes il n’a pas la soif de puissance et de supériorité de Vegeta, mais il a cette même envie, ce même besoin de combattre. Il est attiré par la force de Freezer, voire même fasciné. Et encore une fois, c’est la mort de Krilin qui le fera évoluer, grandir et se transformer. Nous avions déjà vu Goku en colère, mais cette fois-ci c’est de la rage pure qui transparait dans ses mots, ses expressions, ses attaques. Il devient aussi plus sûr de lui, plus condescendant, il devient un Saiyen à part entière dans ce combat. Goku flirt entre la bestialité du Saiyen qui sommeille en lui et l’empathie de son âme terrienne. Alors il joue avec Freezer, accepte de le laisser atteindre sa forme ultime, demande même à rester sur Namek pour avoir le plaisir de le battre. Et en même temps il décide de le laisser vivre, certes sur un ton méprisant déplorant sa faiblesse, mais il accomplit un geste typiquement humain, le Goku qu’on a toujours connu.
Son statut change, en devant un Super Saiyen, le personnage de Goku devient complet, entier. A la fois Saiyen et Terrien.
L’arc Cell : Le disciple devient maitre
Je ne parlerai pas de Trunks, des cyborgs ou encore de Vegeta. Mais uniquement de Goku. Parce que oui, il est là, il est bien présent, pourtant j’ai l’impression de ne pas vraiment l’avoir vu. Néanmoins je sais que son rôle est nécessaire, en se mettant en retrait, il passe ainsi du statut d’élève à celui de maitre. Il n’est plus là pour se surpasser mais bien pour guider son fils, l’emmener plus loin qu’il ne l’a jamais été. La promesse est là, Goku transmet le flambeau à son fils, à son successeur, au nouveau défenseur de la Terre. Son statut est presque devenu mystique, il parle peu mais comprend tout, se pose en spectateur mais se tient prêt. L’image parfaite du héro est alors contrebalancée par celle égratignée du père qui s’est trompé. Oui Gohan a un potentiel énorme, oui Goku a eu raison de laisser son fils prendre le relai, mais comme l’a justement déclaré Piccolo, Gohan reste un enfant et c’est là où Goku s’est fourvoyé.
A vouloir le pousser à bout, à vouloir en faire son hériter, il n’a pas pris en considération les sentiments de son fils et les épreuves qu’il a du traverser contre son gré. Car Gohan n’est pas Goku, Gohan ne rêve pas de combat. Bien entendu, tout cet arc met en parallèle les deux relations père-fils, celle de Goku/Gohan et celle de Trunks/Vegeta. Et bien que la dernière soit plus conflictuelle, au final les deux relations conservent des failles et c’est tout l’intérêt de cet arc : où se situe le rôle du père par rapport à celui du guerrier ? Goku finit par le comprendre, encore une fois il apprend de ses erreurs et cherche son expiation dans cet ultime sacrifice. Dans cet arc nous avons un Goku réfléchi, qui agit moins à l’instinct mais se montre plus calme et davantage posé. La figure paternelle est mise en avant.
Le mythe Goku est en place, mais à quel prix ?
L’arc Buu : Le messie ?
Personnellement, et ce malgré des longueurs certaines dans l’animé, j’ai réellement adoré l’arc Buu, je l’ai trouvé vivant, plein de punch, mêlant fantaisie et drame. De nouveaux personnages tellement attachants (Goten et Trunks), des chamboulements prenants (Vegeta qui se laisse posséder par Babidi) et des moments purement épiques. La relation entre Goku et Vegeta est palpitante et rencontre son apogée, surtout du point de vue de Vegeta. Alors certes, j’ai adoré les moments que Goku passe avec Vegeta, cependant, la concernant, je n’ai pas senti d’évolution. Bien entendu, nous avons suivi ce personnage depuis si longtemps que nous surprendre encore aurait été complexe. Cependant j’ai l’impression que la seule évolution de Goku ne réside plus que dans sa force. Certes il peine à vaincre Buu, néanmoins il n’y a pas de doute possible, il n’y a que lui qui peut y arriver. Il se situe au-dessus de tout le monde, à tel point qu’il en est devenu un genre de messie. Le héro dans toute sa splendeur que rien ni personne ne peut plus égaler ou supplanter.
Nous avions eu l’enfant qui avait soif de connaissance. Le jeune homme confronté à ce qu’il est, un Saiyen. L’homme qui devient un guerrier à part entière. Le guerrier qui trouve sa place de père et de maitre. Et maintenant, le héro invincible.
C’est ainsi que je vois le personnage de Goku, bien que résumé grossièrement. Son évolution est certainement moins flagrante en comparaison de celle de Vegeta ou encore Piccolo car il part de moins loin dans le sens où dès le départ il œuvre pour la paix. Peu importe, au final, j’aime cet homme/enfant qui a su garder sa naïveté tout en devenant un guerrier attentif. Bien que je déplore quelque peu le rôle de « grand sauveur » qu’on lui a attribué vers la fin de la saga alors qu’il y avait bon nombre de protagonistes que je juge sous-exploités, il reste pour moi un personnage attachant, une figure importante dans l’univers du manga et surtout un héro qui continue à parler aux gens, quelque soit leur génération (les plus jeunes comme les fan de la première heure).
En bref (oui je me moque du monde là vu le roman que je viens de pondre), Goku, je le kiffe quand même de malade.
Note : Je ne tiens pas compte de DBS car je n’ai pas le recul nécessaire.
Remarque : Je pars à la recherche du topic sur Vegeta et Piccolo maintenant…
EDIT : Et pour répondre aux questions (oui je suis tellement partie en live que j’ai oublié le principe même de ce topic) :
- Dans quelle période l’avez le plus apprécié ?
Pendant l’arc Vegeta où on suit son entrainement avec amusement et son combat avec passion, car l’issue de l’affrontement reste incertaine.
- Que pensez-vous de lui ?
Voir le gros pavé plus haut.
- Que vous inspire t-il ?
Toujours plus haut.
- Qu'est ce que vous n’aimez pas en lui ?
Encore plus haut où je parle de son rôle de messie.
- Quelle sont les trois scènes où vous l'avez vraiment adoré, celles qui vous ont marqué ?
Je ne vais que citer l’animé.
1) Arc Vegeta : Quand il se met en position de combat devant Vegeta qui fait de même. L’angle de vue, le vent qui souffle, l’affrontement tant attendu, l’ambiance… Un seul mot : PARFAIT.
2) Arc Cell : Quand Piccolo lui dit que Gohan n’est qu’un enfant qui ne saisit pas pourquoi son père le laisse subir tout ça sans lui venir en aide. Le moment où il entend ses paroles et les comprend est incroyable.
3) Arc Buu : La dernière scène quand il détruit Buu. Le plan sur Goku, la musique, ses derniers mots juste avant de pousser l’attaque (super vf en passant), le fait qu’il ne soit qu’en Super Saiyen tel qu’on l’a connu au début. Puis je sais que c’est un ajout de la vf le Kamehameha qu’il pousse à la fin (alors que c'est un Genkidama) mais j’adore ça. La première attaque qu’il a apprise de Tortue Géniale, la dernière qu’il utilise pour le plus terrible adversaire qu’il ait jamais connu. La boucle est bouclée.
Dernière édition par
Ewi le Ven Avr 28, 2017 19:13, édité 1 fois.