Enfin, vraiment, je ne vois pas en quoi le fait qu'une personne ait été violente doit l'empêcher d'avoir une activité artistique. Vraiment j'arrive pas à faire le lien entre les deux. Si c'est une question d'exemple, va falloir virer pas mal de monde de la scène vu la consommation stupéfiante de coke dans le show business.
Ce n'est pas être violent que de consommer de la coke, je crois. Et deuxièmement, il ne s'agit pas de n'importe quelle violence. Faut pas caricaturer non plus.
Ok, je la refais plus explicitement, je n'ai pas dû être clair.
1. Question :
Quel rapport établir entre le fait d'avoir été violent et l'exercice d'une activité artistique ?
2. Supposition :
Si c'est une question d'exemple donné au public,
alors quel serait le critère pour définir qui a le droit d'exercer une activité artistique publiquement ? Un casier judiciaire vierge ?
Voilà, je crois que la démarche de ma pensée est plus claire exposée ainsi.
C'est une pente très, TRES savonneuse selon moi. L'art a, de tout temps, été un truc d'écorchés. Et les écorchés ne se conforment pas aux normes.
Les GRANDS artistes sont souvent des individus impulsifs, colériques, exigeants, teigneux, bref, bourrés de défauts, qu'il ne faisait pas bon côtoyer. C'est une question d'être suffisamment exigeants, travailleurs et capable d'exiger le maximum d'investissement de la part de ses collaborateurs, au point de placer l'art et le processus créatif avant l'humain pour s'y dédier entièrement. Il y a bien sûr des exceptions, mais c'est globalement assez rare quand tu creuses un peu derrière la façade marketing et communication.
Il n'empêche que ces gens savent également interpeler les foules comme peu d'autres. Et donc les faire réfléchir. C'est le principe de l'art, et qui justifie une chanson comme le truc sur l'Angleterre (je ne l'ai pas entendue mais j'ai lu le texte, du coup), où je ne vois pour ma part aucune leçon : la question n'est pas d'être d'accord ou pas avec le texte, mais de susciter la réflexion, comme pouvaient le faire Tostaky, l'Homme pressé ou Un jour en France. Bref. C'est ça, l'Art.
Vraiment, j'aime pas DU TOUT cette idée de lier la morale à l'activité artistique, et de subordonner la seconde à la première, parce que la première est destinée à disparaître sous le coup du changement, quand la seconde est la marque d'une culture établie dans une temporalité et un espace, représentative d'un courant de pensée et d'une part de la population. C'est un héritage pour l'ensemble de l'humanité.