@ Lalilao : certes, mais bon...
Et alors? Qu'est ce que ça change que N. Sarkozy soit sanctionné à la fin de son mandat ou au milieu par un référendum révocatoire ? Si F. Hollande estime que la politique qu'il mène est la bonne en ne prenant pas en compte le message lancé par les électeurs quand ils ont sanctionné N. Sarkozy en ne le renouvelant pas dans ses fonctions, pourquoi aurait-il pris en compte ce même message s'il était intervenu plus tôt via révocation ? (Je pars du postulat qu'un référendum révocatoire n'aurait pas d'impact sur la traditionnelle alternance PS-UMP: F.Hollande - ou au moins le champion de l'époque de la gauche - aurait à coup sur succédé à N. Sarkozy en cas de destitution).
Bah déjà t'es plus certain d'être là 5ans. Le référendum obligerait un Hollande à être à l'écoute du peuple contre l'avis duquel il fait toute sa politique. Là, Hollande est intouchable jusqu'en 2017. De même, ça autorise à être plus audacieux dans le vote, puisque tu sais que tu pourrais virer celui qui est là. Donc plus de chantage au vote utile. On ne joue plus les 5 prochaines années sur un coup de poker.
Ceci étant, je ne dis pas que le référendum révocatoire est la panacée et résoudrait tous les problèmes. Mais ça me paraît une arme indispensable, étant donné la prééminence absolue du Président. Cela étant, quand j'entends référendum révocatoire, je ne pense pas qu'au Président, je pense à tous les élus (ou au moins les parlementaires). Actuellement toute la vie politique française est polarisée par les présidentielles, toutes les élections sont déjà des référendum, ce qui fait que le député n'est même pas vraiment élu sur ses compétences propres.
J'ai parfois l'impression qu'à trop vouloir éviter le piège de faire passer les gens pour des pauvres choses irrationnelles, tu tombes dans le travers inverse, Zhatan.
Rationnel, pour moi, ça ne veut pas dire machine à calculer. Ça veut dire "qui a des raisons de faire ce qu'il fait". Il n'est donc pas du tout question de "raisonner" scientifiquement (sinon évidemment, le peuple peut se tromper, mais ce n'est pas de ça dont il est question en politique). Ce qui implique un certain nombre de principes : notamment que rien ne peut venir violer cette majorité et responsabilité du peuple.
L'opinion du peuple est très versatile.
C'est juste une assertion.
Et puis au risque de me faire attribuer un point godwin, je te rappelle que les nazis étaient tranquillement arrivés au pouvoir grâce à ta fameuse majorité.
Non

Mais aujourd'hui, et depuis longtemps, le peuple ne comprend pas toujours ce qui est bon pour lui sur tous les sujets. Je m'inclue évidemment dedans : je me suis d'ailleurs rendu compte après le vote de tel ou tel loi que j'avais tort car je ne m'étais pas bien renseigné.
Et du coup certains experts seraient plus à même de décider ? C'est mal comprendre la politique à mon avis.
La peine de mort serait encore en application si Mitterrand avait suivi l'avis de la majorité.
Qui sait ?
Toujours à l'époque, la majorité en France voulait préserver la paix à tout prix face à Hitler.
Ce n'est pas la majorité qui a décidé d'être attentiste. Donc c'est pas parce que le peuple se serait "trompé" que les dirigeants ne se trompent pas. Et je préfère que ce soit le peuple se trompe plutôt que des gens qui prétendent savoir à sa place. C'est une question de responsabilité, encore une fois.
Trop facile de dire rétrospectivement qu'on aurait dû faire telle ou telle chose.
Mais il est quasiment certain qu'on dira que la dette aurait pu être résorbée beaucoup plus tôt, et qu'on en souffrirait beaucoup moins aujourd'hui.
Sauf que je pense exactement l'inverse, donc c'est l'histoire qui départagera (ou pas). Sauf que le recul on ne l'a pas, donc il n'est pas juste de dire que le peuple risque d'avoir tort alors qu'un dirigeant peut avoir tout aussi tort. Sauf que dans un cas, le peuple a la maîtrise de son destin, dans l'autre cas non.
Pareil, je suis quasi-certain que dans 50 ans, les gens diront qu'on a été con avec l'âge de la retraite, puisque, mathématiquement, si la population vieillit, notre système de retraite doit d'indexer sur la nouvelle espérance de vie pour pouvoir continuer à fonctionner. Pourtant, même avec démonstration mathématique à l'appui, la majorité est contre (ce que je comprend mais n'approuve pas car c'est notre génération et peut-être celle de nos enfants qui seront "sacrifiés"...
Montre-la, cette démonstration,

Je te signale qu'on est passé à la retraite à 60 ans alors que l'espérance de vie avait bondi par rapport à la première fois où on a parlé de retraite. Ça n'a aucun sens d'augmenter l'âge de la retraite, ça revient à diminuer le trou des caisses de retraite pour l'augmenter dans les caisses qui servent à financer le chômage. Sans compter que la seule chose qui compte pour financer la retraite c'est le nombre d'actifs par retraité ce qui dépend de la productivité. Or, la productivité a bondi depuis qu'on a passé la retraite à 60 ans. Donc non, ton argument de bon sens, n'en est pas un.
Pour le mariage gay, je suis sûr et certain que les anti auraient trouvé facile 4 millions de signature...
Une limite de temps est possible aussi. Et puis après les 4M de signatures il faut encore un référendum où 51% est contre.
tout courage politique
Bah je pense exactement l'inverse.