Système d'éducation

Pour parler de tout et de rien : ça ratisse très large, tous les sujets qui ne vont pas dans les autres forums vont là.

Re: Système d'éducation

Messagepar Seychar le Mar Mai 17, 2016 11:00

Zhatan a écrit:*Sors le fusil à pompe*
Comme dirait l'autre, Tonay, à présent jette ton livre" (sic)

Système raciste, sexiste, où les élèves s'ennuient et très inefficace. D'ailleurs la Finlande dégringole dans les classements internationaux, PISA après PISA.
Le tronc commun s'arrête à 15 ans et la sélection est drastique puisque deux tiers des élèves vont en pro (ce qui n'est pas un mal, notez). Ce que tu dis sur la SEGPA est réellement hallucinant, je crois que tu n'as aucune idée des difficultés de certains élèves. Le redoublement est un dispositif réellement égalitaire : il autorise chacun à aller à son rythme. Aujourd'hui, en seconde, il faut que la famille DEMANDE le redoublement pour l'obtenir (éventuellement). Lorsqu'en 1ere on se rend compte que l'orientation est mauvaise, on peut exceptionnellement changer de filière mais... en l'intégrant en Terminale. Le redoublement n'est évidemment pas une panacée, mais cela permet de faire redoubler quelqu'un en CP par exemple. A l'inverse, faire sauter des classes (sous réserve de tout ce qu'on veut) permet à celui qui a de l'avance d'aller plus vite, et de s'ennuyer moins puisque c'est cela qui t'intéresse. Le tronc commun est très bien jusqu'à un certain point, mais passée la scolarité obligatoire, on devrait arrêter. Ça n'a strictement aucun sens d'avoir le bac pour avoir le bac. Et ça créée des situations impossibles où on ne peut diriger vers la voie pro que les "rebuts" du système, alors que ce sont de vraies voies intéressantes et intelligentes.
C'est quoi un cours magistral ? L'élève actif c'est quoi le bénéfice ? Un élève qui suit et apprend son cours est actif, hein ? J'attends donc les explications. En tout cas passer trois semaines pour que les élèves "retrouvent" le théorème de Pythagore alors qu'on aurait pu leur donner directement, j'ai déjà vu faire et je vois vraiment pas l'intérêt.


nan mais le redoublement ça prouve à quel point le système est mauvais, point barre, je comprends vraiment pas cette fixation sur le fait qu'on devrait presque tous aller au même rythme… ça n'a aucun sens, si ce n'est créer des complexes chez des enfants qui ont déjà vraiment pas besoin de ça, et ça veut dire que l'élève doué est forcément obligé d'avoir des cours en plus histoire d'aller à son rythme pour aller de plus en plus vite, pareil pour l'élève beaucoup moins doué, en plus l'écart entre élèves d'une classe à l'autre est tellement différent d'une école à une autre, d'un collège à un autre, d'un lycée à un autre…
Un système comme celui de la Scandinavie en général, et la Finlande en particulier, malgré ses travers, permets à tous les élèves d'arriver en "fin de cycle" avec moins de temps pour travailler mais plus efficacement, vu qu'il y a beaucoup moins de travail chez soi, que les élèves vont réellement à leur rythme etc…Mais il y a un vrai problème en la personne des parents dans notre société occidentale qui fait que de plus en plus nombre de responsabilités dans l'éducation, bah ils s'en défaussent sur les profs, parce qu'ils sont trop cons pour comprendre que certaines choses sont de leur ressort exclusif, surtout que ça serait les premiers à gueuler parce que l'Etat s'immisce à ce niveau là…et ça crée une putain d'impasse dans l'éducation…

Je comprends qu'on puisse avoir peur d'une forme de nivellement avec un système différent, mais avec celui auquel nous confronte notre système actuel, c'est tellement évident qu'il est indispensable d'en changer.
Just a Saiyan in my Soul…

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Autant en emporte la Mort…

@Salagir> TentenNokia3310: j'ai pas tenu plus de 8 épisodes. Pourtant je dois le regarder, pour bosser sur 2fight. Mais j'y arrive juste pas.
@Salagir> Il y a tellement de choses + passionnantes qu eje peux faire en 20mn, comme regarder de la peinture sécher

Salagir, au sujet de DBS. :mrgreen:

Batroux a écrit:Seychar: Tu es sûrement le plus grand pyromane de l'Union Sacrée.
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Re: Système d'éducation

Messagepar Zhatan le Mar Mai 17, 2016 11:20

Je me méfie des évidences. Après tout le soleil tourne autour de la Terre, non ?

nan mais le redoublement ça prouve à quel point le système est mauvais, point barre, je comprends vraiment pas cette fixation sur le fait qu'on devrait presque tous aller au même rythme… ça n'a aucun sens, si ce n'est créer des complexes chez des enfants qui ont déjà vraiment pas besoin de ça, et ça veut dire que l'élève doué est forcément obligé d'avoir des cours en plus histoire d'aller à son rythme pour aller de plus en plus vite, pareil pour l'élève beaucoup moins doué, en plus l'écart entre élèves d'une classe à l'autre est tellement différent d'une école à une autre, d'un collège à un autre, d'un lycée à un autre…

Je ne comprends pas du tout ce que tu dis : je dis au contraire que le redoublement permet aux élèves d'aller à leur rythme. Si tu as besoin de 2 ans pour ton CP et bien tu y passes deux ans. Si tu as besoin de 2 ans pour ta seconde parce que tu as des lacunes, et bien tu y passes deux ans. Si par contre tu sais déjà lire écrire et compter jusqu'à 100 000 millions au bout d'un mois de CP, on peut envisager de te faire passer en CE1. Ça ne me paraît pas absurde. Bon évidemment, il faut prendre en compte la maturité de l'enfant, ses désirs... etc.

Un système comme celui de la Scandinavie en général, et la Finlande en particulier, malgré ses travers, permets à tous les élèves d'arriver en "fin de cycle" avec moins de temps pour travailler mais plus efficacement, vu qu'il y a beaucoup moins de travail chez soi, que les élèves vont réellement à leur rythme etc…

Mais c'est juste faux... D'où vous sortez ça ? Un finlandais est incapable de vous servir votre pâté si vous lui demandez 3/4 de kg de terrine de canard (je tire l'anecdote de là : http://elib.mi.sanu.ac.rs/files/journals/tm/23/tm1221.pdf. On peut y lire "As the above reports indicate there are serious defects in the secondary school mathematics curriculum. In Finland a customer cannot any more ask for 3/4 kilogram meat in a butcher’s shop since the meaning is not known to a shop-assistant"). Juste un exemple : en 1981, 67,8% des élèves de seconde étaient capables de calculer (- 3)2 = 9. Waouh. Mais en 2003, ce pourcentage tombe à 47,5%. Autre exemple : divisions entre nombres rationnels : 49,2% des élèves étaient capables en 1981 de calculer (1/5) : 3 et seulement 27,5% en 2003 ! Des élèves de seconde, donc.
Comprenez que ça me fasse tiquer quand Tonay dit que les bacheliers sont aussi bon qu'avant.
Mais il y a un vrai problème en la personne des parents dans notre société occidentale qui fait que de plus en plus nombre de responsabilités dans l'éducation, bah ils s'en défaussent sur les profs, parce qu'ils sont trop cons pour comprendre que certaines choses sont de leur ressort exclusif, surtout que ça serait les premiers à gueuler parce que l'Etat s'immisce à ce niveau là…et ça crée une putain d'impasse dans l'éducation…

La Finlande n'est pas un pays ocidental ? C'est bien les généralités, mais au bout d'un moment on ne sait plus de quoi on parle.

Je comprends qu'on puisse avoir peur d'une forme de nivellement avec un système différent, mais avec celui auquel nous confronte notre système actuel, c'est tellement évident qu'il est indispensable d'en changer.

Effectivement. Il faut revenir à un système antérieur.
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Re: Système d'éducation

Messagepar Seychar le Mar Mai 17, 2016 11:42

Zhatan a écrit:
nan mais le redoublement ça prouve à quel point le système est mauvais, point barre, je comprends vraiment pas cette fixation sur le fait qu'on devrait presque tous aller au même rythme… ça n'a aucun sens, si ce n'est créer des complexes chez des enfants qui ont déjà vraiment pas besoin de ça, et ça veut dire que l'élève doué est forcément obligé d'avoir des cours en plus histoire d'aller à son rythme pour aller de plus en plus vite, pareil pour l'élève beaucoup moins doué, en plus l'écart entre élèves d'une classe à l'autre est tellement différent d'une école à une autre, d'un collège à un autre, d'un lycée à un autre…

Je ne comprends pas du tout ce que tu dis : je dis au contraire que le redoublement permet aux élèves d'aller à leur rythme. Si tu as besoin de 2 ans pour ton CP et bien tu y passes deux ans. Si tu as besoin de 2 ans pour ta seconde parce que tu as des lacunes, et bien tu y passes deux ans. Si par contre tu sais déjà lire écrire et compter jusqu'à 100 000 millions au bout d'un mois de CP, on peut envisager de te faire passer en CE1. Ça ne me paraît pas absurde. Bon évidemment, il faut prendre en compte la maturité de l'enfant, ses désirs... etc.

Mais il y a un vrai problème en la personne des parents dans notre société occidentale qui fait que de plus en plus nombre de responsabilités dans l'éducation, bah ils s'en défaussent sur les profs, parce qu'ils sont trop cons pour comprendre que certaines choses sont de leur ressort exclusif, surtout que ça serait les premiers à gueuler parce que l'Etat s'immisce à ce niveau là…et ça crée une putain d'impasse dans l'éducation…

La Finlande n'est pas un pays ocidental ? C'est bien les généralités, mais au bout d'un moment on ne sait plus de quoi on parle.

Je comprends qu'on puisse avoir peur d'une forme de nivellement avec un système différent, mais avec celui auquel nous confronte notre système actuel, c'est tellement évident qu'il est indispensable d'en changer.

Effectivement. Il faut revenir à un système antérieur.


Pour la 1, justement, c'est pas aussi simple que ça, vu que chaque classe correspond à un ensemble de prérequis dans diverses matières, et que justement chaque matière tu ne l'apprends pas forcément au même rythme, donc ouais pénalisons un élève pour son français, faisant en sorte que son développement cognitif pour les maths s'encrasse… c'est une bêtise sans nom.

pour le 2ème point, justement c'était pour répondre au fait que le système finlandais devient moins bon, corrélation tout ça, que le problème avec ce que les parents doivent eux aussi transmettre se retrouve partout en occident, d'où une régression même dans les pays scandinaves.

Pour le 3ème point, en créer un nouveau avec tout ce que l'on sait marcher ou pas autour de nous parait plus sensé et logique que de repasser sur un système dont on avait déjà éprouvé les limites.
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@Salagir> TentenNokia3310: j'ai pas tenu plus de 8 épisodes. Pourtant je dois le regarder, pour bosser sur 2fight. Mais j'y arrive juste pas.
@Salagir> Il y a tellement de choses + passionnantes qu eje peux faire en 20mn, comme regarder de la peinture sécher

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Batroux a écrit:Seychar: Tu es sûrement le plus grand pyromane de l'Union Sacrée.
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Re: Système d'éducation

Messagepar Tenchi le Mar Mai 17, 2016 11:54

Vous savez y en a qui réussissent en fac apres un bac pro hein.

On dénigre un peu trop le bac pro, qu'on croit à tord comme un sous-bac alors qu'il prépare au monde du travail et qu'il faut aussi étudier des matières.

De toute façon, avoir tant besoin d'être encadré pour étudier prouve JUSTEMENT qu'on est pas doué hein.

Hermione Granger dans Harry Potter, elle c'est un exemple. Des enfants comme ça c'est très rare mais y en a (mais il faut des parents stricts aussi)
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Re: Système d'éducation

Messagepar Tonay le Mar Mai 17, 2016 13:07

Continuons sur la lancée.

Zhatan a écrit: Ô bien sûr, il y a toujours des ahuris pour penser que les réformes ne vont pas assez vite. En l'espèce la résistance est la meilleure chose à faire.
L'illettrisme augmente, donc ce n'est pas la faute de la vétusté du primaire (les enfants ne changent pas, tu dis), c'est au contraire la faute de sa nouveauté. Les chiffres sur l'illettrisme ont été donné (par moi) juste une page avant :
En fait, en sortant de la scolarité obligatoire 4,9% des gens sont considérés comme illettrés, mais 7% qui ont des difficultés en lecture et 10% des lecteurs médiocres. Mais seulement 65% des "jeunes" ne connaissent aucune difficulté en lecture.


Ce n'est pas que les réformes ne vont pas assez vite, c'est qu'elles sont quasi inexistante. La résistance la meilleur chose à faire ? C'est beau l'immobilisme, c'est ce qui permet de s'adapter, d'évoluer, de... ah ben non en faite.
Le primaire est surtout inefficace. Le gouvernement a même songé à reprendre l'ancien système. Système utilisé par les Allemands. Systèmes tout aussi inefficace. Et les Allemands pensent adopter le notre. Génial, on tourne en rond.
4,9 + 7+ + 10+ +65 = 86,9. Ils sont où les 13,1% restant ?



Tu confonds facilité du Bac et importance. Le bac est plus facile puisque plus de 80% des candidats l'ont.


Ou alors les élèves sont mieux formés. Les matières sont bien plus poussé maintenant qu'auparavant, compétitivité et marché du travail oblige. Ce n'est parce que l'éducation ''ancienne'' était sévère que le niveau d'éducation était supérieur.

Il n'a jamais eu autant de valeur puisque la différence sur le marché du travail entre celui qui n'a pas de bac et celui qui en a un est en moyenne de 40€ par mois. Voilà ce que vaut le bac aujourd'hui
.

Oui bien entendu. Et l'écart entre les chances de trouver un emploi ou non, on le prend en compte ? Sans Bac = 50% de taux de chômage. Avec Bac environ 20%. Avec Cap environ 15%.


Renversant en effet. Donc non, il n'est pas important, c'est juste une étape obligée


C'est marrant, je pensais qu'une étape obligatoire est obligatoire parce qu'elle est importante.


Bon maintenant, je vais donner un sujet de certificat d'étude, je donne ça à des secondes lambda, je parie que plus de la moitié n'a pas la moyenne (rappelons que le certif' c'était pour rentrer... en 6e) : http://amontcev.free.fr/Documents/certificat%20etudes%20sujets.pdf (on n'avait pas les calculatrices scientifiques).


Divination ?
Avant les élèves étaient plus sérieux, respectueux et travailleurs, pas comme cette génération de glandeurs. ----> Ahahaha, quelle immense connerie.
Mai 1968 ? Oui, non ? Peut-être ? Déjà en 1960, des élèves ont pris en otage leur directeur. Des élèves qui étaient des enfants de borugeois,dans des écoles privées. De bons élève en plus. Alors non, l'incivilité a toujours existé et elle existera toujours. La répression, c'est bien jolie mais ça n'a jamais marcher et ne marchera jamais.



Ah oui d'accord. Quel sociologue. Tu prends un fait et ça te suffit pour tirer une conclusion générale. En admettant que les élèves soient les mêmes (qu'est-ce que ça veut dire ?), le simple fait que la sanction soit rendue plus difficile rend l'école plus permissive. Mais on pourrait ajouter aussi l'absence de sens qu'a le lycée pour des élèves qui ne le voit que comme un très long tunnel pour le post-bac.


Comme je l'ai dit 3-4 fois, j'ai abrégé car je ne me voyez pas pousser le message super loin vu l'heure.
Pour développer, justement : le chahut dans les classes, quelque soit le milieu, a toujours exister, sanction ou non. Si la sanction fonctionne alors aucune rébellion ou révolte n'est possible, on vivrait dans la terreur de la loi. Un peu de sérieux. Bien sûr que l'école est plus permissive, et qu'elle a par ailleurs foiré sa transition car la formation des profs n'a pas suivi. Bien sûr que le lycée a perdu tout son sens. C'est devenu un tunnel pour le Bac et post Bac comme tu dis. Parce que c'est sa vocation. Ce sont les entreprises qui expliquent au gouvernement qu'ils ont besoin de main d'oeuvre qualifié, qui a au moins le BAC. Et cette main d'oeuvre futur, c'est les élèves.
Avant, aux alentours de 1970, la politique avait son importance au sein même des lycées. Les petits bourgeois devaient sauver l'honneur familial lorsque les petits ouvriers devaient prouver qu'ils sont aussi bon que les autres. Cette émulation, aussi particulière soit-elle, était bénéfique car elle donnait un objectif. Maintenant, la politique a disparu et laisse un grand vide. De la confusion. Et un foutoir général.


Le meilleur modèle actuel, c'est la Finlande.

:lol:
(si on prend PISA, le meilleur modèle c'est la Chine - Shangaï et Hong Kong)


Bien entendu. Mais le PISA prend en compte les compétences d'éducation, de connaissances. Si on parle du bien être des élèves (qui sont des êtres humains, chose souuuuuvent oubliée) alors Shangaï et Hong Kong peuvent baisser les yeux. Il faut absolument que je remette la main sur un foutu tableau qui présenté tout ça de façon très clair.

Pas de notes, juste une explication de ce que l'élève a compris et n'a pas compris.

Système raciste, sexiste, où les élèves s'ennuient et très inefficace. D'ailleurs la Finlande dégringole dans les classements internationaux, PISA après PISA.


Ahahah... c'est une blague ? Non sérieusement, c'est de l'humour ? Système raciste ? Sexiste ? En quoi ? Toute les classes sont mixtes et avec un tronc commun. Est-ce que tu sais au moins de quoi tu parles ? Non mais sérieusement, je suis perplexe là. Et puis les élèves s'ennuient ? Alors qu'ils n'ont jamais été aussi actif et satisfait ? Où les personnes sur place ont été étonné de voir une ambiance aussi convivial et productive ? Aaaaaah, j'avais pas compris, tu parlais de la France. Autant pour moi. Ou pas.
D'où tu tiens ça ?

Oui elle dégringole. Totalement. Elle est passé de 4ème à 11ème. Avec des écarts minime entre chaque pays. Chaque année ça bouge, je vois très mal la Finlande finir 25ème comme la France.



Le tronc commun s'arrête à 15 ans


18 ans*

et la sélection est drastique puisque deux tiers des élèves vont en pro


Pas de sélection. Le choix appartient totalement aux élèves. Ils ont validé leur matière et choisissent selon leurs envie. Ah et pro là bas n'est certainement pas aussi mal vu qu'ici. Ils ont encore quelques années d'études avant un travail. C'est une spécialisation.
Pour ceux qui ''poursuivent'', parce que post Bac, ils poursuivent tous, ils en ont pour entre 5 et 10 ans. C'est vraiment poussé.

(ce qui n'est pas un mal, notez)



En effet .

Ce que tu dis sur la SEGPA est réellement hallucinant, je crois que tu n'as aucune idée des difficultés de certains élèves.


Oui, et j'imagine que regrouper tout les élèves en difficultés dans la même classe va rendre le travail du professeur plus facile et plus efficace. J'ai une bonne idée de leurs difficultés. Et je sais que les parquer dans ce genre de classe ne va faire que isoler. C'est un foutu isolement et c'est tout. C'est une stigmatisation. Pendant mes années de collèges, la réputation de la SEGPA ça donnait pas envie, ça c'est sûr. Ces gars ils ont autant besoin d'une aide d'un point de vue social et relationnel que d'éducation.

Le redoublement est un dispositif réellement égalitaire : il autorise chacun à aller à son rythme. Aujourd'hui, en seconde, il faut que la famille DEMANDE le redoublement pour l'obtenir (éventuellement). Lorsqu'en 1ere on se rend compte que l'orientation est mauvaise, on peut exceptionnellement changer de filière mais... en l'intégrant en Terminale.


Redoublement, égalitaire ? Euh... LOL ? :lol:
Egalitaire mon c... oeil ! Quand je vois des élèves contraint de redoubler avec des moyennes de 11 quand d'autres avec des moyennes de 8 passent, l'égalité est morte et enterré depuis... depuis toujours en faite. Le redoublement, c'est inefficace au possible, l'élève se retrouve isolé dans une classe qu'il ne connaît pas et passe pour : celui qui a foiré son année. Dis comme ça, ça a l'air immature mais je te rappel qu'au lycée et au collège, ce n'est pas la maturité qui prime, loin de là.
Pour la 1ère tu confirme ce que je pense. Elle ne sert à rien. Une transition pitoyable avec des cours que l'on peut oublier après les épreuves pour apprendre ceux de terminal.

Le redoublement n'est évidemment pas une panacée, mais cela permet de faire redoubler quelqu'un en CP par exemple.


Moi j'appel ça une feinte. On fait croire que ça fonctionne. Mais en faite, c'est du vent.
Oui, faire redoubler un enfant au CP, pourquoi pas. Pour lui réapprendre ce qu'il est censé savoir de la même façon que la première fois. Tout aussi inefficacement. Si un enfant redouble au CP, alors le problème n'est pas juste scolaire.

A l'inverse, faire sauter des classes (sous réserve de tout ce qu'on veut) permet à celui qui a de l'avance d'aller plus vite, et de s'ennuyer moins puisque c'est cela qui t'intéresse.


Mouais, pas sûr que les cours soient amusant. Mais il n'y a aucune raison de brider un élève qui à les compétences d'allé plus loin.

Le tronc commun est très bien jusqu'à un certain point, mais passée la scolarité obligatoire, on devrait arrêter. Ça n'a strictement aucun sens d'avoir le bac pour avoir le bac.


Le bac pour avoir un travail. C'est son image qui souffre, pas son intérêt.

Et ça créée des situations impossibles où on ne peut diriger vers la voie pro que les "rebuts" du système, alors que ce sont de vraies voies intéressantes et intelligentes.


Et la lumière fut. Nous sommes d'accord sur ce point. Ce sont des voies aussi intéressantes qu'utiles qu'il ne faut pas stigmatiser. Malheureusement, la réussite social passe par la réussite scolaire... en bonne partie... et du coup... par ''préférence''...

C'est quoi un cours magistral ? L'élève actif c'est quoi le bénéfice ? Un élève qui suit et apprend son cours est actif, hein ? J'attends donc les explications.


Mais pas de problèmes.

Un cours magistral c'est un cours donné par un prof à l'oral à des élèves qui prennent des notes. Pour résumé : un cours qui peut être intéressant comme long et chiant à en MOURIR selon le prof qui le donne. Je n'exagère pas. Certains profs ont la faculté de ralentir le temps. Le suicide devient presque envisageable...
Une élève actif est un élève qui -> réfléchit <- et qui ne recopie bêtement ce qu'il entend. Le cerveau a besoin d'être stimulé, pas mis en mode veille en gobant tout ce qui passe à sa portée, pour peu qu'il ne s'endorme pas tout simplement. UN élève qui participe et qui est actif retient beaucoup mieux, voir instantanément, les notions. En Finlande (évidemment, je me devais de revenir dessus), les élèves sont en permanences par groupe et travail ensemble efficacement. Ils apprennent plus vites.

En tout cas passer trois semaines pour que les élèves "retrouvent" le théorème de Pythagore alors qu'on aurait pu leur donner directement, j'ai déjà vu faire et je vois vraiment pas l'intérêt.


Il y a une différence entre obtenir une information et comprendre sa portée et son application. Médite là dessus.
Pour info, des test ont été fait sur des enfants de maternelles. A- ans, l'enfant savait compter, faire des multiplications simple et lire sans nuire à son développement. Pourquoi cette réforme n'est adopté ? Parce que c'est ''trop différent''. En fait, ça remet surtout en cause notre système qui, en toute honnêteté, n'est pas le pire mais qui très loin d'être bon.


Seychar a écrit:nan mais le redoublement ça prouve à quel point le système est mauvais, point barre, je comprends vraiment pas cette fixation sur le fait qu'on devrait presque tous aller au même rythme… ça n'a aucun sens, si ce n'est créer des complexes chez des enfants qui ont déjà vraiment pas besoin de ça, et ça veut dire que l'élève doué est forcément obligé d'avoir des cours en plus histoire d'aller à son rythme pour aller de plus en plus vite, pareil pour l'élève beaucoup moins doué, en plus l'écart entre élèves d'une classe à l'autre est tellement différent d'une école à une autre, d'un collège à un autre, d'un lycée à un autre…
Un système comme celui de la Scandinavie en général, et la Finlande en particulier, malgré ses travers, permets à tous les élèves d'arriver en "fin de cycle" avec moins de temps pour travailler mais plus efficacement, vu qu'il y a beaucoup moins de travail chez soi, que les élèves vont réellement à leur rythme etc…Mais il y a un vrai problème en la personne des parents dans notre société occidentale qui fait que de plus en plus nombre de responsabilités dans l'éducation, bah ils s'en défaussent sur les profs, parce qu'ils sont trop cons pour comprendre que certaines choses sont de leur ressort exclusif, surtout que ça serait les premiers à gueuler parce que l'Etat s'immisce à ce niveau là…et ça crée une putain d'impasse dans l'éducation…

Je comprends qu'on puisse avoir peur d'une forme de nivellement avec un système différent, mais avec celui auquel nous confronte notre système actuel, c'est tellement évident qu'il est indispensable d'en changer.



Merci Seychar ! \o/
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Re: Système d'éducation

Messagepar Axaca le Mar Mai 17, 2016 14:24

Tenchi a écrit:Vous savez y en a qui réussissent en fac apres un bac pro hein.

On dénigre un peu trop le bac pro, qu'on croit à tord comme un sous-bac alors qu'il prépare au monde du travail et qu'il faut aussi étudier des matières.

De toute façon, avoir tant besoin d'être encadré pour étudier prouve JUSTEMENT qu'on est pas doué hein.

Hermione Granger dans Harry Potter, elle c'est un exemple. Des enfants comme ça c'est très rare mais y en a (mais il faut des parents stricts aussi)


Quand est-ce qu'on a insinué que les bac pro étaient des sous BAC ? Au contraire me semble que j'ai dit exactement le contraire dans mon dernier post...

En revanche, faire une fac après un Bac pro, c'est con. Parce qu'un BAC pro c'est généralement pour faire un BTS/ DUT et éventuellement une licence pro.
Le Bac pro c'est une formation dite spécialisante, qui a pour but de former à cours terme donc bac +2/3, en sachant que certain BAC pro se suffise aussi très bien à eu même.

Ah et dernier point : Arrête de citer des fictions pour illustrer tes propos, ça brise toute crédibilité.
"Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !"
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Re: Système d'éducation

Messagepar niicfromlozane le Mar Mai 17, 2016 14:29

En tout cas passer trois semaines pour que les élèves "retrouvent" le théorème de Pythagore alors qu'on aurait pu leur donner directement, j'ai déjà vu faire et je vois vraiment pas l'intérêt.

Je veux pas entrer dans le débat (tout de suite), mais je vous suis avec intérêt. J'interviens cependant là-dessus :

En tout cas passer trois semaines pour que les élèves "retrouvent" le théorème de Pythagore alors qu'on aurait pu leur donner directement, j'ai déjà vu faire et je vois vraiment pas l'intérêt.


Et comme c'est mon domaine et le genre d'activité que je pratique en classe (même si j'y passe pas deux semaines), je me permets de répondre à la dernière proposition de ta remarque. Pour bien comprendre, deux petit préambules :

1. En TRES gros, pour les maths, on a quatre principaux objectifs au programme de formation :

• Comprendre, interpréter, représenter une consigne écrite ou orale.
• Entraîner l'analyse de situation, la compréhension de problématiques, la transmission de données et les bases de la logique.
• Transmettre les outils techniques permettant des opérations sur des nombres.
• Habituer les élèves aux mesures communément utilisées, à la représentation dans le plan et l'espace, et au vocabulaire scientifique usuel.

Fondamentalement, ça peut se résoudre à la compréhension, la résolution et la transmission de problème induisant des mesures.


2. Dans mon expérience, on distingue trois manières fondamentales d'approcher les maths :

• empirique : l'élève a besoin d'effectuer plusieurs fois une opération routinière pour acquérir certains réflexes de comportement vis-à-vis du nombre. Ça peut être du drill en calcul, mais aussi une méthode de résolution de problèmes de nature similaire, ou une marche à suivre pour la rédaction d'un compte-rendu d'activité (je dis ça pour pas qu'on pense que c'est forcément simpliste, comme activité ou comme approche). Ce type d'élève se caractérise par le besoin qu'on lui fournisse une marche à suivre, et de découvrir à l'emploi les différents mécanisme qui lui permettront de répondre à une question ou d'effectuer une injonction donnée.

• académique : l'élève a besoin d'explications détaillées sur le fonctionnement du sujet. Il est parfaitement à l'aise dans la pratique du raisonnement par l'abstrait et une approche théorique lui suffit à acquérir rapidement une voie d'accès à l'enseignement prodigué. Ce type d'élève nécessite une structuration logique dans la progression du cours, l'équilibre des activités, et une certaine variété dans les approches proposées. Ils apprécient les exercices ciblés, stimulants et variés, qui explorent les différentes facettes du sujet étudié, de formulaires et de récapitulatifs

• cybernétique : l'élève a besoin de comprendre les différentes interactions entre les sujets étudiés et de trouver un sens aux activités proposées. Il apprécie découvrir par lui-même les situations, de manière autonome, et de constituer ses propres liens logiques. C'est le genre d'élève qui a besoin de rappels et révisions fréquentes des sujets précédents afin de fixer les acquis en les situant dans la globalité du programme. Un type d'élève qui demande de relier les activités au quotidien.

Évidemment, aucun élève n'est à ranger dans une catégorie ou l'autre, mais on va avoir des penchants vers l'une de ces trois tendances plus ou moins marquées. Genre, on "pourrait être" 10% empirique, 60% académique, 30% cybernétique.

Bref.

Du coup, Pythagore, c'est une activité que j'apprécie, parce que :

• elle s'ancre dans le contexte historique de la géométrie grecque, ce qui permet de faire des liens avec ce que les élèves ont étudié en histoire, en arts visuels, en géographie ou en français. C'est aussi l'occasion de parler de l'influence du grec sur la terminologie mathématique et de réviser ses racines (ortho = droit, etc…).
• c'est un sujet qui a un aspect visuel très fort et auquel il est souvent fait référence dans de nombreux domaines d'apprentissages. Il y a pléthore d'anecdotes croustillantes sur le sujet. Par exemple, dans le Roman, La Planète des Singes,
Spoiler
le héros est un astronaute humain qui atterrit sur une planète dominée par les singes. En gros, ceux-ci tiennent les rôle des humains et els humains sont considérés par eux comme des singes ; les niveaux intellectuels sont "échangés" également. Le héros est donc mis en cage dans un laboratoire d'expérimentations scientifique. Incapable de parler la langue des extra-terrestre, il ne sait aps comment leur faire comprendre qu'ile st doué de conscience et d'intelligence, jusqu'à ce qu'il ait l'idée de tracer le théorème de Pythagore au sol. En effet, cette représentation est tellement logique et indispensable au bon fonctionnement de tant d'autres phénomènes physiques qu'il est improbable qu'une civilisation technologiquement équivalente à la nôtre puisse se développer sans l'avoir acquis. C'est une sorte de "symbole universel".

• Enfin, il y a de nombreux automatismes qu'on peut acquérir autour de cette formule dans l'utilisation des puissances et des racines, mais pas énormément non plus, ce qui constitue une espèce de "passage en douceur" vers des formules plus complexes après des "règles de trois" basiques.

Du coup, on comprend mieux l'activité autour d'une découverte de ce sujet par les étudiants :
• ça permet de "marquer le coup" vers toute une série de sujets qui vont basiquement consister à :
    1. acquérir une formule
    2. apprendre à l'appliquer.
• ça explore la facette de l'approche scientifique, qui est au programme.
• ça crée des souvenirs sociaux facilement utilisable quant il va s'agir de faire référence à ce qui a été étudié dans les sujets ultérieurs.
• c'est donc un sujet très marqué empirique/cybernétique, alors qu'en général les maths sont très académiques. Du coup, c'est généralement un moment dans les maths un peu particulier ou "tout le monde à sa chance" et où on peut "récupérer" certains élèves qui ont décroché (si, si, ça arrive ; pas souvent, mais ça arrive).

Il y a pas mal d'autres avantages, mais c'est les principaux. Du coup, on se retrouve facilement avec une activité variée, propre à stimuler les trois profils d'élèves, et qui constitue une pierre angulaire dans l'acquisition des compétences suffisamment importante pour que ça vaille la peine de marquer le coup.

Voilà. C'était long, mais j'espère que ça t'a apporté quelques pistes de réflexion sur l'intérêt que peut avoir ce genre d'activité. ^^
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Re: Système d'éducation

Messagepar Zhatan le Mar Mai 17, 2016 14:54

Bon...
Je sens que ça va me gonfler très vite, mais admettons.
http://bernardappy.blogspot.fr/2013/01/les-failles-du-modele-finlandais.html
Ce n'est pas que les réformes ne vont pas assez vite, c'est qu'elles sont quasi inexistante. La résistance la meilleur chose à faire ? C'est beau l'immobilisme, c'est ce qui permet de s'adapter, d'évoluer, de... ah ben non en faite.

Phrase creuse. C'est mal la guerre, la paix c'est bien, le caramel brûlé c'est caca. Qui a parlé d'immobilisme ? Pourquoi faut-il changer ce qui marche ? Quelle est la vertu intrinsèque du changement ? Bref, c'est absurde dit comme ça.
Le primaire est surtout inefficace. Le gouvernement a même songé à reprendre l'ancien système. Système utilisé par les Allemands. Systèmes tout aussi inefficace. Et les Allemands pensent adopter le notre. Génial, on tourne en rond.

Le système allemand s'est fortement amélioré après la claque de PISA du début des années 2000 (2002 ?). Si on peut pas reprocher un truc à l'Allemagne c'est bien ça.

Ou alors les élèves sont mieux formés. Les matières sont bien plus poussé maintenant qu'auparavant, compétitivité et marché du travail oblige. Ce n'est parce que l'éducation ''ancienne'' était sévère que le niveau d'éducation était supérieur.

Étonnant alors que l'UMPF de Grenoble propose à ses licences des... cours d'orthographe. Arriver en L1 et ne pas savoir écrire sa langue maternelle alors que le CP a été passé depuis une dizaine d'années, effectivement, c'est beau. Quand je vois des élèves de Terminale qui ne peuvent pas écrire une phrase qui aurait du sens, ça me met un peu mal, personnellement.

C'est marrant, je pensais qu'une étape obligatoire est obligatoire parce qu'elle est importante.

Preuve que non.

Divination ?

Non, mais moi j'ai des Terminales. 170 chaque année. Je suis dans un lycée moyen, j'ai donc une vague idée de ce que ça pourrait donner. Et encore, j'ai pas les Secondes.

Pour développer, justement : le chahut dans les classes, quelque soit le milieu, a toujours exister, sanction ou non.

Avec quelle ampleur ? Dans quelle proportion ? D'où ça sort ce que tu dis ?
Si la sanction fonctionne alors aucune rébellion ou révolte n'est possible, on vivrait dans la terreur de la loi. Un peu de sérieux.

Non mais sérieux ? C'est pas parce que la sanction n'est pas efficace à 100% qu'on doit l'abandonner. Un enfant ou un adolescent c'est aussi un être qui teste les limites. La sanction est une façon de lui en indiquer. Travailler deux jours avec des enfants suffit à le comprendre.

la formation des profs n'a pas suivi.

Et pourtant, les ESPE (ex-IUFM) sont plus puissants que jamais. Et c'est de la grosse daube.

Bien entendu. Mais le PISA prend en compte les compétences d'éducation, de connaissances. Si on parle du bien être des élèves (qui sont des êtres humains, chose souuuuuvent oubliée) alors Shangaï et Hong Kong peuvent baisser les yeux. Il faut absolument que je remette la main sur un foutu tableau qui présenté tout ça de façon très clair.

N'importe quoi :http://bernardappy.blogspot.fr/2013/01/les-failles-du-modele-finlandais.html
Les Finlandais sont moins heureux que les Français, les Chinois, les Belges, les Japonais... etc.

Ahahah... c'est une blague ? Non sérieusement, c'est de l'humour ? Système raciste ? Sexiste ? En quoi ? Toute les classes sont mixtes et avec un tronc commun.

Je n'ai pas lu le PISA 2012 mais, mais : en 2000 pour l'égalité fille/garçon, la Finlande est avant dernière avec 51 points, en 2009 elle est dernière avec 55 points (plus le score est élevé, moins c'est bien, par exemple la Lettonie est dernière en 2000 avec 53 pts, et devant la Finlande avec 47 points en 2009).
Si l’on neutralise la variable du statut économique, social et culturel des élèves, les performances de la Finlande n'ont rien de merveilleuses (l'écart entre la France et la Finlande se réduisant de moitié si on prend les scores toutes choses égales par ailleurs).
Enfin, pour le racisme : il y a peu d'élèves immigrés en Finlande 2,5% contre 13% en France et en plus les familles sont plutôt riches, donc normalement cela devrait compenser puisque traditionnellement la richesse est plutôt un moyen de faire mieux à l'école (cf. le paragraphe précédent), et bien la différence entre autochtone et allochtone est de 70 points. La moyenne des pays de l'OCDE est de 42 pts.

Qui rigole maintenant ?
Est-ce que tu sais au moins de quoi tu parles ?

Un peu plus que toi apparemment. Personnellement, j'ai lu les études dont tu fais mine de parler.

Non mais sérieusement, je suis perplexe là. Et puis les élèves s'ennuient ? Alors qu'ils n'ont jamais été aussi actif et satisfait ? Où les personnes sur place ont été étonné de voir une ambiance aussi convivial et productive ? Aaaaaah, j'avais pas compris, tu parlais de la France. Autant pour moi. Ou pas.

Je ne sais pas où tu vas chercher ça, dans la doxa journalistique et l'expertise à la petite semaine de nos "spécialistes" de l'éducation ?
D'où tu tiens ça ?

C'est donc bien à toi qu'il faut poser la question.

Oui elle dégringole. Totalement. Elle est passé de 4ème à 11ème. Avec des écarts minime entre chaque pays. Chaque année ça bouge, je vois très mal la Finlande finir 25ème comme la France.

Le classement PISA n'a pas lieu chaque année mais tous les trois ans depuis 2000.



Le tronc commun s'arrête à 15 ans


18 ans*

Non. Il y a une sélection à 15 ans qui envoie une bonne part des élèves en filière pro.

Pas de sélection. Le choix appartient totalement aux élèves. Ils ont validé leur matière et choisissent selon leurs envie.

Non, à 15 ans ce sont les chefs d'établissement qui choisissent. En 2000, 43 775 élèves entraient en seconde générale et 57 223 en seconde professionnelle. En 2008, ces chiffres sont devenus 38 744 pour les premiers et 61 895 pour les seconds. Et je ne parle pas de la sélection à 18 ans qui est, elle aussi, drastique.

Ah et pro là bas n'est certainement pas aussi mal vu qu'ici. Ils ont encore quelques années d'études avant un travail. C'est une spécialisation.

Je ne vois pas mal les filières pro, bien au contraire. Je préfèrerais qu'il y ait davantage d'élèves en pro.

Oui, et j'imagine que regrouper tout les élèves en difficultés dans la même classe va rendre le travail du professeur plus facile et plus efficace.

Parce que les envoyer dans des classes pour les "inclure" systématiquement (je ne dis pas que localement ça ne peut pas marcher) va les aider ? Quand ils ne seront pas capable de comprendre la moitié de ce qui est dit et qu'ils s'enfonceront avec la honte qui va avec ?


Quand je vois des élèves contraint de redoubler avec des moyennes de 11 quand d'autres avec des moyennes de 8 passent, l'égalité est morte et enterré depuis... depuis toujours en faite.

Ça n'existe pas un redoublement avec une moyenne de 11. Deuxièmement, la question n'est pas, dans l'absolu, un redoublement à 11 mais un redoublement en fonction du niveau de l'élève. On peut très bien avoir 11 et ne pas avoir le niveau, ça dépend de comment on est noté. Je maintiens que le redoublement est un outil intéressant (même si pas une panacée) parce qu'il permet à l'élève d'avoir plus le temps pour mûrir ce qu'on lui donne s'il a des lacunes ou des difficultés. Bien entendu ça ne doit pas être systématique et il faut qu'il y ait un effort de la part de l'élève. N'empêche que c'est un outil qu'on supprime à tort, à mon avis.
Le redoublement, c'est inefficace au possible

Source, qu'on se marre ?
, l'élève se retrouve isolé dans une classe qu'il ne connaît pas et passe pour : celui qui a foiré son année. Dis comme ça, ça a l'air immature mais je te rappel qu'au lycée et au collège, ce n'est pas la maturité qui prime, loin de là.

Lol.
Oui par contre se retrouver en Terminale à ne rien comprendre parce qu'il nous manque des outils de 4e ce n'est pas du tout une souffrance.
Pour la 1ère tu confirme ce que je pense. Elle ne sert à rien. Une transition pitoyable avec des cours que l'on peut oublier après les épreuves pour apprendre ceux de terminal.

Bah désolé de penser que le lycée devrait être là pour autre chose que pour faire de bons petits employables sur le marché du travail.

Oui, faire redoubler un enfant au CP, pourquoi pas. Pour lui réapprendre ce qu'il est censé savoir de la même façon que la première fois. Tout aussi inefficacement. Si un enfant redouble au CP, alors le problème n'est pas juste scolaire.

Si le problème n'est pas scolaire, alors pourquoi demander à l'école de le résoudre. Tu fais partie de ceux qui croient que l'école est la panacée. Bah non. Le professeur a des limites. Et ces limites sont celles, aussi, et entre autres, de l'élève.

Un cours magistral c'est un cours donné par un prof à l'oral à des élèves qui prennent des notes. Pour résumé : un cours qui peut être intéressant comme long et chiant à en MOURIR selon le prof qui le donne. Je n'exagère pas. Certains profs ont la faculté de ralentir le temps. Le suicide devient presque envisageable...

L'école n'est pas là pour amuser les élèves. L'ennui, parfois, est inévitable. On ne demande pas aux élèves d'avoir un avis sur les cours.
Une élève actif est un élève qui -> réfléchit <- et qui ne recopie bêtement ce qu'il entend.

Personne ne prend des notes dans l'enseignement en France, sauf... les très très bons élèves. Donc personne ne recopie bêtement ce qu'il entend. Et de toute façon, prendre des notes ce n'est pas recopier bêtement. On voit très nettement la différence entre des élèves qui travaillent les cours et ceux qui ne le font pas.
Le cerveau a besoin d'être stimulé, pas mis en mode veille en gobant tout ce qui passe à sa portée, pour peu qu'il ne s'endorme pas tout simplement.

Tu ne sais pas de quoi tu parles.
UN élève qui participe et qui est actif retient beaucoup mieux, voir instantanément, les notions.

Donc un cours magistral peut tout à fait être adéquat. Mais quel prof débite encore un cours pendant 1h, chaque heure que Dieu fait, toute l'année ? Il doit pas y en avoir beaucoup.

En Finlande (évidemment, je me devais de revenir dessus), les élèves sont en permanences par groupe et travail ensemble efficacement. Ils apprennent plus vites.

Et ne savent pas combien ça fait 3/4 de kg de pâté.

Il y a une différence entre obtenir une information et comprendre sa portée et son application.

Tu parles d'information. Tu confonds avec "savoir". C'est quoi comprendre la portée et l'application du théorème de Pythagore sinon le savoir ? Et en quoi faire un bordel pas possible avec des triangles tracés à la trait, des surfaces ça fait mieux apprendre ? Ah bah c'est sûr que dans un cas, ça implique d'apprendre son cours. Pas de passer 3 semaines à retrouver un théorème élémentaire (en trois semaines on a le temps d'expliquer, de faire des exercices, hein ? Bref, de le savoir).

Pour info, des test ont été fait sur des enfants de maternelles. A- ans, l'enfant savait compter, faire des multiplications simple et lire sans nuire à son développement. Pourquoi cette réforme n'est adopté ? Parce que c'est ''trop différent''. En fait, ça remet surtout en cause notre système qui, en toute honnêteté, n'est pas le pire mais qui très loin d'être bon.

Sources ?




@ niic : je ne dis pas que mettre Pythagore en contexte n'a pas d'intérêt, mais d'abord tout le monde le fait. Mais surtout, j'aimerais savoir si ça doit être un but en soi, et j'aimerais savoir pourquoi on devrait passer 3 semaines sur un putain de théorème basique alors qu'il suffirait que les élèves l'apprennent ! Ensuite on voit des applications, de l'histoire, tout ce que tu veux. Le prof de maths doit-il à chaque cours montrer la planète des singes ? Ne peut-il pas se contenter de son savoir disciplinaire pour être un bon prof ? Bah moi je crois que si. Un prof de maths c'est un prof de maths, pas un prof de maths/arts plastiques/littérature/cinéma/histoire/grec : le cloisonnement disciplinaire est là pour que le prof soit un ponte dans un domaine et pas qu'il saupoudre de partout sans unité domaniale et qu'il donne l'impression de faire ça comme il pourrait faire autre chose. Je donne un exemple (pour Pythagore je n'en sais rien, je ne l'ai pas vu de mes yeux vu) : il est en réalité beaucoup plus efficace d'apprendre à des élèves ce qu'est un nombre rationnel en disant qu'il s'agit de nombres que l'on peut écrire a/b avec b différent de 0 et a et b appartenant aux entiers relatifs que de leur faire infiniment des cours de part de tarte qui ne veulent plus rien dire (qui coupe sa tarte en 487/11, et qui fait des 487/11 + 23/15 de tartes ?). Bien sûr ça peut être une bonne entrée en matière, pour faire le lien entre quelque chose que l'élève connaît et quelque chose de relativement abstrait. Mais l'abstraction a l'avantage, ensuite, de se suffire à elle-même, ce qui signifie qu'on a un contenu positif qui, une fois appris, restera et que l'élève pourra mobiliser, même s'il ne comprend pas très bien, alors qu'évidemment, connaître l'étymologie grecque ne va pas lui permettre d'utiliser les fractions rationnelles. Ce qui veut dire qu'il peut le comprendre à son rythme aussi. Par exemple en refaisant des exercices. Perso, en prépa, j'ai trouvé que c'était un bonheur la rigueur mathématiques : parce que c'est un jeu sur les signes. Enfin c'est quand même la grande découverte des mathématiques au XIXe siècle ! L'intuition c'est bien mais : tout le monde n'a pas la même, elle est trompeuse... etc. Et on le voit bien, par exemple chez mes ES, ils ne savent pas ce que c'est qu'une limite, donc ils en ont une intuition floue et du coup ils ne savent en réalité pas de quoi je parle quand j'en parle. Et le problème c'est que ces flous s'accumulent. Alors évidemment celui qui est bon, il s'en fout. Mais celui qui n'est pas très bon, il ne peut même pas se raccrocher à des formules qu'il comprendra vraiment, éventuellement, plus tard.

Du coup je ne vois pas, Niic, en quoi c'est différent de ce qu'on fait en cours : on est toujours en train d'essayer de capter les différentes attention, et donc on varie les exercices, on trouve des exemples, on passe de l'application à l'écoute. Mais donc on demande aussi de l'implication de la part des élèves.
S'il y a X milliers d'années d'histoire derrière les élèves c'est justement pour qu'ils ne retrouvent pas tout eux-mêmes. Alors évidemment, on peut le faire à l'occasion, si ça permet de comprendre une notion... etc. Mais obliger à faire travailler ensemble prof d'histoire et prof de maths pour faire une activité fumeuse sur la découverte du théorème de Pythagore par les Bantous. Bon franchement... quel intérêt ? Il faut déjà savoir des choses avant de construire des propositions. On arrive dans un monde plus vieux que nous. Ça n'empêche pas les recherches, les exposés, bien entendu. Et ça n'empêche pas les projets. Mais les rendre systématiques...
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Re: Système d'éducation

Messagepar niicfromlozane le Mar Mai 17, 2016 15:22

Bah moi je crois que si. Un prof de maths c'est un prof de maths, pas un prof de maths/arts plastiques/littérature/cinéma/histoire/grec : le cloisonnement disciplinaire est là pour que le prof soit un ponte dans un domaine et pas qu'il saupoudre de partout sans unité domaniale et qu'il donne l'impression de faire ça comme il pourrait faire autre chose. Honnêtement, le savoir qu'on transmet avant le bac, et plus particulièrement de 12 à 15 ans, y a pas besoin d'avoir faitd e hates études pour en saisir les bases.


Ben non. La trasversalité, si le terme existe en pédagogie, c'est pas pour des prunes. Bien au contraire, c'est la tendance actuelle, et à l'emploi c'est extrêmement important, en serait-ce que parce que ça permet de valoriser ce que l'élève a déjà appris, voire de lui eprmettre d'en rpendre conscience.

il est en réalité beaucoup plus efficace d'apprendre à des élèves ce qu'est un nombre rationnel en disant qu'il s'agit de nombres que l'on peut écrire a/b avec b différent de 0 et a et b appartenant aux entiers relatifs que de leur faire infiniment des cours de part de tarte qui ne veulent plus rien dire (qui coupe sa tarte en 487/11, et qui fait des 487/11 + 23/15 de tartes ?).


J'ai longtemps pensé pareil avant de réaliser que c'était faux. En réalité -pour reprendre ton terme-, ça va dépendre des élèves.

Certains comprendront mieux avec une approche académique comme tu la décris et qui visiblement te convient bien, et d'autres comprendront mieux avec un autre type d'approche, et l'image du gâteau parlera à d'autre. L'important, pour un pro, c'est de maîtriser différents types d'approche pour être capable de s'adapter aux élèves quand on passe d'un modèle d'enseignement frontal au travail individuel de soutien et de vérification des acquis.


Comme tu le dis, si Pythagore est autant "mis en situation", c'est tout simplement parce qu'il se prête parfaitement à l'exercice. Et ça tombe d'ailleurs assez bien. Quand je te lis, je vois quelqu'un de très poussé sur le modèle académique de structuration des mathématiques, mais ce n'est pourtant pas l'unique approche, et certains élèves ont tout simplement besoin d'activités plus sociales ou concrètes pour bien fixer leurs souvenirs et leurs apprentissages. D'autres ont un besoin de voir les liens entre les différentes matières car ils n'envisagent pas leur scolarité comme une somme de domaines d'études, mais comme un tout dynamique et interpénétré. Et ça, une activité pluridisciplinaire ou transversale sur Pythagore, ben ça se prête parfaitement à l'exercice pédagogique.
C'est ce que j'essayais de transmettre.
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Re: Système d'éducation

Messagepar Tenchi le Mar Mai 17, 2016 15:50

Vous pensez qu'il y a besoin d'une année entière pour combler une année de retard ?

Avec de la méthode et de la volonté y a pas besoin d'une année entière et vous le savez très bien.
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Re: Système d'éducation

Messagepar Zhatan le Mar Mai 17, 2016 15:50

Ben non. La trasversalité, si le terme existe en pédagogie, c'est pas pour des prunes. Bien au contraire, c'est la tendance actuelle, et à l'emploi c'est extrêmement important, en serait-ce que parce que ça permet de valoriser ce que l'élève a déjà appris, voire de lui eprmettre d'en rpendre conscience.

J'ai pas d'exemple précis et particulier en tête, mais tout ce que j'ai entendu et vu sur le sujet m'apparaissait au minimum très fumeux (et je suis gentil), et servait surtout à faire du gros bullshit pour caporaliser les profs et les rendre interchangeable. Mais oui, c'est la tendance actuelle. Mais à part rajouter du travail aux uns et aux autres, franchement, l'apport me paraît nul, voire négatif.

Certains comprendront mieux avec une approche académique comme tu la décris et qui visiblement te convient bien, et d'autres comprendront mieux avec un autre type d'approche, et l'image du gâteau parlera à d'autre. L'important, pour un pro, c'est de maîtriser différents types d'approche pour être capable de s'adapter aux élèves quand on passe d'un modèle d'enseignement frontal au travail individuel de soutien et de vérification des acquis.

Non mais tu peux pas faire de maths avec des gâteaux. Comment tu expliques (x+1)/487 à un élève avec un gâteau ? On peut partir de là, ça fera peut-être travailler l'élève, il verra de quoi on parle au départ. Mais à un moment ce n'est plus possible. Il y a des exercices pour ça : des applications pures, des problèmes, des mises en situation... etc. Bon après je suis pas prof de maths donc je connais pas bien le sujet.
Et puis d'un autre côté : n'est-ce pas à l'élève de faire le boulot à un moment ? Je veux dire, c'est très bien qu'on fasse des exercices et tout. Mais (pour revenir à un sujet que je connais mieux), quand je dis que Pascal avec son pari 1/ utilise la raison contre les rationalistes 2/ montre les insuffisances de la raison, à un moment ça s'apprend et puis voilà (ou pas, mais qu'on vienne pas se plaindre). Or, ce que j'observe c'est qu'on peut différencier un élève qui a travaillé pendant l'année et celui qui ne l'a pas fait. Même si l'élève reste assez mauvais (mais au pire, c'est pas ça qui est important) il a pris des plis, il a compris des choses, et sa copie n'a plus rien à voir avec le début d'année. Ça m'énerve cette idée selon laquelle c'est le prof qui fait tout, et l'élève, subjugué par la bonne méthode du prof, apprend dans la joie et la bonne humeur. N'y-a-t-il pas quelque vertu à comprendre 1/ que le prof n'est pas tout puissant 2/ que l'élève doit s'investir et que ça demande un effort, et que tout ne peut pas être fun. Je veux dire : quand tu as un élève qui dort en cours, tu peux le réveiller une fois, deux fois, trois fois, tu peux éventuellement changer de sujet, l'amener sur un autre mais : 1/ pourquoi dévierais-je tout le cours pour cet élève ? 2/ j'ai 35 élèves, je ne peux pas faire un cours différencié pour chacun 3/ on bute toujours sur "l'intérêt" de l'élève. Et je ne suis pas loin de dire que c'est une propriété de l'élève (peut être en fonction de sa situation, de ses connaissances, du moment, de ses passions) et ça, on peut faire ce qu'on veut, le prof n'a guère de prise dessus.
Bref : ne gagnerait-on pas à rappeler que la première chose qui fait comprendre c'est l'intérêt (l'envie, je veux dire) de l'élève pour ce qu'il apprend ? Après viennent les différentes méthodes (et les profs testent, essayent, faut pas croire) pour faire "réussir" un élève qui a DEJA envie de réussir. Et donc on pourrait se poser la question de l'opportunité d'envoyer certains élèves là où on les envoie. Donc ce qui importe c'est l'état d'esprit de l'élève face au savoir, ça veut dire aussi qu'il doit apprendre à travailler bien que le prof soit un adjuvant indispensable.


Avec de la méthode et de la volonté y a pas besoin d'une année entière et vous le savez très bien.

Oui bon et alors ?
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Re: Système d'éducation

Messagepar niicfromlozane le Mar Mai 17, 2016 16:43

Alors on est d'accord sur un point : il est essentiel que les élèves aient envie d'apprendre, car on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif. Cela dit, n'oublions qui, dans l'école, est un professionnel de l'enseignement. La collaboration et la transmission entre collègues, c'est moins important au secondaire supérieur, mais au secondaire inférieur, il est très important d'encourager la transmission et le partage entre collègues. Ça fait partie du job d'encadrement. Après, c'est sûr que les bacheliers sont plus âgés et beaucoup plus responsables/indépendants, mais c'est pas à eux que s'adressent les fractions et Pythagore, qui sont des concepts basiques.

Je comprends parfaitement quel genre de cadre tu entends qu'il est essentiel de maintenir et je te rejoins là-dessus : un cours structuré de manière académique est indispensable à tout bon enseignement, mais il n'est ni l'alpha, ni l'omega. Il n'est qu'une composante parmi d'autre. Que ça ait bien marché pour toi et que tu sois convaincu, libre à toi, mais je travaille énormément sur la transversalité et pour ma part, je suis loin d'y voir un apport nul, et encore moins négatif.
Et bien sûr qu'on peut illustrer un exercice de math avec des gâteaux. Les maths, c'est l'art de la mesure. Un gâteau peut être mesuré d'innombrables manières et se prête parfaitement à l'illustration. Il y a mille manières d'approcher les fractions :
• l'illustration de part rapport à un référentiel qui aboutit .
• la transformation en nombre décimaux pour la numérisation.
• à travers son vocabulaire : le verbe "fractionner", l'importance du dénominateur ("der Nenner", "celui qui nomme") rapport au numérateur ("der Zähler", "celui qui compte") et des exercices de formulation.
• par des exemples d'application pratique (le "quart d'heure").
• par la théorie pure : équivalences, simplifications, amplifications, opérations.

Typiquement, je ne verrais rien de scandaleux à passer 2/3 de leçon sur les termes "demi", "tiers", "quart", puis cinquième, sixième, septième, etc… tout en cherchant des exemples d'application concrets, avant de terminer par 15 minutes de théorie référencée. Ça me paraît bien plus efficace dans le cadre d'une classe qu'un déblatérage frontal en se disant "je leur ai filé la matière, ils ont qu'à bosser". Apprendre à bosser avec le référentiel, et typiquement à se référer à la formule dans le cadre de Pythagore, c'est pas instinctif pour tout le monde, au départ, et encore uen fois, Pythagore c'est une excellente occasion pour rapprocher ceux qui évoluent autrement de ce principe. C'est pas pour rien qu'on est autant à marquer le coup, y a vraiment dus ens dans le programme global, derrière.

Par exemple :

— c'est une application concrète de la différentiation étudiée entre triangles rectangles et non-rectangles.
— c'est une révision de la notion de puissance et de celle de racine.
— ça va se trouver à la base de toute la géométrie vectorielle (et donc de la physique mécanique).
— c'est aussi le premier théorème étudié au programme, et donc l'occasion de présenter les notions d'énoncé, d'hypothèse, de démonstration et de conclusion. Il permet aussi de ré-appliquer ce concept à des sujets plus simples, comme les lignes du triangle.
— il est au programme (en tout cas en Suisse) de quasiment toutes les voies de la construction, de l'électronique/technique (en lien avec la physique ci-dessus) -et donc pas de niveau universitaire, en tout cas en Suisse (c'est des "apprentissages").
— c'est le premier cas d'application d'une formule complexe (à l'exception de l'aire du trapèze, qui n'est justement pas toujours étudiée à fond pour cette raison).
— on va le retrouver dans les problèmes liés à Thalès, dans l'étude des volumes (notamment les pyramides, mais pas seulement), des problèmes de proportionnalité et de similitudes, en trigonométrie… Et à peu près partout où il y aura des angles droits, en fait.

Non, vraiment, c'est une étape importante de l'acquisition du savoir mathématique et de la construction globale des programmes. Ça vaut vraiment la peine de marquer le coup. Tu te rends pas compte du temps gagné que ça représente au final quand tu peux dire à un élève :
"— Mais oui, c'est le truc qu'on avait appris sur Pythagore, tu te souviens?"
et que l'élève s'en souvient.
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Re: Système d'éducation

Messagepar Zhatan le Mar Mai 17, 2016 17:06

Non mais on est d'accord qu'on balance pas la formule comme ça et puis démerdez-vous. Je ne suis pas sûr qu'on soit en désaccord, en fait.

Et bien sûr qu'on peut illustrer un exercice de math avec des gâteaux. Les maths, c'est l'art de la mesure. Un gâteau peut être mesuré d'innombrables manières et se prête parfaitement à l'illustration. Il y a mille manières d'approcher les fractions :

C'est discutable ("les maths c'est l'art de la mesure"). Je crains qu'il n'y ait malgré tout un intérêt à manipuler des objets abstraits. Au fond, c'est le principal intérêt des mahts, ça et la rigueur. Donc qu'on parle de gâteaux et tout ce que tu veux, je ne dis pas, mais je crois qu'on ne peut pas, à la fin, se passer de l'énoncé formel parce que les cas qu'on prend avec un gâteau sont, en définitive, toujours approximatifs et que l'intuition montre vite sa limite.

Bon après, je ne sais pas combien de temps passerait un collègue sur Pythagore. Je suis pas prof de maths.

Disons que ce sur quoi je réponds à Tonay c'est plutôt la logique générale du système scolaire, alors qu'on parle tous les deux de méthodes pédagogiques. Juste pour être sûr : qu'entends-tu par transdisciplinarité ?

Pour être tout à fait clair : je pense que le préalable à une bonne école, ce sont des profs savants et des élèves qui sont là pour apprendre. Ça a l'air stupide mais ce n'est pas du tout la direction dans laquelle on va. Ni pour les profs ni pour les élèves. L'excellence académique est un préalable inévitable pour le prof. Personnellement, je construis mon cours en fonction de mes interactions avec mes élèves (étant donné un thème évidemment). Cela implique que je suis capable de rebondir et de partir dans la direction que m'indiquent les questions. Ce serait impossible si j'étais un professeur de mathématiques (puisque je n'enseigne pas les maths) ou détenteur d'une licence de philo.

Et vraiment c'est dramatique quand on voit certains vacataires (ou stagiaires) de maths et de français. Je ne parlerai pas des Professeurs des écoles, on se fâcherait.

Je m'interroge sur la faiblesse de la rigueur scientifique de certains thuriféraires de l'idée que "l'élève devrait être au centre des apprentissages", que "l'apprenant doit construire son savoir", que "le prof apprend de ses élèves" (qu'on s'entende bien, c'est vrai d'un certain côté, mais n'exagérons rien) qui trouvent ensuite un écho comme on le voit dans ce qu'a l'air de dire Tonay. Il y a quand même un "théorème" Duru-Bellat dont on sait si on regarde un peu attentivement les chiffres qu'il est faux. Je trouve ça incroyable qu'on le reprenne sans arrêt. Les tartufferies en ce qui concerne les classes de niveaux sous prétexte que ça stigmatiserait les élèves sont vraiment consternantes.

Témoignage d'un enseignant :
L'homogénéité a ses limites, notamment si est créé un groupe de très très faibles, dans lequel se retrouvent souvent les élèves faibles parce qu'ascolaires et donc très peu motivés. Dans ce cas, peu d'émulation, et les élèves en difficulté mais ayant habituellement envie de fournir des efforts pour progresser se laissent tirer vers le bas par une majorité passive voire paresseuse voire bordélisante. Parce que ce n'est pas facile de lutter contre un tel poids.
Une petite hétérogénéité est donc nécessaire pour créer de l'émulation et aussi pour permettre la motivation, l'exemple, tout ça.

D'un autre côté, l'hétérogénéité poussée à l'extrême, comme ce à quoi nous sommes confrontés aujourd'hui avant le lycée (et je trouve que la classe dans laquelle c'est le plus terrible, c'est la 3e), est néfaste. Les niveaux sont tellement disparates qu'il devient impossible de s'adresser à aucun moment au groupe. Il n'est même pas possible, dans ma matière, de travailler sur les mêmes supports (donc sur les mêmes textes) si l'on veut que tous les élèves puissent réellement faire quelque chose. Cette année, en 3e, j'ai des élèves qui vont du niveau CE2/CM1 environ, à du niveau 2nde, avec toutes sortes de profils différents. Ils sont 28. Trois sont en DPA et ne préparent donc pas le brevet général mais le professionnel + le CFG. Un n'a même pas leur niveau mais n'est pas DPA parce qu'il a déjà trouvé son apprentissage, il sera donc inscrit au brevet général. Une ou deux pourraient sans problème être en seconde cette année, la 3e ne leur apporte strictement rien en français puisqu'on ne peut rien faire qui les pousse un peu. D'autres ont un niveau 3e normal (de moyen à bon).
Je ne peux m'adresser ni aux uns ni autres. Il faudrait que je prépare 4 à 7 cours (= supports) différents pour chaque heure, selon le point à traiter. C'est évidemment impossible dans la mesure où je n'ai pas qu'une seule classe.
L'ambiance de travail est inexistante puisque ceux qui savent déjà s'ennuient, ceux qui ne comprennent pas s'ennuient, ceux qui pourraient avec un petit effort n'essaient pas, etc.
Cette hétérogénéité totale est une catastrophe. On ne rend service à personne. C'est seulement le principe de la colonie de vacances ou du service militaire : on leur apprend à être ensemble bien que tous si différents intellectuellement, socialement, physiquement, etc.
Alors c'est sûr, ils s'entendent plutôt bien (pour fiche le boxon). Pour ça, c'est une réussite.

http://www.neoprofs.org/t100331-faire-des-classes-de-niveaux-n-est-peut-etre-pas-si-inefficace
Dernière édition par Zhatan le Mar Mai 17, 2016 17:27, édité 3 fois.
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Re: Système d'éducation

Messagepar niicfromlozane le Mar Mai 17, 2016 17:23

My bad : je voulais dire transversalité, je me plante tout le temps, j'avais édité (j'ai la mauvaise habitude d'éditer 1-2 fois mes posts, et de flemmer la prévisualisation). Soit, pour ceux qui nous, lisent, la capacité d'utiliser des acquis de différents domaines dans la réalisation d'un projet concret. On le fait un peu tout le temps (on utilise l'orthographe dans quasi toutes les matières, par exemple), et qui peut se concrétiser par un travail commun à différentes disciplines (voire à des notes différentiées pour un même travail). Par exemple un travail de présentation qui obtiendrait une note d'histoire pour le travail de recherche et une note d'expression pour la présentation - en admettant qu'on aurait étudier en français des techniques d'expressions orales et préparé un exposé en histoire.

Par exemple. Dans un sens plus large, j'aime l'entendre comme l'expression de la mise en évidence des acquis d'une discipline au service d'une autre. je pense que c'est le genre d'actions qui donnent du "sens" à l'école.
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Re: Système d'éducation

Messagepar Zhatan le Mar Mai 17, 2016 17:37

Mmmkay.

(j'ai moi-même édité)
Je vais poser des questions naïves mais : pourquoi faire ?
Bon je suis en philo alors du coup on fait un peu de tout, mais les enseignements n'ont-ils pas un sens en eux-mêmes ? Genre le Français, a-t-on besoin d'aller chercher un sens extrinsèque à l'objet enseigné ? Est-ce que cela ne fait pas que brouiller les pistes et les repères disciplinaires ? Non parce qu'on soit bien clair : quelqu'un qui te demanderait pourquoi on écrit le subjonctif comme ça (admettons), tu utiliserais tes compétences en linguistique historique, donc techniquement tu ferais de la transversalité. Mais dans ta matière. Plutôt que toujours aller chercher un sens extrinsèque et jamais là. Renforçant l'idée que l'école doit être "utile", "servir à"... etc. Enfin c'est l'impression que ça me donne.

Ça n'interdit pas les projets interdisciplinaires, hein ? Mais il faut que l'opportunité se présente et ne pas oublier que : 1/ c'est lourd à mettre en place 2/ les élèves doivent comprendre une batterie de nouvelles consignes 3/ je ne suis pas sûr qu'on puisse le systématiser.

Enfin, à faire cela, et ton exemple sur l'orthographe le montre, ne perd-on pas les spécificités de la discipline. Bon, moi j'ai entendu des trucs horrifiants : "on fait de l'orthographe dans toutes les disciplines" (bah oui mais moyennant quoi on n'en fait plus en Français), une stagiaire l'an dernier s'est fait engueuler parce qu'elle avait le malheur d'enlever des points pour l'orthographe. Elle est prof de Français !
(perso, j'enlève des points sur l'orthographe, je supporte pas et au bout du deuxième devoir, j'en ai beaucoup moins).

PS : pour mes cours j'utilise l'oral, j'écris en général les conclusions au tableau, je prends des exemples de deux types : soit ce sont de pures illustrations, un peu comme si tu remplaçais x par une valeur dans une équation, ou bien ce sont des façons de mettre en application ce que je viens de dire sur un cas concret (dans ce cas c'est une façon de tirer des conclusions). Enfin, je fais en général des schémas au tableau pour connecter logiquement les énoncés précédents. Sans oublier, les exercices : résumés, construction d'une partie, d'une intro, explicitation d'une thèse, trouver soi-même un exemple, rédiger une définition rigoureuse... Etc.
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