Là différence Antarka, c'est que dans les années 70, ce n'était pas du tout le même type de conso qu'aujourd'hui. La consommation était beaucoup moins tourné vers les loisirs qu'aujourd'hui par exemple; t'avais pas d'ordi, pas d'internet, donc pas d'abonnement à payer, pas de consoles de jeux, pas de jeux, t'avais pas besoin d'aller à 50 bornes de chez toi pour bosser, les femmes qui ne travaillaient pas gardaient leurs enfants, donc pas de nounous à payer, etc etc...
Comme si un non fumeur voit son salaire augmenter, se met à fumer 4 paquets par jours et constate que son pouvoir d'achat baisse. Bin faut compter les clopes dedans, et tu constates que ton pouvoir d'achat a bien augmenté ^^
Bon le problême avec ton second graphique, c'est que le revenu des ménages est une moyenne. La vérité c'est qu'avec les 35h, les bas salaires ont quasiment été gelé, et donc effectivement on est loin, pour cette catégorie, d'avoir une telle augmentation du pouvoir d'achat.
Bon après pour le fond du problême, on aime taper sur nos gouvernements, mais faut voir la réalité en face: on a quasiment plus aucun pouvoir macroéconomique pour redresser la situation. On a perdu de notre souverainté budgetaire, et totalement notre souverainté monétaire...
Le chomage: faut voir un truc, c'est qu'on est plus compétitif dans le secteur secondaire, qu'on ne le sera plus et qu'on bousille beaucoup de force pour vouloir l'être ou faire croire qu'on peut le redevenir. La France doit se spécialiser dans le tertiaire, le secteur des services, y a pas d'autre choix. On veut pas l'accepter, les politiques ne veulent pas l'accepter (ils le savent, mais le premier parti politique qui va sortir ça est mort) mais c'est un fait. Ou alors, on sort de l'Europe, on ferme les frontières et on vit en autarcie.
Pour relancer l'emploi, faudrait déjà commencer par sortir de cette politique de rigueur de merde. Faut savoir que certain pays ont réussi à relancer la croissance en faisant des politiques de rigueur (la Suède, l'Irlande je crois, mais parce qu'ils avaient CONFIANCE en leur politique, et la confiance en économie est une notion très importante)... mais d'un autre coté... pour rembourser une dette nationale, la rigueur n'est pas la seule solution. Et c'est bien la dette le problême. On peut parfaitement rembourser une dette en générant du déficit public. Mais pour ça, faut regarder du coté des taux d'intérêt et de la croissance et faire en sorte de les rendres favorables.
Je vais tenter d'expliquer brievement (je sais je m'éloigne, mais si ça peut être utile, et surtout si ça évite que vous veniez m'étrangler en lisant ça ^^...)
Une dette, c'est l'accumulation des déficits, vous le savez surement ça. Comment se décompose une dette: (recettes - dépenses)+ (croissance- taux d'intéret)
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------déficits primaires---------services de la dette
Vous comprenez donc que le dette est constituée de 2 composantes. Concernant le service de la dette, l'Etat ne peut pas toucher aux taux d'intérêts, ce qui coule de source (c'est là où ces putains d'agence de notation entre en jeu). La croissance se détermine d'elle même, pour simplifier. L'Etat peut donc agir sur le déficit primaire, soit en diminuant les dépenses, soit en augmentant les recettes.
Il est pas trop dur de comprendre, donc, qu'on peut parfaitement générer beaucoup de dépenses (et donc avoir une dette), si dans le même temps on a une forte croissance et des taux d'intéret faible dans le même temps, on absorbe le déficit primaires et donc aussi la dette. Le problême actuel, c'est qu'on est négatif dans les 2 composantes, et que même si on parvenait à avoir un déficit primaire nul (et on en est encore très loin), on continuerait de s'endetter à cause du service de la dette. L'unique solution est donc de relancer la croissance, pour alléger un peu ce poids de la dette et tenter d'absorber le déficits primaire. Le problême c'est que chaques facteurs de l'équation sont en partie liés, et que pour moi (mais on pourrait défendre l'inverse), la rigueur ne peut pas entrainer de croissance, et donc au lieu de se sauver, on s'embourbe... D'un autre coté, on peut nuancer en pensant qu'une politique de relance pourrait aussi être inefficace, quel que soit la manière (problême de fuite de la monnaie à cause d'une hausse des importations , effet d'éviction (c'est à dire que l'investissement de l'Etat va évincer l'investissement privé par le jeu des taux d'intéret dans le cas d'une politique de relance par la demande), et inneficatié de la politique de relance par l'Offre (on peut te filer des thunes pour produire, si t'as pas plus de demande, tu vas pas investir dans le vent)
Une solution serait de faire marcher la planche à billet, mais on peut pas, à cause de l'Europe. Faire marcher la planche a toutefois aussi des effets pervers, mais bon (notamment l'inflation, qui va avoir l'avantage de te faire exporter plus, mais va rendre plus cher les importations, donc hausse du prix du pétrole par exemple). Sur le plan national on est juste purement bloqué pour agir en ce sens detoute manière.
L'autre solution serait l'emission d'Eurobond (ce qui permettrait grossièrement aux bons élèves de faire profiter de leur force aux mauvais élèves concernant les taux d'emprunt, permettant ainsi de stabiliser le service de la dette... imaginez que la Grêce emprunte...à 20% aujourd'hui, ils peuvent bien faire les politiques de rigueurs qu'ils veulent, jamais ils absorberont leur déficit, encore moins leur dette), mais l'Allemagne bloque l'idée...
Pour en revenir au chomage, y a autre chose qui impacte, c'est l'appariement des emplois: pour faire simple, on a des formations qui ne correspondent pas, qui ne s'adaptent pas, au marché du travail dans un lieu donné + des salaires proposés qui ne donnent pas envie de renoncer à certains revenus de substitutions etc... En gros, t'as beau avoir des entreprises qui proposent des postes, il est pas si rare que ça que la demande d'emploi s'apparie pas à l'offre, et à mon avis, c'est la dessus qu'on a de la marge.
Après concrétement, qu'est ce qui bloque l'emploi: le salaire minimum, le CDI. Ca ce sont des faits. Alors après, soit on décide de chialer sur le chômage, et on accepte de bosser pour que dalle et en complète précarité et de choper 2 boulots pour s'en sortir, soit on se dit qu'il vaut mieux avoir un taux de chômage un peu élevé et avoir certains acquis sociaux. Parce que les même qui veulent voir le chomage diminuer sont contre la modification du CDI et du salaire minimum, autrement dit quasiment les seuls moyens qu'à l'Etat pour concrétement faire bouger les choses. Moi perso je préfère qu'il y ait du chômage, et qu'on touche pas au SMIC, mais pour le CDI, c'est un faux bon ami. La question est compliquée, mais ce qui est certain, c'est que le CDI (qui est, je le rappelle le contrat de principe en France, le CDD est l'exception, juridiquement) est en l'état un frein considérable à l'emploi car trop contraignant. Il faut le réformer, j'en suis personnellement convaincu. Je pense notamment que ça diminuerait le nombre de chômeurs longue durée, faciliterait l'intégration des jeunes à l'emploi... Le gros problême serait l'emploi séniors, et là, très sincérement, je vois pas vraiment de solution... Enfin si, mais je suis pas sur que ce soit concrétement faisable: j'imaginais qu'il serait peut être possible de moduler les charges fiscales envers les employeurs en les faisant progresser jusqu'à environ 45 ans, et régresser de 45 ans à la retraite...
Enfin voilà mon point de vue sur le chomâge, même si y aurait beaucoup plus à en dire.
Moi je dis qu'ils se foutent tous de notre gueule
Beh oui, mais ils vont pas te dire qu'ils peuvent faire que dalle et qu'ils sont tenus par les couilles d'un coté par les marchés financiers et de l'autre par l'All... euh, l'Europe.
PS : désolé pour le pavé ^^