Foenidis a écrit:Bref, j'ai du mal à comprendre ce que veut dire le verbe "s'ennuyer"...
En fait, s'ennuyer, c'est éprouvé de l'ennui, une forme de lassitude profonde dû à un manque d'intérêt pour quelque chose ou à la monotonie de quelque chose, avec l'impossibilité ou l'absence de volonté de s'extraire de cette situation.
Il n'est pas dans mes habitudes de m'ennuyer. J'ai effectivement beaucoup d'activité en ligne, mais même en dehors d'internet (dont je peux parfaitement me passer, si j'y suis beaucoup, c'est parce que j'y trouve mon compte en terme de distractions, mais je n'y suis en rien contraint pour mon propre bien-être, j'ai pu faire une coupure d'un mois sans que ça ne soit en rien un problème et si internet devait disparaître, j'aurais bien d'autres choses sur quoi me rabattre) je m'occupe aussi à jouer à des jeux vidéos (hors-ligne), à lire, à faire des ballades, et puis les études et le travail, ça occupe aussi (si, si, un peu). Mais il m'arrive de m'ennuyer et j'ai déjà pu sortir souvent, enfant, la fameuse réplique, "Maman, j'm'ennuie, qu'est-ce que j'peux faire ?". Pas que je ne puisse pas laisser parler mon imaginaire, je rêvasse souvent de trucs surnaturels et de comment ça se passerait si ceci ou si cela, ou bien je philosophe sur la vie, mais il y a des moments ou j'ai fortement envie d'agir, de faire quelque chose, de jouer à quelque chose qui ne soit pas une totale création de mon esprit, et, là, je me laisse aller à l'ennui parce que j'attends une chose à faire et que ça prend le pas sur mon désir de rêvasser alors même que je saurais parfaitement penser à de nouvelles choses, mais je veux juste plus, même si c'est rare. Un long trajet en voiture, enfant, je finissais par m'impatienter et après trois heures de méditations intérieures, je m'ancrais dans le réel pour quêter une chose à faire, et alors je m'ennuyais. (Je prends un exemple enfant, parce que la dernière fois que je me suis ennuyé remonte à suffisamment d'années en arrière pour que je ne m'en souvienne plus, j'ai une patience énorme qui s'est accrue avec l'âge et me permet de ne pas me lasser de mes méditations avant un nombre d'heures que je ne peux plus déterminer aujourd'hui...). Bref, mondes intérieurs infinis et ennui ne sont pas incompatibles, ça peut dépendre de la force du désir d'agir. D'ailleurs, plus on attends quelque chose avec impatience, plus il est facile de s'ennuyer dans cette attente. Du moins, je crois que ça marche comme ça pour beaucoup de gens. Les queues dans des parcs d'attraction peuvent être les moments les plus ennuyants du monde. Et je suis sûr que si on me faisait miroiter un truc qui me paraîtrait génialissime, j'aurais tôt fait de m'ennuyer même aujourd'hui dans son attente, mon désir d'agir prenant le pas sur ma patience.