Brèves de boulot

[Lenidem]

Wow ! Ca fait plaisir, ça !

Dans la catégorie des gestes symboliques qui font super plaisir : l'autre jour, un de mes étudiants m'a offert une petite figurine en plastique de Dumbledore, parce que je suis son professeur, et m'a montré que lui a une figurine Harry Potter dans le même style. Ca m'a ému.

[Heika]

De mon côté, en ce moment, c'est la merde vu qu'on a 3 collaborateurs des caisses qui sont partis en 8 mois (un 35h, un 30h et un 28h), et que la direction, en retour m'a magnanimement accordé de passer de 24h à 30h j'étais bien avec mon 24h... Mon portefeuille moins, ok.), et engagé un 30h. Et que cette semaine, on a une en vacances, et la cheffe en formation sur Paris. Et rebelote la semaine prochaine. Donc des plages horaires de 2h30 à 4h où on est 1 pour s'occuper d'encaisser/gérer les problèmes/faire les financements.
Pour pallier à cela, j'ai dit hier à ma cheffe qu'elle pouvait bouger mon repos, me faire faire 35h les jours où il y en avait besoin, bref : "je suis ouverte à toute proposition !"
Elle s'est éloignée en me remerciant.
Et un client est arrivé pour se faire encaisser. "Ainsi donc, vous êtes ouverte à toute proposition ?"
Ok, l'occasion était trop belle, j'aurais eu du mal à ne pas charrier quiconque aurait sorti ça en ma présence.
J'ai quand même un peu rougi en précisant à ce client : "je parlais de bouger les plannings, c'est tout." Il était pas moche du tout, même si pas mon genre.




Rassurez-vous, on a ENFIN l'accord pour engager un 35h. Si vous voulez bosser en caisse sur la Côte Basque... Ha, mais c'est dommage d'avoir un boulot mais pas de logement...

[Tierts]

Je crois que j'ai un scrogneugneu, ou quelque chose d'approchant.

Mon manager (ou mon N+1, comme vous voulez) vient de péter un câble. Il y a eu une merde sur un dossier, qui semble provenir d'une erreur de sa part ou d'une erreur de communication entre lui et le client. Une erreur qui pourrait nous coûter quelques dizaines de milliers d'euros (à l'entreprise, pas à nous) mais c'est pas tant que ça considérant les chiffres actuels.

Manifestement sur les nerfs, il a explosé, sur moi, sur les autres, et j'ai subi un peu sidéré. Puis il s'est excusé, extrêmement triste, extrêmement fatigué, il m'a très brièvement fait part de soucis de santé. La scène a duré une petite demi-heure et y a eu 2/3 fois ce cycle, il avait l'air très mal et à la fin il fondait presque en larme. J'ai essayé de lui assurer que c'était rien, que je lui pardonnais et qu'il avait le droit d'être dans un mauvais état s'il avait des soucis, que c'était pas un drame, etc.

Enfin, c'est la première fois que je suis dans une situation pareille et j'ai essayé de la gérer aussi bien que possible, professionnellement et humainement parlant. L'erreur devrait pouvoir être corrigée ou en tout cas arrangée de façon à ce qu'on ne perde pas d'argent tout en faisant les choses correctement. Je gère cette situation.

Tout ça c'était ce matin.
A l'instant il m'a pris à part pour me dire qu'il ne revenait peut-être pas lundi, qu'il ne revenait peut-être pas "tout court" mais que je n'étais en aucun cas responsable, que j'étais quelqu'un qu'il appréciait et qu'il était content de pouvoir compter sur moi.

Je me sens très bizarre.

[Baddy]

Bonjour à toutes et tous,

Je me permets un petit message d'appel "à l'aide" car je rencontre un problème au travail et je pense que certaines personnes ici peuvent avoir les cartes en main pour à minima me donner des pistes...

Voilà, je suis cadre de la fonction publique depuis bientot 3 ans, et j'ai intégré une équipe encrée dans mon département d'origine, à savoir rural.

J'ai un souci avec certaines collègues et certaines prises de position que je trouve problématiques... Outre la carrière politique pour un parti d'extrême droite d'un de mes collègues (son temps perso, cela ne me regarde pas), cela fait plusieurs fois que j'observe et surtout que j'entends des propos qui déjà vont à l'encontre des principes de la fonction publique (non discrimination en l'occurrence lol) comme par exemple une collègue (que j'adore en plus pfff mais bon c'est un feeling perso) qui dit ouvertement et devant un stagiaire que pour elle toutes les morts ne se valent pas et qu'on a le droit de pleurer le petit Thomas (paix à son âme) tout en se "réjouissant" ou du moins en ne se lamentant pas du sort de Nahel, car lui c'était une racaille...

Je trouve ça assez grave d'autant plus que ce sont pas des cas isolés et j'aimerais connaître votre position à ce sujet : en tant que cadre, je dirige une équipe (dont la personne qui a tenu ces propos) et suis garante du respect des principes du service publique ainsi que de ses valeurs... Comment tolérer ou questionner de tels propos avec la collègue ? Cela vaut il une alerte aux syndicats ? Nous travaillons avec des publics empêchés, et si je sais que cette collègue n'est pas une menace malgré ses propos, je trouve ça tout sauf anodin dans le climat actuel de se sentir assez en confiance pour sortir ça !

Des retours d'expériences similaires peut-être ? À tout hasard...

PS : notez que je ne parle pas d'opinion exercée dans la sphère privée mais bien de propos tenus en équipe, sur le lieux de travail...

[Antarka]

Mmmhhhh alors je vais résumer mon propos par "je sais pas".

La discrimination au boulot, si c'est toi ou un collègue qui en était victime, ça serait plus facile. Et ça me semble "léger" pour que ça soit un appel à la haine toussa (je sais pas comment la loi défini le truc) et intenter un procès.

As-tu essayer d'en parler avec la connasse collègue en question ? A la recadrer si tu es sa superieure ? Dans la majorité des cas ça peut suffire à résoudre le problème (il est bien évident que tu n'auras aucun impact sur ses opinions, mais ça peut suffire pour qu'elle garde ses opinions pour elle). Dans le pire des cas elle se rebelle, passe à l'échelle supérieure et la ça sera plus facile pour la sanctionner.

Faudrait invoquer Lalilalo sur ce coup la.

[Tierts]

Yooo !

Travaillant dans le BTP depuis bientôt 6 ans (et sans vouloir alimenter les stéréotypes sur ce milieu), j'ai un peu d'expérience avec ce type de propos ou pire encore (Sexisme, Homophobie, Racisme ordinaire, et des meilleurs !)

Je ne veux pas te déprimer mais je vais commencer par te dire qu'il y a assez peu de chance d'aboutir à quelque chose, même si je ne sais pas comment ça fonctionne dans la fonction publique mais on peut toujours essayer.
La première étape comme a dit Antarka, c'est d'avoir une discussion avec cette personne. D'autant plus que si tu encadre son équipe, tu es plus ou moins sa responsable donc c'est une bonne chose d'entamer par là. Soit en discussion très sérieuse soit autour d'un café (ou autre motifs de pause) selon comme tu gères ton équipe et selon comment ça se passe. Sans aller lui dire qu'elle n'a pas le droit de penser ça, tu peux lui exprimer tes inquiétudes vis à vis du public ou simplement vis à vis des collègues.
Un argument que j'ai déjà utilisé et qui s'avère (relativement) efficace c'est qu'avec tes collègues, tu ne sais pas nécessairement ce qu'ils pensent, ce qu'est leur vie privé, etc. Donc tu ne peux pas savoir lesquels de tes propos peuvent être particulièrement blessants ou difficiles.

L'ambiance de travail étant importante, il est tout aussi important de faire son possible pour la préserver.

Si tu as déjà tenté ça ou que ça ne fonctionne pas, je ne sais pas comment ça fonctionnera avec les syndicats donc je ne vais pas m'exprimer dessus. Tu peux éventuellement en discuter avec un supérieur ou avec d'autres cadres, potentiellement un responsable ressources humaines si tu as sous la main. Ce sont les RH vers qui on doit se tourner pour ce genre de chose.

En retour d'expérience, je n'ai malheureusement pas d'exemple bien similaire, à part un qui était virtuellement intouchable car proche de la retraite et les RH avaient plus ou moins abandonnés l'idée de faire quoi que ce soit. Les interventions sont plus rapides et plus efficaces quand quelqu'un est directement "touché" par les propos mais ça n'a pas l'air d'être le cas ici.

[Baddy]

Ben j'essaye tous les jours de faire de la médiation ouais... Recadrer c'est difficile je suis sa référente/manageuse mais pas sa n+1 lol (c'est un peu bizarre), autrement dit il n'y pas de hiérarchiser administrativement parlant, c'est juste fonctionnel.

On a déjà saisi l'équipe sur le fait de tenir des propos qui ne sont pas en accord avec les valeurs de la fonction publique, on a déjà parlé du devoir de réserve au travail : le problème c'est qu'ils semblent s'en foutre (autant qu'il s'en foute de leurs obligations au taf d'ailleurs mais c'est un autre sujet) et partent du principe qu'une opinion n'est à priori pas sanctionnable...

Là en l'occurrence je parlais avec un collègue et je disais que je ne trouvais pas normal de faire du poids deux mesures sur des vies humaines, et l'on me retorque que si, c'est acceptable car la personne n'est pas irréprochable (qui l'est ?)... C'est moral en fait, donc compliqué à cadrer je trouve !

Pour répondre à Tierts qui a posté entre temps : effectivement le dialogue, encore, peut me sembler adéquat MAIS dans le publique on a un "code de conduite" en quelques sortes, on représente l'état et par conséquent on adhère de facto aux "droits et devoirs des fonctionnaires" , et en l'occurrence on a des grands principes d'égalité et tout ça (qui sont bafoués régulièrement on va pas se mentir) qu'on devrait respecter car c'est dans le contrat en fait.

Mais vos conseils de dialogue sont précieux à mon sens, du moins pour (re)commencer !

[Tierts]

Ben j'essaye tous les jours de faire de la médiation ouais... Recadrer c'est difficile je suis sa référente/manageuse mais pas sa n+1 lol (c'est un peu bizarre), autrement dit il n'y pas de hiérarchiser administrativement parlant, c'est juste fonctionnel.

Oh ! C'est légèrement différent dans ce cas. Et potentiellement plus compliqué, est-ce que cette personne a un N+1 ou quelqu'un dans votre cadre à qui tu pourrais en parler après avoir tenté avec elle ?

[Baddy]

Oui notre cheffe de service !
Je lui en ai parlé cet après midi, elle me disait que malheureusement "légalement" on peut pas dire grand chose :

- remarque faite sur le temps de pause
- pas devant les publics

La seule chose qu'on pourrait faire su j'ai bien compris c'est signifier qu'une telle opinion exprimée ouvertement pourrait mettre sa carrière en danger... Connaissant la nana, je suis certaine qu'elle me répondrait qu'elle s'en cogne donc euh je suis pas bien avancée

Je tâterai le terrain quand même à l'occasion mais sans grand espoir, je crois bien te rejoindre là dessus Tierts

[Saga]

J'ai été chef de service. Si tu n'es pas le sien, c'est plutôt difficile pour toi de faire quelque chose et c'est à son chef d'agir : tu peux au moins évoquer le problème avec lui, voire lui faire un écrit pour que lui-même ait des billes pour agir. Mais lui-même ne pourra pas faire grand chose non plus, malheureusement : mais au moins un mail pour marquer le coup et acter les problèmes ; et, si ça ne fonctionne pas, faire une note de service.
Qui risque de ne pas changer grand chose (surtout s'il n'y a pas de soutien des RH) mais qui a au moins le mérite d'être là. Tu peux aussi regarder le guide de déontologie de ton administration, s'il y en a un.
Quant à parler des conséquences sur sa carrière, ce serait une très mauvaise idée à mon avis, car ça pourrait être considéré comme de la discrimination.

Quant aux syndicats, bof, surtout si l'agente est elle-même syndiquée. J'ai eu à gérer une agente extrêmement problématique ces 3 dernières années. Outre le fait qu'elle travaillait très mal, elle insultait régulièrement les collègues. Et était soutenue par son syndicat parce qu'elle payait sa cotisation.

[Baddy]

Ah donc parler de la carrière serait considéré comme de la discrimination mais pas les propos ?! Aaaaah la fonction publique... Quelle joie, quel plaisir

En l'occurrence la collègue n'est pas syndiquée et on peut malgré tout dialoguer avec elle, sauf qu'elle ne (je cite) "changera jamais d'avis" : ce que je ne souhaite pas faire, ça ne me regarde pas, mais j'ai du mal à accepter une telle opinion exprimée à haute voix devant quasiment toute l'équipe quoi... Sincèrement, ce genre de positions en vient même à me mettre mal à l'aise : elle n'a certes jamais été problématique devant les publics, elle est même très bien, mais le souci c'est que ce genre de propos plombent quand même vachement l'équipe (en termes d'ambiance genre les gens sont génés quoi)

J'ai beau chercher je ne trouve pas de solution (je peux déjà pas comprendre comment on peut tenir ce genre de propos)

[Supaman]

une collègue (que j'adore en plus pfff mais bon c'est un feeling perso) qui dit ouvertement et devant un stagiaire que pour elle toutes les morts ne se valent pas et qu'on a le droit de pleurer le petit Thomas (paix à son âme) tout en se "réjouissant" ou du moins en ne se lamentant pas du sort de Nahel, car lui c'était une racaille...

Si je me réfère à ta description de la situation, ta collègue ne semble pas exprimer une opinion politique, mais plutôt son ressenti personnel. De surcroît, il s'agit d'une observation qui tend à être, sauf exception, universelle. Je m’explique : la valeur que nous accordons à la vie d'un individu peut être influencée par notre degré de proximité empathique avec cette personne. Nos émotions, ancrées dans nos relations et expériences personnelles, jouent un rôle vraiment significatif dans notre perception de la valeur individuelle de chaque vie. De la même façon, nous avons la capacité de projeter des sentiments de proximité ou de distance envers des inconnus en fonction de divers facteurs tels que leur apparence, leurs actions, voire des préjugés. Ces projections peuvent, de fait, influencer notre empathie et la valeur que nous attribuons à la vie de ces individus, et cela, même si nous ne les connaissons pas personnellement.

Dans ta description, tu évoques de la réjouissance puis tu minores celle-ci par l’expression d’une absence de lamentation. Ce n’est pas du tout la même chose, à mon sens. Et le ton de la réjouissance revêt aussi une importance considérable dans l’appréciation de la situation.

Si elle a simplement exprimé une réjouissance à la manière d'une mauvaise blague, je pense que tu peux lui expliquer en privé que ses propos sur la mort d'un individu, énoncés de manière réjouissante, ont suscité un malaise, tant de ta part que de la part d'une partie de l'équipe. Si elle se montre réceptive et qu'il s'agissait réellement d'une mauvaise blague, cela devrait probablement être suffisant.

Si son expression de réjouissance s'apparentait plutôt à de l'extase, je pense que tu peux signaler cette situation à ton service RH. (là, ce serait chaud)

En revanche, si elle a simplement indiqué qu'elle ne se lamenterait pas pour la mort d'un délinquant en raison de la distance émotionnelle qu'elle projette sur lui, je pense qu'elle se situe dans le cadre de sa liberté d'expression sans enfreindre son devoir de réserve. A ma connaissance, aucune jurisprudence n'a condamné un agent de la fonction publique pour avoir exprimé ce type de propos.

Je rappelle aussi que le devoir de réserve s'applique aussi bien au travail qu'en dehors du travail.
Je ne connais pas le cadre de vos échanges mais si on me posait la question "Est-ce que pour toi, toutes les morts se valent ?", je répondrais que pour moi, toutes les morts ne se valent pas. Mais qu’aux yeux de notre société, d’un point de vue éthique, on reconnaît une valeur égale à chaque vie. Je trouverais cela fort de café d’être recadré pour ce propos, mais j’imagine que vous n’étiez pas dans un débat philosophique…

[Baddy]

Pour info le devoir de réserve n'a aucun fondement juridique, je ne parle pas de cela pour une raison précise dans mon post : je parle des principes de neutralité et de non discrimination. Dans ce cadre, il ne me semble absolument pas acceptable de dire tout haut, devant un stagiaire qui plus est, que toutes les vies ne se valent pas.

Ce sont des propos qui sont hors du cadre "service publique" puisque ce propos expriment de manière assez claire une discrimination : toutes les vies ne se vaudraient pas.
Je ne demandais pas si oui ou non il fallait recadrer la collègue, mais plutôt comment lui expliquer que ce genre de propos ne sont pas acceptables dans certaines configurations : si elle avait dit cela devant public, c'est toute l'image de ma tutelle qui s'en retrouve entachée. Fort de café ? Ça dépend comme on voit les choses j'imagine.

Je ne reproche pas à cette collègue son opinion, on en a déjà discuté et chacun exprime assez librement les choses sur les temps de pause notamment : mon problème c'est l'image du service public véhiculée par cette prise de position quand même très violente (on parle d'enfants morts quand même) devant stagiaire. En interne, on ne police pas les opinions même si nous sommes quand même globalement extrêmement choqués de certaines opinions extrêmement racistes entre autres, mais là on avait un stagiaire : on est en partenariat avec sa fac, il va écrire un rapport, il a déjà fait pas mal de stages dans d'autres endroits... Et il a été choqué, il l'a dit lui même. Donc oui j'ai un problème avec des prises de position comme celles ci au sein d'un service public.

En ce sens, j'en ai parlé à la collègue pour qu'elle évite de parler de son opinion perso devant nos publics, point. Pas de recadrage en règles, pas de saisie RH : juste un point "droits et devoirs du fonctionnaire"

[Supaman]

Je pense que c’était la meilleure issue.

Fort de café ? Ça dépend comme on voit les choses j'imagine.

Exactement. Tout dépend de quel point de vue on se place. De son point de vue personnel ou du point de vue de la société.
De son point de vue personnel, la vie de ses enfants, par exemple, aura toujours plus de valeur que celle des enfants d’un inconnu.
Mais du point de vue de la société, leurs valeurs sont évidemment égales.
Ces propos ne devraient pas être choquants.

À titre personnel, j’évite de parler des sujets à débat trop sensibles avec mes collègues. Je considère que cela n’a pas sa place dans ce cadre. Donc que ce soit la politique, la religion ou le fonctionnement du kaioken, j’évite au boulot.

[Baddy]

Oui, on évite aussi de parler de sujets sensibles ici et pourtant rien n'y fait. J'ai un collègue qui s'est ramené avec un pull soutien à Israël, on savait que c'était de la provoc on a ignoré c'est tout. Mais là...
Le truc c'est que tu déformes les propos de la collègue Supaman pour lui donner des circonstances atténuantes, or elle ne parlait pas de ses enfants qu'elle n'a pas, elle a dit cash "oui pour moi Thomas méritait de vivre alors que Nahel non car c'était un délinquant".
Là c'est pas une question de point de vue innocent sur un propos aussi vague que "toutes les vies ne se valent pas", c'est une prise de position sur une question de vie ou de mort, fin je sais pas si c'est parce qu'on est sur internet que ça ne semble pas choquer mais il faut se rendre compte de la violence du propos, encore une fois tenu devant un jeune stagiaire.

Que l'on ait des opinions extrêmes comme celles là, c'est une chose. Qu'on puisse dire une telle chose ouvertement au sein d'un service public, c'est autre chose. Comme je l'ai dit, nous travaillons avec des publics spécifiques et notamment avec des détenus : imaginons qu'elle sort une dinguerie pareille pendant une action avec un SPIP ? Euh... C'est non quoi, en termes d'images comme en termes de valeurs portées par le service.

Enfin bref, je le répète la question n'était pas de savoir si oui ou non ces propos sont dérangeants car la réponse est oui sans équivoque. Et je remercie Tierts et Antarka d'avoir conseillé le dialogue avant tout.