Pour s’assurer que la presse soit indépendante « des pouvoirs de l’argent », l’Etat doit intervenir pour empêcher qu’une personne riche (ou un groupe de personnes riches) soit propriétaire d’un journal. Donc on restreint la liberté d’une personne riche. De plus, imaginons que le ou les propriétaires de ce même journal s’enrichissent entretemps grâce aux ventes de ce même journal (ou même grâce à d’autres projets d’ailleurs, peu importe), le journal ne devient de fait plus indépendant aux « pouvoirs de l’argent »… Que fait-on alors ? On nationalise la presse ? De toute évidence, il faut forcément l’intervention de l’Etat, donc cela relève de l’étatisme.
Faire une loi c'est autoritaire ?
Restreindre la liberté d'une personne riche mais avoir une information libre : ça augmente ou ça diminue la liberté ?
Ça me confirme dans l'idée qu'on ne sait pas de quoi on parle (ce serait pas mal que tu définisses liberté, au bout d'un moment, et égalité...). Ta troisième voie me paraît bien plus autoritaire que ma voie à ma moi.
Et donc non pour la presse : on peut par exemple, comme le propose Pierre Rimbert (et la FI), mutualiser les métiers de presse non directement liés à une rédaction (production, impression, administration) grâce à une cotisation information (par exemple payable en pourcentage du prix de vente de l'exemplaire) et laisser ensuite les titres se financer... grâce à la vente. On pourrait ainsi distinguer une presse d'information et une presse récréative. La presse d'information aurait un but de non lucrativité (donc pas d'actionnaires).
Bref, non.
https://www.monde-diplomatique.fr/2014/12/RIMBERT/51030
On aurait bien un modèle indépendant des puissances d'argent et de l'Etat.
" En droit constitutionnel, l'État est une personne morale territoriale de droit public personnifiant juridiquement la nation, titulaire de la souveraineté interne et internationale et du monopole de la contrainte organisée."
Oui c'est un usage courant. Mais ça ne dit rien de la nécessité de lier les concepts d'Etat et de nation. L'Etat peut être un simple instrument, il peut avoir un rôle très faible (voire, imaginons, pas de rôle du tout). Mais l'Etat-Nation, c'est bien une invention, la preuve c'est qu'il y avait des Etats avant les nations (et inversement). En revanche, il est un peu incorrect de dire que l'Etat a la souveraineté. En théorie, cette souveraineté est seulement un prêt de la part du peuple, dans une démocratie c'est au peuple qu'appartient la souveraineté, en dernier ressort. Mais évidemment, en droit international, les interlocuteurs sont des Etats, donc c'est eux qui disposent de la souveraineté.
Si tu ne vois pas le rapport, fort bien, mais moi je soutiens que le souverainisme et le nationalisme sont 2 courants issus de l’étatisme.
Bah non. On parle pas de la même chose : dans le cas de l'Etat on parle d'une administration, dans le cas du souverain on parle d'un pouvoir et dans le cas d'une nation on parle d'une communauté humaine. Ces trois concepts ne sont pas liés de façon nécessaires.
D’où le flou lorsque nous avons NDA, MLP ou JLM se représentant comme souverainistes.
C'est toi qui mets le flou en abstrayant les concepts de leurs usages effectifs.
Plus ces deux tendances sont poussées à leurs extrêmes, plus elles peuvent facilement se corrompre en un régime différent.
C'est marrant parce que ta troisième voie a donné Trump, Viktor Orban, le gouvernement polonais et des gens comme ça. Dingue comme c'était difficile comme corruption.
« Nous voulons unifier la nation dans l’État souverain, qui est au-dessus de tous et peut-être contre tous, parce qu’il représente la continuité morale de la nation dans l’histoire. Sans l’État, la nation n’existe pas ; il n’y a que des agrégats humains, susceptibles de toutes les désintégrations que l’histoire peut leur infliger. »
Oui et donc ? "Nous voulons unifier la nation dans l'Etat souverain", preuve qu'ils ne sont pas nécessairement liés, même pour Mussolini, grand théoricien politique bien connu. J'ajoute qu'il y a des tas de nations qui n'ont pas d'Etat et certains sont même partisans d'un Etat binational en Israël/Palestine.
[/quote]« Car la condition essentielle de toute organisation, c’est que l'individu renonce à faire prévaloir son opinion personnelle aussi bien que ses intérêts particuliers, et les sacrifie su profit de la communauté. C'est par ce détour qu'en se sacrifiant au bien général, il reçoit sa part. Par exemple, il ne travaille pas directement pour lui-même, mais il agit dans le cadre de l'ensemble, non pas pour son utilité personnelle, mais pour le bien de tous. »
Et donc je refuserais à l'individu le droit de faire prévaloir son opinion personnelle ?
Désolé mais on nage en plein délire là. Au passage, tu as complètement escamoté la notion d'autorité. Donc encore une fois, non.