Je ne suis pas contre le bridage des hauts salaires, mais sur le principe fiscal confiscatoire du : "tu dépasses tel montant de biens, donc tout ce qui est au-dessus de "tant", n'est plus à toi".
Y a pourtant une certaine logique là derrière. On vit en société. Supposer que le mérite d'un homme n'est dû qu'à lui est une erreur. Sans les autres, personne n'est rien.
Je ne vois pas d'autres moyen pour arrêter la soif de "toujours plus" des psychopathes -parce qu'oui, à un ce niveau, c'est de la psychopathie, très clairement.
Pour le reste qui gênent-ils en consommant ?
Le maître artisan qui peut leur vendre le fruit de son travail au juste prix de son savoir-faire ?
Les gens du bâtiment qu'ils emploient pour construire, agrandir, entretenir leurs grandes demeures ?
Les gens de maison, jardiniers, paysagistes, fleuristes, coiffeurs, etc. qu'ils emploient ?
Les restaurateurs et autres traiteurs chez qui ils se fournissent ?
TOn idée est celle du ruissellement, et on sait très bien que ça ne marche pas comme on nous (te) le fait croire, tout simplement parce que l'expérience a montré que ce n'est pas le cas.
C'est très naïf, mais une naïveté bien compréhensible et nécessaire, puisque c'est un passage obligé pour comprendre la suite. Ce que tu racontes, c'est comme si le mec qui, à la table du monopoly, ramassait 2000/tour à tous les joueurs, et qu'on s'extasiait parce qu'il leur en rend 100… Et le mec explique qu'il est indispensable à cause de ça.
Bah non. Faut juste l'exclure de la table, parce que sinon, il va tous vous éjecter.
Ethiquement, je vois pas le problème de lui prendre ce qu'il a, lui laisser plus qu'à tout le monde et répartir le reste entre les autres. Le but, c'est pas d'amasser ou de gagner, le but, c'est que tous ceux qui le souhaitent puissent continuer à jouer.
Pour les quelques miettes qu'ils lâchent, ces gens se gavent à la table. On va pas dire merci.
Et à part ça, passé un certain revenu, l'argent disparait tout bonnement du circuit réel pour entrer dans les bulles spéculatives.
En réalité , les immenses fortunes captent des richesses qui ne sont justement plus dépensées en faveur de tous ces gens que tu cites.
Qui plus est, ils dépenseraient tout autant envers ces gens s'ils possédaient deux fois moins. L'expérience montre qu'une personne qui possède cent millions n'injecte pas plus dans l'économie qu'une personne qui n'en possède que dix ; le vrai gap, il est à trois millions. Ensuite, les "vrais gens" ne sont plus concernés, le reste est investi, et c'est parce que, ben… personne n'arrive à dépenser autant d'argent, en fait. Il y a quand même un facteur temps à prendre en compte.
À vrai dire, le super-riche en injecte même moins que le riche traditionnel… Il paie également moins d'impôts car il bénéficie d'arrangements préférentiels.
Non non, c'est très malsain, de voir des gens dont la fortune commence à se compter en pour-mille de la masse monétaire totale de la planète.
Tu diras ce que tu veux, tu ne me feras pas avaler le contraire et si on tarde trop à agir, ce ne sera plus possible.
Or, ils sont déjà plusieurs… Sept, plus exactement, à avoir dépassé ce ratio, et à posséder près d'1% de la monnaie totale.
Et la Suisse, c'est 23% de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. À Genève, plsu de 50% de la population touche des subsides. 12% avec moins que le minimum vital.
Bref…
On ne s'en sort pas du tout, non. Y a un vrai problème.
D'autant que, d'après notre constittution,
"La Force d'une communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres."
À méditer.
EDIT : je le refais avec un exemple modélisé :
Tu prends deux riches. Chacun emploie 4 personnes.
Les riches entrent en concurrence et se déchirent. L'un des deux fait faillite, l'autre récupère sa fortune.
Ça fait 5 personnes au chomage et un mec deux fois plus riche qui ne va pas consommer plus, ni employer plus, parce qu'il avait deja tout ce qu'il lui fallait/désirait. le surplus, il va simplement l'utiliser pour attaquer un troisième riche, voire un encore plus riche.
Voilà, tu vois le souci dans ton raisonnement. Il est important de mettre en place un plafond pour calmer les ardeurs de "toujours plus". À un moment, c'est stop, sinon, on finit inévitablement dans une situation de monopole privé.