Le résultat est prévisible. Je suis pas tellement déçu, c'est du miracle le niveau de Méluche, et je pense qu'on a gagné du terrain sur les idées. Vaut mieux ça qu'un vote par défaut pour finir sur une déception à la Tsipras éventuelle, ça peut se relativiser.
Ce qui va être intéressant, c'est le 6.5% de Hamon, qui risque de faire chavirer le PS. J'"ai hâte de voir les Valls revenir à la charge en mode "muh muh c'est la faute de Hamon go revenir."
Et surtout, l'enculade va se préciser un peu plus quand plein de mec encarté PS vont passé En marche et refaire une majorité, le serpent à changé de peau !
Bon du coup, le partie de la France Insoumise change de régime, on devient un "grand partie", qui peut se positionner si on maintient une bonne dynamique pour la prochaine présidentielle (ou a priori les libéraux seront bien honnis de tous) . On a gagné du terrain sur la guerre idées idées.
Je pense il faudrait plus de personnalité que Méluche, on connait rien à coté. Tsipras pouvait compter sur un Varoufakis ultra charismatique à coté par exemple.
Ne nous félicitons pas. Nous sommes des vaincus. Le monde est contre nous. Et on ne peut plus savoir aujourd’hui pour combien d’années. Tout ce que nous avons soutenu, tout ce que nous avons défendu, les mœurs et les lois, le sérieux et la sévérité, les principes et les idées, les réalités et le beau langage, la propreté, la probité de langage, la probité de pensée, la justice et l’harmonie, la justesse, une certaine tenue, l’intelligence et le bon français, la révolution et notre ancien socialisme, la vérité, le droit, la simple entente, le bon travail, le bel ouvrage, tout ce que nous avons soutenu, tout ce que nous avons défendu recule de jour en jour devant une barbarie, devant une inculture croissantes, devant envahissement de la corruption politique et sociale.
Ne nous le dissimulons pas : nous sommes des vaincus. Depuis cinquante ans, depuis cent ans, nous n’avons jamais fait que perdre du terrain. Aujourd'hui, dans la décroissance, dans la déchéance des mœurs politiques et privées, nous sommes littéralement des assiégés. Nous sommes dans une place en état de siège et plus que de blocus et tout le plat pays est abandonné, toute la plaine est aux mains de l'ennemi. Tous les champs. Comme disent nos vieilles chroniques, l'ennemi s'était mis par les champs.
Nul aujourd'hui, nul homme vivant ne nie, nul ne conteste, nul ne songe même à se dissimuler qu'il y a un désordre ; un désordre croissant et extrêmement inquiétant ; non point en effet un désordre apparent, un trouble de fécondité, qui recouvre un ordre à venir, mais un réel désordre d'impuissance et de stérilité ; nul ne nie plus ce désordre, le désarroi des esprits et des cœurs, la détresse qui vient, le désastre menaçant. Une débâcle.
C'est peut-être cette situation de désarroi et de détresse qui nous crée, plus impérieusement que
jamais, le devoir de ne pas capituler. Il ne faut jamais capituler.
Non, ce n'est pas du Cambadélis, c'est du Charles Peguy. :>