par Axaca le Mar Août 10, 2021 19:33
En vrai c'est pas impossible. Faut se dire que le marathon, y'a des facteurs biologique et physique incroyables qui entrent en compte, et que du fait de la méthode de préparation, contrairement à beaucoup de sport c'est impossible de savoir quelle performance on peut espérer.
En gros, dans la plupart des sports, vous allez répétez inlassablement le geste / l'exercice pour le maîtriser, habituer votre corps, vous dépasser. Quand un type arrive au 100m, au saut à la perche ou au lancer de javelot, bah il a fait des centaines d'essais, il sait ce qu'il vaut et globalement qu'elle perf il peut faire ou non.
Le marathon, vous vous doutez bien que vous en courrez pas 3 par semaine pour vous mettre en jambe.
Pour vous donner une idée, ma sœur se prépare actuellement à courir un marathon, elle est sportive de base (basket niveau N2) avec l'aide du médecin de son équipe. Globalement, c'est un an de préparation pour un sportif qui a jamais fait de course de longue distance, 2 ans pour quelqu'un qui est pas vraiment sportif.
L'entraînement, c'est quasi uniquement de la course de 1h-2 max, et à un rythme assez faible (le marathon c'est une épreuve d'endurance avant tout). Au mieux, elle fera 3 semi marathon dans l'année.
Et déjà ça montre un problème : elle arrivera au marathon sans en avoir couru un seul. Pourquoi ? Parce qu'un marathon, c'est des semaines de préparation en amont, et 2 à 3 semaine de récup derrière. Globalement, pour être performant (aka compétitif) il faut éviter de faire plus de 3 marathons par an. Ou alors on prend des risques pour sa santé. La plupart des professionnel vise une ou deux performances par an, et choisissent de courir sur des distances plus petites le reste du temps.
Le second point : ce qu'on appel le mur du marathon. En gros, pour quelqu'un de sportif et entrainé, le rythme d'un marathon c'est plutôt tranquille au début, c'est un rythme qui permet d'échanger quelques phrases de temps en temps sans handicaper la performance. Le vrai exploit du marathon, il est sur la longueur : qu'on le court en deux heure ou quatre heure, c'est la deuxième moitié du marathon qui est violente, et qui détermine si on peut ou pas finir, c'est le moment ou ça devient un exploit pour le corps de continuer. Or comme dit précédemment, il y'a peu de chance que durant la préparation elle ai atteint cette phase et l'ai prolongée sur 15/20/25 kilomètres. Donc elle ne pouvait avoir aucune idée de sa vitesse passé 25 kilomètres.
Bref, pour peu qu'elle ai fait une préparation correcte (et je pense que c'est le cas) et qu'elle ai un bon background sportif (et aussi un métabolisme qui va bien) bah c'est pas impossible. Alors clairement c'est rare parce que ça doit pas se produire souvent des non professionnel qui vont aux JO et performent, mais c'est pas impossible. Et pas incohérent non plus (encore une fois, on peut jamais savoir comment ça va se passer avant d'en courir un)
"Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !"