Antarka a écrit:On m'a pas mal sorti récemment que RIEN n'était plus important que la famille, qu'on devait tout pardonner, etc etc.
Pour ma part, c'est faux.
Sous prétexte qu'il est de sa famille, l'enfant doit-il pardonner les attouchements d'un père ?
L'exemple est extrême, mais c'est fait exprès.
Jusqu'où un enfant doit-il pardonner à sa famille sous prétexte des liens du sang ?
Avant d'être leur enfant, nous sommes des êtres humains et à ce titre là, nos parents nous doivent autant de respect que nous leur en devons.
Couper les ponts avec sa famille peut être très difficile, mais s'il y a de la violence (physique et/ou verbale), et qu'un enfant en souffre et ne tire plus ou quasi plus aucune forme d'amour envers ses parents..., à quoi bon continuer se faire du mal ?
Qui aime bien, châtie bien hein ? Ouais bah non.
Ce n'est pas parce que nous sommes les parents de nos enfants qu'on peut se permettre de tout leur dire sans filtre.
Au contraire, nous nous devons d'être là pour les accompagner dans la vie, et essayer de faire en sorte qu'ils deviennent de bonnes personnes et ça, bah ça passe (entre autres), par la communication, la bienveillance et l'amour qu'on peut avoir envers eux.
Malheureusement, beaucoup de parents ne le sont que sur le papier et il faut bien du courage pour arriver à s'en émanciper définitivement.
Mais si couper les ponts est trop difficile/compliqué car contexte familiale, "qu'en dira t-on", etc..., alors on peut toujours adopter la solution que ma compagne et moi avons mis en pratique : le silence radio.
On ne se déplaçait plus pour rendre visite, ne donnait plus un coup de fil ni aucune autre forme de nouvelle.
On espaçait les rencontres afin de nous préserver, ce qui rendait les moments pénibles (quand ils finissaient par arriver) un peu plus supportables et arrivions petit à petit à dire les choses qui nous plaisaient pas quand ça arrivait.
Bref, ce sont toujours des situations très délicates...
Mais ne pas vouloir tirer un trait sur le passé sous prétexte des lien du sang, ça se fait forcément à son propre détriment et par extension, à celui de sa propre famille.
Jusqu'où pouvons-nous pardonner à nos parents ?
En vérité : à chacun sa réponse.
La mienne, c'est qu'il n'est pas question de sacrifier son futur et celui des siens, pour préserver un passé et un présent tous deux pénibles.