Et L'Amour ?

[D@ny]

Bon je parlais de ça avec un pote et j'aurais une petite question à vous poser car je suis intéressé de savoir ce que les membres pensent de cette question et les avis qu'il peut y avoir.

La question du débat c'est : est-ce vous croyez que l'amitié homme/femme peut vraiment existé quand les deux côtés interagissent régulièrement ? Est-ce que selon-vous ça peut vraiment existé sans risque que l'un des deux côtés ne développe des sentiments pour l'autre ?

[San999]

Oui.

[goten-kun]

Je pense oui. Perso, j'ai des amies avec lesquelles il n'y a jamais eu aucune ambiguïté de ce côté là !

[Baddy]

oui ça existe, et heureusement !

[Axaca]

°

[Masenko]

Bien évidemment que oui. Bien s'entendre avec quelqu'un ça ne veut pas dire d'office en être amoureux ou vouloir copuler avec... Heureusement.

Même si je rejoins un peu Antarka, en ajoutant que ce sont surtout les hommes hétéro qui se posent se genre de question... Mon impression que c'est parce que la société met la sexualité et le couple en avant et fait transparaitre que c'est le top donc bon, une amie fille c'est zarbi, y'a forcément plus, c'est pas possible ?!


Après c'est vrai que des "meilleurs potes" filles ou garçons qui passent leur temps ensemble on en voit moins quand y'a une fille et un garçon dans le binôme (hétéros ou dont on ne connait pas l'orientation sexuelle) mais je crois que c'est à cause de cette société qui ne peut pas concevoir qu'une fille et un garçon trainent tout le temps ensemble sans qu'il y ait attirance... Donc forcément on évite parce que c'est lourd d'entendre régulièrement "mais... Vous êtes en couple non ?" ou "il veut plus non ?" ou "elle est pas jalouse ?"

[Antarka]

Je crois bel et bien très fort en l'amitié entre Membres de sexe opposé.

Heureusement d'ailleurs. J'imagine que sinon, ça voudrait dire que les homosexuels ne peuvent être amis QU'AVEC des personnes du sexe opposé et que les bisexuels, ils ont juste à attendre la mort tout seul.

[San999]

Je trouve étonnant qu'on se pose encore la question en 2021 dans nos sociétés occido-occidentales. Non seulement l'homosexualité, la bisexualité et le travestisme sont des connaissances communes. Mais les personnes transgenres, non-binaires, intersexes, pansexuelles, asexuelles, etc. commencent à avoir de la visibilité aussi. Cette question est un reliquat d'hétéronormativité que seuls quelques hétéros cis se posent encore, particulièrement des hommes (même si quelques femmes aussi). Et source de bien des cas de sentiment de "friend-zone"-age.

Ce qui ne veut pas dire que craquer sur un.e ami.e n'arrive pas (y compris chez les personnes LGBT+ et y compris quand l'ami.e en question n'est même pas de la bonne orientation sexuelle). Juste que c'est pas du tout une fatalité.

[ricou]

Si l'amitié homme/femme n'existe pas, je perds littéralement 90% de mon entourage, donc j'espère sincèrement que ça existe .
Pour moi, cette question ne se pose que parce que la société nous formate à ne pas envisager les relations homme/femme autrement. Le fait d'être ami avec une meuf peut être vu comme être "son toutou" parce que tu n'envisages pas de coucher avec elle mais que tu continues à passer du temps avec, comme s'il fallait forcément attendre quelque chose en retour. J'imagine aussi que cela a à voir avec la "femme objet" telle qu'elle est conçue dans nos sociétés, où la femme doit forcément être désirée par le mec.

Par ailleurs, j'ai tendance à me méfier des personnes qui n'envisagent pas l'amitié homme/femme comme une possibilité. Cela veut dire que potentiellement chacun de ses actes envers le sexe opposé a une visée opportuniste (voire manipulatrice) derrière, et je trouve ça assez nauséabond.
Même en admettant qu'il y a forcément attirance après suffisamment de temps passé ensemble, cette attirance se contrôle, et elle n'est pas forcément quelque chose à laquelle on ne peut que céder, de toute façon.

[D@ny]

Ce qui ne veut pas dire que craquer sur un.e ami.e n'arrive pas (y compris chez les personnes LGBT+ et y compris quand l'ami.e en question n'est même pas de la bonne orientation sexuelle). Juste que c'est pas du tout une fatalité.

Ce n'est pas une fatalité, mais le risque existe bel et bien.
C'est ça finalement la vraie question, c'est la question du risque, que je mentionne bien dans mon premier message.

Il se trouve qu'il y a beaucoup de situations où lorsqu'une amitié entre une fille et un garçon commence, au fil du temps l'un s'attache à l'autre parce que leurs échanges a révélé des signes d'intérêts suffisamment évidents pour que des sentiments forts se développent d'un côté ou de l'autre (l'attention de l'autre, sa réceptivité, prise de nouvelle régulière, l'enthousiasme, l'affection, etc.) mais qu'au final l'un des deux était en fait déjà en couple, par exemple. Ce qui causera forcément une terrible désillusion d'un côté ou de l'autre malgré les signes qu'il y a pu avoir.

Dans ce genre de relation, l'amitié homme-femme n'est-elle pas malsaine étant donné les dégâts psychologiques qu'elle peut induire ?

Du coup, ma question initiale était un peu mal posée.
Pour reformuler, je dirais est-ce que toutes les amitiés homme-femme sont vraiment bienveillantes ?

[Antarka]

Du coup, ma question initiale était un peu mal posée.
Pour reformuler, je dirais est-ce que toutes les amitiés homme-femme sont vraiment bienveillantes ?

C'est pu du tout pareil déjà.

Alors la réponse courte : nan.

La réponse un peu plus développée : tu peux avoir un des deux qui soit intéressé et que ce soit pas malveillant déjà. Ensuite tu peux aussi avoir des "amitié malveillante" sans la moindre attirance sexuelle aussi. Pas de rapport entre la malveillance et l'intérêt amoureux ici.

Si tu voulais plutôt exprimer "désintéressée" que "bienveillante", non plus. Une amitié peut l'être. Mais rien ne garantit qu'elle le restera en effet... Et alors ?

[San999]

Des relations toxiques, il y en a de toute nature.

[ricou]

Je réponds comme Antarka : l'amitié homme/femme n'est pas par nature malsaine.
Elle peut en être plus facilement réduite à une relation malsaine à cause des pressions de la société : "tu passes tout ton temps avec, tu veux la choper, non ?" ou bien "tu dois te méfier, vous pouvez pas juste être amis", etc... et donc il est plus facile de créer un gouffre entre les deux, parce que l'entourage a du mal à accepter cette relation. Mais elle n'est pas nécessairement malsaine et il n'y a pas besoin de garder une distance.

Il peut y avoir dès le départ des problèmes parce que l'un des deux utilise l'amitié pour obtenir autre chose, mais dans ce cas c'est le prémisse de base qui est foireux, et ça n'a rien à voir avec de l'amitié. C'est à lier au concept de "friendzone", qui sous-entend qu'un homme ami avec une femme cherche forcément plus.

Les personnes dont je suis le plus proche dans mon entourage sont à très forte majorité féminines, et il n'y a rien de malsain entre nous. Les frontières sont claires et si jamais il y a eu des doutes à un moment, on en a parlé et ça s'est réglé. En communiquant et si les deux sont de bonne foi, ça se passe très bien. Comme pour toute relation, amicale ou non, par ailleurs.

Et je trouve ça triste de se couper de la moitié de la population comme ça.

[San999]

Ça me rappelle quand je suis parti en voyage en Égypte avec une amie. Alors, déjà sur place, évidemment, ils avaient du mal à comprendre notre relation. A chaque fois, on essayait de nous refiler une chambre unique, voire des suites maritales. Une fois, un chauffeur insistait tellement que mon amie m'a regardé d'un air désolé et a fini par dire: "Okay, oui, on va se marier, un jour." Il y a juste un guide qui une fois nous a dit que nos interactions ressemblaient plus à une relation frère-soeur, ce qui nous a fait plaisir. Mais au retour aussi, on a senti des présupposés de la part des gens.

[kyoju kenpu]

Ce qui ne veut pas dire que craquer sur un.e ami.e n'arrive pas (y compris chez les personnes LGBT+ et y compris quand l'ami.e en question n'est même pas de la bonne orientation sexuelle). Juste que c'est pas du tout une fatalité.

Ce n'est pas une fatalité, mais le risque existe bel et bien.
C'est ça finalement la vraie question, c'est la question du risque, que je mentionne bien dans mon premier message.

Il se trouve qu'il y a beaucoup de situations où lorsqu'une amitié entre une fille et un garçon commence, au fil du temps l'un s'attache à l'autre parce que leurs échanges a révélé des signes d'intérêts suffisamment évidents pour que des sentiments forts se développent d'un côté ou de l'autre (l'attention de l'autre, sa réceptivité, prise de nouvelle régulière, l'enthousiasme, l'affection, etc.) mais qu'au final l'un des deux était en fait déjà en couple, par exemple. Ce qui causera forcément une terrible désillusion d'un côté ou de l'autre malgré les signes qu'il y a pu avoir.

Dans ce genre de relation, l'amitié homme-femme n'est-elle pas malsaine étant donné les dégâts psychologiques qu'elle peut induire ?

Du coup, ma question initiale était un peu mal posée.
Pour reformuler, je dirais est-ce que toutes les amitiés homme-femme sont vraiment bienveillantes ?

Je suis étonné que ce soit ça ta vraie question, parce que bon des amitiés homme/femme ils en existent pleins et ça se passe bien pour beaucoup. A moins que toutes les amitiés hommes/femmes que tu as connu sont partie en couille, mais franchement ça m'étonnerait!
S'interroger sur l'existence de l'amitié platonique homme/femme hétéros est plus intéressant je trouve .