Baddy a écrit:MOI JE n'ai jamais vécu le harcèlement donc ça n'existe pas"
"MOI JE ne connais pas des gens comme ça donc ça doit pas être aussi commun"
Jolis raccourcis.
Je n'ai pas dit que le harcèlement n'existe pas, mais qu'on peut avoir vécu une vie de femme de plusieurs décennie sans en avoir été victime, et que ce n'est donc pas un argument pour entrer dans la définition d'une femme.
Les personnes obèses aussi se font harceler, par exemple, et de façon plus cruelle que les femmes, je pense, et on peut dire que cela concerne autant d'hommes que de femmes.
Le harcèlement n'est pas un caractère décisif dans la détermination du sexe féminin !
Bah oui, dans ma vie, j'ai dû croiser des dizaines de milliers de personnes et parlé avec plusieurs milliers (difficile à évaluer), si un genre de personne est commun, j'en ai forcément connu plusieurs, et là, non. Donc, non, désolé, mais quelque chose qu'on ne croise que très rarement n'est pas commun.
Peut-être les trans se trouvent-ils plus facilement dans certains milieux, par effet de groupe, au sein de communautés, ou dans des endroits qui leur fournissent ce qu'il faut pour leur transition, voire des lieux de prostitution dédiés ; mais ce n'est pas parce que tu as trois ornithorynques réunis dans un même endroit que tu pourras en croiser à tous les coins de rue.
Baddy a écrit:De plus je rappelle qu'être trans c'est pas seulement des "hommes qui se sentent femmes", mais aussi des "femmes qui se sentent hommes". On fait comment dans ce cas ?
Les transgenres ne respectent pas les hommes non plus ? Ou ça marche seulement parce que les personnes trans seraient des sales mecs sexistes qui s'inventent une vie ?
Je n'ai pas dit que les trans ne respectent pas les femmes - ou les hommes dans l'autre sens, peu importe - mais qu'en réduisant la nature de la femme - ou de l'homme - aux clichés du genre (il suffit de se faire faire un sexe qui ressemble vaguement, de s'habiller comme le genre visé, et hop !), ils réduisent involontairement (je suis certaine de l'avoir précisé !) l'image de la femme - ou de l'homme - à ces clichés.
Axaca a écrit:La naissance d'un enfant blanc, dans des familles noires, ou inversement, ce n'est pas une anomalie génétiques
Depuis quand l'albinisme n'est plus une anomalie génétique ?
En passant, les pauvres gosses qui naissent albinos dans une bonne partie de l'Afrique se font massacrer comme des bêtes curieuses, sont massacrés parce qu'ils attireraient le « mauvais oœil » et dépecés pour servir de remèdes et de grigris. D'autres fois, ont leur coupe les membres vivants (parfois vendus par leurs propres parents).
Axaca a écrit:En gros, on considère qu'il y'a 5 sexe :
D'abord l'ensemble du sexe "biologique" (ce qu'on définit en fait en disant "sexe" généralement) :
le sexe chromosomique (XX et XY bien sûr, mais aussi des cas particulier comme XXY)
le sexe anatomique (ou sexe physique, c'est à dire les organes - vagin, utérus, ovaires, testicules, pénis, prostate...-)
et le sexe
hormonale (la production d'hormones "sexuées" œstrogène, progestérone et testostérones)
Reprenons :
Je dis justement tout l'inverse : qu'une femme, c'est un tout, et pas seulement un sexe et un cocktail d'hormones... ce qui fait qu'il ne suffit pas de se faire raboter le zob et de se bourrer d'hormones pour décréter qu'on est devenu une femme.
San999 a écrit:tu te sens insultée parce que des trans' femmes existent, mais perso je trouve que faire comme si l'essentiel d'être une femme se réduisait à son anatomie et ses taux hormonaux, c'est bien plus insultant pour les femmes. Il y a beaucoup d'autres choses beaucoup plus importantes dans notre société qui définissent le parcours, l'expérience de vie et l'identité d'une femme que son vagin, son utérus, ses seins ou ses œstrogènes. Le fait de partager le fait d'avoir une vulve et des ovaires ou non, c'est pas ça qui créerait un éventuel sentiment de solidarité entre femmes, par rapport à leurs vécus. Éventuellement l'enfantement et l'allaitement, mais toutes ne feront pas cette expérience.
Décidément !
J'ai répété plusieurs fois - vous pouvez vérifier - que je n'ai RIEN contre l'existence des trans-sexuels-genre ou ce que vous voulez. Je m'en tamponne, je n'en veux pas aux gens de ressembler à ce qu'ils veulent ressembler.
Je répète donc, parce que votre regard glisse sur ces mots là : un homme trans (ou une femme dans l'autre sens) devrait pouvoir en toute liberté et sérénité revêtir l'apparence qui lui convient.
Mais, il n'en reste pas moins, qu'il ou elle (selon le cas), restera un homme ou une femme vivant sous l'apparence et selon les codes communément établis - pour ne pas dire les clichés - d'un autre sexe/genre que le sien.
J'ai aussi écrit que le phénomène trans serait sans doute beaucoup mieux reçu par une majorité de population si au lieu de prétendre être ce qu'ils ne sont pas (impact négatif) ils assumaient ce qu'ils sont (impact positif) : des gens qui revendiquent de vivre selon les codes d'un autre genre que celui de leur naissance.
Édit :J'avais oublié, précision historique :
Jusqu'au début du XXème siècle, les petits garçons n'étaient pas habillés en filles parce qu'ils portaient une robe, mais étaient vêtus en « enfants », les vêtements étaient unisexe, que l'on soit fille ou garçon.
Prétendre que les petits garçons étaient habillés en fille parce qu'ils avaient une robe est un préjugé moderne basé sur les normes d'aujourd'hui.
Si à l'époque les jeunes enfants étaient en robe, qu'ils soient fille ou garçon, c'est essentiellement pour un problème pratique : les couches jetables n'existaient pas et faire la lessive de couches ou vêtements souillés par de l'urine ou des fèces était très fastidieux. Les gosses étaient laissés cul nul sous la robe, ce qui était beaucoup plus sain et plus pratique : petits, ils pouvaient s'oublier sans dommage, et plus grand, sans boutons et ceinture compliqués à défaire pour leurs petites mains, ils étaient autonomes pour faire leurs besoins.
Quant aux cheveux longs, pour rappel, jusqu'au début du XXème siècle, les hommes portaient aussi fréquemment les cheveux longs. Si l'on veut chercher une coiffure de ces époques dédiée aux femmes, ce n'est pas dans la longueur des cheveux qu'il faut la chercher, mais plutôt dans la coiffure : le chignon a toujours été, en Europe, réservé aux femmes, or, je n'ai jamais vu de tableau d'époque représentant un petit garçon peigné avec un chignon.
Et attention, scoop !
Pendant des siècles, les hommes ont aimé porter du rose, des bas, des rubans et de la dentelle en veux-tu en voilà ! et cela n'avait rien à voir avec une quelconque envie de ressembler à une femme, c'était au contraire considéré comme très viril.
Comme quoi, la mode...