par niicfromlozane le Jeu Oct 26, 2017 9:47
Je sais pas pour la France, mais en Suisse, on a des frais de gestion de compte. Perso, je paie le minimum du minimum du minimum, soit seulement 30.-/an (ce qui justifie que je paie 5.- par opération au guichet, si je payais 100.-/an, je ne paierais que 1.- par opération au guichet, par exemple).
Pour ton autre question, t'inquiète, ils sont jamais à court d'idées. Par exemple, si tu perds ta carte, on va te facturer la carte. Perso, c'est 60.- l'exemplaire du bout de plastique, qui doit bien couter 3,50 à produire (et encore, je suis large et je compte les frais de port).
On peut aussi citer les "frais administratifs" ou autres joyeusetés quand tu as recours à leurs services de crédit.
Mais encore une fois, tout ça c'est une paille. Checke la dette de la France : techniquement, l'ensemble des intérêts annuels, c'est pour la poche des banques. Logique, non ? Ben voilà. Qu'est-ce que tu t'emmerdes à aller calculer pour ces 5-6 milliards quand ils en ponctionnent deja près de 80 collectivement à l'état ?
EDIT : autre chose : pour chaque dépot, la banque est autorisée à spéculer à hauteur de 20 fois plus que ce qu'indique son compte. Ça s'appelle le "système des réserves fractionnaires". Donc si t'as 500€ sur le compte, ils peuvent techniquement spéculer à hauteur de 10k. Et en pratique, comme il n'y a aucun contrôle des flux, mais uniquement des niveau (ce qui reviendrait à calculer ta consommation d'eau en fonction de ce qu'il y a dans ta baignoire à 18h chaque jour, indépendamment de tout ce qui s'est passé entre temps), ils vont spéculer à hauteur de 20-30k.
C'est un des mécanismes qui provoque les crises, puisque les banques sont également en compétition entre elles (ce serait une grave erreur de les voir toutes comme un organisme unitaire ou collaboratif), ben elles tiennent compte également de la probabilité d'aide de l'état en cas d'échecs dans leurs prises de risque. En gros, c'est comme si, en jouant au poker, tu te disais "bon, ça si je le perds, c'est la merde, mais au pire, je peux encore demander de l'aide à papa-maman, ça devrait passer".
Ok, je caricature un tantinet, en réalité y a des actuaires qui font un vrai travail d'anticipation derrière, mais l'essentiel, c'est de savoir qu'ils tiennent compte d'une aide de l'état en cas de faillite dans leurs calculs. Le plus fou, c'est que si elles ne le faisaient pas, à cause du système de compétition, ce serait la faillite assurée.
Oui oui, c'est parfaitement scandaleux, y a aucun doute.
Après, c'est pas elles qui font les règles, c'est nous. Enfin en Suisse, parce que bon, votre impact sur la législation, en France, comment dire… J'ai assez été traité de paternaliste comme ça, je vous laisse deviner la suite…