San999 a écrit:Batroux, vu que tu travailles dans le domaine scolaire, pourrais-tu me dire combien de personnes que tu connais dans ce milieu professionnel sont formées à faire face au harcèlement et à le reconnaître? (Enfin, si tu le sais.) Parce qu'avec ce que j'ai dit sur les profs et le personnel scolaire, pour moi, il me semble évident qu'il y a un manque de formation de leur part pour faire face à ça. C'est pas possible que quelqu'un qui a été sensibilité à la question réagisse de la façon que j'ai décrite dans les quelques exemples que j'ai donnés. Pour moi, elle est là, la solution. Mais bon, d'après ce que plein de de gens de ce milieu professionnel disent, il semblerait que ce ne soit pas la seule faille dans le système éducatif.
Peut-être y a-t-il toujours une solution individuelle, ce dont je ne suis pas forcément convaincu (hormis subir et survivre, évidemment), mais ce n'est pas pour autant que c'est évident. C'est un peu comme de dire à un chômeur: "Si tu veux trouver un travail, tu peux!" C'est pas si facile non plus.
Pour ma part, je n'ai pas de formation et je ne crois pas que de telles formations existent réellement dans le milieu scolaire. J'habite une petite commune tranquille et je n'ai pas souvenirs qu'il y ait eu des cas de harcèlements, peut-être des prémices, réglés dans la journée par les enseignants.
Après dans le primaire, pour détecter les problèmes des enfants, cela n'est pas forcément compliqué du moment que l'on connait son public:
-Il peut y avoir une isolation voulue de l'enfant.
-Les copains qui le laissent tomber aussi.
-Des problèmes alimentaires (se nourrit différemment).
-Un changement de caractère de l'enfant (c'est celui-là le plus récurrent).
Mais généralement et dans mon cas, je ne peux voir ces problèmes que dans les temps de cantine, où je suis plus proche des enfants que le reste de la journée.
Niveau des solutions apportées il n'y a pas grand chose à faire. Pour ma part, je laisse venir l'enfant vers moi. Je lui montre que je le connais, que je sais qu'il y a un problème mais que s'il n'a pas envie d'en parler il n'est pas obligé, que s'il veut, il peut en parler aux collègues et bien souvent, ils finissent par m'en parler (Disputes entre parents, préférence pour le frère ou la soeur, dispute avec les copains, chagrins d'amour ect...)
à mon niveau, je ne peux qu'en parler aux enseignants à qui revient la solution et qui choisiront les réponses "adaptées".
Après, je pense que ce sont des capacités individuelles qui permettent de mettre à nus certains problèmes, dans le cas du harcèlement mais pas que. Il suffit de s'intéresser à l'enfant, en général, et d'essayer des trucs. Parfois, cela marche, parfois pas, c'est à l'adulte de tenter autre chose.