Présente toi tout d'abord... parles nous un peu de toi (dans le sens que tu le souhaites !)
Bien le bonjour, Bejita-san ! En préambule, je tiens à vous remercier de m'avoir offert cette fenêtre d'expression.
On m'appelle Jade, j'ai maintenant 18 ans (contre 15 à mon arrivée sur le forum, le temps passe) et je suis française, bien qu'originaire d'un pays d'Europe de l'est.
Ensuite, comment as-tu découvert DB, qu'est ce qui t'as fait aimer le manga ?
C'est mon grand-frère qui me l'a fait découvrir quand j'avais 6 ans. Avec lui, j'ai d'abord regardé tous les épisodes de l'adaptation animée en VHS. Sa collection était composée de coffrets, mais aussi de cassettes vierges : elles avaient enregistré moult épisodes sur la chaîne AB1 (je glisse cette précision uniquement pour m'aligner sur les interviews précédentes lol), quelques années auparavant.
Bon, je n'exclus pas que mon intérêt pour ce manga ait, tout d'abord, été mû par un certain mimétisme. En fait, je ne m'en souviens plus trop car je n'ai, bien sûr, pas tardé à me prendre au jeu. Les combats spectaculaires, riches d'effets visuels et de transformations tape-à-l’œil, me fascinaient, mais je crois que j'ai été encore plus attirée par la présence de peuples extraterrestres aux technologies bien plus avancées que la nôtre : cela me procurait un sentiment d'évasion que je n'ai pas retrouvé ailleurs, dans d'autres œuvres.
Ainsi, je n'avais d'yeux que pour la saga Namek. Je vouais un tel culte à Freezer (tremblez, Letyranfreezer !) que j'inventais même des histoires où il régnait sur tous les antagonistes du manga, bien aidée en cela par l'incohérence du film Fusions. ^^
Voilà pour les raisons qui m'ont fait aimer Dragon Ball à sa découverte...
Pour un peu, j'en serais nostalgique.
Quels sont tes personnages préférés ?
Pardon mais je ne vais pas éclabousser le forum de ma grande originalité. En effet, si j'adore des persos comme Krilin et Piccolo, j'aime avant tous nos chers saïyens.
Trunks du futur - le Kyle Reese des shônens - parce qu'il est de loin le perso qui a suscité le plus d'empathie chez moi, tout manga confondu. Le seul dont je me sois imprégnée à ce point du malheur et de la souffrance. C'est un garçon vraiment cool, mature, responsable et badass (avec un pic dans l'OAV Bojack), mais je crois que ce qui le rend encore plus intéressant, c'est le contraste avec son alter ego du présent, jouisseur et imbu de lui-même. Je sais qu'à travers eux, Toriyama voulait montrer l'influence de l'environnement sur un individu. Eh bien ! il a réussi son pari de fort belle manière. En extrapolant, on peut y déceler une formidable invitation à la tolérance, non ?
Gokû parce qu'il est le plus grand de tous les héros, et je pèse mes mots. Il a cette aura qui vous fait sentir que rien n'est jamais perdu, qu'il y a toujours un espoir et qu'il ne faut jamais baisser la tête (c'est tellement bien dit par la Bulma du futur...) Un soulagement indicible envahit le lecteur à chacune de ses entrées en scène, un peu comme s'il se trouvait aux côtés de la Z-team.
Quand il arrive, on se dit : « Ouf ! C'est bon, à partir de maintenant il va prendre les choses en main et ça va rouler. »
Je ne sais pas si d'autres auteurs ont su ménager une telle dépendance à un personnage.
J'ai vu parfois qu'on citait Luffy et Naruto comme étant ses ersatz, je ne vais pas m'exprimer là-dessus car je connais mal ces mangas, voire pas du tout. Il n'empêche, Gokû a montré une voie dans laquelle bien des auteurs se sont engouffrés par la suite.
Végéta ou l'incarnation du mâle alpha badass. Le meilleur développement de l'histoire. Peut-être aussi la meilleure utilisation, et pour cause : c'est l'un des persos les plus polyvalents. L'exploitation de ses failles a permis bien des rebondissements ! Il y a tant de scènes fortes avec lui, tant de scènes cultes. Je l'ai successivement détesté, adoré, je lui en ai voulu, et enfin j'ai pleuré pour lui... On ne peut rester indifférent à ce personnage lui aussi maintes fois copié dans l'univers des shônens (jamais égalé ?).
Enfin, Gohan, parce qu'il est tout à fait normal de se sentir représentée par l'enfant du groupe quand on a découvert Dragon Ball à moins de 10 ans. Comment ne pas me satisfaire de le voir dépasser les adultes et sauver la Terre ? A travers lui, c'est tous les enfants du monde qui avaient voix au chapitre !
D''ailleurs, je me reconnaissais parfois dans la cohabitation qui peut exister chez lui entre la douceur et une certaine violence décomplexée (dichotomie qui s'est envolée avec le temps, qu'on se rassure !)
Je l'aime moins dans la saga Buu, frustrée que je suis de le voir tourner le dos à ses responsabilités (lui qui était si mature à l'âge de 5 ans) en faisant fi de la mission léguée par son père. Néanmoins, j'entends désormais les arguments tout à fait recevables de ceux pour qui cette évolution n'a rien de choquant.
Ce qui fait la force de ce forum lorsqu'on le découvre ?
Incontestablement, la qualité du débat et des membres en général. C'est bien simple : j'ai écumé moult sites et forums français sur Dragon Ball, et vous savez quoi ? Je n'ai jamais eu l'impression qu'on y parlait mon langage. Le niveau d'analyse et de connaissance globale du manga était bien moindre qu'ici.
Ce forum, c'est un peu la fine fleur du débat sur Dragon Ball, à mes yeux. J'aime beaucoup lire / discuter avec plusieurs membres, dont Antarka et son esprit critique aiguisé ; Lenidem et son côté pince-sans-rire, ou encore vous, Bejita-san : vous avez un style à part et une capacité à nommer les choses avec précision qui peut me faire défaut, par moments. Je citerai aussi Kyoju Kenpu, dont j'aime bien les interventions et le dynamisme qu'il peut mettre à défendre ses opinions. Quant à Supaman, il ne laisse pas indifférent.e. Il assume avec un certain brio la position du mec seul contre tous lol (ça me permet de voir à quel point je peux faire un pas vers des opinions différentes des miennes). Enfin, il y a Roberto. Que devient-il ? Si, le forum vit très bien sans lui, il était cependant une valeur ajoutée considérable. Lui aussi pouvait se targuer d'avoir un style singulier.
- Amis lecteurs, prière de m'excuser si votre pseudo manque à ce paragraphe ! Il fallait bien que je lui conserve une dimension raisonnable. -
Autre atout de L'Unionsacrée, et pas des moindres : c'est une véritable encyclopédie en ligne. Ce topic d'une valeur inestimable est une autoroute vers les débats du passé, qui recèlent de nombreux trésors. J'ai beaucoup appris à leur lecture - tout en constatant que des RMR ou des San999 crevaient l'écran.
Je ne compte plus les fois où je me suis dit : « Tiens, je n'avais jamais vu les choses sous cet angle-là » ou « Bon sang, j'avais jamais fait attention ce détail »
Grâce à L'Unionsacrée, j'ai franchi un cap dans l'analyse d'une œuvre et de ses messages sous-jacents. Il me reste, bien sûr, des progrès à faire, mais je suis là pour ça.
Bon ! Après ces louanges, je vais me permettre de glisser un bémol car il en faut bien : j'ai parfois remarqué, je veux dire déploré un manque d'activité ou de réactions dans la partie DB/Z. Par exemple, j'ai le souvenir douloureux d'un très long message qu'il m'a fallu des jours pour écrire (notamment pour rassembler mes sources), et qui est passé presque inaperçu. Je peux vous dire que sur le moment, j'étais assez frustrée lol.
Malheureusement, je contribue à cette apathie depuis quelques semaines. J'ai cru que j'allais poster davantage avec le confinement : c'est tout l'inverse qui s'est produit !
Ta saga préférée de Dragon Ball ?
La saga cyborgs-Cell, qui se veut l'aboutissement du virage amorcé dès la saga Piccolo, avec un ton plus sombre et des personnages toujours plus badass (alors oui, ce ton est diversement apprécié des lecteurs car L'Unionsacrée se divise en deux écoles, avec, d'un côté, les tenants de l'humour, et de l'autre, ceux, dont je fais partie, qui ont quand même un certain penchant pour le sérieux et la tension).
Mais aussi, un aboutissement pour notre héros qui négocie bien la transition vers le rôle de maître, avant de passer le flambeau à son fils.
La boucle était bouclée, Dragon Ball aurait pu s'arrêter là (loin de moi de dire que la saga Buu n'aurait pas dû exister, attention : elle a, au contraire, produit des scènes mémorables, et un fan de Végéta comme vous l'êtes ne pourra qu'acquiescer).
Autre motif d'aimer cette saga : la proximité qui existe entre les ennemis et la Z-team. Les premiers savent tout des seconds, les obligeant ainsi à se réinventer, à redoubler d'ingéniosité pour surprendre. C'est particulièrement vrai face au premier Cell plein de roublardise. Certes, comme très souvent dans DB, le facteur puissance n'a pas tardé à revenir en force.
Si j'avais un bémol ou plutôt un regret, il se situerait dans le fait que l'action se déroule intégralement sur Terre. Cela fait quand même tache pour une menace supposée plus grande que Freezer.
Sinon, j'ai beaucoup apprécié les OAVs de cette saga, avec la dream team composée de Gokû, Végéta, Trunks, Piccolo et Gohan.
Broly, Bojack, ça envoyait du très, très lourd.
Ton genre de manga favori ?
En fait, je lis très peu de mangas, mais si j'avais un choix à faire, évidemment qu'il se porterait sur le genre shônen. Parce que Dragon Ball, mais aussi parce que, fondamentalement, ça me correspond mieux.
J'ai lu un peu Saint-Seiya (point d'orgue de ma lecture : la bataille mémorable contre les chevaliers d'or), beaucoup Fairy Tail - avant d'arrêter car blasée des incohérences dans les rapports de force et de la suprématie écrasante du pouvoir de l'amitié (toutefois, il se peut que mon attachement à l'une des protagonistes m'aide à finir un jour), et depuis deux ans, j'ai un goût assez prononcé pour le manga Rosario + Vampire, où se trouve mon personnage féminin préféré, et dont j'aurai l'occasion de reparler sur ce forum, en veillant toutefois, si possible, à n'assommer personne.
J'aime aussi des shôjos (Shugo Chara, Card Captor Sakura) et quelques seinens (K-ON...) mais ça reste à la marge...
Dernièrement, sur les conseils d'un ami, je suis passée outre mon aversion pour les mangas de sport (jugés trop peur réalistes) et j'ai commencé Blue Lock. C'est une vraie belle surprise. L'histoire se déroule au Japon, après un fiasco de l'équipe nationale de football au mondial 2018. La fédération japonaise, qui impute ce nouveau revers à l'incapacité endémique du pays à se trouver un grand avant-centre, lance donc un projet inédit visant à former le renard des surfaces de demain. Pour ce faire, on rassemble les meilleurs attaquants U18 de l'archipel, et on tente d'instiller chez eux l'égoïsme du buteur (instinct qui manque non seulement au foot japonais, mais aussi, par extension, à sa société tournée vers le collectif) par des méthodes radicales.
Ces adolescents biberonnés à la passe seront-ils à la hauteur ?
Sinon question musique, quels sont tes goûts, tes préférences ?
Alors là, j'ai des goûts vraiment éclectiques. Mon spectre s'étend de l'après-guerre à nos jours et touche indifféremment la plupart genres musicaux, sans qu'aucun se détache d'une façon vraiment significative.
Du coup, il m'arrive fréquemment de passer d'une chanson à boire des années 80 à du Charles Aznavour. Ou de Drake à Maria Callas. Des Rolling Stones à Jay-Z. On va s'arrêter là pour les exemples.
En tout cas, je sais m'affranchir de l'obligation bien en vogue d'intellectualiser la musique. Elle est pour moi source de divertissement et, de ce fait, je n'ai pas de honte à débrancher mon cerveau lorsque j'en écoute : si je tombe sur un morceau entraînant, je ne boude pas mon plaisir. C'est aussi simple que ça.
Je crois qu'il serait plus simple de m'interroger sur ce que je n'aime pas. Par exemple, la musique techno qui ne cesse de faire "Boum boum boum" (et pas "Bim bam boum") : très peu pour moi. Quant au métal, ça m'écorche les oreilles !
Des activités/loisirs dont tu as une certaine préférence ?
Oublions un peu la musique sur laquelle je viens de m'exprimer.
Vous tombez à pic en m'interrogeant sur mes passions, car depuis la crise du Covid-19, je m'en suis trouvé une pour la médecine ! A présent, j'essaie de m'instruire à fond sur cette noble science, sans prévoir où ça me mènera.
Pour ce qui est de mes récréations ancestrales, je ne sais pas si vous l'avez deviné mais il y a le sport, et en particulier, le plus populaire d'entre eux, j'ai nommé le football. Cela fait maintenant la moitié de ma vie que je m'y intéresse, et il est très probable que cette flamme ne s'éteindra pas, malgré un environnement qu'on peut qualifier de nauséabond autour des compétitions de clubs.
Sinon, j'aime bien regarder les tournois internationaux de rugby, mais aussi l'athlétisme, que j'ai d'ailleurs un peu pratiqué car férue de sprint (Usain Bolt le GOAT).
Côté 7ème art, bon, vous n'avez pas affaire à une cinéphile acharnée, loin s'en faut, mais je porte une affection toute particulière aux vieilles comédies françaises du 20ème siècle, dont les plus surannées (ouais parce que quand on regarde Le père Noël est une ordure, on se dit quand même que ce n'est plus trop dans l'air du temps). J'aime aussi nombre de grands classiques américains qu'on connaît tous, avec une mention spéciale pour Retour vers le futur et Titanic.
En revanche, j'ai tourné le dos aux films d'horreur que j'appréciais autrefois : Scream, L'exorciste, Alien, Les dents de la mer, La nuit des morts vivants, etc. Plus ma conscience de la mort s'est affinée, plus je m'en suis éloignée. Aussi je déteste le gore. (Dernier train pour Busan était cependant une chouette découverte).
Avant de boucler la parenthèse cinéma, je me fais une obligation de citer mon coup de cœur du premier trimestre de 2020 : la saga Rocky. Il m'a fallu 18 ans pour m'y intéresser, comme quoi il ne faut jamais désespérer de rien, mais alors quelle claque ! Quelle bouffée d'oxygène ! Les séances d'entraînement de l'étalon italien sous la musique de Gonna fly now me transmettent une pêche pas possible. Et Rocky est le personnage le plus inspirant que j'aie rencontré au cinéma. Lisez un peu ça :
« Je vais te dire un truc que tu sais déjà. Le soleil, les arcs en ciel, c’est pas le monde ! Y a de vraies tempêtes, de lourdes épreuves aussi grand et fort que tu sois la vie te mettra a genoux et te laissera comme ça en permanence si tu la laisses faire. Toi, moi, n’importe qui, personne ne frappe aussi fort que la vie, c’est pas d’être un bon cogneur qui compte, l’important c’est de se faire cogner et d’aller quand même de l’avant, c’est de pouvoir encaisser sans jamais, jamais flancher. C’est comme ça qu’on gagne ! »
C'est tellement fort.
Après une année 2019 entachée par un deuil, Rocky a impulsé un nouvel élan dans ma vie (freiné par le SARS-CoV-2, certes), il a réveillé quelque chose en moi, une flamme qui vivotait. Preuve qu'il suffit de peu, parfois !
Enfin, un mot sur la littérature : j'adore celle du 19ème siècle, que je mets sur un piédestal, et Dumas est sans conteste mon auteur préféré, celui dont la voix me parle le plus. J'aime tellement son style ! Le Comte de Monte-Cristo demeure à ce jour mon roman préféré, et le Comte, cet esprit élevé qui réussit tout ce qu'il entreprend (ou presque...), un idéal à atteindre. #Ambition
Lire et écrire étant pour moi les deux faces d'une même pièce, j'écris aussi beaucoup. Malheureusement, c'est une relation conflictuelle, faite de pauses, de blocages et de doutes, en particulier quand je m'essaye à l'écriture narrative. De plus, c'est tellement chronophage qu'il me faudrait parfois des journées de 48 heures !
Pourtant, j'ai esquissé le projet d'écrire une fanfiction crossover entre Dragon Ball et Rosario Vampire. Cela fait plus d'un an et demi que je tergiverse sans trouver la force de me lancer pour de bon ! Si vous le permettez, je vais donc profiter de cette occasion pour demander un peu d'énergie à nos lecteurs ! -lève les mains vers le ciel et commence un Genkidama-
Venez donc donner votre avis sur une étoile montante de l'US !
Ah et un petit rajout: Tu peux me tutoyer !