Re: Histoire
Publié: Jeu Mai 24, 2018 23:51
J'abonde dans le sens de Zathan.
La science historique est d'analyser les textes mais uniquement de présenter les faits... Il s'agit d'une science humaine, pas exacte. Parce que ces faits sont provoqués par des êtres humains, avec leurs qualités et leurs défauts. Comme aujourd'hui, rien n'est tout blanc ou tout noir... J'allais également donner l'exemple de la Révolution française qui est excellent : encore aujourd'hui le débat fait rage... Devait-elle avoir lieu ? Qui avait raison ? Ben ça dépend de l'époque et de la personnalité de chaque personne analysant les faits... Au sortir de la seconde guerre, le monde en avait soupé de la dictature, logique que les historiens étaient "du côté" des révolutionnaires qui ont voulu faire tomber les plus nantis. Aujourd'hui, on est plus nuancé parce que justement tout n'est pas juste blanc ou noir. Tous les révolutionnaires n'étaient pas des anges et n'ont pas tous agis pour le bien commun. Au final, les très pauvres sont restés pauvres et les un peu riches se sont enrichis... Génial... Peut-être que sans la Révolution et ses massacres ça en serait finalement revenu au même. J'ai bien dit peut-être... et y'a ni bonne ni mauvaise réponse et c'est ça je pense l'intérêt de l'Histoire en général et de la vulgarisation en particulier : susciter des réflexions le plus objectivement possible (en rendant ça sexy ou non) en utilisant des vrais faits.
Pour revenir à la vulgarisation, il n'est pas utile de se contenter des faits. Parce que uniquement les faits et les dates c'est pas l'important finalement... On étudie pas l'histoire que pour le plaisir de savoir ce qui s'est passé en 1645 mais surtout pour comprendre comment LES GENS vivaient et pourquoi ils agissaient... Donc une belle manière de vulgariser est de simplifier les choses sans dire que tout est vérité unilatérale et qu'il y a les gentils d'un côté et les méchants de l'autre. L'intérêt de l'histoire est d'interpeller et de faire réfléchir. Donc oui, il faut que les faits soient justes mais simplifier les choses pour en venir à l'essentiel de ce qu'on veut faire passer n'est pas une hérésie. Parce que franchement... on aurait que les dates sans interprétation ça serait sans aucun intérêt... Comme si on avait des animaux que les noms latins et des descriptions :p ils sont justes et importants, il ne faut pas les ignorer mais quand on veut s'adresser à un public non spécialiste, on résume le latin et on ajoute de belles images et c'est encore plus intéressant sans être faux. Comme exemple, j'ai "Comprendre et enseigner la Révolution française" qui est un bouquin a destination des étudiants prof. Donc ça apprend à vulgariser parce que quelques heures sur un programme, durdur de parler correctement de la Révolution en disant quelque chose de plus sexy que "telle date tel événement" pour attirer le chalan et quelque chose de moins faux que "Les gentils pauvres ont coupé la tête du méchant roi riche"
Aujourd'hui on revient de cette tendance à tellement enjoliver les choses que ça en devienne faux. Et justement on va vers une nouvelle vulgarisation plus intelligente. Plus intelligente mais indispensable pour garder un intérêt pour l'Histoire. Les dates austères et point à la ligne, ça soûle... Mais bon, c'était un passage obligé je suppose, après les ravages de caricature et de simplification à outrance de l'époque.
D'ailleurs j'ai aussi été étonnée de ton commentaire sur le fait que des ouvrages de 1996 étaient toujours tout à fait d'actualité en 2018 pour l'histoire médiévale. ça me surprend parce que l'archéologie médiévale se porte bien, on découvre donc de plus en plus de choses pour interpréter de mieux en mieux les faits dans les sources écrites que nous connaissons déjà... Donc, même si un bouquin de 1996 n'est pas faux, un ouvrage plus récent et au fait des recherches contemporaines, donc avec un regard neuf pourrait être encore plus intéressant non ?
La science historique est d'analyser les textes mais uniquement de présenter les faits... Il s'agit d'une science humaine, pas exacte. Parce que ces faits sont provoqués par des êtres humains, avec leurs qualités et leurs défauts. Comme aujourd'hui, rien n'est tout blanc ou tout noir... J'allais également donner l'exemple de la Révolution française qui est excellent : encore aujourd'hui le débat fait rage... Devait-elle avoir lieu ? Qui avait raison ? Ben ça dépend de l'époque et de la personnalité de chaque personne analysant les faits... Au sortir de la seconde guerre, le monde en avait soupé de la dictature, logique que les historiens étaient "du côté" des révolutionnaires qui ont voulu faire tomber les plus nantis. Aujourd'hui, on est plus nuancé parce que justement tout n'est pas juste blanc ou noir. Tous les révolutionnaires n'étaient pas des anges et n'ont pas tous agis pour le bien commun. Au final, les très pauvres sont restés pauvres et les un peu riches se sont enrichis... Génial... Peut-être que sans la Révolution et ses massacres ça en serait finalement revenu au même. J'ai bien dit peut-être... et y'a ni bonne ni mauvaise réponse et c'est ça je pense l'intérêt de l'Histoire en général et de la vulgarisation en particulier : susciter des réflexions le plus objectivement possible (en rendant ça sexy ou non) en utilisant des vrais faits.
Pour revenir à la vulgarisation, il n'est pas utile de se contenter des faits. Parce que uniquement les faits et les dates c'est pas l'important finalement... On étudie pas l'histoire que pour le plaisir de savoir ce qui s'est passé en 1645 mais surtout pour comprendre comment LES GENS vivaient et pourquoi ils agissaient... Donc une belle manière de vulgariser est de simplifier les choses sans dire que tout est vérité unilatérale et qu'il y a les gentils d'un côté et les méchants de l'autre. L'intérêt de l'histoire est d'interpeller et de faire réfléchir. Donc oui, il faut que les faits soient justes mais simplifier les choses pour en venir à l'essentiel de ce qu'on veut faire passer n'est pas une hérésie. Parce que franchement... on aurait que les dates sans interprétation ça serait sans aucun intérêt... Comme si on avait des animaux que les noms latins et des descriptions :p ils sont justes et importants, il ne faut pas les ignorer mais quand on veut s'adresser à un public non spécialiste, on résume le latin et on ajoute de belles images et c'est encore plus intéressant sans être faux. Comme exemple, j'ai "Comprendre et enseigner la Révolution française" qui est un bouquin a destination des étudiants prof. Donc ça apprend à vulgariser parce que quelques heures sur un programme, durdur de parler correctement de la Révolution en disant quelque chose de plus sexy que "telle date tel événement" pour attirer le chalan et quelque chose de moins faux que "Les gentils pauvres ont coupé la tête du méchant roi riche"
Aujourd'hui on revient de cette tendance à tellement enjoliver les choses que ça en devienne faux. Et justement on va vers une nouvelle vulgarisation plus intelligente. Plus intelligente mais indispensable pour garder un intérêt pour l'Histoire. Les dates austères et point à la ligne, ça soûle... Mais bon, c'était un passage obligé je suppose, après les ravages de caricature et de simplification à outrance de l'époque.
D'ailleurs j'ai aussi été étonnée de ton commentaire sur le fait que des ouvrages de 1996 étaient toujours tout à fait d'actualité en 2018 pour l'histoire médiévale. ça me surprend parce que l'archéologie médiévale se porte bien, on découvre donc de plus en plus de choses pour interpréter de mieux en mieux les faits dans les sources écrites que nous connaissons déjà... Donc, même si un bouquin de 1996 n'est pas faux, un ouvrage plus récent et au fait des recherches contemporaines, donc avec un regard neuf pourrait être encore plus intéressant non ?