Bon, laissons Dragon Ball un moment. Je sais que ça ne plaira pas à tout le monde, mais...
Chronique d’un Prédator« Je suis un Prédator, un Yautja. Ma race est la plus évoluée de toutes les galaxies. Pour le moment, je ne suis qu’un jeune sans aucune expérience de la chasse, mais un jour, mon nom sera si célèbre que l’on me craindra par-delà les frontières de l’univers. Je n’aie pas encore de nom, celui-ci étant attribué lors du rituel de passage à l’âge adulte. Mais vous pouvez en être sûr. Mon ombre sera la dernière chose que vous verrez. »
(Sur Terre, année 1815) Planète Hunt.Il fait chaud, très chaud. Près de 75°C. Pas étonnant, vu que notre planète possède trois soleils, deux gros et un plus petit. Il y a également très peu de vent, vu que la planète Hunt ne tourne que très lentement sur elle-même. Les conditions de vie sont très hostiles, il n’y a que peu d’eau, beaucoup de tempêtes de sable, des nuits étouffantes. Le désert, qui couvre une grande majorité de la surface du globe, abrite les plus mortelles créatures.
Mais malgré cela, nous vivons, et régnons en maître sur cette Terre hostile. Nous avons du très tôt nous développer technologiquement pour pouvoir survivre, car malgré notre robustesse et talent naturel, même un Yautja peut mourir lors d’une tempête de sable particulièrement violente. Les créatures venimeuses de cet endroit ne constituent pas de danger individuellement, mais il est déjà arrivé que des nôtres se fassent piétiner par une charge de Tricornodon. De terribles bêtes à cornes, sans aucune intelligence, chargeant de leurs cornes empoisonnées tout ce qui bouge.
Nous vivons en clan différents, et nomades. Le mien est l’un des plus anciens, mais il a beaucoup perdu de sa superbe. Il ne comporte plus qu’une vingtaine d’individus, dont moi. Nous sommes en tout cinq jeunes, et il probables que le clan Tex s’éteigne à la prochaine génération.
Des jeunes, il n’y a qu’une femelle, et notre fertilité est très limitée. Le plus probable est que les derniers représentants de notre tribu soit absorbés par une autre, plus puissante et comptant plus de membres.
Quoique qu’il en advienne, je suis déterminé à rester un Tex pour toujours, ou à mourir. Ce qui se produira certainement, si je ne rejoins pas un autre clan après la dissolution du mien. Les dangers du milieu n’étant pas toujours en cause, un Déchus peut être attaqué par n’importe quel autre Yautja sans avoir à en subir les conséquences, puisque aucune connaissance ou famille de l’exilé n’est là pour défier l’imprudent.
Mais ces temps ne sont pas encore venus. Ces sombres évènements ne se produiront pas avant dix, voir vingt années, ce qui est très long*
Pour le moment, je marche dans le désert. Du sable, de la chaleur, inlassablement. Ma vision infrarouge ne s’ajuste pas à l’environnement, vu que je ne possède pas de masque (qui sont réservés aux guerriers initiés.) La chaleur ambiante brouille légèrement ma vue, bien que je sois toujours capable de détecter les différentes formes de vie autour de moi.
Selon les anciens, notre vision viendrait d’une ère glaciaire, s’étant produite il y a plus de cent mille ans. À cette époque, tout était froid, et pour survivre, nous devions absolument repérer notre nourriture plus efficacement. C’est ainsi que nous avons évolués, grâce à notre faculté d’adaptation très importante. Sans cela, je ne serai certainement pas là pour en parler…
Ah, on s’arrête. Je suppose que l’on pose le camp ici. Nous marchons, plutôt qu’employer un véhicule. Il paraît que ça nous endurcit. Effectivement, malgré mon jeune âge, je suis plutôt musclé et sec, bien que légèrement petit, par rapport aux normes de ma race.
Pourtant, je crois que je préfèrerais me tuer plutôt que de le reconnaitre. Les anciens sont respectés par leur expérience de la chasse et des manières de tuer, mais nous ne leur portons pas grande estime non-plus, car étant incapable de combattre, leur âge le leur interdisant, ils devenaient des charges, et ralentissaient le clan dans sa marche.
Jusqu’ici, nous progressions en tirant de grands vaisseaux, chargés de trophées en tout genre, généralement des os de créatures vaincues. Il n’est pas très difficile à tirer, étant donné qu’il est équipé d’aéroglisseurs, qui nous allègent la charge de quelques tonnes.
Alors que nous lâchons les liens qui nous permettent de tirer la navette spatiale, un ancien nous appelle, moi et deux de mes camarades, à le rejoindre dans un concert de cliquetis et de sifflements. Pour toutes autres races, il ne s’agit que d’incompréhensibles murmures, mais notre ouïe surdéveloppée nous permet de comprendre chaque mots prononcés par le vieux. C’est notre doyen. Certaines rumeurs disent qu’il a plus de cent-dix-ans, et il les fait bien. Il a le teint de son torse, seule partie visible de son corps est pâle, maladif, et ses épaules sont voutées. Comme chaque Yautja ayant réussi l’initiation, il porte un masque, mais non pas argenté, mais noir nuit. Il prend la parole d’un ton rauque.
-Vous passerez l’initiation au prochain conseil. Dit-il d’une traite.
Nous n’avons pas le droit de lui répondre tant que nous n’y avons pas été invités, nous le dévisageons en silence, le jaugeant.
Me désintéressant de lui, je tourne la tête vers mes futurs compagnons. Un mâle et une femelle, la dernière. Ils n’ont pas encore de nom, car ils n’ont pas passé l’initiation, tout comme moi.
Sans un mot, nous retournons au vaisseau, et reprenons les liens, signe que nous sommes prêts à partir. Les deux autres Yautjas n’ayant pas été choisis nous regardent avec une haine non dissimulée. Je les ignore, tout comme la femelle, alors que mon autre nouveau compagnon engage un combat avec l’un d’eux. Il ne peut pas encore les tuer, car il est incapable de se défendre contre les armes à énergie pures de leurs parents, qui ne manqueraient pas de le défier au moindre « accident ». Si il ne relève pas le défis, il est banni et considéré comme un déchus.
Je n’aie pas de parents. Tout le monde pourrait me tuer, personne ne demanderai réparation. Je comprends alors pourquoi l’ancien m’a choisi en voyant mon camarade se battre, et en observant la stature de la femelle. Bientôt, si je ne suis pas initié, je serai pris en chasse par des Yautja impatients de gagner leur premier trophée…
>>Alors ? Je continue ou je file acheter une corde et un tabouret ?
