Un mois plus tard, me revoilà !
Eh non, partez pas, je ne vais pas vous écraser sous un méga pavé (je crois) cette fois ! Depuis que je suis rentré d'Okinawa, la vie est plutôt calme.
Faut dire que j'ai déjà biiiien descendu ma to do list de Tokyo, je me contente donc de surveiller les festivals qui arrivent et compléter mes visites ponctuellement. J'ai quand même un gros événement sur ce mois, c'est que je suis allé au mont Fuji (c'est la saison, on ne peut faire l'ascension complète qu'en été, autrement la parti supérieure de la montagne est interdite d'accès, raison pour laquelle l'année dernière, San999 et moi n'étions allé qu'à la quatrième station en avril).
J'ai vu un festival autour des samouraïs avec une démonstration (avec de véritables katanas, mais rassurez-vous, aucun bobo).
Je suis allé à un paquet de feux d'artifices (que je ne vais pas pouvoir beaucoup illustrer, j'ai surtout pris des vidéos), l'été y étant propice au Japon. Le premier, c'était à Yokohama, au sud de Tokyo, où je n'avais pas encore mis les pieds, j'ai fait d'une pierre deux coups. C'est un port très urbain et animé, avec des parcs le long de la mer rendant la ville agréable. Les feux d'artifice japonais sont très fournis, ils lancent autour de 10 000 fusées pendant de 30 à 90 minutes selon l'événement. Avec des choses très surprenantes, difficile à décrire. Pour les plus simples, dites-vous qu'ils arrivent à faire apparaître un smiley, une tête de chat ou de nounours avec des feux d'artifice ! J'ai été à celui de Kanamachi (où j'ai découvert les premières "chutes du Niagara", des cordes qui font pleuvoir, une fois mises à feu, une pluie de flammes en-dessous d'elle, c'est magnifique), à celui de Sumidagawa (j'ai trouvé un spot correct malgré la foule, j'avais des arbres devant moi, mais la plupart des feux d'artifices passaient au-dessus, et puis on voyait aussi pas mal à travers le feuillage) et celui d'Edogawa (une heure trente, et il s'est passé beaucoup de choses, j'y reviens plus bas).
J'ai vu quelques Obon Odori, des danses nocturnes en cercle autour d'une petite tour sur laquelle jouent des tambours japonais.
Le Mont Fuji, je l'ai fait en deux jours, parce que je voulais voir le lever du soleil, pour le côté symbolique, du sommet du mont Fuji (pays du Soleil Levant, tout ça). Et quitte à en faire l'ascension, j'ai voulu la faire pour de vrai, c'est à dire du pied de la montagne à son sommet. En effet, la grande majorité des gens commencent de la cinquième station (sur 10), point le plus haut auquel peuvent se rendre les bus. Très peu pour moi, je grimpe la montagne ou je ne la grimpe pas !
Je me suis donc rendu à la station "mont Fuji" (Fujisan Eki) en bus le jeudi. Arrivé à midi un peu passé, j'ai marché jusqu'au temple Fujiyoshida Sengen (assez impressionnant au milieu de la forêt montagneuse) qui se situe véritablement au pied de la montagne, au début de l'ancien sentier (sentier Yoshida) qu'empruntaient les grimpeurs avant qu'une route n'ouvre l'accès à la cinquième station aux bus. J'ai commencé l'ascension véritable à 13h00. Il faisait très beau, mais les arbres offraient une ombre bienvenue. Tout le sentier historique chemine à travers de la forêt ombragée, magnifique et agréable (attention aux ours, signalent quand même quelques panneaux). Le sentier reste longtemps plat, une bonne heure, avant que je n'arrive à la première station (historique, donc une ruine abandonnée, comme toutes les suivantes jusqu'à la cinquième station historique inclue). À partir de la première station, où des japonais offraient des boissons gratuites (eau, thé) aux visiteurs (ce qui m'a permis de remplir ma grosse bouteille d'eau que j'avais déjà un peu aspiré) et quelques aliments (prune séchée, pas extra), ça commence à devenir sérieux et à bien monter.
De station en ruine en station en ruine, je suis arrivé à la cinquième station historique, j'ai retrouvé la route des bus, et j'ai atteint la partie fréquentée du sentier Yoshida, celle qui mène de la cinquième station au sommet. Quand je dis "fréquentée", ça va, en ce jeudi, il y avait juste des groupes à intervalles réguliers que je pouvais doubler sans peine (sans même m'écarter du sentier, juste en passant par la partie du sentier un peu plus ardue, sous quelques "sugoi" flatteurs). Entre la cinquième et la sixième station, j'ai croisé Son Gokû, qui parlait français. Il a même posé pour moi, je vous ai mis la photo.
J'avais acheté des bentôs, onigiris et bonbons pour mes différents repas. J'ai quand même acheté un chocolat chaud à une station (peut-être la septième). D'ailleurs, en parlant température, j'étais à l'origine en pantalon et T-shirt. Mais plus je montais, plus il faisait un peu frisquet, malgré l'exercice physique. J'ai donc mis un pull, puis un peu plus haut mon K-way, et finalement, à la huitième station, je suis allé aux toilettes (payantes, 200 yens, 1,5 euros) pour pouvoir me mettre des sous-vêtements thermolactyl, mes gants, mon écharpe et mon bonnet. Le temps s'était un peu couvert, mais absolument pas au-dessus de ma tête, sous mes pieds. Constitution d'une mer de nuages que je toisais de haut. Au-dessus de moi, une lune quasi pleine et radieuse (on était peu avant la fameuse éclipse de lune de fin juillet) était accompagnée de plus en plus d'étoile.
L'ascension ne m'a pas paru si difficile. J'ai pas sprinté, appréciation du paysage et photos obligent, mais j'ai pas lambiné non plus. En fait, j'ai pas senti de différence entre le pied de la montagne (la station Fujisan Eki d'où je suis parti est à une altitude de 809 mètres) et le sommet (plus de 3 700 mètres), à part la température, pardi. J'avais le souffle court rapidement, mais on pourrait imputer ça au seul exercice physique. Les mises en garde que j'ai lu sur les vertiges, les nausées, bon... Et les bouteilles d'oxygène vendus une fortune dans les stations m'ont laissé dubitatif. Et je doublais tout le monde (respectueusement, cela va sans dire, quand le passage le permettait). J'ai juste eu une sensation de brûlure dans le petit orteil gauche après la station 9,5, genre un nerf qui boude à cause de l'effort prolongé. J'ai fait une petite pause d'une demi-heure et ça a disparu suffisamment pour que je finisse l'ascension tranquillement (il n'y avait plus personne à cette heure-là, 21h00 passé).
Arrivé au sommet du mont Fuji à 22h00, j'ai pu voir un vieux temple (qui allait s'avérer au lever du jour avoir été reconverti en boutique) et une aire d'observation pour le lever du soleil, avec des distributeurs de boissons (j'ai pris quelques chocolats chauds dans le courant de la nuit pour me réchauffer et m'aider à patienter) et des bancs (j'ai tenté d'y dormir, mais je grelottais trop même avec tout mon équipement pour réussir à m'endormir). À 22h00, il n'y avait personne à l'aire d'observation, mais à 22h30, un américain m'a rejoint (puis d'autres personnes tout au long de la nuit, mais je suis resté avec l'américain). Il s'appelle Kirby, il vient du Mississippi, il a 40 ans, il est professeur de philosophie à l'université, et il est super sympa. On a parlé toute la nuit une fois prouvé que ni lui ni moi n'arriverions à dormir. On a parlé de langage, d'éducation, et de tout un tas de choses, on s'est super bien entendu (j'ai gardé son mail, on s'est promis de se donner des nouvelles de temps à autres).
La nuit avançant, la lune a commencé à descendre derrière le mont Fuji, lui permettant de projeter une ombre sur la mer de nuages (oui, très brillante la lune). D'ailleurs, en parlant de la mer de nuage, elle n'était pas uniforme, des trous dans celle-ci permettaient de voir les lumières de quelques villes en contrebas, dont celle dont j'étais parti le midi-même (et j'ai pu réaliser le sacré bout de route et la sacrée ascension que j'avais fait). Puis l'aurore est arrivée un peu après 4h30, et très vite, le soleil a fait une apparition majestueuse au-dessus de la mer de nuages. Il devait alors y avoir une trentaine de personnes sur l'aire, mais étant là depuis la veille au soir, j'avais une place privilégiée tout devant. Les exclamation émerveillées des japonais soutenant qu'ils n'avaient jamais rien vu d'aussi beau de leur vie me paraissaient un poil exagéré, mais c'était vraiment chouette avec une ambiance impressionnante.
Puis j'ai fait, le jour étant levé, le tour complet du cratère (une heure, plus une demi-heure de petit-déjeuner pris dans un abri où ils servaient des ramens bien chaud). Et je suis finalement redescendu. La descente est sensée prendre cinq heures, je l'ai pliée en deux. Pour cause, c'est un affreux sentier très large, mais couvert de graviers glissant, et ce sur touuuuuute la descente, sans aucune variation que de faire des lacets. Donc soit j'avançais avec mille précautions et je me cassais la figure cent fois. Soit je sprintais jusqu'en bas (la vitesse donne de l'équilibre, c'est aussi vrai pour la course que pour le vélo, la moto etc.) La deuxième option m'a semblé mille fois préférable, et en effet, je n'ai fait aucune chute quand je voyais tous les autres galérer à tâtons comme pas possible et glisser en tous sens. À vrai dire, j'ai aussi était obligé de m'arrêter à quelques reprises, à cause des gravier et de la poussière qui rentraient dans mes baskets, et c'est dans un de ces moments où je ne courrais plus que j'ai fait ma seule chute (sans conséquence). Bref, pouce rouge pour la descente du mont Fuji, quelle idée de baliser un sentier et de le couvrir de graviers (pas naturel, ils ne sont que sur le sentier, j'aurais préféré marcher dans la roche autour du sentier). Je soupçonne qu'ils servent à amortir les chutes. Sauf que du coup ce sont eux qui les provoquent. Et ils sont bien trop nombreux pour être le résultat de l'effritement de la roche à cause des marcheurs, c'est un couloir de gros graviers de 10 mètres de large sur des kilomètres et des kilomètres.
Arrivé à la cinquième station, j'ai découvert que ce sentier de descente ne menait pas à la même cinquième station qu'à l'aller, je n'ai pas pu reprendre le sentier Yoshida à travers la forêt pour revenir à la station "Mont Fuji" comme je l'avais projeté (après recherche, il semble que je sois descendu par le sentier appelé Gotemba). J'ai suivi la seule route qui descendait, destinée aux bus et voitures, ne me doutant pas qu'il s'agissait d'une route quittant le mont Fuji (je pensais croiser des stations 4, 3, 2 et 1 plus bas que cette cinquième station), une route interminable. En fait, je n'ai pas eu besoin de m'en douter. Un japonais en voiture, se demandant où je comptais bien aller comme ça à pied, s'est arrêté pour m'expliquer que j'étais très mal engagé. Et il se trouve qu'il allait à Yokohama (au sud de Tokyo, rappelez-vous le feu d'artifice), donc il m'a emmené avec lui ! Toujours aussi sympa, les gens, c'est pas qu'à Okinawa ! J'ai pu dormir un peu (j'étais crevé, bien sûr) et être de retour à Tokyo très rapidement. Bon, j'avais une observation à faire dans ma future nouvelle école (détails plus bas) l'après-midi, et une classe à donner dans ma future ancienne école de 19h00 à 22h00. Le repos véritable ne m'a donc étais accordé que bien plus tard, une fois rentré à la maison et mes photos du mont Fuji triées. Ce fut intense, mais inoubliable, j'ai fait l'ascension du mont Fuji, et je l'ai fait à fond ! Je peux ranger ça dans mes succès, et c'était important pour moi que ce symbole du Japon soit dans les succès !
J'ai encore vu d'autres festivals d'été, croisé un spectacle de marionnette sur nos braves mousquetaires bien français (D'Artagnan !), en langue slave, avec des sous-titres en japonais et en anglais (hein ?!)
Pour mon anniversaire (30 ans), ma famille m'a offert un séjour à Oedo Onsen Monogatari à Odaiba, certainement l'onsen le plus touristique de Tokyo (j'avais prévu de me faire ça pour mon anniv', étant un grand amateur d'onsen, et quand j'en ai parlé à mes parents, ils m'ont dit "ben on te l'offre !"), un grand complexe stylisé façon ancien Tokyo (Edo), ayant pour thème les samouraïs, proposant en plus des bains et du sauna tout un tas d'échoppes dans une reconstitution d'une rue en pleine soirée (avec un faux ciel de crépuscule), mais aussi un bain de pied d'extérieur qui forme un circuit (pas très agréable, le sol est caillouteux, mais ça doit avoir des vertus que j'ignore), un bain de pied en intérieur cette fois avec des petits poissons qui te mangent les peaux mortes, des "stones sauna", saunas avec des pierres sensées avoir des vertus thérapeutiques, et un centre de massage. Je me suis fait plaisir, massage aux huiles, massage des pieds, exfoliation, et j'ai aussi mangé à m'en faire péter la panse. Sushis, ramens, gyôzas, glaces, crêpes. Je suis resté de 10h00 du mat' le jour de mon anniversaire au lendemain 8h00 du mat' (j'ai un peu dormi dans une sorte de salon avec des fauteuils individuels). J'ai fêté mes trente ans dignement, en yukata (et régulièrement à poil dans les bains).
C'est après ça que je suis allé dans un centre commercial où ils faisaient la pub du prochain film dragon ball super avec des statues de Broly, Gokû et Vegeta et un Freeza dans un tube qui parle avec un mouvement des lèvres ultra-réaliste (voir topic du film en question pour davantage d'images, mais la vidéo de Freeza n'est plus disponible, too bad). Également plein de goodies et les posters de tous les films passés au cinéma.
J'ai traversé pour la première fois le Rainbow Bridge à pied, le grand pont en hauteur qui amène à Odaiba, parce que j'avais du temps à tuer et j'ai donc marché (je savais même pas qu'il était traversable à pied, en fait, merci Google Map). J'ai rencontré San999, en voyage au Japon, à trois reprises. Une fois avant qu'il parte en vadrouille dans le reste du Japon, on a juste déambulé entre Harajuku et Shinjuku, avant de se poser pour faire causette. Et deux fois quand il est revenu à Tokyo à la fin de son périple : une fois on s'est montré nos photos du Japon dans un Manga Café et on a mangé au restaurant, une fois on a déambulé à Odaiba (traversée du Rainbow Bridge, donc), remangé ensemble et fait un onsen. D'être avec San avec qui j'ai découvert le Japon l'année dernière, ça m'a fait remonter des sensations que je commençais à oublier. Cette excitation d'être dans ce pays si peu ordinaire. Le fait de me dire "Oh, mais y a des kanjis partout !", réflexion que je ne me fais plus depuis longtemps, ça m'est revenu, c'était cool !
J'ai visité une sorte d'exposition artistique sur le thème de l'aquarium, avec des poissons et des lumières de toutes les couleurs, les jardins du Meiji Kinenkan, pelouse rasée de prêt qui accueille des mariages et d'autres cérémonies. Je suis retourné au mont Takao (j'y étais allé en mars pour le festival Hiwatari) pour profiter du "Beer Mount Takao". Au Japon, ils font en été des "Beer Garden", où l'on bénéficie moyennant payement d'un service boisson et nourriture à volonté dans des lieux naturels agréables. Moi, bon, je bois pas d'alcool, mais j'ai mis ça à profit pour les boissons soft et pour la bouffe, je me suis régalé (c'était vachement bon et varié, en plus). Et la vue était superbe. Puis j'ai aussi assisté à un Tourou Nagashi, festival traditionnel où des lanternes en papier, supposées emmener les âmes des défunts, sont lâchées dans une rivière. C'est très poétique, ces lanternes qui derivent le long de la rivière. Bon, j'ai vu ça à la rivière Sumidagawa, j'ai trouvé que ça manquait d'un côté authentique. Les lanternes étaient guidées dans la rivière, récupérées à peine plus loin, ça faisait festival minimaliste. Je pense qu'il faudrait que je revois ce festival en milieu plus rural, sur une rivière plus modeste, pour vraiment voir un cortège de lanternes dérivant librement le long d'une petite rivière au crépuscule, et là ça serait super poétique. Enfin, dernièrement, je me suis rendu à quelques festivals dont l'un d'eux se situait près d'un temple avec quelques murs curieux couverts d'écriture japonaise en relief, c'était intéressant à voir.
Niveau travail, étant donné qu'après mon voyage à Okinawa, j'ai réalisé combien je me plaisais au Japon, et comme c'est agréable de voir les gens être heureux de me voir parler japonais, comme ils sont gentils avec moi et comme le regard qu'ils portent sur moi est valorisant, y compris au travail (j'ai pas eu la même quand j'enseignais en France), ben j'ai décidé de me lancer en quête d'un visa travail, voir si je pouvais prolonger mon expérience au Japon (pour une durée indéterminée). J'ai recontacté une école avec qui j'avais eu un bon contact quand je prospectais en mars. Ils ont une méthode de travail bien précise, ils voulaient me former, que je reste sur du long terme, je leur ai dit que je ne savais pas si j'étais prêt à m'engager de la sorte à l'époque. Maintenant, je sais, et donc je les ai recontacté. J'ai lu deux livres qu'ils m'ont prêté, j'ai observé plusieurs heures de classes et ai eu quelques heures de formations avec le directeur de l'école, ça semble donc plutôt bien lancé ! Pour autant, n'ayant encore aucune garantie avec cette nouvelle école, je continue à bosser avec l'ancienne comme je le fais depuis avril. On va voir où tout cela va me mener.
Niveau foyer, je vous ai dit qu'une française m'avait rejoint au homestay. Une autre française, puis une autre française encore, l'ont également fait. On est donc quatre français dont trois filles (plus l'hôtesse et sa fille). Hep, j'en ai entendu un dire "harem" au fond ! Loin de là ! D'ailleurs, ça m'amène à l'anecdote du feu d'artifice d'Edogawa dont je vous ai privé plus tôt. Allez !
Ce jour-là, c'est l'hôtesse qui a tout organisé, je n'avais pas prévu d'aller à ce feux d'artifice-ci. Elle voulait que nous 4, les guests, observions le feu d'artifice ensemble (on n'arrive jamais à se réunir tous les 4) de la façon la plus traditionnelle possible, sur une bâche, avec des bentos, et les filles en yukatas et coiffées. Comme elle avait besoin de temps pour les préparer, elle m'a demandé d'aller, après le travail, poser la bâche et garder une place pour tout le monde à un endroit avantageux. Le feu d'artifice commençait à 19h00, j'y suis allé direct après mon travail qui finissait à 15h00, j'ai pu poser la bâche que l'hôtesse m'avait confié à un super endroit à 17h00, deux heures avant le début du feu. Il ne me restait plus qu'à attendre. J'ai envoyé les coordonnées Google Map de mon emplacement, ainsi qu'une photo montrant où je me trouvais (on voyait sur la photo l'aire de lancement des fusées, une cage de foot près d'où j'étais, de sorte qu'il était facile de déduire mon emplacement) aux filles. J'ai tout fait nickel au mieux. Puis le temps a passé. Passé. L'hôtesse a lâché les filles si tard qu'elles sont arrivées au dernier moment. La zone était bondée (façon Japon, donc BONDÉE) et par conséquent, le réseau téléphonique était saturé/bloqué. Les filles ne m'ont pas trouvée. Elles ont repéré l'endroit grâce à mes indications, mais elles se sont laissées intimidées par un policier qui redirigeait les gens ailleurs (parce que plus de place, mais elles avaient leur place réservée par mes soins, fallait juste le dire avec insistance). Donc elles sont parties et nous étions les uns comme les autres dans l'incapacité de nous coordonner par téléphone efficacement. Jusque là, je n'ai fait que raconter une série d'incidents, rien de grave, personne n'a mal agi. C'est après le feu d'artifice, quand le réseau est revenu, que ça a dérapé. J'ai reçu un message accusateur des filles comme quoi je répondais pas à leurs messages et qu'on était sensé passer un moment ensemble, quand même, et qu'elles ont fini par partir (sans moi donc) parce qu'elles étaient fatiguées. Et dans la foulée, j'ai reçu un message de l'hôtesse : "Les filles n'ont pas pu te trouver TOI !!!". Là, j'ai pas accepté. J'ai sorti ma vieille cape de dictateur poussiéreuse (vous vous rappeler pas d'RMR l'admin ?) et je les ai défoncées, rappelant aux unes que si j'avais passé deux heures à leur garder une place, c'était pas pour le plaisir d'être seul à mater le feu d'artifice, et que si je répondais pas, il était peut-être plus intelligent de mettre en cause le réseau que le brave couillon qui a donné son après-midi pour assurer le truc (et toutes les indications qu'il faut), et à l'autre que oui, j'étais quelqu'un de très méchant qui a adoré tout faire pour que les filles ne me trouvent pas, mais que je la remerciais d'avoir relâché les filles si tard qu'elles sont arrivées quand on ne pouvait plus se coordonner. Et là, encore, je la fais gentille. Bon, ça a calmé tout le monde et j'ai eu droit à des excuses de chacune. J'ai aussi eu droit à l'hôtesse qui se retourne contre les filles, les accusant de ne pas m'avoir trouvé (??? c'est pas faute de leur part qu'elles aient essayé !) Elle a pas compris que je ne leur en voulais pas de ne pas m'avoir trouvé (on n'y pouvait rien), mais de m'avoir accusé de ne pas avoir fait ce qu'il fallait (mais ça elle l'ignorait). Bref, me voyant en colère, elle a voulu faire corps avec moi et s'est complétement plantée, ce qui m'a encore plus énervé parce qu'elle s'est dressée en mon nom contre les filles pour des raisons totalement absurdes. Je ne suis pas retournée au homestay cette nuit là, trop gonflé. L'histoire dans l'histoire, c'est qu'au feu d'artifice, j'ai rencontré un groupe de jeunes d'un club de basketball avec qui j'ai sympathisé, dont un Malaisien vivant depuis un an et demi au Japon, il m'a accueilli dans son petit appart' suite à ma dispute avec les autres du homestay (il a suivi toute l'affaire et aurait bien aimé rencontrer les françaises). Bref, encore une fois de plus, je suis tombé sur une personne super sympa qui m'a donné un bon coup de main au bon moment ! Et allez me dire après que l'être humain est pourri ! On a parlé de plein de choses, j'ai appris un paquet de trucs sur la politique à Singapour, et comme il adore la randonnée, comme moi, on s'en fera une ensemble à l'occasion !
Bon... C'est pas le pavé d'Okinawa, mais au final, je vous ai quand même mis une bonne tartine... J'espère ne pas vous saouler (ni vous faire fuir).
Photos !
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