par Gemini30 le Dim Mai 22, 2022 16:09
Je viens d'apprendre la terrible nouvelle...
Ça fait un moment que nous n'avions pas parlé, je suis allé voir un peu ses réseaux et... je tombe sur ça. Je n'y croyais pas...
C'est terrible.
C'est tellement triste.
C'est dégelasse.
C'est pas juste.
Ce n'est pas juste que ça soit tombé sur lui. De tous les presque 8 milliards d'individus sur ce cailloux qu'on appelle la Terre , il a fallut que ça soit lui. Une des personnes les plus gentilles et les plus attentionnés que j'ai jamais rencontré. Toujours bienveillant et pas avare en conseil, que ce soit des conseils de vie, ou bien des conseils d'écriture. Ça prouve vraiment que la vie n'a aucun sens. Sinon, il serais toujours là.
Nous avions les mêmes personnages préférés, et il était venu commenter ma première fanfiction ( pitoyable au passage ), je n'avais que 13 ans, lui 10 de plus. Il m'avait prise sous son aile et avait accepté d'être mon bêta lecteur. Il me conseillait, m'aidait, me forçait à corriger moi même mes fautes d'orthographe. Me grondait gentiment quand je faisais des répétitions ou des contres sens, et surtout, il écoutait mes problèmes stupides d'ado mal dans sa peau, et il m'aidait.
Il m'avait proposé de m'occuper un moment des sorties de page de DBM, puis il a fait la transition avec la personne qui m'a remplacé quand j'ai commencé à travailler quelques années plus tard.
Je garde le souvenir d'un homme gentil, doux, soucieux des autres, qui ne culpabilisait jamais son interlocuteur et tentait de le résonner avec calme. D'un blagueur, qui m'appelait kohai, et que j'avais alors surnommé sensei, ce qui le faisait beaucoup rire. Quelqu'un qui me racontait parfois son boulot avec les nouveaux arrivants qui ne maitrisait pas la langue, et les fous rires qu'il avait parfois avec eux. Quelqu'un qui, contrairement à moi, ne laissait pas exploser sa colère contre l'injustice, mais faisait tout pour l'atténuer.
Je regrette tellement de ne pas avoir pris de ses nouvelles plus tôt...
San, je te remercie pour tout ce que tu as fais pour moi. Tu m'as beaucoup aidé, et grâce à toi, j'ai un peu /beaucoup progressé en écriture. Tu as contribué à forger l'adulte que je suis devenu. Merci pour tout.
Où que tu sois, si jamais tu es encore quelque parts, au paradis, dans les nuages, en train de danser avec de sublimes créatures dans une autre dimension, ou sur le chemin du serpent en tout cas sache qu'une petite partie de toi est dans mon cœur et qu'elle y restera at vitam eternam. Je ne me fais pas de soucis, car je sais que tu as marqué énormément de gens, et que tu vivras aussi dans leurs cœurs à eux.
Au revoir San.
Mes condoléances à sa famille ses amis.
Et celui qui a dit « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » mériterait un bon coup de pied au cul.