Bonjour, je suis un canard (Quack le Canard)

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Re: Bonjour, je suis un canard (Quack le Canard)

Messagepar Gakin le Ven Juin 12, 2015 18:24

Bonjoirlut ! 8-)

Tiens, tiens, un canard parmi nous (ça commence à devenir un vrai zoo ici) ...

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Bienvenue sur LS !
On t'a sûrement prévenu, fais gaffes à tes plumes quand tu t'aventures dans les ruines du forum.
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Re: Bonjour, je suis un canard (Quack le Canard)

Messagepar Quack le Canard le Ven Oct 30, 2015 10:08

Salut !

Je ne sais pas s'il y a parmi vous des amateurs de l'univers des Elder Scrolls, mais j'en suis pour ma part complètement fan. Alors que je relançais Skyrim pour la 137ème fois il y a quelques jours, j'ai décidé, pour une fois, de décrire clairement le background de mon personnage. Finalement, ça a pris la forme d'une courte fic que j'aimerais partager, donc en voici le premier chapitre.

__________________________________________________


— Ah non, pas toi ! Tu vas nous faire perdre ! Retourne lire tes livres idiots !

Olaf pouffa tandis qu’il prenait son épée en bois et qu’il allait jouer avec les autres enfants. Eiryleth le regarda faire, impassible. Stupides Nordiques. Pourquoi fallait-il qu’elle soit si différente d’eux ? Et surtout, pourquoi avaient-ils besoin d’être si méchants avec elle ? Elle voulait simplement jouer. Elle baissa ses grands yeux rouges et regarda ses pieds, le visage toujours neutre. Elle ne laissait rien transparaître, mais elle était triste, comme à chaque fois que les autres la rejetaient. Une fois de plus, elle ne pouvait rien faire d’autre qu’écouter à contrecœur le conseil de cet imbécile d’Olaf. Elle alla dans le dortoir, s’assit en tailleur sur son lit, et ouvrit le livre qui y était posé. « Les Dunmers et leurs Ancêtres ».


Quand ce fut l’heure du dîner, Eiryleth ne bougea pas. Elle entendait les autres enfants s’attabler dans la salle à manger, mais elle ne leva même pas les yeux de son livre. Combien de temps faudrait-il à Saadia pour venir la chercher ? Elle allait sans doute se faire gronder, mais tant pis, elle préférait cela aux incessantes brimades de ses camarades.

— Eiryleth. Tout le monde est à table, on n’attend que toi.
— Merci Saadia, mais je n’ai pas très faim, ce soir.

Elle avait fait de son mieux pour ne pas paraître sèche, mais elle comprit immédiatement qu’elle avait échoué. Saadia posa les mains sur ses hanches, visiblement agacée.

— Ecoute Eiry, je sais que les garçons t’embêtent, mais ce n’est pas une raison pour se laisser mourir de faim. Viens manger, on discutera après.

Un bruit de porcelaine brisée retentit soudain depuis la salle à manger, faisant taire les rires et les voix enfantines qui résonnaient jusqu’à présent. Saadia ferma les yeux un instant.

— J’aurais dû rester en Hammerfell, soupira-t-elle avant de quitter la chambre.

Eiryleth sourit. La simple évocation de contrées exotiques suffisait à lui remonter le moral. Peut-être Saadia voudrait-elle bien lui raconter encore une fois son voyage ? Peut-être serait-elle d’accord pour lui décrire à nouveau les villes portuaires, animées par les allers et venues des marins du monde entier, ou les sables arides du désert, foulés par les farouches bretteurs Rougegardes ? C’est finalement l’esprit rêveur qu’Eiryleth rejoignit les autres enfants.


Les jours suivants furent plutôt tranquilles. Eiryleth devinait que Saadia avait réprimandé Olaf et sa bande. Ceux-ci continuaient à la regarder de travers et elle les voyait faire des messes basses dans son dos, mais cela lui était égal. Au moins, elle était tranquille. Les autres enfants — Impériaux, pour la plupart — avaient même accepté de jouer avec elle. Pour la première fois depuis longtemps, Eiryleth eut le sentiment d’être une petite fille normale.

Il fallut attendre quelques jours de plus pour que la situation dégénère à nouveau. Saadia s’était absentée quelques heures pour acheter de la nourriture. Elle prenait habituellement deux ou trois enfants avec elle, mais les pluies torrentielles qui noyaient la Cité Impériale l’avaient convaincue de les laisser à l’orphelinat. Tout le monde s’occupait donc calmement à l’intérieur. Eiryleth, elle, était agenouillée devant l’autel de Mara, dans la pièce principale, dans un paisible moment de recueillement. Elle sentit soudain une main sur son épaule, qui la tira hors de sa prière.

— C’est drôle, je croyais que les Elfes Noirs ne vénéraient que les Daedra ?

C’était Olaf.

— Je vénère qui je veux, répondit laconiquement Eiryleth.
— Peut-être qu’elle essaie de nous voler nos dieux ? lança Harold, un autre enfant Nordique.
— Mais oui, c’est sûrement ça ! fit Olaf, feignant d’avoir soudainement compris. Avant d’aller à la guerre, mon père disait tout le temps que vous, les Elfes Noirs, vous étiez en train de nous voler Bordeciel. Tu veux faire pareil, c’est ça ? Tu veux nous voler Cyrodiil ?

Eiryleth le regarda, ébahie, incapable d’organiser ses pensées.

— Je… Enfin, Olaf… Je ne suis pas une voleuse !
— Moi je pense que si. Je pense que tous les Elfes Noirs sont des voleurs.

La jeune Dunmer commençait à être effrayée. Olaf ne lui avait jamais fait de mal autrement qu’en se moquant, mais cette fois-ci, il avait un tout autre regard.

— Tu sais ce qu’on leur fait aux voleurs, Eiry ?

Harold et Rigmar, le troisième garçon de la bande, la saisirent par les bras et la tournèrent vers Olaf. Tous les enfants de l’orphelinat étaient là, mais aucun n’osait intervenir. Personne ne voulait subir le même traitement qu’elle.

— On les punit.

Le poing d’Olaf s’enfonça violemment dans le ventre de la petite Elfe. Elle essaya de crier, d’appeler Saadia, mais aucun mot, aucun souffle ne sortit ne sa bouche. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Un deuxième coup la tordit de douleur. Elle n’arrivait plus à respirer. Olaf se pencha près de son oreille pointue et lui glissa :

— Si tu en parles à Saadia, je recommence.

Il souriait. Il tourna les talons, ses deux acolytes le suivant de près. Eiryleth se releva tant bien que mal. C’était la première fois qu’elle se faisait frapper, la douleur était atroce. Sa vue était brouillée et ses idées n’étaient pas claires ; c’est probablement ce dernier point qui la poussa à faire ce qui suivit.

— Olaf, parvint-elle à appeler, haletante.

Le jeune Nordique était surpris. Agréablement, en fait, car il pensa à ce moment-là que l’Elfe pourrait encaisser quelques coups de plus. À peine eut-il entrepris de se tourner vers elle qu’une lumière écarlate explosa à quelques centimètres de ses pieds dans un crépitement assourdissant. Il bondit en arrière, les yeux écarquillés.

— Tu es folle ! Complètement folle ! cria-t-il à Eiryleth.

La fillette fixait Olaf. Elle avait les bras tendus vers lui, paumes en avant. Soudain, de nouvelles flammes en surgirent, plus menaçantes, plus aveuglantes que les précédentes. Pendant de longues secondes, le garçon hurla, terrifié. La chaleur lui brûlait les pieds. Il était persuadé qu’il allait mourir ici et maintenant, qu’il allait être réduit en un minuscule tas de cendres dans une poignée de secondes. Mais, aussi subitement qu’elles étaient apparues, les flammes se volatilisèrent, comme si elles n’avaient jamais existé. Seul le sol brûlé témoignait de leur présence. Tous les enfants regardaient Eiryleth, dans un mélange de respect et de crainte. Personne ne disait mot. Seuls résonnaient le battement de la pluie sur le toit et les sanglots pathétiques d’Olaf. Eiryleth resta immobile quelques instants, reprenant son souffle, puis elle s’approcha du garçon. D’un geste de la main, elle fit disparaître du sol toute trace de brûlure.

— Si tu en parles à Saadia, je recommence.

Sans un regard pour l’enfant terrorisé, Eiryleth se rendit dans le dortoir et s’assit sur son lit avec une sérénité déconcertante. Malgré la douleur qui lui vrillait encore l’estomac, elle ne put réprimer un petit sourire, fière de son effet. Tout en écoutant la rumeur qui s’élevait lentement de la pièce principale, elle sortit de sous son oreiller un gros livre abîmé. Elle l’avait acheté en cachette quelques jours auparavant, dès qu’elle avait eu fini le précédent. Il lui avait coûté tous les septims qu’elle avait pu rassembler et elle n’avait pas encore pu se plonger pleinement dans sa lecture, mais le peu qu’elle en avait feuilleté lui avait déjà beaucoup appris. Puisqu’elle allait sans doute être tranquille, maintenant, elle allait pouvoir s’y consacrer plus assidument. Elle caressa la couverture, effleurant les lettres en relief qui formaient le titre. « Les rudiments de la magie de Destruction ».
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Re: Bonjour, je suis un canard (Quack le Canard)

Messagepar Cavaren le Ven Oct 30, 2015 12:03

Je suis moi aussi fan de skyrim c'est probablement le jeux auquel j'ai le plus joué sur x box. J'aime bien le fait que tu montre la discrimination des Elfes noirs après la grande guerre et ton histoire se passe en Cyrodil au lieu d'en Bordeciel je crois. Olaf est il celui qui deviendra un roi ou tu as juste pris ce nom comme ça ? Saadia est elle la princesse rougegarde qui s'est enfuit et qui travaille dans une auberge ? En tout cas ton style d'écriture est très bien, l'histoire est pour le moment interessante. Vivement la suite ! :D
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Re: Bonjour, je suis un canard (Quack le Canard)

Messagepar Quack le Canard le Ven Oct 30, 2015 12:14

Salut Cavaren, merci de ton retour :D L'histoire se passe en effet à Cyrodiil, puisque c'est dans cette province qu'a grandi mon personnage. Elle se rendra en Bordeciel plus tard.
Olaf est un nom que j'ai choisi un peu au hasard, surtout pour sa sonorité nordique, donc non il ne deviendra pas roi ;) Idem pour Saadia, j'ai improvisé ce nom pour avoir quelque chose de sympa à consonance Rougegarde, et je me suis aperçu après qu'il existait déjà un personnage qui portait ce nom en jeu. Mais les deux ne sont pas liés.
Merci de ton retour en tout cas, si tu as d'autres remarques n'hésites pas.
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Re: Bonjour, je suis un canard (Quack le Canard)

Messagepar Tiguor le Sam Oct 31, 2015 0:10

Très sympa à lire ce petit texte. C'est prévu pour durer ? ^^
J'ai jamais été un très grand fan de Skyrim -bon j'ai adoré le jeu hein mais voilà- mais je trouve ton histoire très sympa. Bonne chance pour la suite =)
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Re: Bonjour, je suis un canard (Quack le Canard)

Messagepar Quack le Canard le Sam Oct 31, 2015 12:45

Salut Tiguor, merci pour ton message :) J'ai prévu quatre chapitres au total, à peu près de la taille de celui-là.
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