Thank you !T'es qui ?
Pourquoi est-ce que ça me rappelle quelque chose ?...
Edit. L'autre jour, le secrétaire de mon école me dit "Tiens ! J'ai pensé à toi hier soir !" "Ah bon ?" "Oui. Y avait une émission à la télé, ça parlait de la procrastination..." Je vois vraiment pas le rapport !
Edit 25/11/2017.Alors, comment introduire ça... Mmm... Oh, et puis on s'en fout :
Je vais partir en Nouvelle-Zélande !
Petit rappel des épisodes précédents. Après avoir vécu un an à Montréal en PVT (permis vacances-travail, ou visa vacances-travail comme on dit aussi), je me disais déjà qu'il faudrait que je reparte un jour. C'était il y a cinq ans, plus ou moins.
Après, j'étais censé faire un tour du monde avec une amie et une amie à elle, mais c'est tombé à l'eau. Puis j'ai recommencé les études en psycho, et j'avais été contacté pour ce travail au Brésil, qui est aussi tombé à l'eau. L'envie de partir me démangeait de plus en plus, comme une nécessité, un besoin que j'ai un peu de mal à expliquer. J'ai toujours été sensible aux récits de voyage, en particulier dans un monde avec de la magie :
Le Hobbit et
Le Seigneur des Anneaux, bien sûr, mais aussi
Dragon Ball, au moins le début : la quête des boules qui te fait sortir de ton petit chez-toi pour découvrir le monde, ses périls et ses merveilles, c'est simple et touchant, même si c'est sur le mode parodique ; et aussi des jeux vidéo :
Zelda,
Secret of Mana,
Pokémon... J'ajouterais
La Tour Sombre (tomes 1 à 4...), et sûrement d'autres que j'oublie en ce moment.
Pourtant, le désir de voyager dans le monde réel ne m'est venu que très tard. Parce que notre Terre a une tare qu'encore aujourd'hui, j'ai du mal à lui pardonner : en vrai, il n'y a pas de magie. Je sais, je sais, il y a la magie de l'amitié, de l'émerveillement, tout ça tout ça. Mais vous voyez très bien ce que je veux dire : ce n'est pas la même chose. Et donc, pour moi, être ici ou ailleurs, c'était du pareil au même, forcément également ennuyeux et sans surprise. Orgueil d'adolescent qui n'avait encore rien vu et pensait que, du coup, il n'y avait rien à voir.
Toujours est-il qu'un jour, je m'y suis mis, seul, pour un séjour de deux semaines en Espagne. Et puis le désir de repartir ne m'a plus quitté, comme si, sur la route, dans le déplacement, il y avait une "vérité", une place, quelque chose à saisir et à laisser fuir en même temps. Quelque part, je me disais, et me dis encore : "Si la vie est une cellule étroite, la moindre des choses est d'en explorer chaque recoin." Désolé pour le lyrisme !
Cette exploration a pris pour moi différentes formes, notamment intellectuelle et sportive, et même artistique, si l'on peut dire (mais je ne crée rien, c'est l'un de mes gros manques actuels). Mais ça ne suffit plus. Je vais bientôt finir mon premier cycle en psycho, et je ne supporte pas l'idée de me poser déjà.
Quelque part, je suis un homme de passions, bien que je déteste ce mot : quand je me lance dans un truc, je le fais à fond, et du coup je m'y emprisonne moi-même : mes entraînement réguliers de karaté et de tango, mes séances d'étude, bien que j'y prenne un plaisir certain, non seulement finissent par devenir de sérieuses contraintes (je culpabilise à fond quand il m'arrive de sécher, en général parce que je n'ai pas le choix), mais surtout s'avèrent sans fin : ce sont des domaines où rien n'est jamais acquis, et où on ne peut jamais se dire "c'est bon, j'ai réussi, je peux passer à autre chose". Il y a toujours quelque chose à améliorer. Et donc, il faut que je me libère de ça : pas de ces activités en tant que telles, mais du sentiment de devoir que j'éprouve vis-à-vis d'elle. Parce que sinon, ma vie est déjà toute tracée, chaque soirée occupée jusqu'à la fin de mes jours.
Si je ne pars pas, je finirai par détester tout ce que j'aime et qui me pousse à rester, et surtout je m'en voudrai.
Ça faisait un moment que je me renseignais sur les trucs à prévoir pour un tour du monde : comment s'organiser, par où commencer, mais je ne le sentais pas vraiment. Et puis, je suis tombé sur le post d'RMR annonçant son départ pour le Japon avec un VVT, et je me suis dit : "Mais oui, c'est aussi simple que ça !" Plusieurs amis m'avaient déjà parlé de la Nouvelle-Zélande et de leur expérience là-bas. Il ne m'en avait pas fallu plus pour choisir le Canada, jadis. Alors quelques jours plus tard, je suis allé sur le site de l'immigration, j'ai répondu au questionnaire et fait le paiement, le tout en moins d'une heure, et il le lundi suivant, autrement dit lundi dernier, j'ai eu la confirmation que c'était bon. Aussi simple que ça.
Pour le moment, seul mon meilleur ami est courant, depuis hier soir. Et vous !
Je compte partir en septembre 2018 : ça me laissera le temps de finir l'année scolaire, donc d'économiser un peu sans foutre (davantage) le bordel dans l'organisation de l'école, de finir cette troisième année de psycho, et de me renseigner au maximum avant le départ.
Je ne sais pas encore combien de temps je partirai : entre trois mois et un an, je suppose. Je n'ai pas envie de prévoir une date de retour : il me faut de l'imprévu et le maximum de liberté possible. Là-bas, j'achèterai probablement un van pour circuler un maximum, et le revendrai avant de rentrer, comme le font pas mal de voyageurs.
Quelque chose me retient d'annoncer ça officiellement autour de moi. Déjà parce qu'après cette histoire avec le Brésil, il y a encore régulièrement des gens pour me dire "Eh ben, t'étais pas parti, toi ?", et ça ne fait vraiment pas plaisir à entendre, donc j'en suis venu à considérer que ça porte malheur de parler d'un voyage qui n'est pas encore clairement fixé... Et puis j'appréhende un peu la réaction de ma famille, surtout celle de ma mère. En même temps, puisque cette fois ça ne dépend d'aucun organisme foireux (coucou la Communauté française de Belgique...), il n'y a aucune raison pour que ça ne se réalise pas. Et comme Noël approche, faut que le dise bientôt sinon ça fera trop d'émotion à gérer en un coup à mes proches (ouais, Noël est une période sensible dans ma famille).
Mais plein de choses convergent pour me faire penser que le départ, c'est le moment où jamais. À commencer par mon âge : j'ai trente ans, soit la limité pour demander le PVT (une fois la demande acceptée, on a un an pour l'utiliser, et une fois arrivé sur place, on peut rester une année entière).
Enfin voilà ! Merci d'avoir ma lu ma confession ! Je vous tiendrai au courant des rebondissements éventuels. Et merci à RMR de nous avoir parlé de son projet, ça a été le déclic qu'il me fallait.