
Le dernier jeu en date de la franchise. J'en suis à peu près à la moitié et, globalement, j'aime bien, même si le jeu a des lacunes évidentes.
L'histoire se passe sur l'île de Waford, sur laquelle le Sunny a échoué. Ils y sont accueillis par 2 personnages inédits assez mystérieux : Adio et Lim, cette dernière ayant le pouvoir de sceller les techniques de Luffy et de ses amis et de voyager dans leurs souvenirs. Techniques qu'ils devront récupérer en allant visiter leurs souvenirs, lesquels ne seront toujours pas exactement conformes à la réalité.

Le jeu n'est pas sans défauts. Les plus importants sont liés, pour moi, au caractère foisonnant de l'oeuvre qu'il adapte. Or, on va se limiter à 4 moments-clés du manga seulement : Alabasta, Water seven et Enies Lobby, Marineford et Dressrosa. Certes, on ne pouvait pas tout faire et il faut bien garder des mondes pour les futures DLC... Plus gênant est le fait qu'à l'intérieur de ces mondes, les scénaristes n'aient utilisé qu'une infime partie de ce qu'avait créé Oda : ainsi, à Alabasta, on n'affronte que Tashigi, Smoker, Mr 2 et Crocodile. Tous les autres membres de Baroque work sont absents et remplacés par des adversaires lambdas, monstres (on a quand même le bananacroco et les dugongs, avec plusieurs skins pour le premier). Idem pour Water seven-Enies Lobby où on n'affronte que Kaku et Lucci. Les quêtes annexes ne permettent pas de compenser ce point : si la chasse aux primes présente des adversaires amusants, aucun ne vient du manga, alors qu'il y aurait eu de quoi faire.
2 autres défauts sont régulièrement signalés dans les critiques mais ils ne m'ont pas gêné : les personnages se déplacent lentement. De base, c'est vrai mais on peut accéder à un mode accéléré. Ce n'est donc pas gênant. Et le jeu est trop facile. Ca n'est pas forcément faux : les boss ne m'ont pas vraiment posé de problèmes. Il faut dire que j'aime bien faire du level-up : j'ai lu qu'à Marineford, le jeu conseillait d'avoir un niveau 34 et, alors qu'il me reste quelques quêtes annexes et un donjon à faire avant d'y être, mes personnages sont entre les niveaux 40 (Franky, que je n'ai récupéré qu'après Water seven) et 49. Mais ça ne me pose pas de problèmes, je n'ai jamais aimé galérer contre les boss pour trouver la faille après m'être fait battre à plusieurs reprises.
En fait, dans les RPG, l'histoire et l'ambiance m'intéressent beaucoup plus. Et ça tombe bien, ce sont les points forts du jeu. Par son concept, lorsque les personnages, pour retrouver leurs pouvoirs, doivent replonger dans leurs souvenirs, on retrouve des scènes iconiques - mais pas forcément identiques aux scènes originales : comme le souligne Lim, la mémoire peut jouer des tours.

Surtout, l'humour est omniprésent, avec des échanges de vacheries classiques entre les personnages, bien utilisés dans le cadre de l'histoire - par exemple, dans les combats, si Sanji et Zoro se disputent, ça fait monter leur puissance. D'autres vannes sont inédites, liées aux nouveaux personnages (j'aime beaucoup le passage que je viens de finir avec Lim qui se fait pourrir par des singes qui lui ont volé un objet : ses réactions face aux accusations dont elle fait l'objet sont très drôles... et ont aussi du sens dans le scénario du jeu ; j'apprécie aussi la relation qu'elle noue progressivement avec l'équipage... et un début de béguin pour Luffy) ou aux anciens (Sanji qui, à Enies Lobby, se rappelle le super souvenir d'un rendez-vous avec une jolie fille : référence au passage où il s'était laissé tabasser par Kalifa parce qu'il préférait mourir plutôt que de frapper une femme).
Le gameplay pour les combats, à défaut d'être original (il repose sur un système de forces et de faiblesses), exploite bien les capacités des uns et des autres et les attaques spéciales qu'on débloque au fur et à mesure du jeu sont joliment mises en scène, même si certains personnages sont plus gâtés que d'autres (Robin ou Chopper sont assez faiblards dans ce domaine, même si le second est utile grâce à) ces capacités de soin.
Au final, le jeu est agréable ; ses défauts certes notables n'empêchent pas d'y prendre du plaisir grâce au respect de l'ambiance onepiecienne et à l'envie de découvrir les mystères de Waford.