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Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Jeu Août 17, 2023 16:42
par asm75
kyoju kenpu a écrit:Alors oui, il y a surement une volonté de faire du contemplatif, mais comme tant d'autre chose quand il y en a trop c'est trop! Et l'accompagnement sonore, qui fait le choix pédant du classique, est trop envahissant (sans doute pour qu'on ne s'endorme pas).


Je conçois parfaitement qu'on ne soit pas du tout sensible à 2001, donc je ne vais pas revenir sur ton ressenti. Je trouve même tout à fait compréhensible et recevable qu'on trouve le film chiant. Par contre, je pense quand même que tous les arguments style" il ne se passe rien" sont assez faiblards et fainéants d'un point de vue critique.

Sinon, la quasi intégralité des musiques utilisées dans les films de Kubrick sont issues du registre classique. Le thème principal de 2001, c'est quand même "Le beau Danuble Bleu", de Johann Strauss, une composition classique cultissime. C'est un morceau sublime, je le mets là au passage, parce que c'est juste putain de beau:

https://www.youtube.com/watch?v=UwAzXBCCQrQ

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Jeu Août 17, 2023 17:46
par kyoju kenpu
Antarka a écrit:Concernant 2001, j'ai un avis extrêmement différent de la masse, pas concernant sa qualité, mais sur le fait que je trouve qu'il se suffit pas en lui-même (enfin si, mais je le trouve quand même incomplet). J'ai également la même critique envers le bouquin, qui est moué si on le prend tout seul.

Beaucoup qualifient le film d'adaptation du bouquin d'Arthur C Clarke. Pour moi non. Les deux oeuvres sont deux facettes d'une même pièce selon moi. Sommairement Le bouquin pour le fond, le film pour la forme (et sa bande son). C'est vraiment pris ensemble que ces deux (demi-)oeuvres plutot sympas forment un chef d'oeuvre pour moi.


Intéressant. Je sais pas si c'est un argument pour défendre le film ou pour le descendre encore plus, surtout que c'est bien la première fois que je vois cette analyse, mais en ce qui me concerne ça enfonce le film.

Souvent, les gens considèrent comme un défaut le fait qu'un film ne se suffit pas à lui même, ce que je trouve absurde de leur part quand l'oeuvre s'inscrit dans une série de film.
Mais si la complémentarité vient d'un autre support, oui c'est un problème!

asm75 a écrit: Par contre, je pense quand même que tous les arguments style" il ne se passe rien" sont assez faiblards et fainéants d'un point de vue critique.


Prit indépendamment du reste de ma critique, c'est sur que c'est fainéant. Mais c'est littéralement ce qui se passe à l'écran hein: un enchainement de banalité mise en scène et de mouvement lent, dont le seul attrait est le contemplatif.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Jeu Août 17, 2023 17:52
par asm75
kyoju kenpu a écrit:[
Prit indépendamment du reste de ma critique, c'est sur que c'est fainéant. Mais c'est littéralement ce qui se passe à l'écran hein: un enchainement de banalité mise en scène et de mouvement lent, dont le seul attrait est le contemplatif.


Ben, pour moi, si le réal' insiste sur des plans longs et contemplatifs, ca ne veut pas pour autant dire qu'il ne se passe rien. Ca peut servir ses thèmes et l'atmosphère qu'il veut véhiculer dans le film. C'est juste une façon différente de raconter une histoire, ou plus précisément d'imprimer du sens à une histoire, de façon détournée et essentiellement visuelle

2001, c'est le temps, l'espace, l'univers et l'homme, si petit, si insignifiant, qui tente quand même de fabriquer du sens au milieu de tout ca. Ca me semble adéquat d'imprimer une certaine gravité, une certaine lenteur au récit. A mon sens en tout cas.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Jeu Août 17, 2023 18:07
par kyoju kenpu
C'est précisément le genre de défense de film qui ne dit rien.
Je ne nie pas l'existence d'une volonté derrière la mise en scène. En revanche, insufflé une intention ne garantit pas la qualité d'une oeuvre.
Mais je t'écoute, qu'est ce que la grammaire de Kubrick a de si géniale dans ce film.

Ah tu as édité ton message!

asm75 a écrit:2001, c'est le temps, l'espace, l'univers et l'homme, si petit, si insignifiant, qui tente quand même de fabriquer du sens au milieu de tout ca. Ca me semble adéquat d'imprimer une certaine gravité, une certaine lenteur au récit. A mon sens en tout cas.


Intéressant.

Adéquat? Peut être.
Nécessaire? J'en doute. Il aurait pu retirer plus de la moitié des séquences lentes pour raconter cela: il y a suffisamment de plans spatiaux et de vide sidéral, de gigantisme (l'espèce de navette qui entre dans un sas à coté d'hommes qui travaillent), ainsi que le passage des hommes préhistoriques...

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Jeu Août 17, 2023 18:17
par Lenidem
kyoju kenpu a écrit:Mais c'est littéralement ce qui se passe à l'écran hein: un enchainement de banalité mise en scène et de mouvement lent, dont le seul attrait est le contemplatif.
Heu, attends : de quelles banalités parles-tu ? Les singes qui font un bond cognitif ? L'intelligence artificielle parfaite qui pète un plomb ? L'homme confronté à la terreur du divin quand il touche à la vérité pure de l'univers ? Je comprends tout à fait qu'on se fasse chier devant ce film, ça a aussi été mon cas la première fois que je l'ai vu, mais comme il me fascine aussi, je l'ai revu à plusieurs reprises et je l'ai davantage apprécié à chaque fois. Aussi, j'ai déjà fait des cauchemars avec HAL, et sa "mort" me donne des frissons rien que d'y repenser. Mais le terme "banalité" ici m'interpelle vraiment. Je ne vois pas du tout ce que tu veux dire.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Jeu Août 17, 2023 18:24
par kyoju kenpu
Les dialogues entre les personnages, les mouvements des sattelites et autres navettes. C'est un plantage de décor beaucoup trop long. Là j'ai en tête une scène ou les personnages parlent en traversant une salle du début à la fin sans le moindre cut. Toute seule, cette scène est inoffensive, mais quand on les prend toutes ensemble, c'est là que ça devient lent.
En clair, ce que j'entend par banalité, c'est les scènes de quotidiens dans lesquelles la trame est au point mort, utilisé généralement pour planté un décor (c'est aussi le cas de 2001, sauf si quelqu'un peut me démontrer le contraire).

Après j'ai peu parlé des moments où le film semble décoller, notamment avec Hal qui commence à devenir dangereux, ni de l'aspect mépathysique. Mais honnêtement, ça n'a pas suffisamment rehaussé mon intérêt.

Je sais pas si un deuxième visionnage me fera changé d'avis, car moi l'oeuvre ne m'a pas fasciné plus que ça.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Jeu Août 17, 2023 19:08
par Lenidem
Mmm, je crois que je vois ce que tu veux dire. Mais je n'ai pas l'impression que toutes ces lenteurs soient gratuites et qu'elles servent uniquement à planter le décor. Tout ce qui touche aux stations spatiales, à leur fonctionnement, est là pour impressionner le spectateur qui, en plus, il y a de ça cinquante ans, est encore très, très loin d'imaginer l'overdose de Star Wars actuelle : tout ça est nouveau pour lui, et même aujourd'hui, il s'en dégage quelque chose de majestueux. L'humanité, dans ce film, a atteint un niveau technologique et civilisationnel ahurissant... et pourtant, à l'échelle de l'univers, elle est toujours infinitésimale. Il y a en elle une forme de conscience de soi et du monde qui la rend unique. Mais on n'est pas aussi maître du monde qu'on ne le croit ; même si on ne cesse de progresser (notamment dans le goût des sandwiches), il y a quelque chose qui nous dépasse encore de loin, et qui nous échappera probablement toujours. En tout cas, c'est comme ça que je le vois.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Jeu Août 17, 2023 19:44
par kyoju kenpu
C'est peu ou prou ce que m'a répondu asm75 et c'est recevable, surtout que c'est une analyse du film que je vois souvent (et je suis personne pour dire "non vous êtes tous des cons").
Par contre encore une fois, et ça j'en démord pas, le film aurait pu retirer au moins la moitié de ses séquences que le coté sensoriel et immersif n'en aurait pas été affecté, parce que c'est quelque chose que j'ai également ressenti avec Interstellar par son gigantisme et son vide intersidéral, la surcharge de séquence lente en moins.
Mais qui sait, le film a peut être un peu trop vieilli pour moi!

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Sam Août 19, 2023 19:03
par Reorian
Les aventures de Rabbi Jacob: Le film vieillit un peu, mais on lui pardonne ses maladresses. Je n'ai vraiment ri que 2-3 fois, mais globalement on accepte cette succession de situations rocambolesques.

I Feel Good: Kervern et Delépine tournent toujours autour de cette France du bas qui s'en sort comme elle peut à travers des losers pathétiques mais attachants. Mais le duo trouve à chaque fois de belles idées, et là encore j'ai eu du plaisir, c'est par moments savoureux.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Jeu Août 31, 2023 23:42
par Antarka
J'ai des interrogations sur les adaptations cinématographiques des romans de Jules Verne.

Une en particulier : lesquelles sont chouettes ?


Je dis ça parce que le sujet m'interesse, que certaines sont extremement réputées, que j'en ait vu quelques unes et qu'a une exception prêt (le 20000 lieux sous les mers avec Kirk Douglas, de 1954), bah j'ai vu que de la merde. Mais genre vraiment de la grosse purge, malgré des critiques excellentes souvent (j'y vois soit une forme de nostalgie soit une hypocrisie gigantesque consistant à dire que tout les films des années 50 à 70 sont cools).

Genre la je viens de voir L'île Mysterieuse, de 1961. "Adaptation" a priori parmi les excellentes. Et c'est une grosse merde hein. Qui n'a plus rien à voir avec le matériel de base d'ailleurs (on y trouve des monstres préhistoriques, des insectes géants, avec une énorme inspiration de l'Ile du Dr Moreau mais avec Nemo à la place).

Y'a quelques jours c'etait De la Terre à la Lune de 1958, chiant, acting pourrave, pas fidèle du tout.

J'en ait marre de voir des daubes. Lesquels sont bien ?


Édit :


Vu Cruella. Avec Emma Stone. Qui passait sur la 6 ce soir.

Pour ne pas changer, j'ai un avis plus mitigé que la majorité des gens (le film étant à priori considèré comme sympa voire bon), à savoir un gros moué.

Emma Stone est super, rien à reprocher à son interprétation, c'est carrément LE point fort du film.

Pour le reste... Bon, j'ai trouvé le film beaucoup trop long pour ce qu'il racontait déjà. L'introduction (ou Estella/Cruella est enfant) est interminable.

Pas de porte-clope, et elle aime bien les Dalmatiens en fait. Bon.

Le film est très axé sur la mode. Impossible de vraiment lui reprocher, mais j'avoue que c'est pas un sujet qui me parle.

La baronne, c'est vraiment Meryl Streep de chez Wish.

Horace et Jasper sont rigolos.

Le scénario part quand même beaucoup en cacahuètes par moment, surtout avec la révélation que je met en spoil au cas où. En fait pas mal de revelation. La résolution de l'intrigue à la fin du film est bien naze aussi.

Spoiler
Oh Ben ça alors le jour ou ma mère est morte on était chez la baronne, me rappelait plus. Oh Ben ça alors c'esgla baronne qui a tué ma mère. Oh Ben ça alors en fait c'est la baronne ma mère. Et pour la fin, la chute avec ouverture de parachute puis retour oklm en limousine, c'était nawak.


La mise en scène est okay. Par contre la BO est bizzare, pas judicieusement choisie je trouve, mal incrustée, beaucoup trop forte, couvrant parfois totalement les dialogues.


Bref. J'ai trouvé ça très moyen. Et pas vraiment raccord avec le classique Disney. En fait en changeant quelques noms et en changeant sa coiffure emblématique, y'aurait plus eu aucun rapport avec le dessin animé, et ça aurait juste été un film sur une histoire de vengeance sous couvert de mode.

Je sais pas encore si je mettrais la moyenne à ce film. Ptetre un 5/10 ouais, me montrant sympa parce que j'ai conscience que certains trucs me sont passés au dessus de la tête (la critique sur le monde de la mode).

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Dim Sep 17, 2023 10:24
par Reorian
Yannick: un film de Dupieux nettement moins absurde qu'à son habitude. Mais son style actuel reste: une idée centrale qu'il déroule dans un film assez court. Mine de rien, il apporte quelques réelles réflexions. Perso j'apprécie encore.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Mer Sep 27, 2023 13:53
par Xehanort
https://www.ecranlarge.com/films/news/1490752-napoleon-empereur-russie-nouvelles-images-ridley-scott

Tiens on va jusqu'à la Campagne de Russie, je pensait que Ridbey Scoot garderai la partie Chute de l'Empire pour une partie 2.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Ven Sep 29, 2023 20:35
par Antarka
J'ai vu deux grosses merdes en une semaine, deux blockbusters decerebrés à grand spectacle.

Le premier c'est Moonfall. Qui m'a très déçu. Je savais que ça serait stupide mais c'etait encore pire que ça. Je pensais que j'en prendrais plein la tronche avec des scènes de destruction de fifou magnifiquement réalisée, et en fait boarf, déjà parce que c'était moche en fait, et parce que même la c'était trop stupide (genre la gravité de la lune attire des camions et des arbres mais pas les heros qui courent au milieu de la route. Et genre y'a quand même des météores lunaires qui s'écrasent partout, alors que la gravité lunaire est telle qu'elle soulève donc des objets terrestres du sol). Bref, j'ai même trouvé le film chiant, un comble pour ce genre de trucs.

Je met 2/20.

Le second c'est Tomorrow War.
C'était au moins aussi con (rien que le pitch de base), totalement incohérent, quasiment à chaque scène. MAIS c'est plutôt joli, correctement filmé, et j'aime bien Chris Pratt en fait. Je me suis moins emmerdé que pendant le film précèdent. Faut dire que des ETs avec des dents qui font grougrougrou c'est plus divertissant à mes yeux qu'une bouillie nanotechnologique qui ressemble à une diarrhée pixelisée.

Je met 6/20.


Ce que je trouve le plus déprimant c'est que ces deux films ont exactement les mêmes poncifs et clichés sur lesquels je ralais déjà y'a facile 15 ans. Ça donne vraiment l'impression que ça stagne à mort, voire que ça régresse sur certains points. Genre 2012, aussi nul soit-il, il était nettement mieux realisé niveau FX que Moonfall.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Sam Oct 21, 2023 19:23
par Imate
Récemment je suis allé voir Le Règne Animal au cinéma.

J'ai été surpris je m'attendais pas à ça, je pensais voir un film presque post-apo dans un monde avec davantage d'anthropomorphes que d'humains normaux à la sauce survivaliste, au final pas du tout c'est plutôt un film humain et beaucoup plus intimiste que je l'imaginais. C'était vraiment pas mal du tout j'ai bien aimé ! Le reproche que je lui ferais c'est son manque de générosité j'aurais aimé voir davantage de créatures et de grandes mises en scène (sans pour autant aller dans le sensationnalisme parce que c'était clairement pas l'objectif), trop sage à mon goût par moment disons, c'est tellement rare ce genre de proposition en France que j'en attendais peut-être plus. Mais la plupart des séquences avec les créature sont assez réussies, et la scène d'intro avec l'homme-oiseau qui s'extrait de l'ambulance est vraiment excellente. Paule Kircher qui incarne Emile a un jeu étonnant, j'aime beaucoup comment sa manière de s'exprimer très maladroite et son attitude "dans sa bulle" le montrent déjà comme un ado un peu à part au début du film, et comment sa façon étrange de parler s'accentue au long du film, en même temps que sa transformation. Tout le monde n'a pas accroché mais j'ai trouvé son parti pris intéressant.

Troisième bonne surprise du cinéma français en peu de temps pour moi. La dernière était Anatomie d'une chute que j'avais trouvé très prenant et intelligemment écrit, avec des répliques fortes données par un ensemble de très bons comédiens, des thèmes et sous-textes exploités de façon intéressante, et en bref un film de procès comme on n'en fait plus (je dis ça en ayant pas encore regarde Le Procès Goldman, j'irai peut-être bientôt).

Tout ça m'a donné envie de me pencher un peu plus sur le cinéma français, que j'ai le sentiment d'avoir un peu laissé sur la touche trop longtemps, sauf pour quelques exceptions (les derniers films de Julia Ducournau notamment). D'ailleurs, fan d'horreur que je suis, j'attends avec impatience la sortie prochaine de Gueules Noires !

J'en ai donc profité pour zyeuter quelques productions récentes ou relativement récentes. Le dernier long-métrage d'Alexandre Aja par exemple. Oxygène, film de S-F en huit clos avec pour seule actrice à l'écran (ou presque) Mélanie Laurent enfermée dans un caisson médical, amnésique, menacée par la réserve d'oxygène en chute libre et par l'IA du caisson programmée pour mettre fin à ses souffrances en cas d'urgence, en quête de ses souvenirs et de sa véritable identité, mais aussi de la raison pour laquelle elle s'est retrouvée enfermée là. Angoissant, surprenant, et plutôt audacieux, il m'a beaucoup plu.

Ce qui m'a conduis à chercher si dernièrement des français s'étaient essayés à la Science-Fiction, histoire de casser ce cliché selon lequel on ne produirait que de mauvaises comédies ou des drames sociaux/familiaux convenus. Et deux métrages m'ont agréablement surpris ! D'un côté Arès, dystopie qui nous dépeint une France possédée par un capitalisme endurci et dirigée par de grandes entreprises privées depuis que celles-ci ont racheté la dette du pays, alors en proie à une crise économique et de l'emploi sans précédent. On y suit un sportif à la ramasse, qui participe au nouveau sport de combat en vogue dans lequel des mecs se doppent avec les nouvelles drogues futuristes à la mode pour s'étriper sur un ring, et qui va se retrouver à garder ses deux nièces quand sa sœur, opposante politique, se retrouve enfermée. J'en dis pas davantage, mais si le film n'est pas parfait, il tente pas mal de choses et propose des visuels de ce Paris futuriste et dystopique très sympas ! Une esthétique inspirée à n'en pas douter par Blade Runner d'une certaine manière.

D'un autre côté pour finir, j'ai vu Le dernier voyage, de Romain Quirot. Je lui pardonne ses maladresses et ses quelques lenteurs (notamment au début), à la fois parce que c'était le premier long du réalisateur (il en a ressorti un cette année, Apaches, que je n'ai pas encore vu), mais aussi parce que le film est bourré de bonnes propositions, de plans sublimes, d'une photographie remarquable, d'une esthétique aux mêmes inspirations que le film dont je parle ci-dessus, de décors étonnamment ambitieux pour un si petit budget, et d'une poésie qui a su m'enivrer.

On sait donc faire de la S-F, on sait faire de l'horreur (d'ailleurs puisqu'on est en Octobre et que j'en regarde un maximum pour célébrer Halloween, je vais peut-être compléter mon visionnage de la filmo de Pascal Laugier dont j'aime beaucoup le travail); maintenant qu'on ne me dise plus que le cinéma français actuel ne verse que dans le "Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu" et consorts :lol:

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Lun Oct 23, 2023 15:52
par Lenidem
Petite question concernant les films et séries sur les plateformes de streaming : comment est-ce que ça fait de l'argent ? Est-ce que que ça dépend du nombre de vues ? Si je profite de l'abonnement familial de mes amis pour Netflix ou Disney +, est-ce que ce que je regarde a la moindre importance ? Je sais bien que les vues doivent être enregistrées quelque part, mais au-delà de leurs chances d'être ré-engagés pour de futures saisons, est-ce que les créateurs de la série Machin seront un peu mieux rémunérés parce que j'ai regardé toute leur série ?