Je cherchais un film d'horreur à me mater hier soir sur Amazon et je suis tombé par hasard sur VFW.
La première raison pour laquelle je me suis laissé tenter, c'est le nom du réalisateur, Joe Begos, qui a également réalisé le film Bliss en 2019, que j'avais trouvé visuellement très convaincant et agrémenté d'un sous-texte très bien utilisé.
L'autre raison, c'est le casting, enfin surtout la présence de Stephen Lang (Don't Breathe) et Martin Kove (Karate Kid, Cobra Kai) qui jouent une nouvelle fois des vétérans du Vietnam, nettement plus sympathiques que leurs autres rôles néanmoins.
Pour résumer très vite, une bande de vétérans se font une réunion d'anciens combattants dans le bar de l'un d'eux à l'occasion de son anniversaire. Mais durant la soirée, une jeune fille se réfugie dans leur bar alors qu'elle est poursuivie par des membres d'un gang pour avoir dérober leur stock de drogue. Pris d'assaut, les vieux soldats à la retraite vont devoir reprendre du service.
Film d'action décomplexé, violent et sans concession, il sait aussi nous livrer des personnages touchants. J'ai été ravi de constater que le réalisateur a déjà trouvé sa patte. Des plans avec caméra embarquée sur une voiture à l'intérieur ou extérieur pour nous montrer de longs trajets à travers une ville aux quartiers très inégaux, l'éclairage néon avec des couleurs dominantes de roses et bleues dans des environnements obscures, la thématique de la drogue et ses ravages, la mise en avant de catégories de personnes hors-normes souvent vues comme spéciales/héroïques mais qui souffrent de leur condition, parfois précaires et isolés (dans Bliss les artistes, dans VFW les anciens combattants), une utilisation du gore sans retenue, et une touche que j'ai presque envie de qualifier de retro dans sa réalisation.
Avec deux films très différents mais qui comportent pourtant beaucoup de points communs également, Begos m'a convaincu de le suivre dans ses prochaines incursions sur grand écran, peut-être autant qu'un Jordan Peele.
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