La mode américaine des biopic sur des artistes me saoule, c'est quasi 99% du temps la même recète : début difficile - ascension - phase drogue/complication/problèmes persos - fin de carrière en apothéose. Le tout avec une BO généralement pas inspiré (on se contente de prendre les 10/15 tubes les plus populaires) et entrecoupés de flashback dans les moments difficiles genre la maman du perso qui lui dit "montre au monde qui tu es".
Et le pire, c'est que Bohemian Rhapsody, c'est même pas le pire. C'est une flaque de graisse qui surnage dans un océan de merde à ce niveau là.
La plupart du temps, on est sur des films faits par les ayants droits d'artistes morts, ou même des artistes dont la carrière s'est arrêtée. Dans le cas de Bohemian Rhapsody, le film a été largement supervisé par le reste du groupe (et ça se ressent énormément dans le propos, et le fait que le film ait été lissé : faudrait surtout pas faire de tord à l'image actuelle du groupe).
A ce niveau là, le seul qui trouve grâce à mes yeux, c'est Rocketman (donc le bipic sur Elton john). Non pas qu'il soit un très bon film, ou qu'il échappe à la recette pré-citée, mais parce que bien qu'étant réalisé par Dexter Fletcher, il se permet des trucs en plus. Deja le gros avantage du film, c'est qu'Elton John est encore en vie, et qu'il avait une vraie volonté d'en faire un film thérapeuthioque. Et OK, c'est pas un chef d'oeuvre, mais au moins y'a quelques scènes qui sont bien plus interessante que ce que propose Bohemian Rhapsody. Deja gros plus Edger interprête toutes les chansons, plutôt que de simplement mettre les originales, et le fait plutôt bien. Le va parfois dans la comédie musicale, avant de ressembler à un clip sous acide à d'autres moments. Et on a un vrai aperçu du fameux "sex-drogue-rock'n'roll". D'ailleurs, le vraie propos du film c'est pas sa carrière personnelle, mais clairement tous les comportements toxiques d'Elton John, drogue, alcool, dépense, sa relation avec des hommes ULTRA toxiques...
Bref, c'est pas un très bon film, mais quitte à mater un biopic, autant en mater un où y'a une tentative d'introspection, et une proposition visuelle pas toujours réussie, mais originale.