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Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Dim Sep 11, 2022 15:15
par Lenidem
On est bien d'accord.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Mar Sep 13, 2022 21:18
par Supaman
J’ai vu Nope de Jordan Peele.
Je n’attendais rien du film et j’avais plutôt l’impression que j’allais revoir un Signes-like.
Pas du tout.
Enfin, on sent qu’il y a une influence de Shyamalan, mais ça ne va pas plus loin.
Je me suis plu à suivre les aventures de OJ et Emerald, frères et sœurs héritiers d’une longue tradition d’éleveurs de chevaux pour les productions hollywoodiennes.
La tension tout au long du film est bien gérée. J’ai ressenti aussi une influence de Jaws (Les Dents de la Mer). Et finalement, l’histoire reste assez surprenante, mais je n’en dirais pas plus au risque de spoiler méchamment un mystère du film.

Par contre, je crois être passé un peu à côté du sous-texté. Je pense que Peele aborde l’exploitation animale au cinéma mais je n’ai pas vraiment compris où il voulait en venir au final (si c’est bien ça).

Bref, un film que je recommande pour un vendredi soir si vous n’avez rien d’autre de prévu.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Jeu Sep 15, 2022 21:49
par asm75
Supaman a écrit:
Par contre, je crois être passé un peu à côté du sous-texté. Je pense que Peele aborde l’exploitation animale au cinéma mais je n’ai pas vraiment compris où il voulait en venir au final (si c’est bien ça).



Non, ce n'est pas exactement ca. Le sous texte est davantage orienté vers la société du spectacle, la fascination qu'elle exerce irrésistiblement sur nous, son pouvoir nocif, voire carrément destructeur.

Spoiler
Les personnages (à l'exception notable d'OJ) sont obsédés par l'idée de capturer ce spectacle, de l'emprisonner sur pellicule en filmant la créature, pour devenir riche et célèbre. Mais c'est une impasse, une quête vide de sens. Au bout du chemin, il y a juste un monstre qui sommeille et dévore presque tous ceux qui pensent pouvoir l'apprivoiser.


J'ai beaucoup aimé Nope. On peut le regarder au premier degré, façon film de suspense/monstre, comme en assimilant le sous-texte plus critique du film. La double lecture fonctionne vraiment et visuellement, c'est une merveille.

Je recommande aussi

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Sam Sep 17, 2022 9:48
par Supaman
Oh asm75 ! Ça fait toujours plaisir de te lire. As-tu continué ta chaîne Youtube ?

Merci pour la précision. J’étais donc vraiment passé à côté du sous-texte sur la fascination et la perversion du spectacle, et en effet, ça fait complètement sens.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Dim Sep 18, 2022 9:24
par asm75
Supaman a écrit:Oh asm75 ! Ça fait toujours plaisir de te lire. As-tu continué ta chaîne Youtube ?

Merci pour la précision. J’étais donc vraiment passé à côté du sous-texte sur la fascination et la perversion du spectacle, et en effet, ça fait complètement sens.


Hello Supaman,

Malheureusement, avec mon boulot, c'est devenu trop chronophage de continuer la chaine.

Pour revenir sur Nope, je me demande si ce n'est pas le film de Peele que j'ai préféré, devant Get Out et US (que j'aime aussi beaucoup). Il faudrait que je me refasse toute sa filmo un jour

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Mar Sep 20, 2022 18:04
par Imate
Je vois que certains ici ont vu le troisième long métrage de Jordan Peele, "Nope". Je dois dire qu'après "Get Out" et "Us", ici Peele finit d'achever de me convaincre de son talent. Si son premier long métrage reste encore mon préféré pour l'instant, il démontre qu'il est capable de se renouveler et d'innover, ainsi que d'aller au delà du genre horrifique (bien que Nope en reprenne quelques codes).

Comme à son habitude, il nous sert une bonne dose de sous-texte, même si bien sur tout film ou presque dispose d'un sous-texte, lui le manie vraiment très bien.

Plus qu'un message sur le monde du spectacle comme le suggère asm, j'y ai vu une réflexion générale sur le pouvoir que les images exercent sur nous.

Spoiler
Le meilleur exemple étant la créature elle même, qui n'atteint que ceux qui la regardent, comme le font les images finalement, télévisuelles ou autre, il faut leur prêter attention pour être soumis à leur influence. Cette créature dévore ceux qui par fascination cherchent absolument à l'observer, et à en capturer l'image. Les spectateurs, l'exploitant du parc à thème qui malgré l'incident qu'il a vécu durant son enfance est resté prisonnier du monde du show-business (là en effet la thématique du monde du spectacle précisément prend son sens), le journaliste qui même après sa chute de moto ne pense qu'à être photographié par son sauveteur avant d'être relevé, le réalisateur prêt à mourir pour capturer l'image du monstre car il cherche à "filmer l'impossible").

Puis finalement Emerald qui va tout tenter pour le prendre en photo, y parvenir, puis se rendre compte que tous les médias étaient déjà sur le coup et ont filmé la créature, balayant ses espoirs d'avoir l'exclusivité, et rendant risibles tous les risques pris pour tenter de l'obtenir. Emerald elle même étant obsédée par l'idée de la célébrité comme on le voit au début du film, court effectivement après elle en vain, au détriment du danger et des risques pour sa vie et celle de son frère, tout ça pour ne rien avoir, une belle façon de mettre en lumière l'absurdité de cette recherche perpétuelle du succès en effet.

On a à la fois l'obsession provoquée par les images (et leur influence), et l'obsession de capturer nous même ces images (pour ce cas de figure précis j'y verrais volontiers une critique des médias prêts à tout pour obtenir des images choques, mais nul doute qu'on pourrait pousser la réflexion plus loin, et l'étendre par exemple au cinéma et aux indépendants qui prennent des risques tandis que les gros studios se contentent de reprendre la même formule en y mettant + de moyens mais sans comprendre ce qu'ils font)


J'ajoute aux vôtres ma recommandation, j'ai passé un très bon moment devant ce Nope.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Mar Sep 20, 2022 19:43
par Antarka
J'ai vu le remake live-action de Pinocchio.


Avis rapide : c'était pas terrible.


Avis moins rapide : ce film est à l'animé Pinocchio de Disney ce que le remake-live du Roi Lion était à l'animé Roi Lion de Disney.
En gros, aucune chance d'apprécier l'oeuvre si on a pas déjà aimé l'original. Et si on aime l'original, bah les remakes sont moins bons en fait. Les changements sont assez minimes et discutables. Graphiquement ça fait très bien le taf mais je trouve qu'on perd du charme.

Concernant les animés, j'aime moins Pinocchio que le Roi Lion. J'ai quand même bien apprécié mon visionnage, parce que j'ai pas vu le Pinocchio de 1946 depuis un bail. En fait il m'a donné envie de revoir l'animé surtout. Et y'a Tom Hanks.


Mais ça me semble encore une fois un remake fainéant, pas à la hauteur de l'original. Mais je suis décidément pas fan des remakes Disney depuis La Belle et la Bête (j'en ait pas vu certains depuis Certes).

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Mar Sep 20, 2022 20:45
par goten-kun
J'ai un peu de mal à comprendre pourquoi ils font ces films. Le Livre de la Jungle avait pour lui d'être différent de la version animée. Il y avait un intérêt à faire ce film, peut être plus proche de la version de base (j'en sais rien) mais le Roi Lion, aucun intérêt, passée la découverte visuelle. Aladdin, honnêtement, c'était pas terrible du tout, juste pour Will Smith en fait.
La Belle et la Bête, pareil, aucun intérêt. Ce pinocchio semble être du même acabit. Pourquoi ne pas faire des films avec une histoire différente, plus proche, ou adaptée différemment de l'œuvre de base. Comme la Petite Sirène, ça a l'air d'être le film animé avec des acteurs, simplement. Donc, je n'en vois pas l'intérêt.

J'aimerais bien essayer Mulan, pour savoir si c'est différent du film animé.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Mar Sep 20, 2022 21:42
par Lenidem
Apparemment oui, Mulan remake est très different de Mulan animé.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Mar Sep 20, 2022 22:17
par desa
Ces films sont vieux (plus de 20 ans) et c'est un différent format. J'ai aucune intention de les regarder de les regarder mais faire une nouvelle version qui puisse être regardé par un nouveau public après autant de temps se soit passer me pose pas vraiment de problème.

Je dis pas que les films sont faits pour un amour des art mais je penses qu'une nouvelle génération ayant leur propre version de ces contes n'est pas une mauvaise chose. Après tout les dessins animés étaient eux-mêmes des adaptations de livres et contes populaire (excepter lion king).

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Mer Sep 21, 2022 10:18
par Axaca
desa a écrit:Ces films sont vieux (plus de 20 ans) et c'est un différent format. J'ai aucune intention de les regarder de les regarder mais faire une nouvelle version qui puisse être regardé par un nouveau public après autant de temps se soit passer me pose pas vraiment de problème.

Je dis pas que les films sont faits pour un amour des art mais je penses qu'une nouvelle génération ayant leur propre version de ces contes n'est pas une mauvaise chose. Après tout les dessins animés étaient eux-mêmes des adaptations de livres et contes populaire (excepter lion king).



Le truc c'est que : les films d'animation Disney, même assez vieux reste très regardable. La belle et la bête, le roi lion ou encore Mulan, même aujourd'hui c'est plus quali que 99% de ce qui se fait dans l'animation en occident, et le public visé (les enfants) est largement habitué à bien pire tout les jours en terme de dessin animé.

Et oui, on est d'accord pour dire que quand l'histoire change - on peut penser au Livre de la Jungle, et dans une moindre mesure à Maléfice (j'adore Maléfice, le film à plein de défaut, mais je le kiffe quand même) - un nouveau film peut se justifier. Mais dans le cas du Roi Lion, de la Belle et la Bête, Aladdin ou de Pinnochio, c'est la même chose en moins bien raconté, moins bien mis en scène (forcement, la scène du génie dans Aladdin, ou celle du chant de Simba enfant, en animation c'est magique, en CGI c'est un poil tristoune) et moins beau (là encore, l'animation chatoyante de Aladdin ou Le Roi Lion, ça écrase les versions live en terme d'image marquantes). J'ai pas vu le Roi Lion depuis plusieurs années, et je me rappelle encore visuellement de certaines scènes, de la couleur, idem pour Aladin (même si je l'ai revu plus récemment). Les adaptations live, j'en ai aucun souvenir marquant.



En plus, je pense objectivement que du fait des supports différents, les version animés seront plus regardables que leurs versions live dans 15/20 ans. (Un peu comme les deux trilogies Star Wars, qui du fait des techniques utilisées ne vieillissent absolument pas au même rythme, à un point ou je trouve la trilogie originale encore très regardables quand on sait qu'elle a 50 ans, là ou la prélogie, à peine 5 ans après sa sortie les effets spéciaux me paraissaient laids)

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Jeu Sep 22, 2022 20:35
par Antarka
Bah même avis qu'Axaca sur les live-actions. Je plussoie pour Maléfique aussi, le film n'est pas parfait mais a des qualités énormes je trouve.

Je connais pas vraiment de gamins de 5-15 ans sinon. Je serais étonné qu'ils préfèrent les live-actions aux animés originaux, mais j'en sais rien en fait.


Édit : je viens de voir Shin Godzilla, ou Godzilla Ressurgence. Sorti en 2016.

L'anecdote du jour : c'est mon premier Godzilla japonais. C'est même mon premier film japonais de Kaiju en fait. Alors que j'ai vu tout les Godzilla (ou apparenté) americains. Les critiques sont bonnes et j'avais envie de voir à quoi ça ressemble.


Bah j'ai aimé. Pas de ouf mais c'était cool.


Déjà, Godzilla est une grosse saloperie bien ecoeurante dans ce film, pas un gros bibumdum à tête de Nounours. Il évolue beaucoup dans ce film, passant d'une forme dégueulasse à une autre forme dégueulasse. Le but étant manifestement que Godzilla soit bien degueu à la limite du glauque parfois, bah c'est très bien réussi.

Le message de fond, la critique sociétale quoi, elle est grossière mais efficace. Le gouvernement japonais y est décrit comme un ramassis de politicards incapable de gérer une situation de crise (Fukushima je suppose), et soumis aux US. J'ai aimé.


Ma grosse déception, c'est les FX du film. La mise en scène est classique mais efficace, mais ptain les FX sont honnêtement pire que ceux du Godzilla d'Emerich. Bref, c'est souvent moche.


M'enfin, le film est court, fait très bien le taf, et j'ai comblé une lacune.


Si je devais comparer avec les films du Monsterverse américain, ça me semble bien meilleur MAIIIIIIIS y'a un gros mais.

C'est à dire que les films du Monsterverse, tout en les reconnaissant comme de la grosse daube, j'ai apprécié mes visionnages vraiment, mon côté misanthrope qui adore voir l'humanité en prendre plein la gueule était absolument comblé (j'adore 2012 aussi pour ça).

La, le film était cool, mais le misanthrope qui voulait voir de la destruction massive est moins substanté. Y'en a hein, mais la dessus ça rivalise pas avec le grobillisme et le kikitoudurisme jouissif du Monsterverse.

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Ven Sep 23, 2022 10:54
par Lenidem
À propos des remakes Disney, je ne résiste pas à l'envie de partager ce pitch meeting sur Pinocchio. Un des extraits les plus significatifs selon moi (après les évidences du début) :
Spoiler
- You think we might be missing the entire point of the original?
- I don't care!

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Lun Sep 26, 2022 21:42
par asm75
Antarka a écrit:
L'anecdote du jour : c'est mon premier Godzilla japonais. C'est même mon premier film japonais de Kaiju en fait. Alors que j'ai vu tout les Godzilla (ou apparenté) americains. Les critiques sont bonnes et j'avais envie de voir à quoi ça ressemble.

Bah j'ai aimé. Pas de ouf mais c'était cool.

Déjà, Godzilla est une grosse saloperie bien ecoeurante dans ce film, pas un gros bibumdum à tête de Nounours. Il évolue beaucoup dans ce film, passant d'une forme dégueulasse à une autre forme dégueulasse. Le but étant manifestement que Godzilla soit bien degueu à la limite du glauque parfois, bah c'est très bien réussi.

Le message de fond, la critique sociétale quoi, elle est grossière mais efficace. Le gouvernement japonais y est décrit comme un ramassis de politicards incapable de gérer une situation de crise (Fukushima je suppose), et soumis aux US. J'ai aimé.

Ma grosse déception, c'est les FX du film. La mise en scène est classique mais efficace, mais ptain les FX sont honnêtement pire que ceux du Godzilla d'Emerich. Bref, c'est souvent moche.

M'enfin, le film est court, fait très bien le taf, et j'ai comblé une lacune.

Si je devais comparer avec les films du Monsterverse américain, ça me semble bien meilleur MAIIIIIIIS y'a un gros mais.

C'est à dire que les films du Monsterverse, tout en les reconnaissant comme de la grosse daube, j'ai apprécié mes visionnages vraiment, mon côté misanthrope qui adore voir l'humanité en prendre plein la gueule était absolument comblé (j'adore 2012 aussi pour ça).

La, le film était cool, mais le misanthrope qui voulait voir de la destruction massive est moins substanté. Y'en a hein, mais la dessus ça rivalise pas avec le grobillisme et le kikitoudurisme jouissif du Monsterverse.


Moi, j'avais adoré. J'avais justement trouvé les FX géniaux, vu le budget qu'ils avaient à disposition. La mutation du monstre est tellement inventive visuellement! La critique sur l'inertie de bureaucratie japonaise est pas finaude mais dans l'ère du temps, ca fait clairement référence à l'inefficacité du gouvernement nippon pendant la crise de Fukushima en 2011. Mais, justement, on en revient à l'essence de Godzilla, qui incarne la terreur face à l'apocalypse nucléaire et les radiations. Point important, la BO est aussi sublime:

https://www.youtube.com/watch?v=WiONUl3B9po

C'est très probablement le meilleur film Godzilla depuis l'original de 1954

Re: Cinéma et cinéphilie

MessagePublié: Mer Sep 28, 2022 21:08
par Supaman
Wow wow wow
Les 10 premières minutes du film Athena sont extrêmement impressionnantes techniquement. Un très long plan séquence visuellement impressionnant pour un film français avec une certaine poésie avec, bien évidemment, une certaine violence en toile de fond puisque l’un des thèmes du film porte sur une bataille urbaine.