Je viens de finir "
La Terre est un berceau", d'Arthur C Clarke et Gentry Lee. Deux noms qui cachent souvent du lourd (la saga 2001, la saga Rama et d'autres auquel je pense pas la). Acheté 99 cts dans un cash Converter.
Le pitch : c'est une histoire, en gros, de premier contact.
La 4eme de couverture copié/collé du net :
Jeudi : un missile stratégique ultra secret quitte brusquement sa trajectoire et disparaît en mer. Jeudi : une petite troupe d'orques épaulards s'échoue sans raison sur la plage d'un lagon de Floride. Jeudi : au large, par quinze mètres de fond, trois baleines montent la garde autour d'une étrange cavité. Jeudi : deux plongeurs en virée remontent des hauts-fonds un curieux trident de métal doré... Que s'est-il vraiment passé, ce jour-là, dans la région de Key West ? Pour Carol la journaliste, Nick le chasseur d'épaves, Troy le dingue d'électronique, Winters le militaire, l'enquête commence. Ils ont trois jours pour l'achever. Trois jours contre la montre. Trois jours où tout peut arriver : la plus grande révélation qu'ait connue l'humanité... ou le cauchemar qu'elle a toujours redouté.
L'intérêt : minime.
Je veux dire, sur ce topic, je fait l'inverse de ce que je fait sur le topic cinéma, à savoir qu'en général je parle de bouquins que je trouve chouette. Parce que pour les films, en général, pas besoin de le faire. Mais cette fois j'vais faire l'inverse, et parler viteuf d'un bouquin pas terrible.
Il est franchement... J'sais pas. Basique ? Cliché ? Pas vraiment intéressant voire chiant sur les bords ? Scolaire dans son écriture ?
Oui, il est un peu tout ça, mais pas que. Il est sorti en 1988, ce que je considère pas si vieux que ça pour un roman de SF. J'ai Lu des trucs bien plus vieux. Et pourtant rarement j'ai lu un roman ayant aussi mal vieilli. C'pas vraiment le monde tel que décrit qui a vieilli, c'est vraiment tout ce qui est interaction entre les personnages. En fait, en y mettant beaucoup beaucoup de guillemets, c'est un roman woke avant l'heure. L'héroïne est une femme dont on passe pas une page sans nous rappeler qu'elle est forte et intelligente malgré que ce soit une femme. Un des personnages principaux est un black hyper doué en électronique dont on nous rappelle sans cesse que c'est un génie malgré qu'il soit noir, mais qui est un chaud lapin qui fait des blagues rigolotes tout le temps. D'ailleurs les interactions entre lui et l'héroïne sont plutôt cool, y'a un respect mutuel (malgré qu'il l'appelle tout le temps "beauté") et pourtant pas une seconde elle envisage de copuler avec lui, préférant pour ça son pote blanc hyper taciturne et, disons le franchement, un vrai connard misogyne malgré qu'il kiffe lire Mme Bovary.
Je sens que le roman fait pas exprès d'être raciste et arrièré. Parce qu'il essaie très fort de faire le contraire, mais en appuyant à ce point sur le truc je ressens l'effet inverse. Ça serait un genre de Tintin au Congo si un moment Tintin lâchait un "je suis pas raciste, j'ai des potes noirs, d'ailleurs j'aime les noirs, on devrait tous en avoir un chez soit".
C'est d'autant plus con que si le personnage Black n'a pas eu une vie facile, ça n'a rien à voir avec sa couleur de peau (il n'a jamais eu de père, son frère est mort quand il était jeune, ce qui l'a détourné de ses études alors qu'il était brillant). C'est lui même qui rappelle au lecteur, sans cesse, sa couleur de peau.
Bref. Un bouquin bizzare. En tant que SF c'était de la daube je trouve, mais son intérêt viendrait plutôt de ce qu'il représente une époque qui me semble plus étrange que la plus étrange des planètes aliens. C'est un témoin de son époque j'imagine. Mais j'ai pas aimé.
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Édit : j'ai lu "
Les visiteurs" de Clifford D Simak. Toujours dans ma collection "1€ au cash Converter du coin, et si t'en prend 3 t'en as 2 gratos". De cet auteur j'ai lu "demain les chiens", et c'est tout.
Bouquin plus vieux que celui dont je parlais plus haut. Même thématique (premier contact avec vie extra terrestre), beaucoup moins premier degré, plus satirique.
La 4eme de couverture :
Traversant le ciel de Lone Pine (Minnesota), une caisse noire, gigantesque, est venue atterrir près de la rivière, écrasant au passage la voiture d'un pêcheur de truites.
Surprise et effroi chez les gens de Lone Pine.
Une météorite ? La NASA ? Journaux, TV, le Président lui-même à Washington, tout le monde est en alerte...
Et l'émotion croit : la caisse s'élève et se pose à nouveau. Elle avance maintenant dans la forêt, dévorant les arbres. Le mystère est total. Sauf pour Jerry, le pêcheur de truites. Capturé, il a été retenu quelques heures dans « l'objet », puis éjecté. Et il n'ose parler...
Sur tout le territoire des Etats-Unis, d'autres caisses noires se posent.
Et c'était très bien ! Ça a beaucoup moins vieilli que l'autre. Intéressant, intriguant, assez souvent drôle, avec plusieurs clash bien senti sur notre système économique débile.
J'ai beaucoup aimé. Je recommande. Ça fait 400 pages en version poche donc ça va.
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Re-edit :
J'ai lu la trilogie
Salvation de
Peter F Hamilton.
Parenthèse sur cet auteur : je le surkiffe. Sa saga de l'Aube de la Nuit est dantesque. Les sagas composant son univers du Commonwealth le sont pas moins. La Trilogie du Vide est ptetre ma (sous) saga de SF préférée. Mes romans favoris sont d'Hamilton.
Le tome 1 de Salvation, j'avais essayé de le lire y'a un an, et laissé tomber au bout d'une centaine de pages, j'avais pas accroché.
Cette fois j'ai persévérer, j'ai eu du mal avec le premier tome mais ensuite ma lecture s'est faite toute seule (j'ai bouffé les tomes 2 et 3 en une semaine).
Mon avis : c'est bien mais pas aussi bien que j'espérais.
Le tome 1, c'est TRÈS inspiré d'autres auteurs. Impossible de pas penser aux Cantos d'Hyperion et à la Stratégie Ender en le lisant. Les suivants lorgnent un peu plus vers Dune je trouve.
Difficile de parler de cette saga sans trop spoiler. M'enfin le tome 1 (TOUT le tome 1) nous présente à la fois une société humaine futuriste (année 2200 par la) et une société humaine TRÈS futuriste (des milliers d'annees plus tard) fuyant à travers les étoiles un ennemi puissant qui leur a pris la Terre et a fait des sacrés dégâts.
Les tomes 2 et 3 nous présentent donc une guerre interstellaire, avec des époques qui se chevauchent : la raclée vers l'an 2200 et la tentative de revanche des milliers d'années plus tard.
Le bouquin est souvent glaçant. C'est la guerre, et c'est sale parfois. L'ennemi est terriblement avancé, bien plus puissant que nous, et assez terrifiant dans ses motivations.
Niveau points négatifs, je dirais que le tome 1 est plutot confus, trop inspiré d'autres oeuvres (déjà citée plus haut). Une fois l'univers bien assimilé, y'a pu des masses de surprise également.
Contrairement à d'habitude chez Hamilton, y'a pas 200 personnages à suivre. Moins d'une dizaine d'importants.
Bref, si quelqu'un a lu ça me ferait plaisir d'en parler en spoiler.
Sinon bah c'est pas un excellent Hamilton mais ça reste de la très bonne SF, donc je recommande quand même.
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Il est frais mon édit, il est frais !: j'ai lu
Devolution, de Max Brooks, le gars qui a écrit World War Z (que je recommande chaudement).
Le pitch : suite à une éruption volcanique, une communauté de bobo-ecolo vivant dans un petit village high-tech se retrouve isolée de la civilisation tout l'hiver, et oubliée par les autorités.
Au printemps (quand les routes sont re-ouvertes), le petit village est en ruine, y'a des tombes un peu partout, aucun survivant à l'horizon, un gros foutoir, et un journal tenu par une résidente sur les semaines ayant suivi l'éruption. C'est ce journal qui constituera 80% du roman (les autres 20% étant des commentaires des autorités locales).
Spoil qui n'en ait pas un (vu que la couverture ET la 4eme de couverture en parle) : ils se sont fait attaquer par un clan de Bigfoot.
Alors, j'ai pas autant kiffé ce livre que World War Z, mais j'ai beaucoup aimé quand même. Et ça y ressemble pas mal dans la forme (les chapitres courts de WWZ étaient des interview de personnages, ici c'est ce que l'héroïne écrit pendant 2-3 jours d'affilés, rarement plus de 15-20 pages d'un coup).
L'héroïne (qui tient le journal) et ses comparses sont absolument imblairables au début. Tous des abrutis, se souciant que de leur ego, incapables de se servir de leurs 10 doigts, ayant voulu vivre en pleine nature mais comme le dernier des citadins. Ça s'améliore beaucoup quand ils se retrouvent en difficulté. Et des difficultés ils vont en avoir. Entre leur incapacité à se passer d'Internet (et la, leur réseau est en ruine), leurs réserves de bouffe leur permettant de tenir 2 semaines en se rationnant, le fait qu'ils soient tous totalement incapables de faire face à ce genre de situation (pas un seul qui saurait dépecer un lapin ou même tenir un marteau), puis l'arrivée des gros primates fuyant le volcan en suivant le gibier, ils ont vraiment plein d'emmerdes.
Comme dans World War Z (ou c'était des zombies), la menace surnaturelle (Bigfoot ici) est surtout prétexte à nous montrer comment pourraient réagir des individus lambdas (voire concons) face à des situations extraordinaires, quand tout ce qu'on pensait acquis ne tient plus. C'est un peu comme le film "This Is the end" (Ou des acteurs se retrouvent coincé chez James Franco pendant l'Apocalypse) mais au premier degré.
Et comme dans World War Z, ça marche très bien ma foi.
J'ajouterais que les Bigfoot du bouquin sont plutôt crédibles (autant que peut l'être cette légende quoi), un clan d'une dizaine de primates omnivores, à priori descendant de Gigantopitheques, avec une organisation sociale et des comportements assez développés et plutôt cohérents (ce sont pas des monstres, ce sont des animaux, en difficulté eux aussi avec la fuite du gibier suite à l'eruption et la raréfaction de la bouffe dûe à l'hiver approchant). Même si ouais, des animaux pas commodes. Un genre de croisement entre un gorille bipède et un chimpanzé de 400kg. Le genre de trucs qui perso me foutrait une trouille bleue.
Je recommande ce bouquin, avec un bon 7/10 pour moi.
M'a donné envie de relire quelques chapitres de World War Z.
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And she's buying a starway to edi-i-it
J'ai appris qu'il y avait un rôle 4 au Bobiverse y'a une semaine. Pas sorti en France (damned les délais de traduction). Du coup j'ai téléchargé en attendant d'avoir une VF à acheter.
Donc voilà, j'ai lu
Heaven's River, le tome 4 de "nous sommes Bob" (Ou le Bobiverse en VO)
Résumé des tomes 1 à 3 de "nous sommes Bob" :
nous suivons Bob, jeune Geek de 29 ans, fan de Stars Trek, de Star Wars et autres monuments de la pop-culture. Il vient de vendre sa société à prix d'or, et comme il sait pas quoi faire de son blé, il va voir une société de Cryogenie, qui lui propose, à sa mort, de lui congeler la tête pour, quand la technologie aura progressé, la ressusciter avec un corps tout neuf. Il signe, sort dans la rue, et se fait renverser par une voiture et meurt. Voilà pour les 20 premières pages.
Un siècle plus tard, il se réveille, il est désormais un replicant (une IA basée sur une personnalité humaine), est foutu dans une sonde de Von Neumann (une sonde autoreplicante), balancé dans l'espace ou il vivra plein d'aventures avec ses répliques (qui divergent à chaque copie, acquièrant bien vite leurs propres personnalités et un prénom à eux).
J'vais pas spoiler le contenu de la trilogie de base. Perso j'adore. C'est de la SF "feel good" dans la forme. Qui se lit très vite. C'est bourré de references (Bob qui laisse un monolithe gravé de 1 x 4 x 9m sur la lune d'une planète abritant une civilisation Pre-technologique, Bob qui fait le salut Vulcain a un commandant extraterrestre, etc etc), et si c'loin d'être le top de l'originalité dans le fond, le gros point fort est Bob (et ses répliques), qui sont très attachants, en plus d'être souvent un peu concon.
Le tome 4, il est axé autour de la recherche de Bender, un des premiers replicants de Bob, qui était parti au milieu du tome 1 et dont on avait plus eu de nouvelles. Bob décide de le pister, et découvre qu'il a eu des emmerdes (c'rien de le dire). On a aussi une vraie problématique autour de la divergence des Bob (qui s'accroît avec les générations) et un debut de réflexion sur ce qui sera, je pense, exploité dans le tome 5 et qui m'avait turlupiné dans la trilogie de base (aka : rien que dans une sphère de 50 années lumières autour de la Terre y'a beaucoup beaucoup de planètes habitables, dont un bon tiers dispose d'une vie intelligente, et en gros au même niveau de développement à quelques milliers d'années prêt).
Ce tome est différent des précédents. On suit Bob à 80% (la ou dans les tomes 2 et 3 on alternait entre lui et ses répliques toutes les 20-30 pages). C'est une seule histoire qui se suffit à elle-même (la ou les tomes 1 à 3 formaient une seule grande histoire).
Mais c'est toujours aussi bon, plein de trouvailles intelligentes et très drôle.
Bref, je recommande. Autant que la trilogie de base.
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Des édits, des édits, toujours des edits. Chui tout seul sur ce Forum à lire des romans ou quoi
J'ai fini
"The Passage" de
Justin Cronin.
Je connaissais le pitch parce que j'ai vu une partie de l'adaptation en serie. Série qui est incroyablement merdique (y'a un quasi consensus en la matière) mais comme le pitch est intriguant et que le livre a bonne reputation, j'ai craqué, pour 99 cts.
Je fait un copié-collé de Wikipédia pour dire de quoi qu'ça parle :
Le roman débute dans un futur proche où nous assistons à l'apocalypse due à l'apparition de douze créatures à l'apparence de vampire qui sont infectés par un virus à l'origine inconnue et amélioré par les militaires américains. La deuxième partie du livre raconte, cent ans plus tard, l'histoire d'une colonie de survivants, dans cet univers post-apocalyptique qui tente de survivre face à ces créatures qu'ils craignent plus que tout.
Bon alors, c'est le premier tome d'une trilogie donc. En fait en achetant le bouquin j'ai cru acheter une intégrale de la trilogie au départ, mais loupé, c'est que le premier tome (+1200 pages en version poche quand même). Flûte et tant pis pour le moment.
Et... Bah j'ai plutôt aimé. Y'a bien quelques longueurs (1200 pages !!!) mais ça se lit plutôt facilement quand même. Du coup je comprend l'immense rage des fans du bouquin devant la série télé.
Sur ma 4eme de couverture, y'a des éloges de critiques qui le comparent à du Stephen King. C'est exagéré, mais je vois ce qu'ils veulent dire. Ça ressemblerait à ce qu'aurait donné un King (a l'epoque ou il avait de l'imagination) écrit pour être publié en littérature young-adult en fait (la psychologie des personnages est pas trop développé, leur part de noirceur non plus, y'a quasi pas de sexe).
Y'a un petit (gros côté) The Strain (série de bouquin que j'avais bien aimé, et la série dérivée était cool aussi). Sauf que le pré-apocalypse dure "que" 400 pages ici. Les "vampires" sont assez impressionnant et terrifiant, on est pas dans Buffy du tout. Les personnages sont très attachants. Le monde décrit un siècle après l'Apocalypse est pas cool (c'pas du The Last of Us : la série).
Bref, je suis intrigué, j'vais essayer de trouver la suite et tant qu'a faire je recommande. C'est pas de la dinguerie absolue mais ça vaut un 7/10.
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I like to édit édit, i like to ÉDIT ! J'ai lu
Enemy Mine. Les vrais connaissent le film, qui date du milieu des années 80 et est trop trop bien même si très peu connu. Maintenant que j'ai lu le bouquin je dois dire que le film est très fidèle.
Sans surprise le bouquin est génial aussi. Plutôt court (300 pages), pas si dense à la lecture, et pourtant il raconte énormément de choses.
La 4eme de couverture :
En 2050, la guerre interplanétaire continue et, au-dessus de Fyrine IV, l'inhabitable monde noyé de brouillard, le combat fait rage. Aux commandes de sa fusée, Davidge poursuit un vaisseau drac. Touché, le Drac saute en parachute et Davidge lui aussi est projeté sur Fyrine. Où est-il, cet ennemi d'une autre race ? Le Terrien veut sa mort.
Et soudain le voilà — longue créature aux écailles chatoyantes, à l'intelligent regard d'ambre. Ils sont face à face, armés, et pourtant nul ne tire. Mystérieuse sympathie... ou intuition qu'ils ne peuvent survivre qu'ensemble ?
Peu à peu, leur haine devient solidarité, apprentissage de l'autre et de son langage. Cependant il reste encore au Terrien à découvrir l'étonnante et fondamentale différence de nature du Drac...
C'est un peu à la SF ce que serait Le Hobbit pour le fantastique : un conte, qui fait rêver, réfléchir et voyager. Ici le thème principal est clairement la tolérance à la différence, et c'est brillant.
Je met un bon 9/10 à ce roman, faut s'accrocher sur les 30-40 premières pages et ensuite c'est que du bonheur. Pour l'instant, de tout les bouquins que j'ai pu acheter à moins d'un euro, c'est mon préféré.