Moi, ce que je trouve amusant dans cette bataille, c'est qu'ils ont une seule baliste et seul Bronn est capable de l'utiliser. Le gars, c'est avant tout un épéiste, on ne sait même pas s'il tire à l'arc, et tout à coup, parce que le public l'aime bien, c'est devenu un artilleur.
Et le sauvetage à la dernière seconde, ça ne m'a pas plu. Quand Jaimie se rue vers Danny, en quelques secondes, j'ai eu le temps de me dire que quoi qu'il arrive, un chouette personnage allait y rester ; que ce ne serait sûrement pas Danny vu que le scénario a besoin d'elle ; et donc je faisais mes adieux à Jaimie ; mais il se fait sauver (un de mes amis me dit qu'il est peut-être en train de mourir noyé, mais ce serait bien con de la part des scénaristes de sauver un perso d'une mort si belle pour le faire périr pendant le générique dans la mare d'à côté). Je n'avais pas non plus aimé ça dans la bataille des Bâtards, quand Jon se rue tout seul sur l'armée ennemie comme un con et qu'il n'en paie pas le prix. Ce que j'aimais bien dans cette série, c'était son côté impitoyable : tu fais une grosse connerie, tu dégustes. Mais ça n'est plus d'actualité, on dirait.
De même, ces armées que personne ne remarque avant qu'elles ne soient sur nous, ça me rappelle la bataille de Minas Tirith version Peter Jackson : les méchants sont trop nombreux, on va perdre ; ah non, les renforts du Rohan sont arrivés, on va gagner ; ah non, les renforts du Mordor sont arrivés, on va perdre ; ah non, les renforts spectraux sont arrivés, on a gagné (et personne pour voir les oliphants avant que ceux qui sont dessus ne se décident à sonner du cor). Encore une fois, Game of Thrones faisait pareil quand les renforts du Val surprennent les Bolton.
Pour terminer sur une note positive, le dragon en action m'a fait vibrer. Et c'est là que j'apprécie la sobriété du récit concernant le surnaturel : les sortilèges et les créatures magiques se comptent sur les doigts d'une main, ce qui fait qu'elles revêtent de l'importance. On nous tease les dragons depuis le début, et donc quand enfin on les voit bouger, on ressent ce frisson que devrait inspirer tout dragon de fiction. Rien que pour ça, je suis content d'avoir regardé non seulement l'épisode, mais toute la série.