[Topic Unique] Jojo's Bizarre Adventure

[Saga]

Les saisons sont autonomes mais il y a toujours quelques éléments, plus ou moins importants, qui les lient les unes aux autres.

[Hone Dake No Brook]

Tu ne seras pas vraiment paumé je pense, mais tu vas rater pas mal de bons moments. Je te conseillerai tout de même de continuer ton visionnage dans l'ordre, tu verras, c'est du très bon plaisir !

Eh bien tu avais raison. Je viens de finir l'arc avec Stroheim/Santana. La S2 et la S1, c'est le jour et la nuit! La présence de l'humour y est pour beaucoup.
Jojo 3e du nom est tellement plus marrant à suivre que son grand-père! Même les vilains ont plus de charisme que Dio. Les combats aussi sont encore plus WTF.
Et pour ne rien gâcher, on voit moins Lèchewagon et sa brosse à reluire.
Je comprends enfin pourquoi les gens aiment cet anime.

[Saga]

Ce coffret contient 4 tomes composées de diverses oeuvres d'Hirohiko Araki : beaucoup sont des oeuvres de jeunesse (séries complètes ou histoires courtes indépendantes) mais on a aussi quelques chapitres liées à Jojo. L'édition est de qualité et, pour une fois (bon, deux fois avec Hikaru no go), mérite bien le nom de perfect : on a un grand format, du papier de qualité et quelques pages couleur ainsi que des postfaces de l'auteur pour chacun des mangas présentés.

Magical BT est la première série d'Araki : elle est composée de 7 chapitres (+ un pilote qui se retrouve bizarrement dans un autre volume). On y suit BT, un gamin redoutablement intelligent et doté de talents de prestidigitateurs dont il va se servir, avec un sens moral plus ou moins douteux selon les épisodes (on sent que le personnage s'est assagi sous la pression de l'éditeur), pour rendre la justice. L'ambiance souvent glauque est assez réussie et certaines idées du dernier chapitre seront réutilisées dans Jojo (les paris avec l'aîné des D'arby, le chantage avec Tanami). Les dessins ne sont en revanche pas à la hauteur et manquent de personnalité : l'ambiance compense largement, ceci dit.

Baoh est une série plus longue, avec des défauts et des qualités inverses : c'est un (gros) tome de 360 pages qui raconte une histoire complète et se suffit à lui-même, bien que la fin comporte une ouverture. On y suit 2 victimes d'expériences scientifiques menées par une organisation secrète nommée Dress. Sumire est une petite fille âgée d'une dizaine d'années et dotée de pouvoirs de prémonition ; Ikuro Hashizawa a 17 ans et, "grâce" à une sorte d'insecte parasite présent dans son cerveau, est un puissant combattant qui, quand il sent des menaces de mort contre lui ou ses proches, se transforme en Baoh. Après que tous deux se soient évadés, l'organisation Dress va envoyer à leurs trousses divers assassins pour éliminer le danger que constitue Baoh.
L'histoire est très classique ; trop classique et ce fil conducteur n'est pas vraiment intéressant. Les combats ne sont pas non plus bien passionnants, à cause de passages assez gores (on sent une inspiration Go Nagaï, pas toujours très bien maîtrisée), d'une narration assez lourde et d'une volonté de donner aux attaques des noms ronflants à rallonge (Baoh armed phenomenon, Baoh reskiniharden saber phenomenon, Baoh shooting bees stinger phenomenon...). Les ennemis n'ont rien de phénoménal, même si certains font le job.
Reste l'intérêt de voir les débuts d'Araki et de faire quelques liens avec Jojo : les pouvoirs de Baoh rappellent ainsi ceux de Dio vampire ou des hommes du pilier et on a aussi quelques poses excentriques. Restent surtout des relations entre les personnages (les deux héros ou un couple de personnes âgées à la fin du manga) vraiment bien pensées et touchantes ainsi qu'une belle fin qui font que le manga mérite d'être lu par les fans d'Araki.

Gorgeous Irène date d'après ces deux séries et il y a déjà des nets progrès sur le plan graphique. L'héroïne est une orpheline de 16 ans, qui parvient à changer d'apparence grâce à ses maquillages. Mais c'est aussi une tueuse. Les deux chapitres que comporte le volume (comme le dit Araki, une femme comme héroïne, ce n'était pas très vendeur, même s'il y avait déjà eu Lamu, les soeurs Kisugi ou Arale) sont très bons, particulièrement le deuxième qui se déroule dans un Harlem délabré et où il y a une relation smpathique avec un garçon un peu roublard.
Suit le chapitre spécial de BT, qui aurait été plus à sa place dans le volume dédié à la série et qui souffre graphiquement de la comparaison avec Gorgeous Irène, dessinée 3 ans plus tard. Mais l'histoire est bonne, avec ce qu'il faut de mystères et de retournements de situation.
Malgré le retournement de situation final, qui sort un peu de nulle part, Dis bonjour à Virginia est probablement l'histoire la plus faiblarde du coffret. Les protagonistes principaux n'ont pas une personnalité originale ou intéressante qui contrebalancerait la qualité faiblarde des dessins.
2 westerns suivent : le second souffre d'une narration parfois trop faiblarde et de la qualité médiocre de la reproduction - les planches originales ayant été perdues ; mais la fin est réussie, sans parvenir toutefois à sauver l'ensemble du chapitre. Celui qui précède, basé sur une partie de poker, est bien meilleur, avec du suspens et des interrogations sur la façon dont le protagoniste principal peut gagner. Et on a un excellent retournement de situation final.

Under execution under jailbreak est un recueil d'histoires courtes plus récentes, parfois liées à Jojo, parfois non mais toujours dans une ambiance similaire. Celle qui donne son nom au recueil est excellente, avec un environnement vraiment intéressant, dont on se demande quelle est l'origine mais qui est propice à de nombreux retournements de situation. Dolce est un peu dans la même veine, avec quelques passages gores. Le confessionnal est une histoire dans laquelle Rohan apparaît - et qui était déjà dans le premier recueil d'histoires courtes consacré au personnage - et dont le personnage principal (pas Rohan qui n'est là que comme témoin) sort vraiment du lot.
Enfin, les deux dernières histoires sont consacrées à un personnage de Jojo mais avec une apparence complètement différente de celle du manga d'origine. Je suis assez surpris de le trouver là, compte tenu de ce qui lui était arrivé et il s'en sort finalement assez bien. Son apparence comme sa personnalité sont très différentes de celles qu'il avait dans Jojo mais on retrouve aussi (notamment dans la dernière page) quelques-unes de ses marottes. Globalement, c'est donc un excellent recueil.

[Lenidem]

Je reprends l'animé Jojo après une longue pause. En fait, j'avais commencé Stone Ocean sans m'apercevoir que j'avais zappé toute une saison. Du coup, je suis revenu en arrière et j'en suis maintenant à l'épisode 13 de Diamond is Unbreakable, celui où l'on revoit vraiment Joseph (le meilleur Jojo, comme tout le monde le sait). Eh ben, sans être vraiment fan de la série, ça fait quelque chose de voir ce personnage qu'on a connu jeune et fringuant, puis avec des cheveux blancs mais toujours en forme, complètement ralenti et diminué par la vieillesse. Vraiment, ce changement de génération d'une saison à l'autre est l'une des grandes forces de cette série, dont j'apprécie aussi de plus en plus le côté décalé : mention spéciale au Stand Red Hot Chili Pepper et à son utilisateur qui assassine des tas de gens sans perdre de vue son véritable objectif, devenir le nouveau Jimmy Hendricks !

[kyoju kenpu]

C'est possiblement la meilleure partie de tout le manga (j'hésite avec Steel Ball run), donc c'est clair qu'il faut pas la sauter. A la limite tu peux sauter Golden Wind (celle d'après) vu que c'est la plus éclaté de toutes !

[Hone Dake No Brook]

Perso, j'ai commencé Stardust Crusaders il y a des lustres et même si je ne déteste pas complètement, je ne me sens pas motivé à continuer.
Le personnage principal joue beaucoup pour moi.

Le Jojo de Phantom Blood était fadasse à souhait.
Celui de Battle Tendency, au contraire, était excellent. Je l'adorais pour ses défauts. Ce côté stratège un brin roublard, ses petits moments de panique, son arrogance un peu ridicule... Un personnage vraiment amusant! Même les méchants étaient assez cool.
Je suis content de le retrouver dans Stardust Crusaders, mais le nouveau Jojo, à ce que je vois de lui pour l'instant, est le cliché du mec viril, badass et stoïque. Un type de personnages qui me lasse de plus en plus. Le retour de Dio, qui ne m'avait pas du tout convaincu dans la première saison, ne m'enchante pas non plus.

[Lenidem]

Je suis bien d'accord, Joseph est de loin le personnage le plus marrant et original : lâche mais pas du tout autant qu'il n'y paraît, malin comme un singe, et drôle. Son fils avec ses "yare yare", je le trouve extrêmement vide et cliché. Heureusement que ce sont des histoires qui tournent autour d'une équipe et pas d'un unique perso. Mais le tout premier Jojo était sans doute le pire. De ce que j'ai vu de la saison suivante, j'aime bien Jocelyn, par contre.

Quant à Dio... bah, il mérite clairement pas la palme du meilleur méchant, mais je trouve qu'il fait le taf en tant que Némésis de la lignée Joestar.

[Saga]

Son fils

Petit-fils. Son fils, c'est Josuke.

Quant à Dio... bah, il mérite clairement pas la palme du meilleur méchant, mais je trouve qu'il fait le taf en tant que Némésis de la lignée Joestar.

Dio, quand il est en action, est un méchant assez banal (avec un pouvoir cool, certes). Il est surtout classe quand les autres parlent de lui et de son charisme, que ce soit dans la troisième saison (Polnareff, Enya, Vanilla Ice,..) ou dans les autres (le père Pucci).

[Lenidem]

Son fils

Petit-fils. Son fils, c'est Josuke.

Ah oui, en effet !

Quant à Dio... bah, il mérite clairement pas la palme du meilleur méchant, mais je trouve qu'il fait le taf en tant que Némésis de la lignée Joestar.

Dio, quand il est en action, est un méchant assez banal (avec un pouvoir cool, certes). Il est surtout classe quand les autres parlent de lui et de son charisme, que ce soit dans la troisième saison (Polnareff, Enya, Vanilla Ice,..) ou dans les autres (le père Pucci).

C'est vrai.

[Heika]

Je suis content de le retrouver dans Stardust Crusaders, mais le nouveau Jojo, à ce que je vois de lui pour l'instant, est le cliché du mec viril, badass et stoïque. Un type de personnages qui me lasse de plus en plus.

Personnellement, je trouve que ce "héros cliché" est une des forces de Stardust Crusaders : il est tellement cliché qu'il n'y a presque plus rien à dire sur lui, et pour le coup ses comparses sont d'autant plus mis en avant.
Ça m'avait énormément étonné à l'époque où j'avais regardé cette série... Quelque part, les vrais héros sont les compagnons, à mes yeux. Jotarô relève plus du filet de sécurité que du moteur, à mes yeux, et non les autres qui relèvent du faire-valoir.
Je ne sais pas si je suis la seule avec ce ressenti... ?

[Lenidem]

Je crois que je vois ce que tu veux dire. Vu que c'est l'histoire d'une équipe bourrée de personnalités flamboyantes, un héros central plus transparent apporte un certain équilibre et permet aux autres de briller ?

[Heika]

Vi ! ^^

Je n'ai pas souvenir d'autre série qui fait autant la part belle sur les "seconds couteaux", au point que, pour ma part, j'en oubliais PRESQUE qui était le personnage central de cette partie.
En fait, même si c'est un peu moins fort dans la partie suivante et dans celle avec Giorno, je trouve que ça reste.
Il faut que je recommence Stone Ocean depuis le début pour me remettre dans le bain, vu que le fait de sortir un gros paquet d'épisodes, puis dèche pendant des mois, et re gros paquet, ça m'a complètement sorti du trip. =__=

Par contre... Oui, je sais, on en a déjà discuté, mais... Qu'est-ce-que ça me gonfle ce renommage des persos et des stands !! >o<
Voilà, j'avais envie de râler, c'est fait. ^^
C'était juste pour le REdire. ^^

[kyoju kenpu]

Je n'ai pas souvenir d'autre série qui fait autant la part belle sur les "seconds couteaux"

De tête je pense à Kuroko du manga Kuroko no Basket, dont le concept permettait aux autres personnages de briller d'une bien meilleure manière que ne le fait Jotaro.


Concernant Stardust Crusader, il me parait évident que cette partie a beaucoup vieilli. Elle a tellement inspiré les autres mangas que tout dans cette partie nous semble cliché aujourd'hui (c'est moins le cas de Battle Tendency). Je ne pense pas qu'un lecteur tardif puisse être aussi marqué par Dio qu'un lecteur de l'époque et ce, même si il prend tout le recul possible. Pareil pour Jotaro qui est loin de dénoter aujourd'hui, mais à la jonction des années 80/90 il en imposait comme peu de héros le faisaient, ce qui explique sa popularité!

[Saga]

Même si tous les autres personnages brillent, Jotaro gagne quand même l'essentiel des combats. En regardant de façon exhaustive et en mettant le vainqueur :
Jotaro : Kakyoin, Tennille, le gorille, Rubber soul, Enya, Zz, Steely Dan, Arabia Fats, Mider, N'Doul, Oingo, Anubis, les deux d'Arby,
Kakyoin : Grey Fly, Mannish boy
Avdolf : Polnareff, Cameo
Polnareff : Devon J. Geil, Alessi, Vanilla Ice
Joseph : Nena, Maria
Iggy : Boingo, Pet shop, Kenny G

Bon, c'est en partie trompeur parce qu'il y a des combats en équipe 'et c'est probablement là que Jojo se distingue le plus, les autres shônens privilégiant le un contre un) : Maria par exemple est plus vaincu à la fois par Joseph et Avdol, Dio a d'abord combattu Kakyoin, Joseph et Polnareff, ce dernier a régulièrement des premières phases de combat ; parce qu'il y a aussi des combats qui n'en sont pas vraiment (Oingo et Bongo) ; Hol horse que je n'ai pas mis parce que, de mémoire, il se bat tout seul... Mais l'idée est quand même là.

[Lenidem]

Je viens de finir Diamond is Unbreakable. Eh ben j'ai vraiment adoré ! Le point fort de cette série, c'est que chaque saison est bien distincte de la précédente. La dernière fois, c'était une quête traditionnelle, un voyage classique pour atteindre un pays, puis la forteresse où réside le grand méchant. Cette fois-ci, pas de voyage, tout se passe dans la même petite ville, et on ne parle pas d'arrêter une espèce de demi-dieu maléfique qui veut conquérir le monde, mais de neutraliser un simple tueur psychopathe. Super chouette.

Les pouvoirs liés aux Stands sont toujours originaux et leurs utilisations bien pensées. Comme il y a plein de personnages très différents, il y en a aussi pour tous les goûts niveau personnalité. Dans cette saison, Rohan, le mangaka, est sans doute mon préféré, avec Koichi. Revers de la médaille : ces personnages sont inégalement exploités. Okuyasu, par exemple, avait tout pour devenir l'un des personnages principaux : introduit dans les tout premiers épisodes, son frère se fait tuer sous ses yeux... et pourtant, même s'il est très présent à l'antenne, il a au final un rôle très secondaire. Le bébé invisible n'aura vraiment aussi servi que dans un seul épisode : celui de son introduction, qui est aussi le seul à mettre en avant Joseph. Aussitôt après, il est complètement oublié et n'a plus aucune incidence sur l'intrigue, tout comme Joseph d'ailleurs. Il y a aussi un extraterrestre qui... ben qui est là... Il faut également accepter que tout le monde, dans cette série, est un petit génie capable de s'adapter instantanément à des situations complètement incongrues et imprévisibles : mention spéciale à Hayato, le gamin de onze ans qui comprend en genre deux jours qu'un inconnu a pris la place de son père, que celui a des super-pouvoir, qu'il y a une plante-chat démoniaque dans son grenier, et qui gère sans trop de soucis. Et faut accepter aussi qu'on devient ami avec des gens qui viennent d'essayer de nous buter. Mais bon, c'est pas beau d'être rancunier.

Cependant, c'était captivant, et au fond, je n'en demande pas plus. Je ne me rendais pas compte que ce manga était aussi vieux (j'imagine que l'animé est plus récent), et si il a vieilli sur certains aspects, comme Dio et Jôtaro, je trouve que dans l'ensemble, il réussit à avoir l'air très moderne (bon, peut-être pas la première saison, mais je l'ai vue il y a longtemps).