Consoles et jeux rétros

[Hone Dake No Brook]

Alors aujourd'hui je vais parler d'un jeu Megadrive.



La boîte est moche hein ?

Bah, dans le genre "90s! EXTREME!!" c'est pas si mal.
(Test)

[Antarka]

Alors aujourd'hui je vais parler d'un jeu Megadrive.

Nommé dans la catégorie "ça m'étonnerait que quelqu'un d'autre que moi connaisse".

Nommé dans la categorie "en fait ce jeu était naze mais il m'a quand même procuré du plaisir" (y'avait Batman Forever aussi sur la même console).

Et dans la catégorie "je peux jouer en coop à deux yeah".

Je le nomme :





La boîte est moche hein ?

Je me rappelle absolument pas d'où me venait ce jeu. Soit moi ou mon frère l'avons ramèné d'une brocante soit il l'a empreinté à un de ses potes sans jamais lui rendre. Je dirais vers 1995-1996.

Bloodshot est sorti en 1993. Avant Wolfensein 3D je crois. Je dis ça parce qu'il s'agit d'un FPS.

Ouais ouais, un FPS sur Megadrive. En tout cas y'a énormément d'éléments qui y renvoient. La vue est subjective (mais on ne voit pas l'arme du jouer, seulement les projectiles tirés qui changent), y'a des ennemis à descendre dans des couloirs, et même un boss. Des extra-terrestres/démons, me rappelle plus du scénario.


Et donc, comme on peut s'y attendre d'un FPS sur Megadrive, c'est sacrement moche (quoi qu'il faudra que je reparle de Zéro Tolérance).

Voyez plutôt :





Donc le jeu en lui-même, c'est en partie comme j'ai dit plus haut. Sauf qu'une fois le boss tué, faut revenir à la zone de départ avant la fin d'un compte à rebours. Ce qui est vraiment chiant, parce que la zone est un Labyrinthe fait de couloirs qui se ressemblent tous, malgré la carte bien pratique.

Non mais j'insiste :




Et y'a un mode deux joueurs. Deux en fait de mémoire, un versus (ou on s'affronte avec l'autre joueur) et un coop.


C'est con, mais j'ai accroché à ce jeu. Déjà c'était ma première expérience "FPS" et j'ai accroché au gameplay. C'était rigolo de ramasser un bazooka et de degommer en un coup des ennemis qui prenaient 20 balles le coup d'avant. Ça fait mal aux yeux c'est sur, et aux oreilles. Et les passages comptes-a-rebours sont chiants. Mais c'est quand même fun.

Et le versus est reussi.

Et le coop est semi-reussi. Disons que la difficulté est plus présente curieusement, surtout parce que les deux doivent rejoindre (vite) leur zone de départ une fois le boss abbatu. Doublant les risques de se perdre.

Allez une dernière image moche : le mode deux joueurs.




Bref, un de ces jeux que je dois bien reconnaître comme médiocre voire pire, mais j'ai aimé quand même.



Édit : si du coup quelqu'un pouvait effacer mon dernier post avant celui-là sur ce topic, le dernier de la page d'avant.

[Paulemile]

Ah ouais quand même !
Je ne connaissais pas, et en effet c'est hideux.
En même temps, je jouais à un RPG dont une partie se déroulait dans des donjons en fausse 3D FPS, c'était immonde aussi.

Merci pour ce test, ça met de bonne humeur dès le matin.

[Antarka]

Shadowgate ou assimilés ? Jamais persisté sur un jeu du genre.

Dans le genre pénible en vue subjective, faudra un jour que quelqu'un parle de Myst (perso je connais davantage sa suite : Riven).

[Paulemile]

Nan c'était le RPG dont j'ai parlé dans mon top 50 nostalgique, Warriors of the Eternal Sun. Pareil que toi, un truc assez naze mais que j'ai adoré quand même.
Ca donnait des trucs comme ça :



Myst j'y ai joué, c'était l'un de mes premiers jeux sur ordi, voire même le tout premier. Mais j'ai pas trop persisté, je galérais trop à comprendre quoi faire. J'ai pas trop de quoi faire un test dessus. J'ai maté un replay sur Youtube y a quelques mois, et j'ai pas tenu dix minutes Mais ça me plairait de lire des retours aussi.

[Antarka]

J'ai fini Riven perso (en lisant la soluce non-stop hein, faut pas deconner) mais très peu jouer à Myst.

Sinon dans la foulée de Bloodshot, je vais parler de Zéro Tolérance. Encore un FPS sur Megadrive, découvert clairement en fin de vie de la console me concernant. J'avais déjà Story of Thor, mais j'avais jamais vu une N64 tourner. Donc au feeling début 1997 je dirais.





C'est donc mon second FPS sur Megadrive, il est sorti plus tard (1994, un peu après Doom) et il n'a qualitativement rien à voir avec le précédent.


Donc Zéro Tolérance. Un FPS donc. Cette fois l'arme est apparente, y'a un compteur de munitions, bref, tout les éléments d'un vrai FPS.

Niveau graphique, Zéro Tolérance fait le pari de la boîte de jeu réduite. C'est à dire que le vrai jeu s'affiche en fait sur à peine la moitié de l'écran, divers menus prenant le reste de la place. Pour un exemple 16 bits plus connu, ce point rappelle les Road Rash.


Du coup, fenêtre de jeu réduite mais on y gagne. Le jeu est rapide. Le jeu est nerveux. Le jeu est vachement plus beau qu'un Bloodshot pourtant en grand écran.





En fait le jeu est totalement magnifique pour de la Megadrive. Les sprites ennemis sont enormes, y'a du décor de l'éclairage, du sang qui gicle. C'est pas beaucoup plus moche que le premier Doom sur PC en fait.




C'est pas flagrant sur des images (joke) mais le jeu est rapide et nerveux. Doit y avoir un genre d'auto-lock (parce que j'ai souvent eu l'impression de tirer dans le tas sans précision et de faire mouche). Y'a un gros effet de recul sur certaines armes, les bruitages sont abusement puissant aussi, et font sursauter.


Qu'est ce que j'oublie... Y'a 3 persos différents, chacun avec ses armes de prédilection. Le gameplay est cool et s'adapte, même si le bourrin de service est nettement plus puissant que les deux autres. Par contre vous aurez pas le choix d'apprendre à jouer avec les autres : si votre perso meurt, il meurt, et faudra sélectionner un des deux autres. Et le perso mort ne revient pas au niveau suivant. Et le jeu est assez difficile.






Et hélas, pas de mode deux joueurs en local.



Bref, un jeu totalement anachronique, totalement sur abusé pour de la Megadrive (ça serait comme de voir un portage N64 de Breath of the Wild), qui fait son taf, mais qui n'a plus le moindre intérêt de nos jours.

[Paulemile]

Yo ! J'avais pas prévu d'écrire un machin sur lui, mais en même temps ça me paraissait impossible de ne rien dire dessus non plus. Autant en faire quelque chose, du coup

Aladdin (Megadrive, 1993)

Type de jeu

Programme interactif à but promotionnel, histoire de vendre plein de VHS du dessin animé.

Premier contact

Ayant beaucoup aimé le film au cinéma, et connaissant la propension chez Disney à envoyer ses personnages se faire réincarner en jeu vidéo, je savais plus ou moins qu’Aladdin aurait droit à une sortie en cartouche Megadrive un jour où l’autre. Dans un avenir proche sans aucun doute. Fin 1993, mon souhait se réalisait enfin. Ma grande-sœur et moi, on a à peine emmerdé nos parents pour se faire offrir le graal du moment, je me souviens que ça a été plutôt facile. Peut-être parce que la licence Disney les mettait en confiance. En tout cas, avec ce jeu entre nos mains, ils ont eu la paix pendant un bon moment !

Retour sur expérience

Et voilà un plateformer de plus venu garnir notre ludothèque ! Peut-être, mais un très bon plateformer en plein âge d’or des consoles 16 bits, ça ne se refuse pas. Aladdin m’a frappé d’emblée par ses magnifiques graphismes et ses animations ultra détaillées. Je crois que seul Pitfall : the Mayan Adventure m’a fait un meilleur effet par la suite. Franchement, quoi. On reconnaît même les traits de visage de notre voleur de pain préféré ! Les décors en jettent, on se croirait limite dans le dessin animé, en fait, avec quelques trucs à faire en plus, et un bon morceau du long métrage passé sous silence.

Côté gameplay, nombreux furent les joueurs à se demander où Aladdin avait récupéré son gros cimeterre, car dans le film, jamais il ne brandit d’arme, en tout cas pas bien longtemps. Bon, peu importe au final. Vu qu’on se sert de l’épée pratiquement tout le temps, on se fout un peu de la cohérence, surtout quand on a huit ans. On peut aussi lancer des pommes, quand on veut varier un peu (et qu’on essaie de mettre certains ennemis en caleçon pour se marrer un bon coup), et dans les niveaux bonus, on incarne le petit Abu (lui aussi armé d’un sabre, décidément), qui ne pense qu’à chiper des machins brillants et précieux. Petit chenapan de singe ! Tout est de ta faute, pas vrai ?

Le level design nous tient en haleine tout du long, notamment lors des phases en tapis volant (un sacré chenapan aussi, celui-là). Le fait qu’on affronte un boss un stage sur deux ne gâche en rien notre plaisir, la difficulté nous embête sans nous frustrer… c’est pas mal, tout ça ! Mon cousin, qui possédait la Super NES et n’aimait pas trop Sega, pouvait toujours argumenter sur la supériorité de la version Nintendo, pour une fois je ne l’ai jamais cru !

Flashback spécial ambiance

Aladdin alterne entre phases légères et sombres, en fonction des lieux visités (sans oublier le WTF complet dans la lampe du génie). Alors qu’on arbore le sourire débile, typique du gamer satisfait, on se retrouve les sourcils froncés et les dents serrés une minute plus tard, pour retrouver notre air nigaud ensuite. L’humour reste omniprésent malgré tout, même dans les moments les plus compliqués. D’ailleurs, j’aimerais bien connaître le problème qu’avaient les développeurs avec les animaux. Essayez de sauter sur un dromadaire ou un flamant rose pour entendre le bruit qu’ils font. Il faut le vivre pour le croire. Bon, après tout, je n’ai jamais essayé en vrai, peut-être qu’ils produisent réellement des râles glaireux de fumeur invétéré.

Un détail m’a toujours dérangé, cependant : le jeu vidéo laisse de côté d’énormes morceaux du dessin animé ; notamment tout ce qui touche à Jasmine (moi qui l’aimais éperdument à l’époque, ma déception a atteint des sommets). Pas de méchant génie tout rouge, rien sur la scène mythique où Aladdin débarque avec son armée de faux figurants dans Agrabah… j’imagine que les scènes de flirt et tout ça n’auraient pas donné de supers niveaux d’action ; alors qu’on aurait toujours pu trouver un moyen de rendre ça intéressant. Bref. Enfin, l’atmosphère restant hyper fidèle à l’œuvre originale, il ne restait plus de place pour ce petit grain de magie qui peut toucher certains titres vidéoludiques. Et revoilà mon cousin qui agite la cartouche SNES pour se foutre de moi. Oui, il est cool aussi, ton jeu, ça va !

Réécoute de la bande-son

On peut penser ce que l’on veut de Tommy Tallarico, ses chevilles enflées, et sa mégalomanie sans limites, il a quand même bien bossé sur l’OST, en exploitant à merveille les capacités sonores limitées de la Megadrive. On reconnaît direct les morceaux tirés du film, et les originaux auraient pu en faire partie également, tant ils s’imprègnent de la même vibe. D’ailleurs, je n’avais jamais remarqué qu’il existait des chansons exclusives au jeu avant un paquet d’années ; quand j’ai commencé à créer ma playlist nostalgique sur le sujet, en fait. Voilà qui donne des envies de prendre son sac à dos pour arpenter le désert, et visiter des palais lointains ! En train ou à dos de dromadaire, bien sûr. L’avion et son bilan carbone désastreux, non merci.

Aladdin - The Desert

Moment Nostalgie

Bon alors, voilà sans doute pourquoi j’ai zappé Aladdin du top 50 de mes jeux vidéo d’enfance : j’ai beau l’avoir adoré, terminé plusieurs fois, poncé et repassé dans tous les sens, je n’arrive pas à lui attacher une valeur sentimentale aussi forte que mes autres coups de cœur de l’époque. Bien sûr, il provoque encore chez moi de petits frissons nostalgiques quand j’y pense, mais je n’y ai jamais associé de moment particulier de ma vie de gosse. La bonne humeur procurée par une journée d’été ensoleillée ? Créneau déjà pris par Populous ou Sonic 2. Une session de jeu endiablée avec ma sœur ? Déjà vécu en mieux avec Altered Beast ou… encore Sonic 2. L’ambiance si particulière de la seconde moitié de l’école primaire ? Eh nan, même Sonic Spinball ou Secret of Mana, que j’ai à peine touchés, me la renvoient mieux au visage. Je ne saurais pas expliquer pourquoi, mais Aladdin a échoué à transformer mes souvenirs en petits joyaux incrustés à jamais dans la partie de mon cerveau bloquée dans le passé. D’autres jeux font face à ce problème, d’ailleurs, et des jeux sur lesquels j’ai pourtant charbonné comme un dingue. Voilà un mystère à élucider. Ça m'arrange bien, ça me permettra de retourner dans les nineties fantasmées de ma mémoire… encore une fois.

[Nightwing26]

Les Fire Emblem sur GBA:

Chers amis, permettez-moi de vous parler de jeux que j'adore : les Fire Emblem sur Gameboy Advance!

Alors sur cette petite machine qui a été ma première console, nous retrouvons trois titres de la série (sorry les noms seront en Anglais) :

-Fire Emblem 6 : The binding blade (avec Roy de super smash)
-Fire Emblem 7 : The blazing blade (préquelle du 6)
-Fire Emblem 8 : The sacred stones (se déroule dans une contrée jamais revue dans d'autres jeux)


FE8 a été mon tout premier FE et je l'ai eu quand j'étais gosse. Au début, n'ayant que DB Advanced Adventure et Kingdom Hearts Chains of Memories, je n'avais connu que des jeux pour lesquels un bouton = un coup. Par conséquent les mécaniques du jeu m'échappaient quelque peu.

Mais quelles sont ces mécaniques me demanderez-vous :

Et bien, ça n'est pas fort compliqué non plus. Nous dirigeons un groupe ayant en son sein plusieurs personnes (qu'on appelle 'unité' dans le jeux) ayant chacun leurs capacités propres. Il y a plusieurs classes (cavaliers, seigneurs, magiciens etc.). Nous déplaçons nos unités sur une carte au tour par tour (d'abord le joueur place ses unités, ensuite l'IA ennemi, ensuite le joueur, etc.). Chaque unité dispose également d'un nombre de cases de déplacements (les unités à cheval ont par exemple une plus grande mobilité). Au fur et à mesure que l'histoire avance, il sera possible de recruter de nouveaux compagnons en cours de route. Certains vous rejoignent automatiquement, pour d'autres il est requis de leur parler avec tel ou tel personnage (certains commencent même en tant qu'ennemis), pour d'autres encore il faudra remplir certaines conditions non précisées par le jeux.

Il existe plusieurs types d'armes, chacun ayant l'avantage sur une autre (épée<lance<hache<épée), pareil avec la magie (blanche<anima<noire<blanche). Le but étant de placer ses unités stratégiquement afin d'éliminer tous les ennemis sur la carte sans perdre ses propres unités, car une fois morts, ils ne reviennent pas! Quand vous combattez, vous gagnerez des XP permettant d'augmenter de niveau. Chaque personnage dispose de 20 niveaux de progression. Chaque gain de niveau boostera une ou plusieurs statistiques (telles que vitesse, force, précision etc.). Apd niveau 10, si vous possédez un item requis à la classe de votre personnage fétiche, vous pourrez lui octroyer une promotion. Ceci boostera également ses stats et donnera 20 nouveaux niveaux de progression.

L'histoire se divise en une grosse vingtaine de chapitres, ayant chacun une map spécifique (chateau, plaine, désert, neige, ...) ayant également des spécificités relatives au terrain. Celles-ci affecteront vos unités, mais également les unités ennemies.


Qu'est-ce qui m'a plu dans ces jeux?

Déjà l'univers. Alors il ne faut pas s'attendre non plus à un univers très profond, on est dans de la fantasy classique, mais ça fait le taff. Les personnages sont pour une bonne partie attachants, ce qui fait qu'on veut à tout prix éviter de les voir mourir. Ils ont également chacun des dialogues de 'soutient' avec d'autres, qui boosteront les stats, mais permettront également d'approfondir certains persos.

Le fait de contrôler une armée, de la voir grandir et de voir évoluer des unités d'une faiblesse abyssale en monstres de combats est ultra jouissif.

Il est possible de télécharger facilement ces trois jeux via un émulateur et sincèrement, je le conseille à tous ceux qui aiment ce genre de jeux.

Je pourrais en parler encore pendant des heures, mais je vais m'arrêter là pour l'instant. Y en a-t-il d'autres ici qui y ont déjà joué?

[Xehanort]

Moi oui.

Ce qui me donne l'occasion de parler du meilleur opus Faire Emblèm !



Fire EmblemPath of Radiance ! Sorti en 2005 sur La Nintendo GameCube

Qui raconte l'histoire de Ike membre d'un groupe de mercenaires qui va croiser la route d'une princesse de Crimea qui vient de se faire attaquer par le Royaume de Daien.

Et la troupe d'Ike va se retrouver bon gré mal gré a ce conflit.

Donc Path of Radiance est un Faire Emblem, Nightwing 26 en a expliqué les bases plus haut. Mais cet opus a de petites choses en +.

A commencé par les Laguz, des personnages humanoïdes à apparence animal pouvant se changer en Tigre, loup, lion, oiseaux, et Dragons qui crachent du Feu !

Avec leurs propres forces et faiblesses qui agrémenté bien le Gameplay.

Et les Laguz ont aussi un rôle très important dans le scénario.

On peut aussi obtenir des techniques pour nos persos, forger des armes et obtenir des petits bonus avec un Biorythme.

Sinon si j'aime bien cet opus, c'est parce que Ike tranche radicalement avec les autres héros de la noblesse qui veulent sauver leur royaume du méchant Empire qui veut les conquérir.



La le fait d'être un mercenaire rend les personnages légèrement plus cynique mais justifie aussi le fait d'incarner des guerriers d'élites, alors que normalement on est censé commandé Une Armée !

Voilà pour l'opus GameCube, la prochaine fois on verra celui sur Wii

[Paulemile]

Salut les gens.
Aujourd'hui, je fais comme Antarka, et je vous parle d'une bouse vidéoludique intersidérale.

Le jeu le plus nul auquel j’ai joué de ma vie

Budokan Martial Spirit (1990)

Durant la fin de mes années primaires et au début du collège, le PC et la Playstation (la Nintendo 64 aussi peu après) ont envahi les foyers, rendant complètement fous les gamins fans de jeux vidéo. Mais avec l’un de mes meilleurs potes, on a aussi vécu une sorte de revival de la Megadrive. Aux alentours de 1995 / 1996, alors que je l’avais déjà rangée au fond d’un placard, mon copain a voulu qu’on la ressorte, sous prétexte qu’il ne l’avait pas assez testée durant sa grande époque (chez lui, on jouait à l’Atari et à la Game Boy). Pour l’occasion, j’ai récupéré quelques jeux que je n’avais jamais testés chez mes voisins. Parmi eux, Mortal Kombat, qui nous a procuré un paquet d’heures de délires jouissifs. Mais dans la pile se trouvait aussi un truc obscur : Budokan : The Martial Spirit.

D’emblée, j’ai reconnu le style particulier des cartouches Electronic Arts, plus grandes que les classiques, et affublées d’un petit cube jaune sur le côté, dont je n’ai jamais compris l’utilité. EA, pour moi ça rimait avec tueries, l’entreprise ayant publié Populous, Jungle Strike, John Madden Football, James Pond, Syndicate ou encore Theme Park… autant de jeux que j’ai adorés à des degrés divers. C’est donc plutôt en confiance que j’ai allumé la console ce jour-là. Et j’ai bien vite déchanté.

Une fois l’intro et son scénario bidon passés (un maître en arts-martiaux recrute un gars random -le joueur- en le voyant se battre dans la rue pour en faire un champion du monde), on peut enfin entrer dans le vif du sujet. De toute façon, on ne comprenait rien à l’anglais, alors que l’histoire soit cool ou pas, on s’en balançait. Le vif du sujet, donc, c’est quoi ? Un décor tenant sur un seul écran, représentant différents dojos dans lesquels on s’entraîne aux quatre disciplines représentées dans le jeu (Kendo, Nunchaku et je sais plus quoi d’autre). Le tout est plutôt moche, mais j’avais déjà subi bien pire sur cette console, donc j’ai supporté. Alors on entre dans une pièce pour faire face à un adversaire, et un duel commence. Cool !

Bon, on galère à faire bouger le perso et à donner des coups, mais ça doit venir de notre manque de pratique. Au bout d’une heure à persévérer, on se rend quand même à l’évidence. Il y a un gros problème de gameplay là-dedans. Durant l’âge d’or des machines 16-bits, on pouvait prendre en main tous les jeux en trois coups de manette. Dans Budokan, peu importe le temps passé dessus, rien à faire. Le personnage répond trop tard, voire pas du tout, et effectue des moves qu’on n’a pas demandés ; à moins qu’on n’ait juste rien compris à la manière de jouer. Nan mais il faut le voir pour le croire ! On tente de diriger une espèce de cyborg débile qui se fout de ce qu’on lui demande, c’est vraiment l’impression que ça donne. Un petit tour du côté des critiques écrites par d’autres personnes ayant tenté leur chance m’a appris plus tard que le souci ne venait pas de nous. Bonne nouvelle pour nous. Pour le jeu, un peu moins.

D’accord, je n’ai jamais vu un jeu aux contrôles aussi mal foutus. Mais en plus, on s’emmerde ferme ! Notre maître l’annonce d’ailleurs durant l’intro, en disant que s’entraîner, ça peut paraître chiant, mais il faut dépasser ce stade ou je sais pas quoi. Ouais, nous on s’en fout, on veut juste jouer en fait. On ne peut pas ? OK, tant pis. Enchaîner les sessions de fight pour peaufiner des techniques impossibles à caser, quel intérêt au final ? Notre avatar censé se battre comme un ouf, réagit en fait comme un bout de parpaing au fond de l’océan. Pour un jeu qui se veut simulation réaliste d’arts-martiaux, ça la fout mal. Et même si c’est pareil du côté des adversaires, ça ne rend pas l’expérience moins affreuse pour autant. Non, c’est juste ignoble. Avec mon pote, on l’a relancé quelques fois juste pour se marrer de la nullité du truc et imiter les cris pathétiques des combattants. À part ça, rien à en tirer, pas même la musique qui fait assez mal aux oreilles. Le même gars avait composé la musique d’intro de Populous, et ça se reconnaît assez vite, malheureusement pas pour le meilleur.

Budokan : The Martial Spirit - Main Menu

Le jeu a reçu de plutôt bonnes notes à sa sortie, ce qui m’étonne à fond. Gen4 lui a même collé un 94%, mais ça sort d’où ? Comprends pas. Bref, j’ai rendu la cartouche à mes voisins assez vite, pour une fois. Vraiment, j’ai détesté ce jeu, même étant gamin, alors que j’étais plutôt très très bon public. Pourtant, j’en ai testé des trucs nazes, mais là, ça détrône tout. Dans le genre arts-martiaux, on a bien plus profité sur International Karaté + sur Atari ST par exemple, avec le même pote d’ailleurs.

[Antarka]

Ah tient. Il se trouve que j'ai aimé ce jeu. Pas de ouf mais c'est le troisième meilleur jeu de baston de la MD pour moi (derrière les deux SF2, mais loin devant des Mortal Kombat ou Primal Rage)

Il est Certes pas très beau mais il avait un gameplay riche, une jouabilité pointue mais précise, une ambiance que j'adore.

En fait ce Bukodan est aux Jeux de baston ce qu'un V-Rally était aux Jeux de courses un peu. À savoir un jeu vidéo à la jouabilité bizzare, faussement qualifié de réaliste, mais que je renommerais "pointu" et qui marche plutôt bien quand on maîtrise le truc.

Anecdote marrante : j'ai vendu ce jeu y'a 2 semaine, avec 90% de mon catalogue megadrive. Si j'avais su, me serais demerdé pour récupérer ton adresse et te l'envoyer par la poste

[Paulemile]

Sérieux, tu as aimé
Bon, peut-être que j'ai pas assez forcé pour apprendre le gameplay, mais franchement, c'était pas un truc pour moi. Trop rigide, pas intuitif du tout, aucun feedback dans les animations ou ailleurs (à part les points qui s'affichent et la barre de vie qui baisse, bon).
Qu'est-ce qui t'a plu dans l'ambiance ? Parce qu'à part les fonds de jardin zen dans les trois décors, je vois pas
Cela dit, adorer l'ambiance d'un jeu que personne n'a aimé, je connais aussi ^^

Ca m'aurait bien fait marrer de recevoir la cartouche par la poste, je l'aurais encadrée tiens. Mais tu l'as vendu cher, non ? Apparemment, c'est un jeu assez rare.

[Antarka]

Je l'ai vendu pour que dalle, 35€ un lot de 20 jeux, dont celui-la. En fait même pas 35€, vu qu'on m'en proposait 25€, et que j'ai du negocier pour les échanger tous contre deux jeux qui valaient 35€ à eux deux.

En soit, les jeux Megadrive valent souvent que dalle. Le jeu que j'ai qui vaut le plus, c'est la Rampage Edition de Jurassic Park, qui vaut en gros 30 balles. Aucun des Sonic ne vaut ce prix la.

Sinon j'ai souvenir d'un jeu posé, à la bande son envoûtante, qui me rendait Zen ^^

S'il a eu 94% sur Gen4, j'pense par contre que c'est ton avis plus que le mien qui sort du lot.

[Paulemile]

S'il a eu 94% sur Gen4, j'pense par contre que c'est ton avis plus que le mien qui sort du lot.

Je suis allé lire pas mal d'avis de joueurs, et y a vraiment deux camps. Ceux qui aiment beaucoup et ceux qui détestent ^^

Sinon, vous vous souvenez quand je spammais le topic des jeux rétros tous les 3 jours ?
Bah je vais recommencer ! Parce que j'ai décidé de faire un nouveau top 50, mais des jeux rétros auxquels je n'ai PAS joué, ou trop peu pour en tirer une quelconque expérience. Mais ce sont tous des jeux qui m'ont fait de l'oeil à l'époque de leur sortie, et que je regrette de ne pas avoir connu durant l'enfance. Du coup je me suis fait une sorte de wishlist de la nostalgie que j'aurais aimé ressentir pour tous ces chef-d'oeuvre (ou pas ).

Bon, vous inquiétez pas, j'ai pas du tout écrit sur les 50 jeux, déjà. Le rythme de publication sera beaucoup plus lent que la dernière fois, surtout que comme je connais pas trop les jeux, il faut que je me mate des articles et des vidéos... tout ça.

Bref, j'étais persuadé qu'Antarka avait écrit une review sur Sonic 3, mais je la retrouve pas. J'allais vous dire qu'elle vous serait plus utile que l'article qui va suivre, mais comme elle n'existe pas...

Sonic The Hedgehog 3 (Megadrive, 1994)

Pourquoi j’aurais dû y jouer

J’ai adoré Sonic 1, j’ai surkiffé Sonic 2. J’aurais dû foncer sur le 3, pas vrai ? Pourquoi ne jamais l’avoir fait, alors ? Je me pose encore la question aujourd’hui. J’ai un souci que je ne m’explique pas avec certaines suites. J’ai beau avoir passé des heures sur les précédents opus (sans oublier une poignée de versions sur Master System ET sur Game Gear), je n’ai pas touché au(x) suivant(s). Cela vaut pour Sonic, mais aussi pour plein d’autres trucs. Et dans le cas de Sonic 3, j’ai compris des années plus tard que j’avais laissé passer une sacrée belle aventure.

Retour sur Expérience Fantasmée

Si j’avais découvert ce jeu lors de sa sortie, ça aurait donné quoi ? Allez, on enclenche le mode gamin gamer des nineties, et on allume la Megadrive mentale (une vidéo Youtube d’un gars qui s'est farci le jeu à ma place en 2018, en vérité). Le méchant Robotnik en veut toujours à la biodiversité, saleté d’industriel capitaliste ! Où est-ce qu’il trouve tout ce fric pour construire ses bases et ses machines ? En plus, il arrive à convaincre un certain Knuckles (un échidné rose qui met des grosses droites, propre) que Sonic est le vrai vilain de l’histoire. Mince alors ! N’empêche, il a trop la classe, ce Knuckles. Je l’avais rencontré dans Sonic Triple Trouble, sur la super console portable de Sega, à peu près à la même époque de la sortie du 3. Heureusement qu’il devient gentil à la fin, hein !

Mais du côté des décors, ça dit quoi ? Rien à reprocher, la même recette qui fonctionnait déjà avant, mais en plus joli ; grosse amélioration par rapport au 2. Première zone, bam, on retrouve la prairie verdoyante des autres fois, telle une tradition établie depuis les débuts du hérisson bleu en 1991. Hydro City, ensuite : version boostée de Chemical Plant, nan ? Avec ses courbes sur deux plans et ses sections inondées, là. Marble Garden et la Marble Zone du 1, presque pareil, mais en différent quand même, ouais. Puis on débarque dans Carnival Night, qui joue son rôle de niveau Las Vegas à merveille, bien que Casino Night reste indétrônable pour moi. J’envoyais Sonic à l’infini dans les loteries géantes, dans l’espoir de choper le max d’anneaux possible ! Qui n’est jamais tombé accro de cette feature, sérieux ? Quant à la vibe industrielle qui se dégage de Launch Base, elle me rappelle trop Oil Océan, ma zone préférée de Sonic 2. Super Cool ! Bon, et sinon, y a de la vraie nouveauté ou pas ? Ouais, avec Ice Cap ; la licence possède enfin son niveau dans la neige, Youhou. Après, les stages spéciaux qui servent à récupérer les émeraudes magiques m’ont un peu moins emballé. Moins frénétiques, plus conventionnels, mais moins stressants aussi. Au moins, Tails géré par l’IA ne se tape plus toutes les bombes comme un abruti, merci hein.

Bon, on n’a le droit qu’à sept zones, dans cette mouture. Un peu juste. Mais quand on commence à trouver le contenu très limite, Sonic & Knuckles sort sur les étagères des magasins ! Certes, cela a obligé les gens à dépenser l’équivalent d’un nouveau jeu, mais on pouvait l’enchaîner avec le 3 sans transition, comme une extension (un concept complètement nouveau pour moi), ou alors juste jouer à celui-là. Super fort. Mais ça va encore plus loin ! Avec la technologie Lock-On, qui permet d’encastrer une cartouche par-dessus la plus récente, on peut incarner Knuckles dans Sonic 3, mais aussi dans Sonic 2 !! Ça m’aurait rendu fou de découvrir ça à l’époque. De toute façon, rien que pour Sandopolis, ses tonnes de sable qui emplissent l’écran et les fantômes qui grossissent au fur et à mesure que l’on progresse, Sonic & Knuckles mérite qu’on se jette dessus. Les deux jeux sont souvent vus comme un seul gros blockbuster qui termine la première saga Sonic en beauté. J’avoue que là, tout de suite, j’ai un peu le seum de ne plus avoir dix piges (ouais je répète ça toutes les cinq minutes, et alors ?).

Un mot sur l’OST

Alleeeeeez, un nouvel album de mélodies entraînantes signées Masato Nakamura, ou quoi ? Ah non, il a pas bossé sur Sonic 3, le gars (ni le suivant), bon. Pour moi, ça pêche un peu à ce niveau-là. J’ai plutôt reconnu les arrangements métalliques grinçants de Sonic Spinball que les hits imparables que je chérissais tant (flagrant sur Marble Garden, par exemple). Bien que l’apparition de variantes musicales entre les zones 1 et 2 soit une très bonne idée, j’apprécie moins le boulot abattu par les nouveaux arrivants. Sans leur manquer de respect, ça sonne plus crâneur, moins fondu dans les paysages. Est-ce que j’aurais adoré tout pareil que les OST précédentes, si ces morceaux avaient incrusté mon cerveau à neuf ans ? Ah bah oui, la nostalgie nous fait apprécier tout et n’importe quoi, après tout. Dans le haut du panier, je garderais quand même Angel Island, qui remplit son rôle de chansonnette mignonne de premier niveau. OK, elle ne véhicule pas l’énergie folle procurée par Emrald Hill, mais ça passe encore. Carnival Night ? Beuh, ça sonne beaucoup trop cirque Pinder pour moi. Et pourquoi balancer des cris de petite frappe sur Launch Base ? C’est Knuckles qui chouine ou quoi ? Pas compris. Quant à ce bout de machin qui nous poursuit durant les phases d’invincibilité… argh ! Affreux !

Sonic the Hedgehog 3 - Angel Island Zone, Act 1

Bilan pas du tout argumenté

Mon alter ego resté bloqué dans les années 90 ne va pas mentir à sa version à peine plus mature d’aujourd’hui. Si j’avais mis la main dessus en 1994, Sonic 3 aurait fait partie de mes jeux préférés, et le 2 aurait vécu dans son ombre, tel un vulgaire ancêtre dépassé (pas vraiment à juste titre, d'ailleurs). Rien que pour les nouvelles manières de démantibuler les ennemis, pour les techniques de saut renouvelées, les tremplins et ressorts encore plus alambiqués, le level design deux fois plus impeccable, les trois types de boucliers différents, la transformation en Hyper Sonic (encore au-dessus du Super Saiyan Sonic, même si ça ne sert pas à grand-chose), ce jeu n’usurpe en rien son statut de légende. Chaque petit pixel semble avoir passé la vitesse supérieure, atteint un nouveau stade de dynamisme et de fluidité. La méthode Sonic maîtrisée de bout en bout. Enfin je crois, j’y ai jamais touché, moi.

[Antarka]

Moui. J'ai pas mal joué à ce Sonic (à Knukles aussi), et je les trouve en dessous de Sonic 2. Je saurais pas mettre de terme dessus, mais ils ont moins de charme. Alors Sonic 3 reste un très très bon jeu mais clairement je m'en rappelle pas bien (alors que Sonic 2 je me rappelle chaque monde).

Le meilleur Sonic jamais sorti à mes yeux, c'est Sonic CD. Puis Sonic 2.