Consoles et jeux rétros

[kyoju kenpu]

Alors qu'avant Air Combat, ma précédente référence c'était F22 Interceptor sur Megadrive.

Ca va! Le changement n'a pas dû être trop violent.
Parce que moi je suis passé d'After Burner sur master système à Ace Combat 2! Imagines un peu le choc révolutionnaire...

[Antarka]

Ah ouais toi c'est nettement pire.

Au moins F22 Interceptor, c'était "proche" de Air Combat. Tu pouvais vraiment aller partout dans ton arene en 3D gigantesque. T'amuser à voler le plus haut possible jusqu'à ce que l'avion decroche, et accélérer en piqué. C'était juste ultra-mega-moche (en même temps la 3D Megadrive en 1992...). Le tout en vue cockpit. En fait je me moque mais j'avais kiffé ce jeu à l'époque

After Burner j'y ait pas trop joué et y'a longtemps. Mais c'était comme Space Harrier nop ? Un genre de Starfox 2D moche ?

[kyoju kenpu]

C'est comme star fox ouai, mais en beaucoup plus rigide, beaucoup plus saccadé, beaucoup plus moche etc...
Mais bon j'avais 6 ans, et j'ai adoré ce jeu mine de rien.

Admirez:

https://www.youtube.com/watch?v=6wGQP8lyXq0&t=1232s

C'était mieux avant, non? Non?

[Axaca]

Une fois n'est pas coutume, je me range du côté d'Antarka : Golden Eye constitue une bien plus grande révolution du Jeu vidéo que FF7.
Deja le coté cinématographique dans le jeu vidéo : oui, m'enfin y'a déjà eu mieux avant et c'est pas non plus aussi inspiré que ce qu'on aura sur MGS plus tard.
Mais surtout, c'est absolument pas une révolution pour les RPGs en fait. FFVII, c'est du rpg tout ce qu'il y'a de plus classique au Japon en vrai. Outre la localisation catastrophique, le scénario est loin d'être révolutionnaire dans le monde du jeu-vidéo nippon -alors certes, on ne bénéficiait pas de 80% des jeux du Japon, mais ça empêche pas qu'il ne révolutionne pas le genre)

Golden Eye en face, il fait vraiment figure de révolution. Bon déjà, soulignons l'évidence, c'est une des très rares EXCELLENTE adaptations de film, encore plus pour l'époque, mais c'est aussi un excellent jeu en soi.
Le jeu est le premier à utiliser les vibrations, le premier FPS à proposer des modes multijoueurs innovant, le premier VRAI FPS pour console, et qui réussissait même à ne pas être ridicule face à des FPS PC.



FFVII, c'est "juste" un passage 3D (certes très réussi) d'une franchise bien établie, mais ça ne casse absolument aucun code. À la rigueur, on peut noter que c'est le FF qui a clairement fait de la franchise une des plus grosses licences de JRPG de part sa sortie en Europe (premier FF) et la console qui s'est extrêmement bien vendue.
Golden Eye, ça a imposé des codes solides au genre pour une petite dizaine d'années (je pense que le jeu a été "digéré" par l'industrie avec des titres comme Half Life 2), ça a été le premier vrai succès du FPS sur console (soit 10 ans avant l'explosion du genre), et je pense sincèrement que les consoles ont pas eu le droit de FPS digne de Golden Eye jusqu'à TimeSplitters 2 (développée par des gens de Golden Eye...)

[Antarka]

C'est comme star fox ouai, mais en beaucoup plus rigide, beaucoup plus saccadé, beaucoup plus moche etc...
Mais bon j'avais 6 ans, et j'ai adoré ce jeu mine de rien.

Admirez:

https://www.youtube.com/watch?v=6wGQP8lyXq0&t=1232s

C'était mieux avant, non? Non?

Ouch.

Perso je me sens obligé de mettre un lien vers mon premier shoot them up. Y'avait des gens qui jouaient à Gradius ou aux premiers Thunder Force. Moi j'avais ça :

https://youtu.be/uwOhljeepR0?t=505

Et encore, c'est du NTSC ça. Sur une console européenne c'était vachement plus lent.


Édit : Axaca a tout dit. Ff7 est très bien (mon 8eme RPG favori sur PS1), mais c'est juste un très bon jeu. Même les cinématiques étaient plutôt moches par rapport à genre Oddworld. Et niveau "cinématographique" on faisait beaucoup mieux (mais moins beau) sur PC.
Qu'il soit dans un top 15 me choque pas. Mais il mérite pas le top 5 pour moi. Golden Eye si.


Encore édit : F22 Interceptor sur Megadrive : https://youtu.be/4m6pYzzCnwc?t=1208

Faudra que je lui fasse une review ici un jour

[kyoju kenpu]

c'est pas non plus aussi inspiré que ce qu'on aura sur MGS plus tard.

C'est sur!

D'ailleurs pour cette raison, j'ai préféré MGS à Golden Eye. Et c'est pour cette même raison par la suite que j'ai préféré la saga Metal Gear Solid sur PS2 à son rival de l'époque Splinter Cell.

Ouch.

Perso je me sens obligé de mettre un lien vers mon premier shoot them up. Y'avait des gens qui jouaient à Gradius ou aux premiers Thunder Force. Moi j'avais ça :

https://youtu.be/uwOhljeepR0?t=505

J'ai cru l'espace d'un instant que c'était un Dauphin.

[Antarka]

MGS c'est 1998 je crois. Jamais joué à cette saga perso. Même quand je m'etais donné la mission de purger tout les gros hits PS1 sur émulateur (au final j'ai surtout fait les RPGs).

Tout allait trop vite à l'époque (1995-1999 c'était fou). Les jeux excellents telle année étaient totalement dépassés 1 ou 2 ans après. Bien sûr y'avait des exceptions, un certain nombre même, mais en proportion du nombre de jeux qui sortait, ça reste une fraction ridicule.

https://youtu.be/uwOhljeepR0?t=505

J'ai cru l'espace d'un instant que c'était un Dauphin.

Si t'avais vu le film avec Sean Connery t'aurais reconnu les mechas soviétique sous-marin et les pistons qui prennent toute la hauteur de l'océan. Oh wait...



Édit :





Fin 1999. La quasi-totalité des joueurs PC attendent Quake 3 comme le messie. Quake II, malgré une technique totalement obsolète (le jeu a 2 ans. Autant dire 2 siècles à cette époque), est encore le maître du FPS multijoueur sur Internet (Counter Strike et autres patchs pour Half-Life étant pas encore sortis).

Pendant ce temps, ID Software, après avoir pondu un Unreal magnifique, au gameplay daté, mais efficace en solo, veut lui offrir un patch multijoueur digne de ce nom.

Au final, leur multi prenant une ampleur démesurée, il sera décidé d'en faire un jeu à part entière, avec moteur amélioré. Ainsi sort Unreal Tournament fin 1999. Le jeu que personne n'attendait et qui surprendra tout le monde.


Headshot !

Après Half-Life, le FPS au scénario divin, voici donc UT, son contraire. Pas de scenario du tout ici, juste un pretexte. Vous etes un gladiateur du futur, balancé dans l'arène avec d'autres gladiateurs pour des jeux de tueries à grande échelle.

Donc ouais, Unreal Tournament est un jeu conçu pour le multijoueur. Jusqu'à 32 joueurs en simultané (16 la plupart du temps, en 8 vs 8). Bien entendu on peut quand même y jouer en solo, contre des bots, avec 8 niveaux de difficultés.

On peut y jouer en mode tournoi (succession de combats dans différents modes de jeu) ou entraînement (une seule partie qu'on va paramétrer soi-meme).

Ce mode solo est... Sympa. Non vraiment, c'est pas la folie mais c'est cool. Et c'était pratique en Europe, à une époque où l'ADSL commençait à peine à se répandre sur le territoire, que les Cyber-café te faisaient payer 20 francs de l'heure, et que bon les Lans entre potes c'était sympa mais ça s'organisait quoi.

Bon en fait il servira surtout d'entraînement pour le mode multi. Se familiariser avec les maps et le gameplay des differents modes de jeu avant de passer aux choses sérieuses est très utile.


Double-Kill !

Et les maps, y'en a un paquet. Genre une cinquantaine, rien que ça. Et si certaines sont un peu osefs, y'a de véritables perles quand même. La moyenne de qualité est extrêmement élevée.

Ce genre de perles. Y'a la même tour en face.

Quand aux modes de jeu, ils sont au nombre de 5.

-Le Deathmatch (chacun pour soit, le premier à atteindre un score choisi à l'avance gagne la partie).

- Team Deathmatch : bah pareil mais c'est deux équipes qui s'affrontent.

- Capture the Flag : plus stratégique. Les équipes A et B commencent (et repopent quand y'a mort) chacune d'un côté de la map, qu'on appelera la "base". Sur chaque base, un porte-drapeau avec un drapeau dessus. L'objectif de chaque team est d'aller chercher le drapeau adverse pour l'amener à au porte-drapeau de son équipe pour marquer un point. Celui qui porte le drapeau ne peut pas se servir d'une arme. Si le joueur de l'équipe B portant le drapeau A est tué, le drapeau reste en place jusqu'à ce que quelqu'un le ramasse (si c'est un joueur de l'équipe A, le drapeau reviendra direct à son porte drapeau, si c'est un joueur de l'équipe B il le ramasse et peut continuer la course jusqu'à son propre porte-drapeau).
Bref, un compromis attaque/défense, très prenant.

- Assault. En deux équipes encore. Chaque team a 3 points de repop. Si une team monopolise un point de repop ennemi un certain temps, elle va acquérir ce point de repop (4 points contre 2). Le but est d'acquérir ces 6 points.
Bien évidement, une équipe qui aura 5 points de pop est plus proche de gagner la partie MAIS ses joueurs peuvent être pas mal dispersés, re-apparaissant assez loin s'ils sont tués.

- Last-man. Ça ressemble à un Deathmatch mais le but est inverse. Pas de score à atteindre, mais un nombre de vies à ne pas perdre. Celui qui perd ses X vies (X étant paramétrer en début de partie) ne re-apparait plus. Le dernier en vie a gagné.

En associant le nombre de maps avec le nombre de modes, la durée de vie, si on accroche, tend vers l'infini.

En mouvement le jeu ressemblait à ça.

Multi-Kill !

Les armes sont plutôt nombreuses. Et marrantes. Y'a un côté futuriste-retro. Bien sûr on a du classique (guns, minigun, pistolaser). On a du moins classique (lance-disques qui rebondissent sur les murs 5-6 fois) . Du bourrin (lance-roquette, lance-grenades) et du hyper-mega-bourrin (le Redeemer, ou Rédempteur. Un énorme lance-missiles portable capable de nettoyer une grosse partie de la map, à ne surtout pas utiliser en intérieur).

Chaque arme dispose d'un tir principal et d'un tir secondaire, ce qui ajoute énormément de variété à la tuerie. Genre le tir principal du Redeemer fait partir le missile tout droit mais le tir secondaire vous permet de le diriger à la souris). Pour le lance disque ça sera des disques explosifs. Le Shock Core permet de charger une grosse boule de plasma (plus elle sera puissante, plus elle sera lente). Le lance roquette permet de charger un tir de plusieurs roquettes d'un coup. Le tir secondaire du sniper permet de zoomer. Etc etc etc.


À noter que certaines armes permettent de se suicider, ou disons se tuer par accident (en gros tout ce qui fait des dommages de zones, + le lance disque vu que ses projectiles rebondissent). En Deathmatch, s'auto-tuer vous enleve un point sur votre score.

Le Redeemer. Ça se voit que c'est une arme de bourrin ou pas ?

Bon allez ça suffit l'objectivité, place au ressenti émotionnel.

Deja, à l'epoque, OH MY GOD QUE C'EST BEAU. Nan mais vraiment, on en prend plein la gueule, un truc de fifou. C'est super bien modélisé. Les effets de lumières sont incroyables. Y'a des décors de fou parfois, c'dommage qu'on soit trop occupé à jouer pour les regarder. Le jeu a une espèce d'ambiance un peu industrielle, rouillée, que j'adore. J'sais pas comment dire. Ça fait crasseux, tout en étant incroyablement beau pour l'epoque.

Et c'est vraiment rapide. Sans atteindre la frénésie d'un Quake 3.

À mon sens c'est pas plus mal. Le jeu est rapide et bourrin, mais pas que. Il est aussi d'une précision redoutable. Et un joueur un peu entrainé peut vraiment faire des trucs jouissifs. Genre shooter un missile redeemer en vol alors qu'il est encore dans le camp en face par exemple (permettant de nettoyer d'un coup tout les ennemis). Ou se passer du zoom pour faire sauter des têtes au sniper, tout en strafant de gauche à droite comme un lutin épileptique. Balancer une grosse bouboule d'énergie avec le Shock Core et la faire péter avec un tir rapide et précis pour faire du dommage de zone.

Et un truc qui est particulièrement réussi dans Unreal Tournament, c'est son ambiance sonore. J'veux dire, c'est un jeu de gladiateur du futur télévisé. On a donc un commentateur, avec la voix bien badass, qui commente certaines actions. Le mythique "HEADSHOT" quand on... fait un headshot. Les double/multi/ultra/monster-Kill quand on tue 2/3/4/5 joueurs en un petit laps de temps. Les "(votre pseudo) IS ON A KILLING SPREE" (z'avez fait 5 frags sans mourrir) ou "(...) IS ON A RAMPAGE" (10 frags sans mourrir). Ça pue la testostérone mais franchement c'est trop bon.

Une explosion de tir secondaire du Shock Core.

ULTRA-KILL !


Les cartes sont, pour certaines, géniales. Et c'est sur ce jeu que j'ai ressenti pour la première fois le plaisir d'une grosse partie multijoueur sur un FPS sur PC. Surtout sur les modes Assault et Capture the Flag. Cooperer à 8 contre 8 (voire 16 Vs 16), c'est dur à décrire à un joueur console des années 90, mais ce sont des sensations bien plus fortes que tout ce qui est possible sur console.

J'ai des souvenirs de fou sur ce jeu. Quand un de tes alliés à choppé le drapeau ennemi et que tu arrives à le couvrir jusqu'à ce qu'il marque le point. Quand c'est toi qui choppes le drapeau, que tu te rend compte que tout ceux qui pourraient te couvrir sont morts et à l'autre bout de la map, et que tu te met à courrir en zigzagant frénétiquement, en hurlant "mamaaaaaaaan" (Dans ta tête le hurlement hein, irl ça peut provoquer des moqueries).

En fait pour le dire simplement : tu fais la guerre quoi. Et autant sur le Deathmatch ou le Last-man tu peux éventuellement te lasser si tu es trop fort ou trop nul, sur les autres types de modes en équipe, tu sens que tu es un rouage d'une équipe, que tu peux compter sur tes alliés et qu'ils comptent sur toi en retour.

Une pensée débile me vient. Quand j'étais gamin j'étais pas hyper sociable. Et ma mère voulait absolument lutter contre ce fait en m'inscrivant à des sports d'équipes. Ce qui en général a eu l'effet inverse de celui recherché.

Bah sur cet Unreal Tournament, j'ai compris. Unreal Tournament > Rugby dans le monde réel. Jamais j'ai autant eu l'impression de faire partie d'une team (quand bien même la team changeait tout le temps de membres) avant de jouer à Unreal. Et ça restera assez exclusif à Unreal Tournament, jusqu'à ce que je decouvre Battlefield 1942, qui améliore grandement ce genre de sentiments tout en le transposant dans un contexte de jeu plus réaliste et au gameplay plus développé.

Mode Assault, sur un train en mouvement, trop la classe.

MONSTER KILL !!!!!


Un mois après ce jeu sortait Quake 3. Globalement, il a eu davantage de succès (en nombre de joueurs) que cet Unreal, même si j'ai continué à en voir des tournois pendant plusieurs années.

Quake 3 avait certainement un moteur graphique plus solide. Encore plus beau. Encore plus rapide. Voire frénétique. Plus à l'aise malgré tout sur des configurations plus modestes. Un gameplay en apparence simplifié et pourtant assez pointu. Et surtout Quake 3 a eu des tonnes et des tonnes de mods.

Perso j'avais effectivement une nette préférence pour les modes Deathmatch de Quake 3. Pour le reste, Unreal a su conserver mon coeur. Même ses suites (UT 2003 puis 2004) sorties 3 et 4 ans plus tard, aussi excellentes soient elles, m'ont pas autant marqué que ce premier Unreal Tournament.

Probablement l'un des jeux qui m'a le plus marqué.

Ce sniper est un modèle de précision. Head-shot en perspective.

Quelques mots sur les versions consoles.

Le jeu est sorti en 2001 sur Dreamcast et PS2.

Comme toujours à l'époque, la version Dreamcast était superieure à la version PS2 (plus belle, plus fluide et plus stable). Merci l'architecture Dreamcast proche du PC. Bon c'est ce que dit la presse, vu que je possède que la version Dreamcast et pas la PS2 je peux pas juger moi-meme (cela dit les screenshots parlent d'eux même, cf plus bas) . Pour le reste, le contenu des deux versions consoles est identique.

Sommairement, le jeu est le même que sur PC. Une dizaine de niveaux en plus juste, et hélas le mode assault qui dégage (a priori un problème de carte trop grande et de manque de RAM sur les consoles concernées). Techniquement la version Dreamcast se rapproche franchement d'une version PC avec une config correcte. Par contre la version PS2 est flou et pas très belle.

Version Dreamcast

Version PS2. Et pour la version PC voyez les autres screens de la page

Bon bien évidement, la maniabilité en prend un coup mais ça reste étonnamment jouable, grâce notament à une aide à la visée (compensant le fait de pas jouer à la souris) et un paramétrage des touches à l'envie. Bon bien évidement encore, on choisira de se passer de certaines commandes bien pratiques sur PC (genre les ordres aux bots, voire un des deux types de tirs), parce qu'on a pas 30 boutons sur une manette Dreamcast ou PS2.

J'ai pas pu tester le jeu en ligne sur Dreamcast (ayant acheté cet Unreal bien trop tard) mais par contre j'ai pas mal joué au multi sur écran splité (qu'on avait pas sur PC). Jusqu'à 4 joueurs + les bots.

Et c'est simple : meilleur FPS ever en multi à l'epoque. La pour le coup, Golden Eye peut aller se rouler en boule et aller pleurer.


Seul défaut du multi sur le même écran : c'est l'orgie sonore. Cf ce que j'ai dit plus haut sur les bruitages et digits du jeu, mais x4 quoi.


À comparer avec Quake 3 Version Dreamcast (que j'ai aussi), je trouve Unreal très superieur. Parce que la jouabilité de Quake 3 Dreamcast est pas terrible je trouve. Et que bon de base je préfère UT à Quake 3 même sur PC.

[Paulemile]

Aaaah Unreal Tournament !

Bah j'ai quasi jamais joué.
Je sais pas pourquoi, tout le monde autour de moi kiffait à fond, et moi je l'ai snobé. Pour je ne sais trop quelle raison, à part celle de vouloir me démarquer, peut-être.
Et puis j'aimais pas trop les FPS. Je suis passé direct de Half-Life à Quake III en fait.

Tout allait trop vite à l'époque (1995-1999 c'était fou). Les jeux excellents telle année étaient totalement dépassés 1 ou 2 ans après. Bien sûr y'avait des exceptions, un certain nombre même, mais en proportion du nombre de jeux qui sortait, ça reste une fraction ridicule.

C'est clair.
Je ne me souviens pas très bien, mais quand je parle d'un jeu qui m'a marqué à fond, je pense qu'en fait je n'y jouais pas plus de quelques mois, voire quelques semaines. Et je passais à autre chose. Ce que je trouve assez fou en fait. Je donnerais cher pour connaître le temps que j'ai passé sur mes jeux d'enfance, histoire de pouvoir quantifier ma nostalgie (bon là on est dans la grosse névrose quand même).

[Antarka]

Je suis passé direct de Half-Life à Quake III en fait.

Ah tient un joueur de Quake 3. Bah tu vois, ça confirme un peu ce que j'ai dit sur les jeux qui évoluent vite. Si j'avais du supposer du délai entre la sortie de ces deux jeux juste en me basant sur ce dont je me rappelle d'eux, j'aurais pu répondre plusieurs années. C'est également ce que quelqu'un qui lirait ton message sans connaître ces jeux pourrait penser.

Alors qu'en fait on a eu exactement un an (+2 semaines) entre leurs sorties (Unreal Tournament est sorti 3 jours avant Quake 3 lui). Et pourtant une évolution technologique déjà énorme. Pour le fun-fact, Quake 2 était sorti exactement un an avant Half-Life, soit 2 ans avant Quake 3 (ouais je suis trop fort en maths).

J'ai moins kiffé Quake 3 qu'Unreal Tournament comme j'ai dit dans le test. Sauf les Deathmatch. Sans doute parce que j'étais moins bon à Quake faut dire (les gars qui maitrisaient les Rockets Jump comme ils voulaient me saoulaient).

Et puis en fait, j'ai toujours aimé les jeux multi en coopération. Raison pour laquelle je préférais un beat à la Golden Axe que des jeux de bastons en versus style Mortal Kombat ou Street Fighter. Et Unreal était meilleur dans les modes ou on jouait en équipe.

***********

Vous savez ce qui est mieux que de s’amuser sur un jeu excellent ? C’est d’avoir été surpris par cet excellent jeu.

Je vais donc parler d'un excellent jeu qui m’a surpris. Le plus beau, c'est que je l'ai eu un moment sans y toucher.

Un jeu qui s'annonce subtil.

Swiv 3D était en effet fourni avec pas mal d’ordinateurs en 1997 (surtout les Pentium 133 et 166 MHZ). J'y ait pour ma part jouer en 98 je crois. Le jeu en lui-même est sorti début 96, et avait eu de bonnes critiques (merci abandonware-magazine).

J'y avais pas joué de suite, parce que le jeu fourni avec les PC, ça sent la démonstration technologique. En gros, le type de jeu qui vieillit super mal. En plus, le « 3D », ça fait pompeux, ça fait genre, ça fait moche. J'ai toujours détesté les noms de jeu vidéo avec "3D" dedans, il a fallu les remakes 3DS des Zelda de la N64 pour me guérir.

Zone pacifiée, monsieur !

Swiv 3D (‘tain que c’est laid comme nom) serait l’adaptation du premier Swiv sur Atari ST et Amiga 500 (j’y ai pas joué, donc je ne sais pas).

Le jeu se présente comme un gros shoot, très arcade (j’veux dire, on blaste, quoi). Un peu dans la veinée des Désert/Jungle/machin-Strike.

Sur le CD, on voit un hélico. C’est en effet ce que vous dirigerez dans vos premières missions, mais vous aurez également une espèce de 4x4 blindé, à faire pâlir d’envie Batman.

Scénario ? Je ne sais pas, j’ai pas trop lu à l'époque et je m'en souviens pas bien. Sans doute une saloperie de dictateur à la con qui fait son malin, et qu’il faut ramener à la raison.

Enfin qu’importe, depuis quand y a-t-il besoin d’une raison pour faire la guerre (Bush copyright) ?

Au début donc, vous pilotez un hélico. Le jeu est en 3D (dingue ça). Le briefing est simple : des objectifs à détruire (radars, canons antiaériens, bateaux… en fait, tout ce qui pourrait constituer une cible militaire ou presque).

3D, lol

Je ne sais pas trop comment parler des graphismes. Déjà c’est beau, je suis surpris, plus beau qu'un jeu PlayStation lambda. Non, mais franchement, il y a du bon et du moins bon.

Le bon : c’etait hyper fluide sur PC moyen de l'epoque. Rapide, ça rame jamais. Ça peut blaster dans tous les sens, y’aura jamais aucun souci. Les explosions sont superbes, les véhicules également, qu’ils soient amis ou ennemis, de mêmes que les bâtiments. Tout est en vraie 3D, même les missiles qu’on esquive avec grande dextérité.

DES TRUCS À DÉTRUIRE !

Le jeu est très en relief ; le style graphique me rappelle un peu les premiers Delta Force si vous connaissez (les FPS je veux dire) ou Outcast dans le style… Je parle de la technologie voxel, aussi utilisée dans les Comanche à l’époque (ceux qui ont pas eu de PC à la fin des années 90 doivent rien piger, dsl) … Ça donne un aspect assez arrondi, et peu anguleux. Je vous encourage à chercher des vidéos du jeu pour vous faire une idée, c’est autre chose en mouvement que fixe.

Soyons honnête, il y a quelques décors (arbres et cabanes), mais ça reste pauvre. On constate un clipping bizarre (un flou tout noir qui apparaît à une centaine de mètres, curieusement pas gênant), et les textures au sol sont simplistes (on le voit sur les rivages côtiers).

Pour l’époque, ça devait être hallucinant. Même maintenant, ça a bien mieux vieilli que les autres jeux de 96-97 auxquels j’ai pu jouer (à part peut-être Jedi Knight, qui nécessite une plus grosse config, et LBA2 mais lui il est parfait aussi), et ça reste charmant.

CARNAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGE !!!!!!!!

Alors… vous commencez donc avec une espèce de laser bleu à la con (munitions infinies quand même), mais vous oublierez vite ça. En effet, il va vous falloir mitrailler longtemps pour exploser quoi que ce soit.

MAIS, mais… les armes sont hyper nombreuses dans Swiv 3D, et hallucinantes. Déjà, avec le missile, vous allez vous marrer. Et vas-y que j’explose généreusement les cabanes et les arbres pour me marrer, et vas-y que j’envoie les hélicos ennemis sur la lune, en petits morceaux. Une fois que vous chopperez les mines, c’est grandiose ; les roquettes en série sont ultra jouissives. L'utilisation du Napalm réveillera le criminel de guerre qui sommeille en chacun de nous, et les mini-bombes atomiques m'avaient provoqué mes premiers orgasmes.

Truc intéressant, vous gardez les armes non-utilisées d’un niveau à l’autre.

Quasiment tout est destructible dans Swiv 3D, et vous avez des munitions et des armes en nombres énormes sur tout les niveaux. Tout ce qui est destructible peut être verrouillé très facilement, on appellera ça le mode « semi automatique » (ça vise tout seul dès qu’on est grosso modo dans la direction du truc à vaporiser).

Les ennemis ? Y’en a plein. Des canons sol-air, des hélicos, des jeeps de combat, des tanks, des bateaux de combat… C’est parfois la folie, les missiles fusent de partout, c’est grandiose.

La jouabilité ? FA-BU-LEU-SE ! Non mais sérieux, déjà que le jeu est hyper rapide et nerveux, ça se joue totalement à l’instinct. Vous pouvez avancer, reculer, strafer sur les côtés avec les croix directionnelles, et on dirige (la direction) avec la souris. Mitraillette = clic gauche; armes spéciales (bombes H, missiles ou autres) avec le clic droit. Vous changez d’arme avec la molette, ou avec le clavier numérique. On esquive les missiles, on explose les ennemis par dizaines, on se défoule sur tout ce qui passe…

Le gameplay est… monstrueusement efficace, extrêmement agréable. Il faut dire qu’on est assez assisté, et qu’on ne se soucie que de l’essentiel. En gros : y’a plein de relief, mais pas à se soucier de l’altitude quand on est en hélico : il reste toujours à la même hauteur par rapport au sol. De même, en jeep ou en hélico la visée est, comme je l’ai dit, semi automatique. On peut facilement, grâce aux hangars, changer de véhicule (enfin moi, j’avais explosé le hangar avant de piger ça, j’ai dû recommencer). La récupération des armes est automatique (suffit de passer au-dessus). On peut également réparer son hélico grâce à des kits de réparation.

Bon voilà où je voulais en venir : Swiv 3D, c’est fun, foutrement fun, un des shoots arcade les plus funs auxquels j’ai jamais joué, si ce n’est le plus fun. TOUT est parfait, entre l’animation nerveuse et rapide, le gameplay parfait…

Les niveaux sont variés, même si la structure reste grosso modo la même : seules les textures changent (blanc = neige, vert = plaines, gris = montagne, bleu = mer), ainsi que les emplacements ennemis.

La bande-son est… excellente aussi. La musique est, au choix, absente, techno ou classique. Ouais, faut juste choisir dans les options. Même sans musique, le jeu passe très bien. Les bruitages sont très bons, même si ça reste pas bien varié. Entre les crissements de métal, les explosions, les missiles qui fusent…

Non mais c’est un jeu dément !

Bah ouais… un jeu qui fait ressortir vos plus vils instincts, à cause duquel votre père/mère/ami/copine/conjoint/femme/mari vous découvrira, les yeux agrandis et la bave aux lèvres, en train de gueuler « DIE DIE DIE FUCKING INVADERS ! DIIIIIEE RAAAAAAAAHHH »

Un jeu fun, le meilleur shoot du genre auquel j’ai jamais joué. Et une formule magique inexplicable, qui fait qu’on ne s’en lasse pas.

Bon, allez, un défaut : la difficulté est abusée vers les derniers niveaux du jeu. Les ennemis tirent bien et fort, et on meurt beaucoup.

Mais ça reste un jeu que j'ai beaucoup aimé et sur lequel j'ai passé beaucoup de temps, et ce alors même qu'il était déjà totalement dépassé techniquement.

[Paulemile]

Ah bah, jamais entendu parler de celui-là. Si ça ressemble à du Strike, ça devait effectivement être cool ^^
Ca m'aurait sûrement plu.

Allez, je m'attaque à mon tour à un gros morceau.

Ultima Online (PC, 1997)

Pourquoi j’aurais dû y jouer

J’ai bavé sur un paquet de jeux vidéo dans les magazines qu’on feuilletait au CDI du collège, avec les potes. Dans le cas d’Ultima Online, j’ai carrément fait des trous dans les pages, en mode sang de Xénomorphe qui ronge trois ponts de vaisseau spatial. Je veux dire : un jeu de rôle, en vue isométrique, avec des dragons, qui se passe sur internet avec des MILLIERS D’AUTRES JOUEURS ! En 1997 ? Truc de malade. Je ne connaissais même pas la franchise Ultima, pourtant bien implantée depuis le début des eighties, mais je n’en pouvais déjà plus, électrisé par une hype insoutenable. Je n’avais même pas encore de modem chez moi, et des jeux uniquement online s’incrustaient déjà sur les étagèrent des boutiques (OK, ça existait depuis un bail, mais j’ai découvert à ce moment-là). Le futur me foutait une claque en plein visage, et ça me revigorait comme jamais ! Bon, le temps que beau-papa se dote d’une connexion 56 kbps à la maison (disons six ou sept mois plus tard), j’étais déjà passé à autre chose. Mais Ultima Online n’a eu cesse de revenir me hanter de manière sporadique, me soufflant d’une voix éthérée “Pourquoi ne m’as-tu jamais testééééééééé…”. Et je lui réponds toujours qu’il n’avait qu’à être plus accessible pour un gamin de douze ans. Et les gens dans la rue changent de trottoir en voyant que je parle tout seul, merde.

Retour sur Expérience Fantasmée

Ce jeu reste apparemment considéré par beaucoup comme le premier MMORPG moderne. Le précurseur qui aura donné vie à Everquest, World of Warcraft et autres bulldozers du genre. Le titre qui a déterminé (et pulvérisé) la vie de millions de joueurs, et qui a participé à rendre la connexion internet indispensable à la survie d’une civilisation tout entière. Il a exercé une influence majeure dans le monde vidéoludique, et plus grand exploit encore, n’a pas encore rendu l’âme ! Aujourd’hui, quelques milliers d’adeptes foulent toujours les terres de Britania. Ouais, quel autre jeu peut s'en targuer ?

Bon maintenant, comment décrire avec fidélité une légende de ce calibre sans lui manquer de respect ? Comment faire honneur à ce joyau virtuel et à son contenu gargantuesque sans oublier de mentionner la foule de détails ultra importants qui le caractérisent ?Je pense que je n’y arriverai pas, alors je ne vais même pas essayer. Vous n’aviez qu’à vous lancer dedans en 1997 pour comprendre, et moi le premier d’ailleurs. J’aimerais juste préciser qu’entre 1998 et 2015, Ultima Online a reçu pas moins de dix extensions, apportant avec elles leur lot de nouvelles zones à explorer, donjons à pacifier, nouvelles aptitudes à maîtriser, items à récupérer… etc. Et encore, je ne parle pas des serveurs non officiels avec leurs propres règles, régions, monstres et tout un tas d’autres trucs tellement nombreux que je ne peux pas les nommer sans avoir la tête qui tourne. Parmi ces serveurs existe le célèbre Ultima Online Outlands, qui si j’ai bien compris, reste le plus populaire aujourd’hui depuis son lancement en 2018. Outlands prend place dans un monde totalement différent, et semble avoir amélioré le jeu de base (enfin, avec ses mille DLC), sur à peu près tous les aspects possibles et imaginables. On y trouve aussi des événements réguliers avec des missions spécifiques à accomplir, et une communauté toujours très active. Bon ça y est, j’ai la tête qui tourne, merci.

Que serait un bon MMO sans création de personnage, hein ? Bah rien, que dalle, un tel jeu ne pourrait même pas exister. Bref. De quoi on dispose ici ? Trois races différentes ? C’est tout ? Humain (le classique incontournable), Elfe (ugh, ça me gave déjà), et Gargouille (ah, original ça). Ensuite, sept classes disponibles, dont le guerrier (ouais bon), le mage (ok je m’endors), ou le samouraï (oh pourquoi pas, tiens). Vient alors le choix des aptitudes, quatre au début (et bien plus par la suite) parmi une trèèèèès longue liste. Même si certaines font le job bien mieux que d’autres, ce système offre des possibilités de templates infinies, avec leur propre style de jeu et leurs noms farfelus (traduits de l’anglais pour encore plus de folie) : Empoisonneur, Berger Nécromancien, Escrimeur d’Eau, Poignardeur dans le Dos Expérimenté, Crocheteur de Donjons… j’en passe et des bien plus géniaux.

Allez, j’accélère parce que sinon, on va y passer l'année. Chaque joueur peut se bâtir une maison. Il doit le faire, en fait, s’il veut stocker son matos dedans, et le protéger pour ne pas se faire cambrioler par le premier relou mal attentionné venu (et ils pullulent dans Ultima Online, les chenapans). Entièrement personnalisable avec meubles et autres artefacts, agrandissable pour peu qu’on possède assez d’argent, et tout et tout. Autre feature incontournable : le crafting, que tout joueur né après 1945 doit avoir au moins expérimenté une fois dans sa vie sous une forme ou une autre, dans un jeu ou un autre. Cela sert ici à créer de l’équipement, des meubles (pour les maisons, si vous suivez), des potions et parchemins, parmi mille autres trucs. On s’en sert aussi pour améliorer des items déjà existants. Ça requiert tout plein d’ingrédients qu’il faut aller récolter soi-même, ou ramasser sur des cadavres d’ennemis, ou à acheter aux autres. Le dressage d’animaux, j’ai juste trouvé ça trop cool. Une bonne partie des créatures (le bestiaire se compose d’environ cinq cents êtres vivants de toutes sortes) peuvent servir de compagnon ou de monture, tant qu’on parvient à les amadouer. Elles peuvent aussi se retourner contre leur maître s’il s’y prend mal, huhuhu. Le tout participant à un système de progression ultra simple, mais on ne peut plus logique et efficace : nos aptitudes s’améliorent lorsqu’on les utilise, voilà, point, c'est réglé. Pas de niveau, pas de points d’expérience superflus, juste du bon sens pur qui se fond à merveille dans le gameplay.

Reste encore un sujet à traiter. Un sujet qui selon moi porte ce jeu au statut de trésor inestimable : son côté bac à sable ultra assumé. Le joueur peut grosso modo agir comme il le souhaite, tout le temps, partout, n’importe quand, selon son humeur et ses désirs. Pas de schéma prédéfini, de zones à visiter dans tel ordre… Farmer comme dans un MMO classique ? Yep. Ne faire que du commerce en passant ses jours à récolter du minerai ? Carrément. Dédier son existence à assassiner tous les autres personnages croisés sur sa route ? Pas de problème. Se balader à travers les océans en fignolant son bateau à chaque rencontre ? Vas-y. Écrire de puissants sortilèges et les offrir à des randoms juste pour être sympa ? Grave. Mièvre et stuide, mais possible. Invoquer dix dragons squelettes et se pavaner devant les gens pour se la raconter ? Euh, ça je sais pas si on peut le faire, peut-être pas dix dragons. En tout cas, on doit avoir mis le doigt sur le truc qui rend ce jeu si attachant. Je trouve d’ailleurs incroyable de voir autant de gens sur internet en parler avec autant d’amour. Je n’ai jamais vu ça sur aucun autre jeu vidéo en ligne, pas à ce point. Bon, je pourrais encore parler du PvP, presque omniprésent et cruel au possible (quand on meurt, tout le stuff qu’on avait sur soi tombe au sol, à la merci de tous les passants). J’aurais aussi voulu parler du merdier pas possible qui s’affiche à l’écran dès qu’un fight éclate entre plus de trois protagonistes, mais désolé, écrire ce texte m’a épuisé. Ultima Online mériterait trois articles comme celui-ci pour le couvrir de manière à peu près fidèle. Peut-être une autre fois, hein.

Un mot sur l’OST jamais écoutée

Joe Basquez (Super Wing Commander sur 3DO et Abuse sur PC) et Hal Milton (qui n’a bossé nulle part ailleurs que sur Ultima Online, en tant que compositeur du moins) sont responsables de la bande-son de ce jeu de tous les extrêmes. On barbote dans des compos ultra calibrées pour la fantasy, à tel point que j’ai l’impression de déjà connaître tous les morceaux, quand bien même je ne les ai jamais entendus. Et autant j’en ai ma claque comme pas possible des canons fantastiques du type méchants orcs, gentils chevaliers en armure pesant trois tonnes, elfes blonds hautains, damoiselles en détresse et dragons dormant sur un tas d'or plus grand que le Mont Blanc, autant la musique produit toujours un effet de dingue chez moi. Là tout de suite, j’ai envie d’aller prendre une soupe chez Bilbo Baggins, et pourtant j’en ai vraiment ma claque qu’on me bassine avec Tolkien et son statut intouchable. Il me sort par les yeux, le vieux Tolkien. On peut tourner la page ? Merci. Alors bravo à cette B.O. pour réussir l’exploit de me faire me sentir bien dans la Comté. Peut-être le format MIDI y est pour quelque chose là-dedans, ça rend l’écoute tellement plus authentique (pas du tout en fait). Quoi de plus beau que du glockenspiel ou de la flûte traversière massacrée par une vieille Soundblaster, hein ? Peut-être que le format MIDI fait tout à lui tout seul, en fait. Vais-je me mettre à écouter des albums de Taylor Swift en version MIDI et adorer ça ? Bordel, j’espère que non.

Ultima Online - Cove Theme

Bilan pas du tout argumenté

J’ai toujours affirmé avec véhémence que je ne toucherais jamais à un MMORPG. Ma vie sociale, du moins ce qu’il en restait après le passage des jeux vidéo dits classiques, aurait fini en poussière. J’ai résisté avec fierté à la tentation World of Warcraft, je n’ai rien fait de plus que regarder par-dessus l’épaule des mecs qui jouaient à Everquest dans les cyber-cafés. Mais si j’avais craqué pour Ultima Online ? Où en serais-je aujourd’hui ? Peut-être toujours dessus, tiens, vu que le jeu se porte encore assez bien. Sans doute que je n’aurais pas connu la moitié des autres jeux que j’ai testés dans ma vie, car trop pris dans cette spirale Ultima, aussi infernale que fabuleuse. Au final, je ne préfère pas trop me projeter, car j’aurais sans doute raté mon bac, voire même mon brevet. Rien que d’imaginer la suite de conséquences que ça entraîne, j’ai mal aux cheveux, aux ongles et aux poils d'oreilles (oui j'ai des poils d'oreilles maintenant, bienvenue dans le troisième âge, moi-même). Mais si j’avais dû craquer pour un MMO par le passé, j’aurais choisi celui-ci sans hésiter. Enfin, je veux dire que si je craquais aujourd’hui, je choisirais celui-ci. Il y a un petit quelque chose de magique dans ces agencements de pixels pas très jolis et cette perspective foireuse. Un charme inimitable qui a dû aussi opérer sur tous ces gens qui adulent cette perle virtuelle encore de nos jours. Comme je les comprends, comme je les envie.

[Antarka]

Ah oui gros morceau. Je lisais pas de magazines PC à l'époque donc suis totalement passé à côté de la sortie de ce jeu. Bon en fait je suis passé à côté de la quasi totalité des MMO, mais lui je veux dire que j'en ait entendu parler bien après sa sortie.

Dans les MMO sur lesquels j'ai fantasmé, y'a eu Everquest que tu cites (cette fois je m'etais mis aux magazines PC).
Y'a eu aussi DaoC (Dark âge of Camelot). Découvert surtout parce que nos potes féminines sortaient avec des mecs plus âgés que nous (majeurs quoi) qui y jouaient.
Et y'a eu celui qui tourne encore, le légendaire, qui pourrait être le plus gros test fantasmé si j'en faisais (mais nan, y'a encore trop de bons jeux auquel j'ai joué dont j'ai pas parlé) : World of Warcraft. Lui c'était une première parce que je l'ai esquivé volontairement alors que j'aurais largement pu y jouer (cette fois j'étais majeur, avec un peu d'argent, un bon PC et une connexion 1024k, j'ai pas d'excuses, j'aurais PU y jouer).

Faut dire que les MMO m'attiraient mais me foutaient aussi une trouille bleue. Je m'etais déjà bien cassé la gueule niveau études, avec des hobbies que les gens qualifiaient d'associals (musique/jeu vidéo/mangas/sports en solo) , et je voulais pas empirer les choses.

Si je pense au principe du multivers, ou un univers se créerait dès que quelqu'un fait face à un choix (hop, deux univers de créer), alors j'ai aucun mal à imaginer un univers où je me suis mis à World of Warcraft en 2004, et où ma vie aurait été très différente.

Et, si j'ai pas la certitude que j'aurais moins réussi ma vie dans cet univers parralele (dur à dire, ça fait 19 ans déjà), j'ai quand même vécu beaucoup de trucs entre 2004 et 2008 (mes premiers amours d'adultes, des tafs enrichissants, des voyages cools). J'ai de très bons souvenirs de cette période, que j'aurais probablement pas vécu parce que j'aurais été occupé à faire des raids et Donjons avec ma guilde plutôt qu'à dormir, manger et même vivre. Et j'aurais probablement replongé pendant un an ensuite à chaque extension sortie.

Je regrette quasi rien. Au final le seul MMO que j'ai essayé c'est Dofus, en me disant que bon il est gratuit et il a pas l'air génial, assez inoffensif, donc je saurais me raisonner, et au final j'y suis tombé la tête la première exactement comme je le craignais pour WoW pendant des mois avant de réussir à me raisonner (et j'y retourne encore de temps en temps sur mobile). Donc ça aurait été bien pire avec WoW.

[Paulemile]

On a exactement la même approche sur les MMO, et WoW en particulier.
Je me suis dit pareil. Si j'avais plongé dedans, y a ce truc que j'aurais jamais fait. Cette meuf que j'aurais jamais rencontrée, ce truc que j'aurais zappé. Ce truc, ce truc et ce truc aussi ^^
Je suis assez content de ne jamais avoir craqué, même si l'idée de voir ce que ça aurait donné dans une réalité alternative est intéressante (de même que si j'avais eu une NES, une SNES et une N64 au lieu de la Master System, Mega Drive et Playstation).
J'aurais pu évoquer Lineage également, mais j'ai vu personne y jouer, ou quasi.
En vrai, j'ai jamais touché à un MMO, et c'est pas plus mal. Quand je vois le temps passé sur d'autres jeux en ligne pas MMO (League of Legends le premier), j'imagine même pas les dégâts.

[Antarka]

Oh perso je pense que le fait d'avoir eu des consoles différentes aurait pas forcément beaucoup changer ma vie. Alors qu'une addiction aux MMO...

Bon allez ma review du jour. Jeu pas extraordinaire en soit mais vaut le coup qu'on dise quelques mots dessus.

Contexte : je dirais vers 2005. Dans un cash-truc (magasin de vente d'occasion). Je flanais et wait... C'est quoi ça ?



Je retourne la boîte et... OH MON DIEU C'EST UN JEU BERSERK.

C'est sur qu'avec la vignette japonaise j'aurais compris plus vite.

Spoiler

Bah ouais, j'avais pas la moindre idée que Berserk avait déjà été adapté en jeu vidéo moi (après vérification, c'est le premier jeu Berserk, et y'en a eu deux autres depuis). J'ai donc hésité environ 2 secondes et je l'ai acheté. Pour une fois j'ai cherché absolument aucune review sur le jeu avant de le lancer.

Alors, Sword of Berserk, sorti milieu 1999 sur Dreamcast. Très sommairement, c'est un Beat Them All en 3D. Perso à l'époque je connaissais pratiquement rien en beat 3D. Je me rappelle (plutôt bien) de Fighting Force sur PlayStation (jeu tres cool) auquel je jouais chez un pote, et de sa suite que j'avais acheté sur Dreamcast et qui était totalement naze. J'ai aussi joué au Retour du Roi (SdA) sur PC en 2003 ou 2004, qui était bien superieur à ce jeu mais bon il est bcp plus récent aussi. Bref, disons que c'est genre God of War en moins bien.

Maiiiiiis ça reste très reducteur.

Alors, le fait d'être un fan de l'oeuvre offre une plue-value. Le jeu n'adapte pas le manga hein. Même pas une partie du manga. C'est un genre d'OAV en jeux vidéo en fait. Mais c'est très bien foutu. Pour spoiler le scénario, ça se passe vers les tomes 23-24 (y'a encore que Guts et Casca dans la team). Ils arrivent dans une ville fortifiée ou un genre de maladie transforme les humains en bebetes assoiffées de sang. Bon bien entendu y'a complot d'un apôtre. Qu'il faudra résoudre à grandes claques dans la face de tout le monde. Enfin je dis claques, mais c'est surtout votre épée qui fera le taf, mais pas que.

Graphiquement, c'est pas génial pour un jeu Dreamcast, mais ça reste très correct (comprendre : jamais ça aurait pu tourner sur PS1 et N64) . Les persos sont très ressemblants. L'animation un peu raide mais reste fluide et rapide. Reste que les environnements sont bien fichus, assez variés (ville, prison, foret...) et que le level design général est une réussite.

On reconnaît bien les personnages.

Le plus important : c'est hyper fidèle visuellement au manga. Genre les apôtres sont moitié effrayants, moitié malaisants. Y'a une ambiance vraiment glauque et menaçante tout le long du jeu.

Et bien entendu, c'est hyper violent et bourrin, cool.

Niveau jouabilité, c'est nickel. D'ailleurs, avant ce jeu j'étais persuadé que c'était Shenmue qui avait inventé le système des QTE, mais pourtant y'en a plein dans ce jeu (et il est sorti avant Shenmue).

En plus de sa gigantesque épée, Guts peut aussi se servir du canon de sa prothèse de bras, se servir de l'arbalète dessus et lancer des couteaux. Les couteaux et carreaux sont en quantités illimitées. Et l'épée est parfois inutile quand y'a pas la place de la manoeuvrer, et on pourra alors se servir de ses poings.

Ouais, c'est Zod.

Egalement, la grosse épée de Guts, dans ce jeu, boit litteralement le sang de ses ennemis, remplissant petit à petit une jauge qui permettra à Guts d'activer un mode Berserk (plus rapide, plus puissant).

Bon en fait, le gros problème de ce jeu, ce sont ses cinématiques. Pas qu'elles soient moches hein. Bon c'pas non plus à tomber, elles utilisent le moteur du jeu, sont très très bien mises en scène, mais forcément on aurait préféré un truc style animé/manga.

Nan le problème c'est qu'elles sont TRÈS nombreuses et TRÈS longues. Alors c'est cool parce que ça contribue à l'immersion et que le scénario est cool, mais ça brise totalement le rythme du jeu.

Genre ma première partie en mode facile, j'ai du jouer une heure pour finir le jeu. Mais sans exagérer ça m'a pris au moins le double de temps pour les cinématiques. Donc 3h en tout.

En mode difficile je saurais pas dire, j'ai pas fini le jeu. Parce que ouais, s'il est court, il est franchement pas facile. Les ennemis lambdas sont pas si innofensifs que ça (c'est surtout qu'ils sont très nombreux), et les boss sont redoutables.

Les boss sont bien foutus.

Mais donc voilà : 5 minutes de jeu, 10 de cinématiques. Tout le temps. Heureusement qu'on peut les skip (ce que vous ferez sans vergognes si vous y jouez plus d'une fois). Bon après la rejouabilité du jeu me semble pas énorme. Pas de mode deux joueurs. Logique vu l'oeuvre dont c'est inspiré, mais quand même un peu dommage (je kifferais le même jeu maintenant, ou on pourrait jouer en multi avec la team RPG de Guts).


Heureusement, le jeu est efficace (hors cinématique). Fun. Jouable. Gore. Son ambiance est nickelle. Bref beaucoup de positif.

Le mode berserk de Guts. On voit son oeil rouge derrière la mare de sang.

J'aime bien ce jeu quand même. Comme je l'ai dit, j'avais quasiment aucune expérience du genre en 3D et donc peu de points de comparaison.

Alors certes, ça n'aurait pas été un jeu Berserk, je l'aurais probablement zappé assez vite, son souvenir noyé dans la masse des jeux "sympas mais pas assez" auxquels j'ai joué. Mais il se trouve qu'il est très fidèle au manga, et fait de son statut d'adaptation un vrai point fort. Moitié jeu moitié film interactif, au final j'ai jamais regretté mon achat.

[Antarka]

Allez j'aborde du lourd. Du très très lourd. Dedicasse à Kyoju.


Voici un des meilleurs jeux console de 1997. Et incontestablement le plus novateur, innovant et révolutionnaire d'entre eux.

Golden Eye est l'adaptation du film homonyme, premier film de la license James Bond avec Pierce Brosman. Un film que j'ai pas vu depuis longtemps et dont je garde plutôt un bon souvenir, alors que je suis pas super fan de la license.

À l'origine prévu pour être un jeu de plate-forme sur SNES. Puis un rail-shooter sur N64, le jeu se présentera finalement sous la forme d'un FPS. Genre assez peu représenté sur console à l'epoque, les exceptions étaient dans la quasi totalité des cas des adaptations de jeux PC (Faut dire que pour ce genre de jeux, un clavier/souris est largement superieur à n'importe quelle manette). C'est la première raison d'être un peu sceptique face à ce jeu. Vraiment. Dire fin 1996 que la prochaine révolution du FPS sera sur console, ça serait comme de dire en 2023 que la prochaine révolution du jeu de plate-forme 3D sera sur Mobile.

La seconde raison d'être anxieux, c'est qu'il s'agit donc d'une adaptation de film. Et dans les années 90 (je sais pas maintenant) les adaptations de films à succès, c'était très souvent de la merde, vu que les développeurs avaient une forte tendance à bacler leurs jeux en se reposant sur le nom de leur license pour vendre.

C'est le premier FPS de la Nintendo 64 (sorti un peu avant Turok), le premier jeu de Rare sur la console. Rare qui deviendra un studio totalement mythique grâce à cette console. Parce qu'ils y ont pondu des jeux incroyables. Et voici le premier d'entre eux.

Un FPS moderne.

Dans certains tests de FPS dans cette section, j'ai évoqué ce que j'appelais les "FPS à l'ancienne" en opposition avec les "FPS scénarisé". Definition un peu bancale, de moi-même, mais je me comprend.

Dans les FPS à l'ancienne on pourra mettre du Doom, Quake, Duke Nukem, mais également des titres plus récent comme Unreal Tournament. La grande majorité des FPS sortis avant 2000 en fait (des Outlaw, Blood, Quake 2 et 3 etc).

Dans les FPS scénarisé, pour moi 3 jeux ont révolutionné le genre. Dark Force sur PC en 1995. Half-Life sur PC en 1998. Et pile entre les deux ce Golden Eye. On pourrait éventuellement en rajouter un 4eme : Deus Ex (PC) sorti en 1999 qui est le premier RPG/FPS/aventure, mais j'y ait pas assez joué pour en parler. Notons que Golden Eye est le seul des 4 sortis initialement sur console.

Un gameplay plutôt souple.

Pour avoir joué à des tas et des tas de FPS, deux choses sont particulièrement marquantes dans le mode solo de Golden Eye à l'epoque.

1 : l'infiltration. Car oui, si le jeu n'est absolument pas un jeu d'infiltration pur et dur, ça reste une possibilité de gameplay dans pas mal de niveaux, et globalement ça facilite pas mal la vie.

2 : l'IA des ennemies. Alors ouais, y'a de quoi rigoler maintenant. M'enfin jusqu'ici, dans tout les FPS auquels j'avais joué, une attaque ennemie était déclenchée si on rentrait dans son périmètre de sécurité (d'une distance variable). Dans Golden Eye, les ennemis semblent vous voir et également vous entendre, et le tout semble vraiment... logique, en fait. Ils réagissent pas selon une distance mais en fonction de vos actions. Dans le premier niveau en extérieur, utiliser une arme bruyante peut les faire venir de TRÈS loin. De même, marcher plus doucement atténue le bruit de vos pas et vous permet de pas vous faire entendre.

Tuez Boris, et la mission échouera.

Bon bien sûr ils sont pas super réactifs les ennemis. On est loin de Half-Life (on s'est tous amusé à leur tirer sur le chapeau et à les voir regarder 1-2 secondes autour d'eux en mode WTF), mais ils ont des comportements assez variés, entre ceux qui vous tireront dessus, ceux qui iront déclencher une alarme, ceux qui feront leur espece de roulade latérale bizzare en espérant... je sais pas, esquiver vos tirs ?

Mais dors et déjà, ces deux points (possibilité de furtivité et l'IA) provoquent une immersion assez inédite à l'époque. L'impression de pas être un surhomme mais juste un mec bien entrainé qui doit se montrer plus malin que ses ennemis.

J'ai dit que le jeu n'était pas un jeu d'infiltration dans le pur sens du terme. Il n'empêche que bourriner ne servira qu'a vous faire tuer dans pas mal de niveaux. Et que certains d'entre eux IMPOSERONT de pas se faire remarquer, sous peine de se faire noyer sous le feu ennemi et de mourrir à coup sûr.

Autre truc inédit : la présence de personnages tuables... mais qu'il faut pas tuer (prérequis à la validation de certaines missions) Et d'autres ou c'est aux choix.

Tu vas tâter de mon célèbre coup du Tintin

Des missions nombreuses et variées.

Golden Eye dispose de 20 niveaux dont 18 tirés du film (+2 bonus à débloquer).

Et il s'agit moins de niveaux que de missions en fait. La encore j'insiste, seulement tuer les ennemis ne garanti absolument pas la victoire, beaucoup d'objectifs sont tout autres.

Piratage d'ordinateur, protection de co-equipier, rencontre d'un agent étranger, infiltration furtive avec degommage du système de surveillance, les objectifs (plusieurs par niveaux, pas tous obligatoires) sont très différents selon les niveaux, originaux, nombreux et totalement inédits pour un FPS à l'époque, même sur PC. On peut parfaitement échouer une mission sans mourrir pour autant.

Bon bien sûr, certains niveaux offrent de belles occasions d'action bourrine. On a même deux niveaux plutôt marrant ou on peut conduire un tank, très rigolo.

Un agent sur-equipé.

Les armes sont nombreuses dans le jeu. Pistolets et mitraillettes en tout genre. Lance grenades/roquettes. Mines de 3 sortes différentes. Si vous êtes en général (pas toujours) correctement équipés en début de mission, vous recupererez le gros de votre arsenal sur les cadavres ennemis.

La fameuse montre-gadget de 007 sera très souvent exploitée pour pas mal de missions.

Notons aussi la présence de gilets pare-balles. Parce que James est en fait plutôt fragile.

Et je suis obligé de dire quelques mots sur le sniper du jeu. Parce qu'avec MDK, c'est le premier jeu avec un sniper efficace. Le premier FPS avec un sniper efficace en fait. Apres recherche c'est le premier FPS commercial avec un sniper tout court en fait. Il est précis et jouissif à utiliser, du grand art. Et rendra de fier service.

Mais si le sniper est le seul à disposer d'un vrai gros zoom des familles, TOUTES les armes ont un petit zoom telescopique, chose totalement inédite et révolutionnaire à l'époque, reprise dans quasiment 100% des FPS sortis après 2000.

Certaines armes très puissantes permettent même de tirer à travers certaines portes, murs ou vitres blindées, le pied.

Une réalisation impeccable.

Ce jeu est un des premiers jeux sortis sur N64. Et si force est d'admettre que la console fera plus joli dans le genre ensuite (Turok 2 et 3, Perfect Dark), le jeu tient vraiment bien la route techniquement, même en regardant rétrospectivement ce que la console a produit ensuite.

Alors oui, les personnages sont un peu cubiques. Ouais ça rame pas mal par moment. Suffit d'avoir trop d'explosions à l'écran ou d'essuyer trop de tirs pour que le framerate plonge très bas (heureusement pas trop souvent). M'enfin la distance d'affichage est énorme. Quasi pas de brouillard. Peu de cet effet de flou propre à la N64. Et un level-design aux petits oignons.

Et pleins de petits détails incroyables. Un peu de sang (ça reste soft) qui apparaît la ou on a tiré sur un ennemi. Des impacts de balles sur les murs. Beaucoup de décors destructibles (vitres, matériel informatique, caméra de surveillance etc).

La musique est excellente, les bruitages également. On pourra regretter l'absence de digits vocaux mais ça reste très bon.

Et la jouabilité... La grosse crainte pour un FPS console. Bah nan, c'est vraiment très bien foutu la aussi. Bon faudra quelques dizaines de minutes d'adaptation pour vraiment parfaitement maîtriser Bond, mais c'est incroyablement jouable pour un FPS console, la manette N64 est vraiment très bien exploitée pour le coup.

Notons que c'est le premier FPS jamais sorti ou l'on doit recharger ses armes également. Ça a l'air de rien mais c'était énorme à l'époque.

Bon bien entendu, on a une grosse aide à la visée qui se fait automatiquement, de quoi faire bien rigoler un joueur de FPS PC, mais ça rend pas le jeu facile pour autant.

Une rejouabilité énorme en solo.

Le jeu est suffisament varié pour être quasiment tout le temps très intéressant. Et les missions ont l'avantage d'être plutôt courte (aucune ne dure vraiment plus d'une demi-heure) ce qui permet de gérer son temps facilement.

Surtout, le jeu présente plusieurs niveaux de difficulté. Le mode agent (facile), Secret-agent (difficile) et 00 agent (TRÈS difficile), +1 dernier niveau debloquable : le 007 agent (ou on peut en gros paramétrer plein de trucs, genre la précision des tirs ennemis, leur rapidité, leur santé etc).

Alors ça fait plusieurs fois que je parle de contenu debloquable. Y'en a ÉNORMÉMENT. Ça va du franchement gadget (un mode SD pour le multijoueur) aux niveaux secrets ou au mode 007 agent donc. Dans leur majorité, ce sont des petits cheats codes qu'on peut activer en début de partie.

Mais voilà, tout débloquer implique de refaire plusieurs fois le jeu dans tout les modes de difficulté, et avec de sacrés handicaps parfois, notament un délai maximum pour finir le niveau.

Cerise sur le gâteau : le niveau de difficulté, c'est pas juste des ennemis plus forts et résistants. C'est aussi de nouveaux objectifs de mission, et parfois même avoir accés à des parties du niveau qui étaient bloquées auparavant.

Et tout débloquer est donc un défi gigantesque. Certains objectifs sont incroyablement difficiles. Ceux qui auront fini le niveau Control (ou faut proteger Natalya pendant qu'elle desactive le Golden Eye) en moins de 6 minutes en 00 Agent sauront. Moi j'en ait vraiment chié.

Quelques exemples de trucs à activer une fois débloquer.

Avec mon frère on a TOUT débloqué, mais ça nous a prit des mois, à vraiment s'acharner. Et sans faussé modestie j'étais très fort à Golden Eye (et mon frère etait encore plus fort que moi).




Une rejouabilité infinie en multijoueur.

Ça suffisait pas au jeu d'être révolutionnaire dans son mode solo et d'écraser toute la concurrence. Son mode multijoueur est largement aussi révolutionnaire.

Bon hélas, pas de cooperation. Juste du 2 à 4 joueurs sur écran splité, dans 5 modes de jeu différents.

Sur ces 5 modes on a un genre de Capture the Flag et 4 variantes de Deathmatch (en equipe, avec Golden gun...) dont une en équipe.

11 maps seulement sont disponibles, moins que dans le mode solo. On remarquera qu'aucune map en extérieure n'est jouable, et que la plupart des maps également présente dans le mode solo sont ici plus petites.

Mais... Wah. Ces maps quoi. Vraiment un modèle de level-design. Et associés avec les armes disponibles, y'avait de quoi mettre en place des parties parfois très différentes, et de quoi satisfaire à la fois les joueurs les plus bourrins et les plus fourbes.

En fait on peut paramétrer énormément de choses avant une partie multijoueur. Nombre de kills requis pour gagner, et/ou durée maximale de la partie. Résistance des persos. Chaque joueur pouvait choisir son perso d'ailleurs (dont Oddjob, tout petit et donc plus balaise, car on avait tendance à lui tirer au dessus).

Ce jeu est clairement la référence du genre en multijoueur sur console à l'époque. Quake 2 (version N64), sorti 2 ans plus tard a également été très bon dans le genre mais pas autant. Idem pour Perfect Dark. Pour moi il a fallu Unreal Tournament (version DC) pour trouver une vraie alternative (bien plus bourrine) au multijoueur de Golden Eye.

Un jeu révolutionnaire ?

Golden eye est excellent, mais comparé à la révolution que constitue FF7 il me fait l'effet d'un simple doom like optimal. Si il n'y avait pas des jeux comme Grand Turismo, Resident evil ou encore Tobal 2, sa place en deuxième aurait été moins déconnante à mes yeux.

Si je récapitule :
- premier FPS console d'envergure.
- premier jeu sorti ever compatible avec un kit vibration.
- Premier FPS ever avec un gameplay pouvant (devant parfois) être orienté infiltration.
- Premier FPS officiel avec un fusil de Sniper (le vrai premier est un mod amateur de Quake 1 : Team Fortress).
- premier FPS ever vraiment jouable avec une manette.
- Quasi premier FPS console à proposer autre chose que du Deathmatch en multijoueur (je vois que Bloodshot sur Megadrive et son mode coop sinon)
- premier FPS console jouable à 4 en simultané sur même écran (je tient à préciser que même à deux c'était extrêmement rare sur PS, ou souvent fallait deux consoles en link).
- Premier FPS ou faut recharger ses armes.
- IA nettement meilleure que la concurence.
- meilleure adaptation de film jamais sortie à l'époque.
- objectifs de réussite de niveau à la fois bien plus variés que la concurrence, et totalement inédits.
- réalisation technique écrasant absolument toute concurrence sur console et rivalisant haut la main avec les productions PC de l'époque.
- Introduit des éléments de gameplay qui seront repris par la totalité des FPS une fois ce jeu digéré (genre le mini-zoom télescopique sur toutes les armes).


Bref, je sais pas ce qu'il te faut. Ce jeu est le plus révolutionnaire de la N64, et l'un des plus novateurs de la génération 32/64 bits prise dans sa globalité (bien davantage que les Final Fantasy 7 à 9 pris ensemble). Si Golden Eye n'est pas un jeu révolutionnaire, alors aucun jeu ne l'est.

Et il n'est pas que révolutionnaire, il est également très très bon.

Golden Eye a eu 25 ans et est encore considéré comme mythique par ses anciens joueurs. Y'a jamais un tournoi de retrogaming quelque part sans qu'un sous-tournoi de Golden Eye y soit présent.

Who's the best ?

Souvent imité (Perfect Dark, Timesplitters, les adaptations de Tom Clancy genre Rainbow Six, Rogue Spear ou Ghost Recon) , jamais égalé. Ce jeu pour moi mérite une place au pantheon des jeux qui ont marqué l'histoire. À côté de noms illustres comme Super Mario Bros, Zelda, Pac-man, Street Fighter 2 ou Doom.

[kyoju kenpu]

Un jeu éclaté comme sa console... tchip...