Le schéma classique du Shōnen: Référence ?

Pour parler et débattre de livres, de mangas, de jeux-vidéo, de DVD, de cinéma, de musique, de télévision, de théâtre, etc. Vos dessins et autres créations doivent aller au salon s'ils ne concernent pas dragon ball, dans la partie créations dragon ball de fans sinon !

Le schéma classique du Shōnen: Référence ?

Messagepar BejitaSan le Mer Déc 18, 2019 20:37

Le but de ce sujet, est de s’attarder sur le schéma habituel et classique du shōnen. À quel mesure le jugez-vous en général, ses forces/ses faiblesses, les retournements de situation, son sens de la narration, de ses personnages en général, ses conclusions, ses thématiques, etc... ?
Avatar de l’utilisateur
BejitaSan
 
Messages: 2820
Inscription: Jeu Août 11, 2011 17:52
Localisation: Loup garou. Meilleur topic de la section.

Re: Le schéma classique du Shōnen: Référence ?

Messagepar Antarka le Mer Déc 18, 2019 23:05

Je me lance : j'ai absolument pas compris ce que tu voulais dire en fait.

Le Shonen n'est pas un genre de mangas. Au mieux c'est une catégorie englobant moults genres. Parce que comparer Saint Seiya et FMA n'a que peu d'intérêt a mes yeux, tant ils sont pas comparables, leur quasi seul point commun c'est le public visé (ce qui en fait des Shonens quoi, et pas des Shojos ou des Seinens).

M'enfin "sur quoi je juge un Shonen", bah sur la même chose que je juge un roman, une BD, un morceau de zique. C'est a dire la subjectivité. En gros "j'aime, ou j'aime pas". Y'a bien des thématiques qui peuvent me parler, mais ça dépend tellement du traitement que j'en reviens a ma notion de subjectivité. Pareil pour la musique, pourquoi je kiffe certains riffs de guitare et d'autres me laissent indifférent ? Je sais pas, c'est subjectif.

Par exemple : je peux pas blairer St Seiya, alors que j'ai pas mal d'affects pour Samurai Deeper Kyo. Alors que ces deux mangas sont tout les deux de gros sacs de clichés et de poncifs de leurs sous genre (le Shonen de baston se résumant a se prendre des branleurs et à power UP). Pourquoi j'aime SdK et pas St Seya ? Sait pas, c'est subjectif.

Mais je trouve ce sujet pas clair. Je vois pas trop ce que tu veux dire par "schéma classique et habituel du Shonen" parce que pour moi ce schéma n'existe pas.
#jesuiswoke
Avatar de l’utilisateur
Antarka
 
Messages: 14950
Inscription: Dim Avr 27, 2008 10:05

Re: Le schéma classique du Shōnen: Référence ?

Messagepar BejitaSan le Mer Déc 18, 2019 23:34

Alors je vais m'expliquer, je me base sur cet article, qui traite bien de la thématique général du Shōnen.

https://www.cairn.info/revue-societes-2 ... ge-57.htm#


Et je me base sur ces passages en particulier en spoiler.

Donc le schéma (Parcours du jeune débutant à la quête du savoir, quête de soi, aide de ses amis, rencontres de mentors, d'adversaires toujours plus forts, rencontre de l'amour, etc...) est-t'-il bien emmené, très bien emmené ? Discutable, améliorable avec le temps ?



Spoiler
- Le voyage initiatique désigne donc la chose suivante : il s’agit d’abord de l’histoire d’un jeune enfant ou adolescent, simple de nature et totalement neutre, ni bon ni mauvais. C’est en général un jeune naïf qui ne sait pas grand-chose du sens de la vie. Mais le destin lui fait rencontrer un maître ou une voix divine qui lui indiquera la quête qui lui est assignée : il devra d’abord trouver des compagnons pour poursuivre son chemin, puis avec un long travail sur lui-même, avec de nouvelles expériences, il apprendra à progresser, à se détacher de la neutralité caractérielle de son ancienne vie profane, à comprendre certaines valeurs humaines comme l’amitié, le respect de l’adversité, la liberté. Le voyage initiatique est le reflet du chemin spirituel qui mène de l’enfant à l’homme, et aboutit à cette réponse finale et énigmatique qu’est le devenir-homme. -





- le héros est partagé entre le désir de sédentarité et le désir d’aventure. D’où la présence d’une réticence du héros qui vient préciser les raisons qui inquiètent les hommes au sujet de l’aventure, et qui les empêchent d’emprunter une telle voie, lui préférant celle du conformisme sédentaire. C’est la peur de l’étranger et de la terre inconnue qui produit une réticence à l’appel. La peur de l’inconnu est donc le premier obstacle que le héros devra franchir. Ceci dit, la peur ne quitte jamais celui qui emprunte le chemin initiatique, car le but d’un tel chemin est précisément celui du chemin de la peur. Prendre ce type de chemin est le meilleur moyen d’apprendre à amadouer, voire à dépasser ses propres peurs. -

- La rencontre avec un mentor ou un maître va être ensuite déterminante en ce qui concerne l’engagement du héros dans l’aventure. Le maître est celui qui va préparer à la fois physiquement et spirituellement le héros. Il est la voix qui le conforte dans l’idée de concevoir l’impossible comme quelque chose de possible, et de se préparer psychologiquement à l’idée de sacrifice. « Le sacrifice marque une intention profonde non pas de s’écarter de la condition temporelle par une séparation rituelle, mais de s’intégrer au temps, fût-il destructeur, fût-il Kali-Durga, et de participer au cycle total des créations et des destructions cosmiques » [6]
-

- Le héros entame sa quête et comprend dès lors qu’il y a un point de non-retour. Il réalise ici son premier sacrifice puisqu’il choisit de rompre avec le monde profane dont il est issu. Il pénètre dans un autre monde qui lui offre de nouvelles révélations sur l’existence humaine, comme la présence de forces magiques, de créatures maléfiques ou encore de secrets sur le monde. L’aventure le conduit à subir une série d’épreuves où il rencontre compagnons et adversaires. Ces épreuves nous rappellent l’aspect fonctionnel de la souffrance, qui permet au jeune héros de progresser. Dans Saint Seya, cette thématique de la souffrance est très bien représentée. On sait que le chevalier est un combattant et que la finalité du chevalier consiste à être le plus fort pour pouvoir protéger et défendre son idéal. Et le seul moyen de progresser et de devenir plus fort passe nécessairement par le combat et la blessure. Plus on accumule les combats et plus on grandit, plus on devient fort. On retrouve cette même idée chez les samouraïs. En fait, ce dont il est réellement question dans ces épreuves, c’est le combat dont on peut dire qu’il est une représentation forte du manga. Les principales attaques parentales vis-à-vis du manga se situent à ce niveau-là. Il semble que la compréhension symbolique du combat ait été occultée. On a condamné la représentation de la violence, de la mort, du sang dans le manga, sans chercher à comprendre ce que cela voulait signifier. Personne n’a compris que la violence des combats dans Dragon Ball ou dans Ken le survivant est de l’ordre du symbolique et que c’est une représentation de la violence et non une incitation à la violence. Georg Simmel nous rappelle un fait conséquent à ce sujet : « Si toute interaction entre les hommes est une socialisation, alors le conflit, qui est l’une des formes de socialisation les plus actives, qu’il est logiquement impossible de réduire à un seul élément, doit absolument être considéré comme une socialisation » -
Avatar de l’utilisateur
BejitaSan
 
Messages: 2820
Inscription: Jeu Août 11, 2011 17:52
Localisation: Loup garou. Meilleur topic de la section.


Revenir vers Arts & Audiovisuel

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Google [Bot] et 50 invités