L'Union Sacrée

Perceval : "Si on tousse, ça veut dire qu'on a le virus ?"
Arthur : "Pas forcément, il y a plein de raisons pour tousser. On a pas attendu le virus pour tousser. Mais ça reste inquiétant, il faut surveiller."
Perceval : "Le virus ?"
Arthur : "Le virus... La toux, surtout."
Perceval : "L'atout pour quoi ? Lutter contre le virus ?"
Arthur : "La toux pour lutter contre le virus ?! Je sens que cette conversation va vite me gonfler..."
Perceval : "Attendez, j'essaie juste de comprendre ! Et puis franchement, si vous connaissez l'atout contre le virus, faut partager !"

Perceval : "Mais alors, si on tousse pas, on a pas le virus ?"
Arthur : "Pas sûr. Il y a plein de symptomes différents possibles, c'est pour ça que personne bitte rien à rien."
Perceval : "..."
Arthur : "... Vous, c'est symptome que vous bittez pas..."
Perceval : "Ouais, c'est chaud."
Arthur : "Bon, dites-vous simplement qu'il y a même des gens qui ont le virus mais qui ne sont pas malades."
Perceval : "Ah bon ?"
Arthur : "Ouais, et c'est bien la merde, d'ailleurs, parce que ceux qui ne sont pas malades, les asymptomatiques, non, n'essayez pas de retenir ce mot-là, ben ils se promènent tranquillement et contaminent... rendent malades tout le monde."
Perceval : "Ah, merde ! Et moi qui me méfiait plus des malades que des autres, j'ai tout fait à l'envers."
*Arthur lance un regard désabusé à Perceval.*
Perceval : "Mais du coup, vous et moi, on a l'air pas malade, c'est pas chaud de manger ensemble ?"
Arthur : "Oui, vous avez raison, cassez-vous manger aux écuries, c'est plus prudent."
Perceval : "Mais tout de suite ?"
Arthur : "Chaque seconde compte ! Allez, allez, décarrez de là !"

Perceval : "SIRE !!!"
*Arthur avale de travers et tousse.*
Arthur : "Perceval, c'est vous ? D'où est-ce que vous gueulez ?"
Perceval : "JE SUIS DANS LE COULOIR. J'ÉTAIS AUX ÉCURIES, MAIS LES CHEVAUX, ILS TOUSSENT PAS, ILS SONT PEUT-ÊTRE DÉSYMPTOMATISÉS, ÇA M'A FOUTU LES MIQUETTES !"
Arthur : "Asymptomatiques. Et non, rien à voir. Les chevaux, ça tousse pas."
Perceval : "TROP FORT, J'AIMERAIS BIEN ÊTRE UN CHEVAL !"
Arthur : "Hmoui. En tout cas, vous ne risquez rien aux écuries."
Perceval : "PAR CONTRE, VOUS VENEZ DE TOUSSER, SIRE. DU COUP, JE PEUX VENIR ?"
Arthur : "Quoi ?! Aaah, mais non, c'est vous qui m'avez surpris en beuglant comme un taré. J'ai avalé mon bout de poulet de travers et ça m'a fait tousser."
Perceval : "SI C'EST ÇA, C'EST PAS LA MALADIE ?"
Arthur : "Mais non, soyez pas con !"
Perceval : "AH BON... DU COUP, JE ME BARRE ?"
Arthur : "Du coup, vous vous barrez."

Le tavernier (à Perceval et Karadoc) : "Je veux pas vous chasser, mais y a le couvre-feu, ce sont les ordres d'en haut."
*Karadoc et Perceval regardent vers le plafond.*
Karadoc : "Bon, est-ce qu'au moins je peux vous prendre deux ou trois poulets à emporter ?"
Perceval : "Non, mais c'est bon, vous pouvez rester ouvert, ça risque rien."
Le tavernier : "Tiens donc, et pourquoi ça ?"
Perceval : "Parce que moi, je connais l'atout contre la maladie. C'est le roi Arthur qui me l'a dit, et ça, ça vaut plus que votre en haut."
*Perceval tend un index vers le plafond.*
Le tavernier : "Et c'est quoi, cet atout ?"
Perceval : "Faut faire respirer du poivre à tout le monde. S'ils toussent, ce sera à cause du poivre, pas de la maladie. Du coup, personne peut être malade. Et paf, vous pouvez rester ouvert toute la nuit. C'est sain, et sauf."
*Perceval se frotte les mains pour signaler le problème réglé.*

*Écran noir, voix de Perceval.* "J'ai toujours cru que la peste, c'était une maladie ultra chiante, mais c'est une maladie de tapette, y a même pas de désymptomatisés."

*Coup de trompette final.*