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Chapitre 17 : Discussion«
Yardrat était une planète comme il y en avait dix mille autre dans l’univers. Pas de lac de lave monstrueusement étendu, pas de cristaux de cent mètre de haut. Rien que des mers d’eau salée et des plaines. Rien de spécial. Elle avait pourtant une histoire plus complexe que la majorité des autres planètes de l’Empire.
Son peuple, les Yardrats, était du genre pacifique mais ils étaient des passionnés d’arts martiaux et des différentes techniques qui pouvaient améliorer la maîtrise de cet art. Lors de la découverte de la planète, cela intéressa particulièrement le commando de l’époque, le Commandant Ginue était un perfectionniste qui fit son possible pour apprendre tout ce qu’il pouvait de ce peuple étrange. En échange de quoi, les yardrats retirèrent une certaine autonomie vis-à-vis de l’Empire, obtenant même le droit de conserver le nom originel de leur planète plutôt que le numéro accolé au nom de Freezer qu’ils auraient dû avoir.
Après la campagne de Namek et la mort de tout le commando Ginue, personne n’eut l’idée de changer cela pour les adapter à la nouvelle situation. La planète Yardrat était donc restée relativement éloignée de l’Empire même si elle devait toujours lui rendre des comptes. Mais la cupidité de toutes les espèces n’est plus à prouver, il leur en fallait plus. A la mort du Seigneur Freezer, ils se révoltèrent, voulant profiter de la confusion qui régnait dans l’Empire pour s’en libérer.
Bien évidemment, ce fut vite calmé et la planète fut renommée comme elle aurait toujours dû l’être. Le peuple Yardrat vivait maintenant sur Freezer 156. Il semblerait toutefois que la leçon ne fut pas assez rude et claire, quelques années plus tard, le peuple Yardrat s’éleva de nouveau. En même temps qu’une vague de contestation envahissait de nombreuses planètes impériales. Et ce, alors même que le pouvoir du Seigneur Kalta commençait à se dévoiler aux grands jours, comme si les ennemis de l’Empire commençaient à craindre la puissance du fils de Freezer.
C’est ce même Seigneur qui avait choisi notre destination, nous venions pour expliquer une bonne fois pour toutes aux Yardrats commet ils devaient se tenir. A vrai dire, de ce que l’on avait entendu, cela ne risquait pas d’être une campagne difficile.
Quand j’y repense, nous n’avions vraiment aucun moyen de penser que nous y resterions tout ce temps. »
Mémoire d’un Général. De Palpi, publié en l’an 17 de l’ère de Kalta.
La cantine de l’Imperator était une vaste salle où était étalé de très nombreuses tables, de toutes formes et de toutes tailles. Ici, il n’y avait pas de classement par grade, simplement des endroits réservés à telle ou telle espèce, lieux jugés plus simple pour faire venir la nourriture adéquate. Bien sûr, il était fréquent de voir les divisions manger tous ensemble, et il n’y avait rien d’étonnant à ce que tout le commando d’élite de Kalta le fasse à une même table.
Comme dans toute cantine qui se respecte, le déjeuner était infect et Anik ne se gêna pas pour le faire remarquer, pour la dixième fois depuis le début du voyage vers Freezer 156. Cela avait fini par devenir une mauvaise blague qui se répétait tous les jours. Cette fois le lézard s’était plaint du goût de la viande qu’on lui avait servi et ce juste avant de mordre dedans pour en arracher une belle part gorgée de sang.
- N’empêche, reprit le puissant reptile, je ne comprends pas bien ce qu’on va faire chez eux. A moi tout seul à l’époque, je les matais ces Yardrats. Le Seigneur Kalta risque de bien s’ennuyer contre eux.
Palpi découpait tranquillement un morceau de son repas, relevant la tête vers son coéquipier.
- Le Prince n’y va pas pour le combat, il s’intéresse aux techniques Yardrats. Je crois bien qu’il aimerait maîtriser le déplacement instantané.
- Et tu crois que c’est une bonne idée ? Questionna le lézard.
- Bah c’est le genre de technique qui doit être extrêmement pratique en combat à partir du moment où tu la connais bien, répondit Varidal. La question c’est de savoir si on peut s’en servir sans être un Yardrat.
Il y eu une seconde de silence durant laquelle chacun sembla réfléchir à la question, jusqu’à ce que Taris décide d’émettre son point de vue.
- Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas. Ca fait des années que je bosse pour Cold et j’en ai vu des techniques bizarres mais on pouvait toutes les apprendre si on voulait. Les seules choses qu’on ne peut pas maîtriser, c’est ce qui fait appel à la physionomie particulière d’une espèce. A ce que je sache, ce n’est pas le cas du déplacement instantané.
- Peut-être que la différence se joue là-dedans, tenta Palpi en tapotant son crâne.
- Mouais, intervient le grand Nikelai, enfin les Yardrats n’ont pas l’air plus futé que la moyenne. Vous êtes bien placé pour le savoir vous deux.
Tout le monde savait qu’il faisait référence à Yod, il y eu un léger sourire à l’évocation de ce souvenir pour les deux anciens membres de la Main de Freezer.
- Au fait, pour son idée de … sentir les forces. Ça avance ? Demanda le cyborg du groupe en repoussant son assiette à moitié vide.
- On dirait bien que oui, répondit le Commandant. Il était encore en entraînement avec Kröm ce matin, il y arrive de plus en plus facilement d’après ce que j’ai compris.
- Donc ça marche vraiment, s’étonna presque le reptile.
- Peut-être qu’on devrait essayer d’apprendre ça nous aussi, se permit de proposer la nouvelle recrue.
Tous les regards se tournèrent vers elle et pendant plusieurs secondes, elle n’osa pas prononcer le moindre mot, regrettant rapidement d’avoir ouvert la bouche. Finalement, le Commandant du bras lui sauva la mise.
- C’est vrai, peut-être que je demanderais à Kröm une fois qu’il aura terminé avec le Prince.
Chacun des membres acquiesça, tous conscient que ce serait probablement très dur d’entraîner ce sens avec Kröm. Le silence était revenu, à peine interrompu par les bruits de mastication de quelques membres, Tao Paï Paï avait déjà terminé mais restait au cas où il se dirait quelque chose d’intéressant. Ce fut finalement Anik qui parla de nouveau.
- Au fait Palpi, j’voulais te demander. C’est quoi ton problème avec Freezer 46 ?
L’ancien général s’immobilisa, ses yeux fixant le reptile alors qu’il reposait doucement sa cuillère. Le franc parler de son coéquipier était exemplaire, on ne pouvait pas le nier. Il n’y avait plus un bruit, Varidal se pencha légèrement en avant, très curieuse de ce qu’elle pouvait apprendre sur son mystérieux chef.
- C’est ma planète Anik.
- Oh, je vois. Du coup …
- Je n’aurais pas été particulièrement enchanté à l’idée d’affronter mes compatriotes. D’autant que ça aurait été un massacre.
Il y eu un silence que seule la petite voix de Varidal parvient à briser.
- Parce qu’ils ne sont pas aussi …
- Puissant que moi ? Non, pas du tout.
- Non mais je voulais dire, au niveau …
Palpi se tourna vers elle, la recrue désignait son crâne du doigt. Il eut un sourire amusé.
- Cérébral vous voulez dire ? Je suis un surdoué.
- Voilà qui explique beaucoup de choses ! S’exclama Anik, concluant ainsi la discussion.
Bulma replaça avec la délicatesse la plus extrême la pièce dans la carcasse de l’androïde, prenant ensuite en main le dossier que Gero avait constitué sur la partie principale de ses appareils. Cela semblait parfaitement en place. A moins que … si cette pièce-là allait ici et que l’autre pouvait se placer là … Pour la trentième fois en quelques jours, la scientifique faillit s’arracher les cheveux, reprenant la pièce qu’elle venait juste de placer pour prendre du recul et observer la manière dont était constitué sa future création. Elle poussa un soupir et s’assit à côté, étalant les travaux de Gero sur la moitié de la table que l’androïde n’occupait pas.
Comme beaucoup de grands génies, le créateur des cyborgs avait un don particulier pour NE PAS ranger correctement ce qu’il faisait. L’ensemble de ses notes ne constituait qu’en un fouillis bordélique dans lequel il était impossible d’extraire la moindre information sans y passer des mois et des mois. Si l’on ajoutait à ce problème le fait que se procurer les composants les plus rares étaient devenus quasiment impossible, on en arrivait rapidement à une création sans doute très forte mais très loin du niveau des cyborgs d’antan. Enfin, ce serait toujours ça de pris contre les troupes de Cold.
Les yeux fatigués de la femme finirent par ne plus lire les feuilles qu’elle avait devant elle, dérivant vers les nombreux appareils éventrés qu’elle avait posés sur la table. Parmi eux, un petit objet parfaitement rond, avec un unique bouton sur le dessus, trônait fièrement, à peine ouvert. Elle n’avait pas osé y toucher pour en extraire les composants. Pourtant, on ne pouvait pas dire que le détecteur de Dragon Ball soit très utile à présent, mais il représentait tellement de souvenir. Sans cet appareil, jamais elle n’aurait connu Goku, ni tous les autres. Peut-être qu’elle ne les aurait jamais mêlés à cette histoire de Dragon Ball. Non, elle ne devait pas penser à cela. Il avait toujours représenté un espoir, celui de réparer les choses. Aujourd’hui, il n’y avait plus rien, son écran ne montrait plus que du vide. Mais elle le gardait quand même, pour se souvenir.
Ses yeux avaient commencés à s’embuer et sans doute aurait-elle pleuré si une petite voix innocente n’était pas venue l’interrompre.
- Tu travaille maman ?
Elle se retourna aussitôt, dans l’encadrement de la porte se tenait un petit être auréolé d’or. Sa petite fille, Bra, en tenue d’entraînement, le front encore trempé de sueur. Bulma ne résista pas, elle essuya rapidement ses yeux et se leva, rejoignant sa fille à grands pas pour s’agenouiller et la prendre dans ses bras.
- Non, je faisais une pause, murmura-t-elle.
La gamine eu un rire clair, dénué de la peur qui serrait le cœur de presque tous les habitants de cette base souterraine.
- Moi aussi ! Maître Karine m’a dit de me reposer.
- Il a raison, répondit sa mère en caressant la joue de la jeune fille. Mais … tu es toute chaude.
C’est à ce moment qu’elle remarqua les cheveux de sa fille, dorés, et la queue de cheval qu’elle lui avait faite quand elle l’avait coiffée, qui s’était redressé, formant des pics denses.
- Oh pardon maman, j’avais oublié.
A nouveau, ce rire clair alors que les cheveux reprenaient leur teinte lavande et que l’aura de la jeune fille se dissipait. Bulma ne put s’empêcher d’avoir un rire elle-aussi, elle avait complètement oublié cette transformation que les enfants de Végéta semblait acquérir de plus en plus tôt et de plus en plus facilement.
- C’est pas grave mon ange.
Et elle déposa un baiser sur le front de sa fille encore trempé de sueur.
- Tu ne t’es pas trop fatigué à l’entraînement, hein ? Tu ne t’es pas fait mal ?
La gamine eut un grand sourire, fière d’elle.
- Non maman ! Je suis forte, tu sais.
Bulma essuya doucement la sueur du front de sa fille, souriante.
- Oui, je sais Bra.
Elle le savait même très bien, elle savait à quel point elle était forte comparée au commun des mortels. Elle savait que la machine de mort qu’elle construisait n’également même pas le quart de la moitié du niveau de sa fille. Elle se rendait bien compte que son instinct maternel était un peu idiot tant Bra pouvait se protéger seule, et même la protéger elle.
- C’est quoi ça maman ? Demanda la gamine toute excitée.
Elle désignait la carcasse de l’androïde, assit sur la table du laboratoire. Bulma eut un nouveau sourire.
- C’est ce sur quoi je travaille, tu veux voir ?
Elle emmena sa fille près de la machine inachevée et l’installa sur ses genoux alors qu’elle ouvrait de nouveau la carcasse. Et elle profita longuement de l’émerveillement qu’elle lisait dans ses yeux bleus innocent quand elle lui montrait l’enchevêtrement complexe de pièces dans l’androïde.
Maître Karine avait eu une très bonne idée.