
Chapitre 19 : Le début de la fin ?
Rien de tout ce qui arriva ne parut réel. Ni étrange d’ailleurs, ni surprenant. Il repoussa les cadavres devant lui en soupirant, puis il se mit soigneusement à sa recherche. Dommage pour lui, il y avait du sang partout. Rien de tel pour lui compliquer la tâche.
_Pff…
Même mortes, ces créatures le gênaient encore. Quel horreur, lui qui détestait se salir. Mais il le fallait. Il devait en être certain. Là-bas. Qui avait il ? Ce cadavre était différent des autres. Bien que ce pauvre personnage eu le même sort que ses congénères, on pouvait néanmoins distinguer que ses habits différaient de ceux des autres. Peut-être que ?
_Non plus…
Ce n’était pas lui. Juste un autre de cette race sans oreilles. Tous des affreux spécimens d'ailleurs. Comment mère nature pouvait créer ce genre d’abomination ? En tout cas bon débarra.On en retrouvera plus jamais dans l’univers. Celui-ci devait surement être leur chef pensa t-il. Ses cheveux étaient plus longs que les autres et il portait de plus beau vêtements aussi. Gorge tranchée apparemment. Une mort digne de son espèce. Au moment où il commençait à perdre patience, il aperçut enfin quelque chose de familier. Était est-ce un mirage ? A force de vouloir voir quelque chose, l’esprit peut nous jouer des tours. Cependant, plus il avançait et plus cela semblait réel. Encore quelque mètres…
Bip ! Bip ! Bip !
La réalité le foudroya tel un éclair. Il en sursauta même.
_Enfer et damnation ! Les dieux seraient ils contre moi ?!
Comment ne pas ressentir une once de contrariété en se faisant ainsi déranger pendant un si long suspense ? Cela avait intérêt à être important.
_J’écoute, dit-il d’une voix rude et pressante.
_Dépêchez-vous ! Le seigneur Zabon n’est pas content.
_On fait ce qu’on peut, quelque chose bloque le signal.
_Et bien trouvé d’où provient le problème, sinon on aura droit à un allé simple sur Aegaon !
_On ne pourra pas avoir pire soupira Bold
Alors que la tension était à son paroxysme et que tous travaillaient pour sauver leur peau, le sort avait décidé de les enfoncer un peu plus profondément. En effet, une alarme sonna. Un soldat chétif d’habitude de peau violette devint soudainement très bleu.
_C’est le signal du Roi Cold.
_Manquait plus que ça…
_Par Koulta, notre dieu est contre nous !
_Que quelqu’un lui réponde !
Une voix rauque et lente se fit entendre dans le vaisseau.
_Ici Cold, j’exige de parler avec mon fils Freezer sur le champ.
Un courageux, ou un fou surement, se risqua de lui répondre.
_C’est impossible Seigneur Cold. Freezer est en ce moment même sur AaaaAie !!
_Ferme là !!, firent les soldats en chuchotant et en le frappant sur la tête.
On entendit alors un soupire qui ne disait rien de bon. La peur fut telle que l’on coupa la communication.
_Nous venons de signer notre arrêt de mort.
_Non idiot, nous gagnons du temps pour le Seigneur Freezer. Cold nous aura oubliés une fois qu’il sera avec son fils. Concentrons-nous d’abord sur le retour du maître.
_Oui ! Firent-ils tous en cœur.
Comme si la chance leur souriait enfin, un ingénieur fit une découverte pour les moins déconcertantes.
_Hey j’ai trouvé quelque chose de louche dans la zone 22.
_Là où sont rangées les pièces de rechange du vaisseau, demanda son collègue ?
_Exacte. Je comprends mieux pourquoi la téléportation ne fonctionnait pas.
_Explique toi !
_En bref, un brouilleur envoie des ondes plus puissantes au téléporter pour qu’il reste toujours inactif. Notre signal pour l’activité étant trop faible en comparaison, il est normal
de ne pas pouvoir ramener le seigneur Freezer.
_C’est bien beau de savoir tout ça mais on fait quoi pour que ça fonctionne ?
_On enferme le brouilleur dans une cage en Jilgs. Cela stoppera nette ces ondes néfastes.
_Parfait ! Mais on n’a pas de Jilgs.
_Alors je crains fort que nous soyons perdu…
Tous firent une tête de chien battu. Jusqu’à ce qu'un éclaire de génie vint frappé l'un d'entre eux.
_Minute, si on casse le brouilleur, les ondes néfastes n’existeront plus non ?
_Ah ? Euh oui en effet. Tirer lui dessus devrait faire l’affaire.
_Bravo l’ingénieur, ta science nous a encore une fois sauvés d’une mort certaine !
_Oh ça va ! Dépêchez-vous maintenant, on a assez perdu de temps comme ça. Si ça ce trouve je vous ais tous sauvé la vie bande d'ingrat.
C’est ainsi que trois soldats allèrent dans la zone 22 pour détruire brouilleur. Trois car qui dit brouilleur, dit forcement qu’un traître se trouve sur le vaisseau.
Ils arrivèrent au fond d’un couloir. Il y avait cette porte violette qui donnait accès aux fameuses pièces de rechanges du vaisseau spatial de Freezer. Les soldats se mirent en position et firent exploser la porte à coup de boules de feu. Après une entrée fracassante, c’est avec surprise qu’ils croisèrent le regard de leur compatriote Kowal.
_Toi ! S’exclamèrent-ils d’une même voix.
_Je...
Trop tard. Les boules de feu fusèrent. Kowal ne vit qu’une avalanche de lumière avant de s’effondrer,sans vie. D’une pierre deux coups, les boules de feu avaient en même temps réduit en cendre le petit brouilleur qui retenait prisonnier leur maître adoré. Une fois revenue dans la pièce principale, on appuya une nouvelle fois sur le bouton de téléportation. Tous, ou presque, se mirent en éventail autour du cercle d’apparition pour accueillir enfin le seigneur Freezer. Une lumière verte venant de ce cercle illumina toute la pièce. Le phénomène ne dura qu’un instant infime et les yeux des soldats purent voir une nouvelle silhouette auprès d’eux. Tout ce passa alors très vite. L’expression de joie devint une expression de surprise. Puis celle-ci se transforma en un sentiment de peur. Figés comme des statues, les yeux écarquillés, les mains tremblantes, c’est ainsi que les fidèles serviteurs de Freezer accueillir ce curieux et pour le moins effrayant personnage. De ses yeux jaunes, le rodanien les fixait sans aucune émotion. Ses pupilles à la manière des serpents donnaient une affreuse impression de mort à quiconque les regardaient. Le silence sembla durer un long moment, même si en réalité la minute n’était pas encore terminée. Enfin, il s’exclama.
_Où se trouve Zabon.
Ces paroles firent l’effet d’un coup de jus. C’est dire si Cold lui-même aurait pu faire pire. Personne ne répondit à la demande de l’inconnu. Celui-ci n’en fut pas le moins du monde perturbé. Il avait gardé cette même expression du visage, ne laissant paraître aucune émotion. L’ingénieur se risqua alors d’ouvrir le dialogue. Il le regarda avec toute sa peur et trois mots arrivèrent à sortir de sa bouche.
_Qui êtes-vous ?
Le rodanien le fixa du haut de ses trois mètres.
_ Je suis Zoran, dixième roi de Rodania.
N’y comprenant rien, l’ingénieur alla directement au but.
_Mais où est Freezer ?
_Freezer et mort. Et vous allez sous peu le rejoindre.
_J’écoute ? Répéta-t-il
Tout ce que l’on entendait n’était qu’une respiration lente et soutenue. Zabon mit fin à la communication de suite en se jurant de châtier le plaisantin qui avait voulu se payer sa tête. Sur le coup, il oublia bien vite ce petit imprévu pour se concentrer sur ce qu’il avait vu à l’instant. Là, il n’était plus qu’à un mètre. Un sourire victorieux s’afficha alors très nettement sur le visage du bras droit de Freezer. Cela ne faisait plus aucuns doutes maintenant. Des cheveux noirs en pique, une cicatrise sur la joue et en prime une belle queue de macaque. A ses pieds gisait bien le cadavre ensanglanté du dernier sayan. Baddack. Zabon soupira de soulagement. Il n’y avait plus de problèmes.