omurah a écrit:Cependant elle les admirait tellement que cette pensée lui avait été insupportable.
Comme je te comprends Joanna
Si Krilin me jetait un regard méprisant alors que je suis posé tranquille sur mon banc, je crois que je taperais une dépression instantanée
Ma corde, où est ma cooordeuh ?
Elle poussa un cri de surprise lorsqu’elle les vit à moins de deux mètres d’elle, tout au bord du ring, Son Goku en position de défense pour encaisser les coups portés par Cell qui semblait ne plus avoir de bras tant il les bougeait rapidement. Et elle finissait son cri qu’ils avaient déjà disparus.
Haha j'imagine très bien la scène, ça doit être super impressionnant pour un humain "normal" de voir une séquence pareille se tenir à quelques centimètres de soi
Impressionnant, et surtout rageant ! Ce n'est pas comme si elle ne savait pas ce dont ils étaient capables !! Ils mettent déjà tellement d'effets de mouvements speed dans le dessin animé, et on n'a pas tous les détails, mais là... !!!
Le fait d'avoir fait suivre le combat à travers les yeux de Joanna est une excellente idée pour permettre au lecteur de se rendre compte réellement du gigantisme du combat en cours. A travers les yeux d'un Krilin ou même d'un personnage qu'on connait déjà, ça aurait été moins poignant. Alors que là, vu qu'on s'identifie très bien au personnage de Joanna (puisqu'elle vient de notre monde) ça donne un angle de vue intéressant.
Le centrage sur ce tome-ci sur Joanna, à 98%, est, il me semble l'intérêt principal de cette histoire... ^^
C'est même le premier (et le plus facile à traiter) point du crossreality. Découvrir un "ailleurs" déjà connu à travers le regard d'une personne qui nous ressemble. (les blogs de découverte de pays étrangers par des Français s'en rapprochent aussi... XD)
Ton traitement des personnages est très fidèle je trouve, jusqu'ici aucune dissonance, Hercule Satan est parfait, C-16 est parfait, Cell est parfait (le contraire eut été un comble pour ce dernier) etc. Bref, c'est très bien huilé au niveau du respect des personnages !
HA !! Tu ne peux pas savoir comme ce commentaire me met du baume au coeur ! C'est aussi ça que je cherche à savoir, en étant parmi vous.
Bon, en fait, là, je n'ai pas trop de mérite, je suis simplement la trame de base... XD
*tremble pour le jugement sur la suite*
Pour le trigger des voyages, du coup si on raye l'option "inconscience", je mets une pièce sur le mécanisme qu'on peut nous-même retrouver dans nos rêves, à savoir : une forte émotion/surprise qui te fait te lever en sursaut par exemple, le genre qui te sauve la vie quand t'es en plein cauchemar mais qui te casse ton délire quand t'es dans un rêveuh bleeeu xD ; et apparemment dans ta fic le panel d'émotions pouvant déclencher le transvasement est assez large, même la colère compte :3
Ou alors je suis totalement à la ramasse mais j'aurais essayé![]()
Non, tu as bien ciblé ! ^^
Des émotions fortes, voire assez violentes de fois, pour rester dans l'esprit de Dragon Ball -du moins tel que je le percevais quand j'avais 13 ans, en voyant que la colère pouvait créer des choses étranges sur les Saiyens...
Et avec un soupçon de "pas envie d'être là à affronter le problème" inconscient, rajoute la femme de 37 ans. Mais là, je brode peut-être un peu... XD
Pssst, quand je te parlais d'idées que tant d'autres ont eu avant moi (darn u Marvel !), t'es en plein dedans, celle-là était censée se retrouver dans Calfiru (à moins que je me sois trompé sur le mécanisme concernant Joanna) et tu m'as coiffé au poteau :p
Spoiler
Plus qu'à continuer de ton côté pour me montrer ta façon de traiter le sujet !

#C'est_un_complot
#Je_suis_omurah
#appelle_moi_Ma_Reine
Vivement la suite ! Je suis toujours intrigué de voir la manière dont Joanna (qui nous représente un peu tous en fait) va bien pouvoir prendre de l'importance dans l'histoire ^^
Qui représente PRESQUE tous. J'en vois quelques uns, dans la salle, que je refuse de représenter. Je ne donnerai pas de nom.
Mais nooon, c'est une blague !! Je représente qui voudra, mais si !
Mesdames et messieurs, je tiens à vous dire ceci :
Nous sommes encore en hiver.
Ce n'est pas la saison des tomates.
Donc pour le chapitre qui suit, je préfèrerais des kiwis.
Français, bien entendu.
Merci.
Nous sommes encore en hiver.
Ce n'est pas la saison des tomates.
Donc pour le chapitre qui suit, je préfèrerais des kiwis.
Français, bien entendu.
Merci.
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-13-
« Joanna ? »
L’interpellée ouvrit les yeux sur une chambre d’hôpital. Ainsi donc, le combat était terminé, et ils étaient vivants.
Cell était enfin mort. Le calvaire était enfin terminé.
Elle poussa un soupir de soulagement.
« Joanna ? Tu es réveillée ? » Reprit la voix familière et aimée.
Elle regarda plus attentivement la silhouette qui se tenait à côté d’elle, et découvrir le visage de sa mère, où soulagement et inquiétude luttaient pour prédominer.
« Maman ? » Lui répondit-elle enfin, surprise.
Les traits de cette dernière s’adoucirent enfin pour de bon. « Tu as mal quelque part ?
-On est où ? » Demanda la jeune fille en se redressant un peu. Des douleurs dans tout le coup la lancèrent soudainement et elle se laissa retomber sur l’oreiller.
« Là, ne bouge pas. On est aux urgences. Xavier t’a frappé, et tu as fait une mauvaise chute.
-Xavier m’a frappé… ? Mais non, c’est Cell qui m’a fait tout ça ! Je l’ai laissé là-bas, cette fois.
-Cette fois ? » Répéta sa mère, perplexe. « Tu parles de quoi ?
-De Cell, le monstre que Sangoku et ses amis affrontent ! Tu sais, je l’avais ramené ici avec Xavier, et… Et Xavier ? Comment il va ? Il a été soigné ? »
Sa mère marqua un silence avant de demander, un peu agacée : « Soigné pour quoi ?
-Son bras ! Cell a projeté Xavier et Xavier a dû tomber dessus ! Il était cassé ! »
Une infirmière passa la tête dans l’alcôve : « Tout va bien ?
-Elle s’est réveillée, mais elle raconte n’importe quoi ! » Répondit la mère, prise de court par une telle situation.
L’infirmière vint à la rescousse en souriant. « C’est normal, ça arrive souvent, madame. Joanna, de quoi te rappelles-tu ?
-J’étais au tournoi organisé par Cell, et je ne pouvais rien voir, parce qu’ils se battaient trop vite… Et puis il y a eu une énorme explosion, et je crois que c’est ça qui m’a fait rentrer… » Les deux femmes échangèrent un regard en entendant la réponse.
« Ce n’était qu’un rêve, Joanna. Tu étais chez un copain, et il t’a frappé avec son coude, à la tempe. Tu es restée quelques heures inconsciente.
-Un rêve ? » Répéta la jeune fille, hébétée.
« C’était une sorte d’hallucination que tu as eu durant ton inconscience. C’est pour ça que ça te paraît si réel. Mais ce n’était qu’un rêve. » L’infirmière tripota la perfusion. « Tu vas dormir un peu, et demain, tu verras, tout ira mieux. Madame, nous allons la garder en observation cette nuit et… »
Le calmant la terrassa rapidement.
La Citroen Visa peinait dans la côte de l’avenue d’Ilbarritz, ralentissant toute la circulation. La pauvre voiture était de plus en plus poussive, de plus en plus souvent en panne. La question de la changer revenait de plus en plus souvent sur le tapis. Au poste de radio, des chansons pop-rock passaient, entrecoupées du jingle de la station écoutée.
« Ce n’était pas la faute de Xavier, tu sais, maman, » dit Joanna comme le véhicule arrivait enfin à l’embranchement menant au supermarché, qui marquait la fin de la pente. La voiture continua sur la voie principale, vu qu’il n’y avait pas besoin de s’arrêter à Intermarché.
«C’est moi, j’ai bougé au mauvais moment. Je ne savais pas qu’il allait se tourner, et je me suis penchée en même temps, » continua-t-elle comme sa mère faisait silence. Elle avait décidé de ne pas revenir sur ses étranges disparitions, puisqu’on lui soutenait qu’elles n’avaient jamais eu lieu. « C’était un accident.
-Ecoute, je sais que tu es amoureuse de lui, mais arrête de prendre sa défense comme ça. Il n’avait qu’à faire plus attention. Et ton frère aussi.
-Ils ont été punis ?
-Oui.
-Tous les deux ?
-Oui. » Le ton fermé de sa mère coupa toute envie à Joanna de répondre. Elle avait pourtant envie d’insister, mais quelque chose en elle l’en empêchait. Elle n’était qu’une enfant, et sa mère une adulte, donc elle devait forcément avoir raison. Mais cette injustice lui faisait mal. Elle remua sur le siège passager ; sa jambe la lançait.
La nuit était tombée. Les informations de vingt heures commençaient.
« Je vais appeler les parents de Xavier pour leur dire que tu vas bien. Tu voudras leur parler ? » Demanda la mère à Joanna.
« Oui ! » Si sa mère ne voulait pas écouter, peut-être que eux, si.
Quelques minutes plus tard, elle prit en tremblant légèrement le combiné que lui tendait sa mère. « Allô ?
-Allô, Joanna ? C’est la maman de Xavier. Comment tu te sens ?
-J’ai un peu mal à la tête et à la jambe, mais c’est pas grave… C’était pas sa faute, à Xavier ! C’était un accident, madame !
-Je veux bien croire que mon fils ne t’aurait pas frappé intentionnellement, mais il aurait quand même dû faire plus attention.
-Il ne pouvait pas savoir que j’allais me pencher au même moment !
-Il n’avait qu’à pas s’énerver, et rien ne serait arrivé ! »
La jeune fille raccrocha peu après, découragée. La conversation n’avait servi à rien…
Il y avait de l’orage, le lendemain matin, rendant le retour au collège encore plus déprimant. Même la dispense de sport pour cette semaine ne la réjouissait pas. Elle prit place en cour dans l’indifférence générale.
Le réveil sonna à 9h05, comme d’habitude le mercredi matin.
Mais contrairement aux autres mercredi matin, Joanna eut plus de mal à se lever. Son mal de tête ne passait pas, et sa jambe continuait de la faire souffrir malgré les comprimés qu’elle prenait.
Elle se traîna jusqu’au canapé du salon, où elle s’allongea après avoir allumé la télévision et mis la première chaîne. C'était le même rituel, chaque mercredi, les douleurs en plus.
L’émission tant attendue avait commencée : les présentateurs du Club Dorothée firent le résumé des programmes, puis lancèrent le premier dessin animé, nommé Lucile, Amour et Rock’n Roll. Elle ne le regarda pas vraiment, ses pensées tournées vers le seul dessin animé qu’elle attendait vraiment ce matin-là.
Puis ce fut le tour de l’Ecole des Champions, mais là, elle passa à FR3, qui passait aussi un programme jeunesse. Les dessins animés diffusés étaient généralement moins jolis graphiquement, de son avis, mais Denver le Dernier Dinosaure et Moi, Renard, même en rediffusion, valaient mieux à ses yeux qu’une série sur le football. Ils avaient comme un air de déjà-vu… Normal, pour des rediffusions.
Guettant soigneusement l’heure, elle revint sur TF1 juste à temps pour Dragon Ball Z.
Après le générique d’Ariane qu’elle ne supportait pas, Joanna put voir le résumé de l’épisode précédent. Et son visage s’assombrit.
Cell venait d’arriver au terme de son évolution, après avoir absorbé le cyborg C-18, et avait ainsi pu battre Végéta.
Et tandis que Trunks, le garçon du futur, faisait son possible pour détourner l’attention du monstre pour que Krilin, l’homme chauve de petite taille, puisse aller secourir le prince des Saiyens, Joanna cherchait une explication valable à ce phénomène étrange.
Et alors que Trunks finissait par reconnaître son infériorité face au monstre, et que ce dernier décidait d’épargner sa vie pour qu’il transmettre un message à ses compagnons, Joanna ne pouvait que reconnaître son impuissance à expliquer comment elle pouvait connaître le contenu d’un épisode diffusé pour la première fois.
Dehors, un vent de tempête rendait ce 11 Novembre encore plus lugubre qu’il ne l’était déjà.
Le tournoi allait se passer dans une zone déserte, avec des montagnes monolithiques. Elle n’en doutait pas.
Le premier adversaire sérieux –et sûrement le seul- serait Son Goku. Elle pouvait le jurer.
Il y aurait un type vantard appelé Mister Satan, un journaliste et un cameraman. Elle pouvait le certifier.
Elle avait rêvé, mais elle connaissait l’épisode du jour. Elle l’avait VU. Quand, comment ? Et à qui en parler ? Personne ne la croirait. Son frère l’évitait, depuis qu’elle était rentrée.
Dans son rêve, le lundi, elle n’avait pas été en cour, comme ça venait de lui arriver. Dans son rêve, le mardi, la journée avait été tristement vide et banale. Dans son rêve, ce mercredi, elle était allée voir Xavier. Qu’est-ce-qui se passerait, si elle recommençait ? La croirait-il ?
Elle ne cessa de réfléchir à tout ça durant le reste de la matinée, qui lui sembla passer trop rapidement. Dehors, le temps s’était calmé. Elle prit sa décision au cours du déjeuner. Il fallait qu’elle sache ce qui allait arriver.
Une sorte de chaleur glacée brûlait dans sa poitrine, dans son cœur. Elle était terrifiée à l’idée de ce qu’elle allait faire. Elle ne l’avait pas autant été dans son rêve car elle ne pensait qu’à revoir Xavier pour lui raconter, car elle savait que ce Xavier-là la croirait. Dans son rêve, elle avait disparu et réapparu sous ses yeux, il n’aurait pu mettre sa parole en doute sans devoir assumer les blessures faites par Cell.
Là, rien ne justifiait réellement un acte aussi insensé. Elle allait fuguer, partir sans rien dire, contre tout bon sens, tout ça pour un rêve. Ses mains étaient comme engourdies par la peur, tandis qu’elle mettait ses chaussures. Ses jambes étaient en coton tandis qu’elle remontait l’allée du jardin. Arrivée au portail, elle regarda une dernière fois derrière elle. Pourquoi partir ? Pourquoi cèderait-elle à ce sentiment indéfinissable, à ce besoin de savoir ? Pourquoi ne pas plutôt rebrousser chemin, et continuer à vivre comme avant, en se disant que les coups à la tête donnait d’étranges résultats ?
Tremblante et toujours incertaine, elle escalada le portail pour l’enjamber. La tempête se réveilla d’un coup lorsqu’elle fut à cheval dessus, semblant chercher à la repousser à l’intérieur. Derrière elle, des cris s’élevèrent. Ses parents et son frère se précipitaient pour la retenir. « Reviens ! Joanna, rentre à la maison ! Reviens ! » La suppliaient-ils. Le vent semblait hurler des mots, et faisait pleuvoir des cailloux sur ses joues. Elle regarda la rue, devenue floue à cause de la pluie drue. Elle n’y voyait pas à trois pas. Elle reporta son attention au jardin, où sa famille, arrêtée à quelques mètres d’elle, bloquée par le vent, l’appelait. Xavier les avait rejoint et l’enjoignait à son tour de rentrer. Rentrer, et vivre une vie tranquille, sans surprise, sans danger extraordinaire, sans monstre, protégée par ses parents, au lieu de s’engager sur la route incertaine où ce serait à elle d’affronter les dangers, où elle n’avancerait plus que par ses propres choix. Choisir d’obéir dans une vie tranquille ou de s’émanciper, sans tenir compte du prix qu’il y aurait à payer. La paix ou ses rêves.
Le tonnerre roulait sans relâche, le vent la malmenait sans répit en hurlant dans ses oreilles en cinglant ses joues, et, après un dernier regard en arrière pour les siens, elle se laissa tomber dans l’abîme de la rue inexistante.