Précédemment... Chapitre 6 – Les disciples de Son Goku
Le combat entre Dinner et Goku venait à peine de s’achever, la victoire revenant sans conteste au Saiyen. Pourtant, dans les gradins, les discussions allaient bon train sur l’identité du mystérieux combattant.
Yamcha, les bras croisés, observait Dinner qui s’approchait des autres combattants, encore marqué par l’intensité du duel. Un sourire nostalgique étira ses lèvres tandis qu’il se redressait légèrement.
— C’est moi qui lui ai appris le Roga Fufu Ken… et d’autres techniques.
Sa voix était empreinte d’une certaine fierté. Voir quelqu’un reprendre son style de combat, le moderniser, le perfectionner… c’était comme laisser une trace indélébile de son propre héritage dans le temps.
À ses côtés, Krilin hocha la tête, pensif.
— Elle est aussi douée que son père pour assimiler des capacités, même les plus dangereuses.
Il ne pouvait s’empêcher de se remémorer les exploits passés de Tenshinhan : son Kame Hame Ha lors de son combat contre Jacky Choun, ou encore ce Kikohô dévastateur qui avait failli terrasser Goku au 22e Tenkaichi Budokai. Dinner semblait avoir hérité de cette aptitude unique à analyser et reproduire des techniques avec une rapidité déconcertante.
Bulma, qui suivait la conversation d’une oreille distraite, haussa un sourcil et croisa les bras.
— Qui aurait cru que Tenshinhan et Lunch finiraient par avoir un enfant ?
Un petit sourire malicieux flottait sur son visage alors qu’elle jetait un coup d’œil à Yamcha.
Ce dernier détourna le regard en grommelant quelque chose d’inintelligible. Peut-être une pointe de nostalgie ou un brin d’agacement.
Dans les tribunes, quelques spectateurs continuaient de murmurer, encore sous le choc de la prestation impressionnante de Dinner.
Le vent soufflait doucement sur l’arène.
L’arbitre s’avança de nouveau au centre du ring, micro en main, tandis que la foule bruissait d’excitation. Le prochain combat allait commencer, et l’enthousiasme du public était à son comble.
— Mesdames et Messieurs, après un combat des plus spectaculaires entre Son Goku et Dinner, nous poursuivons avec le troisième affrontement du tournoi !
Un grondement d’impatience monta des tribunes. Certains tapaient des pieds, d’autres criaient des encouragements indistincts.
— Oob est un jeune homme provenant d’une lointaine île du sud ! Lors de sa dernière participation, il s’en est allé avec Son Goku pour s’entraîner avec lui. Espérons qu’il ne parte pas de nouveau sur le dos de quelqu’un !
Quelques rires fusèrent dans les gradins, et certains spectateurs échangèrent des coups de coude complices. La disparition soudaine du jeune garçon à la fin du précédent tournoi avait marqué les esprits.
Le concerné, lui, se contenta de sourire en haussant légèrement les épaules avant de monter sur le ring. Sa silhouette élancée et musclée contrastait avec son attitude calme et posée. Il jeta un regard circulaire aux tribunes avant de reporter son attention sur l’arbitre.
Mais à peine avait-il posé le pied sur le tatami que l’enthousiasme du public redoubla d’intensité. L’arbitre leva la main pour réclamer le silence et poursuivit avec la seconde présentation :
— Son adversaire… A-t-on encore besoin de la présenter ? Petite-fille du champion légendaire Mister Satan, elle s’est forgé son propre nom dans le monde des arts martiaux ! Depuis presque deux ans, elle partage son savoir à travers des cours en ligne. Le Pan Fighting Network est un véritable phénomène, notamment chez les jeunes !
L’arène trembla sous les acclamations. Des cris d’admiration fusèrent de toutes parts, et plusieurs jeunes spectateurs levèrent des pancartes en soutien à la combattante.
— PAN ! ON T’AIME !!
— PAN ! ÉPOUSE-MOI !!
— T’ES LA MEILLEURE !
Pan monta à son tour sur le ring, esquissant un sourire gêné en entendant les déclarations bruyantes du public.
Elle porta son attention sur Oob.
Ce dernier l’observa avec un sourire amusé.
— Alors, prête à te battre sérieusement cette fois-ci ?
Elle posa ses mains sur ses hanches, feignant une moue boudeuse.
— Bien sûr ! Ne crois pas que ça se passera comme la dernière fois !
Elle s’apprêta à ajouter quelque chose, mais au lieu de dire « les combats contre toi m'ont manqué », elle lâcha, par mégarde :
— Tu m’as manqué !
Un silence suivit. Pan réalisa immédiatement son erreur et sentit ses joues s’embraser. Elle bafouilla un instant, tenta maladroitement de corriger sa phrase, mais c’était déjà trop tard.
Oob éclata d’un rire sincère.
— Toi aussi, tu m’as manqué !
La réponse désinvolte du jeune homme ne fit qu’empirer la gêne de Pan, qui secoua vivement la tête pour chasser sa rougeur et se mit en garde.
— R-Réfléchis pas trop, parce que cette fois, je vais gagner !
Toujours amusé, il adopta à son tour une posture de combat.
Krilin souriait en croisant les bras.
— C’est génial de voir les deux disciples de Goku s’affronter.
Yamcha hocha la tête.
— Ouais… Pan a bien grandi. Et Oob… Il est encore plus impressionnant qu’avant.
Goten, qui grignotait un paquet de chips, haussa un sourcil en observant l’échange entre les deux combattants.
— Hé, vous croyez qu’ils… ?
Trunks lui donna un coup de coude en ricanant.
— Laisse tomber, regarde plutôt le combat !
Sur le ring, l’arbitre leva la main, prêt à donner le signal de départ.
— Que le troisième combat commence !
Le signal du combat à peine donné, les deux disciples bondirent simultanément l’un vers l’autre, chacun concentré sur son adversaire.
Le premier échange fut une explosion d’action : leurs poings et leurs pieds s’entrechoquèrent à une vitesse fulgurante, créant une rafale de chocs secs qui résonnèrent à travers l’arène.
Pan, plus petite et plus rapide, cherchait à percer la défense d’Oob avec sa vivacité. Elle fit mine de viser son visage avant de pivoter à la dernière seconde et d’envoyer un coup de pied dans ses côtes. L’impact résonna, et il recula légèrement, le regard toujours concentré.
Mais il répliqua immédiatement. Dans un mouvement fluide, il leva sa paume et frappa directement le front de la jeune fille.
— Oof !
Surprise, elle recula en titubant sous la force du coup.
Oob ne lui laissa aucun répit. D’un bond, il s’éleva au-dessus d’elle, prêt à continuer son assaut. Mais Pan, réactive, leva une main et concentra son énergie.
— Prends ça !
Une vague d’énergie fusilla droit vers le villageois du sud, qui esquiva en se penchant sur le côté avec une souplesse remarquable. L’attaque passa à quelques centimètres de lui et alla exploser dans le ciel.
Mais elle n’avait pas fini. Son adversaire était toujours en l’air, et elle savait que c’était une occasion parfaite pour le contrer.
Oob le savait aussi.
Profitant de sa position en hauteur, il se propulsa vers elle, pied en avant.
Pan, anticipant son attaque, effectua une série de flips arrière, évitant de justesse l’attaque. Elle rebondit sur le sol avec la souplesse d’une gymnaste, s’arrêtant juste à la limite du ring.
Les deux combattants reprirent leur position, le souffle court, mais avec un large sourire.
La foule explosa d’enthousiasme.
— Incroyable ! Ces jeunes combattants nous offrent un spectacle d’une intensité rare ! Regardez cette rapidité, cette précision ! S’exclama l’arbitre, encore ébahi par la vitesse de l’échange.
Krilin hocha la tête avec un sourire satisfait.
— Wow… Pan a sacrément progressé.
— Et Oob n’est pas en reste, ajouta Yamcha. Son entraînement avec Goku l’a vraiment transformé. Il est encore plus fort que la dernière fois !
Plus loin, Bra et Marron observaient le combat avec émerveillement.
— Pan est géniale ! Elle est très agile. S’enthousiasma Bra, les yeux brillants.
— Ouais, mais t’as vu Oob ? Il a esquivé son attaque comme si c’était rien du tout. répondit Marron.
Bra croisa les bras avec un sourire malicieux.
— Ouais… ça va être serré. Mais je mets quand même une pièce sur Oob !
Marron sourit à son tour.
— On va voir ça. Mais Pan ne plaisante pas non plus. Ce n’était que l’échauffement !
Sur le ring, Pan et Oob échangèrent un regard complice. Ils savaient tous les deux que ce n’était qu’un échauffement.
Ils se remirent en garde, prêts à passer à la vitesse supérieure.
L’arène entière retenait son souffle.
* * * * * * *
Leurs corps vibraient d’excitation, l’adrénaline alimentant chacun de leurs muscles.
— On remet ça ? Lança Pan, se remettant en position de combat.
— Allons-y ! Répondit Oob, un éclat amusé dans les yeux.
Elle bondit sur lui avec une vitesse fulgurante, enchaînant coups de poings et coups de pieds dans une chorégraphie presque parfaite. Son agilité et sa rapidité étaient impressionnantes. Mais cette fois, il était prêt.
Il se déplaçait avec une aisance désarmante, esquivant chaque frappe d’un simple pas de côté, inclinant son buste au dernier moment pour éviter les attaques de justesse. Il levait un bras, un coude, un genou, déviant les assauts avec une précision chirurgicale.
Elle grimaça. Ses poings ne rencontraient que du vide ou des parades solides qui stoppaient net son élan.
Dans le public, un spectateur murmura :
— C'est dingue… Il lit tous ses mouvements.
Un autre répliqua, impressionné :
— Il ne se bat même pas à fond, on dirait qu'il joue avec elle.
L’adolescente, frustrée, tenta un coup de pied circulaire, visant la tempe d’Oob. Il bloqua l’attaque d’une seule main, la tenant en l’air pendant une fraction de seconde avant de la repousser légèrement en arrière.
— C’est bien, Pan. Déclara-t-il calmement. Tu t’es bien améliorée depuis la dernière fois, mais…
La petite-fille du champion n’attendit pas la fin de sa phrase et fonça tête baissée. Une erreur.
D’un coup, Oob changea de rythme. Il passa à l’attaque.
Dans le bâtiment des participants, Goku observa la scène avec sérieux.
Ah… Ça y est, Oob va y aller sérieusement. Pensa-t-il, croisant les bras.
Et en un éclair, le garçon devint un véritable ouragan.
Il se propulsa en avant et frappa Pan d’un direct au ventre, suivi d’un uppercut qui lui fit lever la tête sous l’impact. Elle recula, étourdie, mais il était déjà sur elle.
Un crochet du gauche. Une frappe du coude. Une feinte avant un coup de genou dans l’abdomen.
Elle tenta de lever ses bras pour se protéger, mais la force et la vitesse de son adversaire étaient écrasantes. Même avec les avant-bras croisés en défense, elle sentait la puissance de chaque coup traverser ses muscles et heurter son corps en profondeur.
Elle plissa les yeux, luttant contre la douleur.
— Argh… !
Un gamin dans la foule tira sur la manche de son père, inquiet :
— Papa, il va lui faire mal ?
L’homme, les bras croisés, répondit sans quitter le combat des yeux :
— Si elle n’abandonne pas, ça risque de mal finir pour elle.
Un vieux combattant hocha la tête, impressionné :
— Ce gamin… Il frappe comme un vétéran. Il ne laisse aucune ouverture.
La pluie de coups s’abattait sur elle sans relâche. Elle tentait de bouger, de reculer, d’esquiver, mais chaque tentative était immédiatement punie par une nouvelle frappe.
Du côté des invités, Krilin serra les dents.
— Mince… Pan n’arrive plus à suivre.
Bra et Marron regardaient avec des expressions partagées entre admiration et inquiétude.
— Elle ne tiendra pas longtemps à ce rythme. Souffla Marron.
— Allez Pan, tiens bon ! Cria Bra en direction de son amie d’enfance.
Mais sur le ring, Pan n’entendait plus rien d’autre que le martèlement de son cœur et les bruits sourds des coups d’Oob.
Elle tenta de forcer un espace, d’ouvrir la garde de son adversaire, mais avant qu’elle ne comprenne ce qui se passait, Pan fut violemment projetée au sol.
— Agh… !
Le souffle coupé, elle sentit un poids immense s’abattre sur elle. Il venait de verrouiller une prise d’immobilisation.
Allongée sur le dos, elle sentait la force écrasante du jeune homme peser sur elle, l’empêchant de se mouvoir. Ses jambes étaient piégées, immobilisées sous celles du garçon à la peau sombre, qui les avait verrouillées avec une précision implacable.
Mais le pire, c’était ses bras.
Ses avant-bras étaient fermement maintenus par des mains puissantes qui l’empêchait totalement de bouger.
Elle se débattit, tenta de dégager ses poignets, mais la prise était trop bien serrée.
— Lâche-moi ! Siffla-t-elle, serrant les dents.
Gohan se leva d’un bond.
— Pan, ça suffit ! Tu as bien combattu, mais abandonne maintenant !
— JAMAIS ! Hurla-t-elle immédiatement, la rage dans la voix.
Mister Satan laissa échapper un rire nerveux.
— Hé hé hé… Elle est aussi têtue que sa maman.
Dans la foule, un spectateur siffla, admiratif :
— Elle a du cran, la gamine !
Une femme répliqua :
— Oui, mais le courage ne suffira pas… Elle est prise au piège.
Oob, lui, fronça légèrement les sourcils.
— Tu es sûre ? Demanda-t-il d’un ton calme. Si tu continues, je vais être obligé d’y aller plus fort.
Mais Pan, têtue comme jamais, tenta à nouveau de forcer son corps à se libérer.
Elle contracta ses muscles, chercha un angle pour briser la prise, mais à chaque tentative, il raffermissait son emprise.
— Gah… !
Elle grinça des dents alors qu’une douleur lancinante se propageait dans ses bras.
Il était trop fort.
La pression augmenta encore.
Un frisson d’inquiétude lui traversa l’échine.
Mince… S’il serre plus fort, mes bras vont céder.Elle sentit la douleur irradier jusque dans ses épaules.
L’étau se refermait lentement mais sûrement.
Chapitre 7 – Un drôle de pouvoir
L’arbitre observait attentivement la situation, prêt à intervenir au moindre signe de danger.
La foule retenait son souffle.
— Elle doit abandonner… Chuchota quelqu’un.
— Non, elle va s’en sortir ! J’en suis sûr ! Répliqua un autre.
Tout le monde attendait.
L’arbitre leva la main et commença le décompte.
— One...!
Pan serra les dents. Son corps était toujours coincé, ses poignets fermement maintenus, et ses jambes complètement immobilisées. Elle savait qu’elle pouvait encore bouger, mais c’était inutile tant que son adversaire l’épinglait au sol.
— Two...!
— Je suis toujours en état de me battre ! S’écria-t-elle, furieuse.
— C’est ce que tu dis, répliqua calmement Oob, mais ça fait un moment que tu es clouée au sol.
— Three...!
Elle lutta contre l’emprise de son adversaire, cherchant une faille, un angle, quelque chose qui lui permettrait de s’échapper. Mais rien. Chaque fois qu’elle tentait de bouger, la prise se resserrait encore plus.
— Four...!
Non… Je ne peux pas perdre comme ça… Pensa-t-elle, frustrée.
— Five...!
Son regard se mit à balayer les gradins.
Goku était là, les bras croisés, observant calmement la scène. Il n’avait pas l’air inquiet… mais il n’avait pas l’air impressionné non plus.
Un nœud se forma dans la gorge de Pan.
Elle voulait être forte. Elle voulait qu’il la voie comme une vraie combattante, pas comme une gamine qui ne pouvait même pas se défendre contre son adversaire.
Et s'il finissait par s'ennuyer d’elle ? Et s’il décidait que la Terre n’avait plus rien à lui offrir ?
— Six...!
Elle tourna la tête vers ses parents. Gohan était debout, crispé, les poings serrés. Videl avait une main devant la bouche, les sourcils soucieux.
Pan sentit son cœur se serrer.
Ils sont inquiets… Et si je perds, ils seront déçus…— Seven...!
Elle se mordit la lèvre.
Elle aurait dû être plus forte. Elle aurait dû mieux se préparer. Elle pensa à Piccolo, son deuxième maître. Il lui avait enseigné tant de choses, il lui avait fait subir des entraînements infernaux… et elle était en train de perdre sur une immobilisation stupide.
Elle ferma les yeux.
Désolée, Piccolo…Elle pouvait simplement attendre le décompte final et laisser tomber.
Mais quelque chose au fond d’elle se révolta.
Un déclic.
— Eight...!
Son regard s’illumina.
Elle connaissait une technique capable de la sortir de cette situation. Une technique qu’elle n’utilisait jamais en combat réel, mais qui pouvait retourner la situation.
Oob la sentit se raidir sous lui. Il fronça les sourcils.
— Ne m’en veux pas, Pan, dit-il doucement. Mais je vais gagner ce combat.
L’arbitre leva la main pour l’avant-dernier chiffre.
— Nine...!
Une brusque concentration d’énergie attira son attention.
Il sentit une accumulation soudaine juste sous lui.
Ses yeux s’écarquillèrent.
— Quoi ?!
Pan ouvrit la bouche.
Une vague d’énergie pure en jaillit soudainement, crépitant de puissance.
— HAAAAAA !!!
Oob eut tout juste le temps de lever les bras en croix devant son visage. L’attaque explosa contre lui, une onde de choc se répandit sur tout le ring.
— WAAAAH ! Hurla un spectateur dans les gradins.
— Elle utilise une attaque de bouche ?! S’exclama Krilin, impressionné.
Le souffle d’énergie projeta le villageois du sud en arrière, l’obligeant à lâcher sa prise. Il roula au sol et se redressa immédiatement, les pieds fermement ancrés sur le ring.
Pan, elle, se releva difficilement.
Un silence pesa quelques instants… avant que le public ne se mette à applaudir en masse.
— OUAAAAAAAH !!!
Bra sauta de joie.
— OUIII ! PAN, T’ES LA MEILLEURE !!!
De son côté, Piccolo hocha la tête, les bras croisés.
Elle a enfin compris… Elle a utilisé son énergie intelligemment au lieu de forcer son corps à se débattre inutilement. Pensa-t-il, satisfait.
Oob lui lança un regard admiratif.
— Pas mal du tout. Il sourit. C’était une sacrée bonne idée.
La jeune fille se massa les poignets, encore engourdis par la prise précédente.
Goku, de son côté, esquissa un sourire en coin, les yeux brillants d’enthousiasme.
Ce combat devient de plus en plus intéressant… pensa-t-il, sentant une montée d’excitation face au spectacle.
Il croisa les bras, son regard oscillant entre ses deux élèves. Voir leurs progrès, leur détermination et leur manière d’adapter leurs stratégies lui donnait une envie irrépressible d’y prendre part lui-même.
Pan planta son regard dans celui de la réincarnation de Boo.
Elle prit une grande inspiration et serra les poings.
— Ma prochaine attaque sera la dernière. Déclara-t-elle.
L’énergie commença à se concentrer dans ses mains, créant un halo doré qui illuminait son visage déterminé.
— MASENKO !!!
Elle projeta une immense vague d’énergie vers lui.
L’explosion fut gigantesque, soulevant un nuage de fumée.
Le public retint son souffle.
Quelques secondes passèrent…
Puis, une ombre surgit du rideau de fumée.
Oob.
Il était intact.
— Quoi ?! S’exclama Pan, stupéfaite.
Il fendit l’air à une vitesse fulgurante et apparut juste devant elle.
Avant qu’elle ne puisse réagir, une pluie de coups la frappa.
Un direct au visage.
Un coup de pied retourné dans l’abdomen.
Un enchaînement si rapide qu’elle ne put même pas le voir.
Son corps fut projeté en arrière.
Ses pieds touchèrent brièvement le sol… puis le vide.
Elle venait de sortir du ring.
L’arbitre leva immédiatement le bras.
— PAN EST HORS DU RING ! OOB REMPORTE LE COMBAT !!!
Le public éclata en acclamations et en cris de surprise.
Pan atterrit sur le sol en contrebas, roulant sur elle-même avant de s’arrêter, allongée sur le dos, le regard perdu dans le ciel.
Elle venait de perdre.
Mais…
Elle sourit.
Elle avait tout donné.
Au-dessus d’elle, Oob lui tendit la main, un sourire sincère sur le visage.
— Bien joué.
Pan le regarda un instant avant de lui attraper la main et de se relever.
— Toi aussi… Mais la prochaine fois, je gagnerai.
— J’ai hâte de voir ça.
Goku sourit.
Il était fier d’elle.
* * * * * * *
Dans l’arène, un tonnerre d’applaudissements et d’acclamations éclata lorsque le combat prit fin. Le public, en délire, félicitait aussi bien le vainqueur que la perdante. Certains criaient le nom d’Oob avec admiration, tandis que d’autres encourageaient Pan, impressionnés par sa ténacité et son ingéniosité.
— Bravo, Pan ! Tu t’es super bien battue ! Hurla une voix féminine dans la foule.
— Oob, t’es un monstre ! Incroyable ! S’exclama un homme en agitant les bras.
Côté participant, Bra et Marron, tout sourire, échangeaient leurs impressions sur le combat.
— C’était dingue ! Je ne pensais pas que Pan tiendrait aussi longtemps contre Oob.
— Ouais, et elle a failli retourner la situation ! J’ai cru qu’elle allait gagner !
Sur le ring, l’arbitre se plaça au centre et leva les bras pour ramener le calme.
— Mesdames et messieurs, merci pour vos encouragements ! Passons maintenant au quatrième match de ce tournoi !
Un murmure parcourut l’assistance, certains spectateurs se penchant vers leurs voisins pour spéculer sur la suite des affrontements.
— C’est qui, déjà, les prochains ? Se demanda un homme du public.
L’arbitre présenta le premier combattant qui avançait vers le ring.
— C’est un combattant dont la force de frappe a été dévastatrice lors des éliminatoires, avec son imposant gabarit… voici Anonyme G !
Un homme imposant au teint mat pénétra sur le ring. Il s'agissait de Guma, l'un des mystérieux combattants du tournoi.
Les spectateurs murmurèrent, intrigués par cet énième combattant anonyme.
— Encore un anonyme ? C’est quoi, ce tournoi ? Ils sortent d’où, ces types ?
— Je commence à croire qu’ils sont liés, ils ont l’air de cacher quelque chose.
— Peu importe qui c’est, vu la carrure du gars, son adversaire va morfler.
L’arbitre attendit que le calme revienne avant d’annoncer le second combattant du match.
— Et face à lui… Une nouvelle venue dans le monde des arts martiaux, mais dont le nom est déjà bien connu ailleurs… Mesdames et messieurs, voici Lady Star !
Un murmure parcourut l’assistance avant d’être rapidement recouvert par des sifflements admiratifs et des exclamations venant de spectateurs masculins surexcités.
Une femme élancée fit alors son entrée sur le ring, avançant avec une démarche fluide et assurée. Son allure était captivante : une silhouette longiligne, des courbes avantageuses, et un regard perçant, souligné par un maquillage subtil. Lady Star était loin d’être une combattante typique. Son nom résonnait dans le monde de la mode, où elle avait posé pour les plus grandes marques de luxe et figuré en couverture de revues prestigieuses… ainsi que dans des magazines un peu plus audacieux.
— Oh bordel, c’est bien elle ?! S’étonna un homme en tapant sur l’épaule de son voisin.
— Mais oui, je te jure, j’ai son calendrier dans ma chambre !
— Mec, t’imagines, elle va se battre ?! Incroyable !
Certains la regardaient avec fascination, tandis que d’autres, surtout des femmes, la jaugeaient d’un œil méfiant.
— C’est quoi, un mannequin sur un ring ? Lança une spectatrice, les bras croisés.
— Non mais sérieux, qu’est-ce qu’elle fout là ? Grogna une autre, visiblement agacée par les réactions des hommes autour d’elle.
— Pff… J’espère qu’elle va se faire écraser par le balèze.
De jeunes femmes aux côtés de leurs petits amis leur donnaient des coups de coude accusateurs en voyant leurs regards briller un peu trop.
— Eh, arrête de la regarder comme ça.
— Mais je regarde juste son style de combat, promis !
Lady Star, de son côté, n’était ni impressionnée ni gênée par l’attention qu’elle suscitait. Elle afficha un sourire énigmatique et envoya un baiser du bout des doigts à la foule, ce qui provoqua une nouvelle vague de cris enthousiastes chez ses admirateurs… et des soupirs exaspérés chez ses détractrices.
Côté invités de Mister Satan, l’agitation battait son plein.
— Hou hou hou… Mais quelle merveille ! S’extasiait Kame Sennin, les yeux brillants derrière ses lunettes de soleil.
Le vieux maître était littéralement en transe, debout sur son siège, prêt à bondir vers le ring. Krilin, paniqué, l’agrippa par le bras, tentant de le retenir.
— Maître, calmez-vous ! Vous allez vous faire expulser !
Mais Kame Sennin n’en avait cure. Il se débattait avec une ferveur quasi juvénile, cherchant à se dégager.
— Lâche-moi, Krilin ! Tu ne comprends pas ?! C’est elle ! Elle était en couverture du numéro 504 de SUKImono ! Une perle ! Une déesse ! Une œuvre d’art !
— Oui, oui, c’est ça… Soupira Krilin en essayant de l’empêcher de sauter.
Pendant ce temps, Oolong, assis un peu plus loin, était tout aussi fasciné. Il siffla bruyamment en lorgnant à travers la longue ouverture qui lui servait de fenêtre.
— Wouhou ! Lady Star, si jamais tu gagnes, je t’offre un dîner en tête-à-tête ! Lança-t-il en agitant la main.
Bulma, exaspérée, croisa les bras.
— Je vous jure… Toujours les mêmes.
Le maître des tortues, toujours empêtré dans l’étreinte de Krilin, gigotait comme un forcené. Son bandana rouge, malmené, menaçait de glisser sur son crâne chauve. Il portait un débardeur noir orné d’un grand « K » jaune, un short beige, ainsi que des baskets noires aux motifs étoilés, avec des lacets blancs.
— Si je ne vais pas là-bas tout de suite, je vais le regretter toute ma vie !
— Et moi, je vais regretter d’être venu avec vous… Grogna Krilin.
L’arbitre leva les bras pour calmer le brouhaha ambiant.
— Allez-y, combattez !
Le gong retentit, et l’affrontement débuta sous les cris surexcités du public.
Guma était en position, les poings serrés, prêt à attaquer. Pourtant, dès le début du combat, il montrait des signes évidents de trouble. Ses coups partaient dans le vide, mal ajustés, manquant totalement leur cible. Il n’arrivait même pas à regarder son adversaire droit dans les yeux.
Lady Star, parfaitement consciente de l’effet qu’elle avait sur lui, esquiva ses tentatives avec une facilité déconcertante. Elle en profita pour accentuer le trouble du combattant. D’un geste lent et calculé, elle ouvrit légèrement sa veste en cuir, révélant un décolleté subtil mais suffisant pour détourner son attention.
— Tu es timide, c’est ça ? Murmura-t-elle avec un sourire amusé.
Guma serra la mâchoire, tentant de se concentrer, mais c’était peine perdue. Il évitait soigneusement de poser les yeux sur elle, fixant un point imaginaire au-dessus de son épaule.
— Allons, allons, tu peux me regarder… Susurra-t-elle, faussement innocente.
Chaque mot, chaque geste était soigneusement dosé pour le perturber davantage. Guma, lui, continuait de frapper dans le vide, de plus en plus maladroitement, à tel point que le public commençait à rire de la situation.
Dans le bâtiment des combattants, Goten et Trunks observaient la scène avec un intérêt certain.
— Ok… Elle est canon. Déclara Trunks, les bras croisés.
— Carrément. Confirma Goten, hochant la tête d’un air songeur.
Juste derrière eux, Pan, Bra et Marron avaient assisté à leur échange et ne purent s’empêcher de réagir.
— Vous êtes sérieux, là ? S’indigna Pan.
— On dirait deux chiens devant une boucherie. Ajouta Bra, levant les yeux au ciel.
— Et après, vous osez dire que c’est nous qui nous laissons distraire par des beaux garçons ? Intervint Marron en croisant les bras.
Les deux hommes échangèrent un regard gêné.
— C’est pas pareil… Tenta de se défendre Trunks.
— Ouais… Nous, on analyse juste le combat. C’est stratégique ! Renchérit le second fils de Goku, un sourire maladroit aux lèvres.
Bra soupira.
— Ouais, ouais, bien sûr…
Sur le ring, Lady Star continuait de jouer avec Guma, tournant autour de lui avec une démarche féline.
— Alors, tu vas attaquer sérieusement ou tu préfères juste admirer le spectacle ? Lança-t-elle, amusée.
Guma, les joues rouges, serra les poings. Il devait reprendre le contrôle, mais avec une adversaire pareille, ce n’était pas gagné…
Guma respirait profondément, tentant de garder le contrôle. Lady Star, toujours souriante, s’approcha lentement et, cette fois, insista :
— Regarde-moi dans les yeux.
Sa voix était douce, presque envoûtante. Guma hésita, puis finit par céder. Il planta son regard dans le sien… et aussitôt, son corps se raidit. Ses muscles se contractèrent brutalement comme si une force invisible venait de s’emparer de lui. Il était figé, incapable du moindre mouvement, à la grande stupeur des spectateurs.
Lady Star profita de cet instant de vulnérabilité. Elle sauta gracieusement et vint s’asseoir sur son imposante épaule, croisant élégamment les jambes comme si elle prenait place sur un trône. Le public retint son souffle.
— Tu es vraiment adorable, mon grand. Murmura-t-elle à son oreille avant de déposer un baiser léger sur sa joue.
Lentement, elle passa ses doigts sous son menton, comme pour lui donner une dernière caresse avant de lui donner un ordre :
— Sors du ring pour moi, veux-tu ?
À la stupéfaction générale, Guma obéit docilement. Raide comme un automate, il pivota sur lui-même et marcha d’un pas mécanique vers l’extérieur de l’aire de combat. Lorsqu’il posa le pied hors du ring, la cloche retentit.
— Euh… L’arbitre cligna des yeux, totalement dépassé par la situation. Victoire de… Lady Star ?
Un silence plana, puis des murmures parcoururent les gradins. Beaucoup ne comprenaient pas ce qui venait de se passer. Certains criaient au match truqué, d’autres, plus sceptiques, pensaient que Guma avait simplement abandonné sous le charme de son adversaire.
Chez les invités, Gohan fronça les sourcils en analysant la scène.
— Son énergie… Elle a légèrement augmenté à ce moment-là.
À côté de lui, Piccolo observait Lady Star d’un air méfiant, les bras croisés.
— Ce n’était pas juste de la séduction… C’était de la psychokinésie, déclara-t-il, Oob va devoir faire très attention à elle.
Derrière eux, dans le mur, deux silhouettes étaient littéralement encastrées côte à côte : Kame Sennin et Oolong, projetés là après s’être montrés un peu trop enthousiastes à la vue du combat. Ils gémissaient faiblement, complètement sonnés.
Pendant ce temps, Guma, revenu à lui, descendait des marches menant aux vestiaires. Encore sonné par ce qui venait de se passer, il tentait de digérer son étrange défaite. Sur le chemin, il croisa Oob, qui allait à son tour se préparer.
Sans un mot, il s’arrêta à sa hauteur, le fixa un instant, puis lui donna un conseil bref, mais lourd de sens :
— Ne la regarde surtout pas dans les yeux.
Puis, sans attendre de réponse, il reprit sa marche pour rejoindre sa sœur Aya, laissant le garçon du sud méditer sur cet avertissement troublant…