L'apprentie

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: L'apprentie

Messagepar Signun le Ven Nov 01, 2024 18:34

Toujours là, toujours présent, toujours en écriture.

chapitre 15


Hors du secteur Kal, il n’y avait pas d’administration liée exclusivement à la justice et à l’application des lois de l’Empire. C’était surtout des soldats en disgrâce à qui incombait la charge de faire respecter la loi. En général, ils appliquaient une justice expéditive, quand ils faisaient quelque chose. Souvent ils n’avaient qu’un rudiment de formation et n’y mettaient absolument pas leur cœur à l’ouvrage. Si les secteurs centraux placés directement sous la direction d’un gouverneur directement nommé par l’un des colds s’en sortaient plutôt bien, il est constaté que les secteurs situés en périphérie étaient gangrenés par la criminalité et la corruption. Seul le secteur Kal, dont fait partie Cold 317, faisait office d’exception grâce à son administration d’agents de force de l’ordre professionnels. Bien qu’il restait toujours de la criminalité, ce n’étaient pas eux les maîtres officieux des mondes habités.


Il était relativement tôt et les rues de la ville étaient presque déserte. Le silence relatif aux matinées convenait à Mour qui préféra marcher plutôt que de voler jusqu’au commissariat. Durant le trajet retour, elle avait tout fait pour éviter de croiser le regard de ses collègues, s’en voulant d’avoir pleuré dans son coin comme une enfant qui venait d’avoir la peur de sa vie. Elle était censé être une arme, la peur, la tristesse, les émotions en général, elle se devait d’en faire abstraction. C’était du moins ce qu’on lui répétait lors de sa jeunesse sur Terran, c’était un mantra que les scientifique lui rabâchaient chaque matin. Mais cette époque semblait révolue depuis longtemps et désormais elle faisait de son mieux pour profiter d’une vie un tant soit peu normale, tout en étant qu’elle ne savait presque rien faire d’autre que de se battre.

Perdue dans ses pensées, elle n’entendait pas le chant des oiseaux qui peuplaient les arbres de la ville, pas plus qu’elle n’aperçut les ouvriers qui s’affairaient à nettoyer la voie publique. Ce n’est que quand machinalement elle passa les portes du commissariat qu’elle se rendit compte de sa localisation. À l’intérieur, c’était l’effervescence avec la capture d’un lieutenant d’Espada. D’un côté, il y avait ceux qui s’en réjouissaient et faisaient presque la fête, de l’autre il y avait ceux qui déploraient la perte de plusieurs de leur camarade. Puis il y avait le capitaine Kishi qui était déjà présent à donner ses ordres aux officiers déjà sur place. L’hybride se doutait bien qu’il n’était probablement pas rentré chez lui de toute la nuit à en juger par ses cernes.

Quand ce dernier s’aperçut de la présence de l’hybride, il l’invita d’un geste de la main à le suivre dans son bureau. Mour soupira mais savait qu’elle devait faire son rapport de mission. Un officier vint vers le capitaine, mais ce dernier lui ordonna d’attendre qu’il en aie fini. Arrivé dans le bureau, elle vit une pile de dossiers sur la table, la même pile qui depuis plus d’une semaine ne se désemplissait pas, bien de contraire. Elle prit une chaise et s’installa avant même qu’elle ne le soit invitée à le faire. Kishi quant à lui restait debout.


«  - Dis moi, comment tu vas ?

- Que veux-tu dire ? Je vais bien, comme un charme.

- Hier c’est la première fois que tu as été mise en difficulté quand même.

- Moi, en difficulté ? Mais non voyons, je faisais durer le plaisir.

- Tu as utilisé le Dragon Nova alors que je t’avais interdit de l’utiliser. Pour moi c’est un signe que tu as été poussée dans tes retranchements. »

Mour soupira, son capitaine avait raison et elle le savait très bien. Sa force et celle du criminel étaient similaire, avec un léger avantage pour elle, et la blessure subie en interceptant une attaque en direction de ses subordonnés l’avait effectivement mise en difficulté.

«  - Tu sais pourquoi je ne veux pas que tu utilise cette technique ?

- Parce sa puissance est telle qu’elle me brûle également.

- Précisément, le Dragon Nova pourrait te tuer. Je n’aurais pas supporté perdre un lieutenant, et surtout pas toi.

- Parce qu’on vient de la même planète ?

- Entre autre. Mais c’est surtout parce que tu es la première lieutenant que j’ai nommée »

Le capitaine finit par s’asseoir à son tour. Il se sentait épuisé par cette nuit blanche et espérait avoir un moment pour se reposer. Il se sentait faible et aurait presque eu envie d’avouer le lien de parenté qui les unissait. Néanmoins il gardait à l’esprit que c’était un secret et seul lui fut informé par l’un des scientifique en charge de la conception de l’hybride. Il vit du coin de l’œil que la file de personnes qui patientaient devant la porte de son bureau augmentait, il ne voulait cependant pas précipiter le choses.

« - D’après ce que j’ai entendu, ton équipe aurait trouvé un scaouter espion sur l’agent Godan.

- C’est exacte, le voici. »

La lieutenant tendit le bracelet espion et le posa sur la table. Kishi le ramassa à son tour avant de l’observer. L’engin ressemblait à s’y méprendre aux modèles qu’il avait commandé un an auparavant, mais il ne se souvint pas avoir autorisé la sortie d’un d’entre eux au cour des derniers mois. Il le rendit à Mour.

«  - Tu iras voir Salakk pour analyser le contenu. Dis lui qu’il doit être le plus minutieux possible, je veux savoir d’où vient ce bracelet, qu’il n’aie aucun secret pour nous.

- Bien reçu, j’y vais de ce pas après être passé au vestiaire.

- Tu m’informeras du contenu après. »

La jeune femme se releva et salua son supérieur hiérarchique avant de finalement tourner les talons et se diriger vers les vestiaires. En quittant le bureau, elle vit qu’au moins cinq personnes du service voulait parler avec le capitaine. Elle aurait bien voulu leur dire de le laisser tranquille pour qu'il puisse se reposer. D'ailleurs, elle ne comprenait pas pourquoi Kishi ne déléguait pas certaines tâches à un ou plusieurs de ses lieutenants. Pas elle, Mour savait qu’elle n’aurait pas la patience de faire ne serait-ce que le quart des tâches de son capitaine.

En arrivant dans le vestiaire, elle aperçut d'autres collègues féminines qui, bien qu'elles étaient déjà changées, discutaient des dernières nouvelles du jour. Lorsque l'hybride passa la porte, elles se levèrent immédiatement pour la saluer avant de quitter les lieux. Sans attendre, elle échangea ses vêtements civils contre une nouvelle tenue toute neuve, notamment une armure qui lui avait manqué la veille au soir. Elle prit une boîte contenant des scaouters de rechange et constata qu'il ne lui en restait plus que deux pour le reste de l'année. Elle soupira et équipa l'engin en utilisant le code des lieutenants, lui donnant ainsi accès à une fréquence sécurisée, avant de tout ranger dans son casier et de quitter le vestiaire.

En sortant, elle vit un agent dont elle connaissait pas le nom, mais elle savait qu'il était basé à l'autre bout de Daraktis et qu'il s'occupait du centre pénitencier. S'il était là, c'était probablement pour transférer certains des prisonniers de la veille afin qu'ils puissent être enfermés en attendant leur procès. Ce lieutenant parlait avec Hunter, qui venait de passer la nuit à interroger les suspects. Elle remarqua que son pelage était tout ébouriffé et que ses yeux étaient plus étrécis que d'habitude.

Arrivée au premier sous-sol, elle prit la direction de l’armurerie, qui faisait aussi office de local technique. Une odeur de boisson chaude aromatisée lui titilla les narines, preuve que l’employé des lieux était déjà à l’œuvre. Quelle ne fut pas sa surprise d’entendre la voix de son collègue Cena, le caméléon anthropomorphe, lui aussi présent sur place. Il était en train de discuter avec Salakk, un agent d’une très faible force, disposant de quatre bras chétifs et d’une sorte de crête osseuse protégeant son cerveau sur développé. D’une de ses mains aux doigts malingres, il tenait une tasse fumante d’où se dégageait une odeur fruitée perceptible alors qu’elle se trouvait encore à quelques mètres de lui. Ses deux bras inférieurs pianotèrent sur un clavier, suivant les directives du lieutenant déjà sur place.


« - Lieutenant Mour, quel plaisir de vous accueillir dans mon antre. Avec le lieutenant Cena, nous parlions justement des détails de la mission d'hier. »

Mour le salua en silence d’un geste de la tête, là où Cena lui répondit d’un geste de la main enjoué. Elle s’approcha et avant même de dire un mot, le maître de l’armurerie, car tel était le titre officiel de Salakk, lui offrit une tasse de son thé fruité dont il raffolait. Elle le remercia avant d’en boire une gorgée.

«  - Alors, que puis-je pour vous ma chère ?

- Termine donc ce que tu as commencé avec Cena, j’attendrais bien.

- Nous avons terminé, juste à enregistré le document et voilà, je le vais le transférer dans sa tablette. »

Il fallut quelques secondes pour que la tablette du lieutenant Cena reçoive ledit document. Pendant ce temps, les deux lieutenants se regardèrent silencieusement en buvant le thé que l’employé leur avait offert. Le gendaï s’était paré de couleurs bleu, verte et jaune en arborant des motifs sinueux, sachant que son visage semblait moins expressif pour les autres races de l’Empire. Il avait indiqué à quoi correspondaient ses codes couleurs, et là il signifiait une certaine tristesse. Mour savait que parmi les agents tués la veille, il y avait un très bon ami de son collègue et comprenait parfaitement ses sentiments.

«  - Maintenant que j’en ai fini avec la demande du lieutenant Cena, qu’est ce qui vous amène ici ?

- J’ai trouvé ceci dans les affaires que portait l’un de nos agents infiltrés. J’aimerais que tu analyses les données enregistrées. »

Elle lui donna le dispositif espion qu'il saisit de ses doigts qu'elle trouvait terriblement fin. Salakk le regarda sur toutes les coutures avant d'ouvrir un loquet qui permettait d'accéder aux connectifs de l'appareil. Même Cena, qui avait pourtant fini, restait là à observer la scène avec intérêt. L'agent tapa quelque chose sur son clavier avant de s'exprimer par une série d'onomatopées vocales, typiques de son langage d'origine.

«  - Je le savais, ce n'est pas l'un de nos appareils

- Le capitaine m'a dit exactement la même chose, ce n'est pas nouveau.

- Oui, mais là j'ai la preuve formelle qu'aucun équipement n'est sorti de l'armurerie sans passer devant moi : le numéro de série ne correspond à aucun des vingt appareils qui dorment dans leur boîte. »

Salakk joignit le geste à la parole en déplaçant la boîte jusqu'à lui avec ses capacités psychiques. Quand il l'ouvrit, il put montrer que les appareils dont disposait le commissariat étaient bien tous présents.

«  - Par contre, je dois dire que c’est exactement le même modèle et de la même marque, donc j’ai tous les logiciels nécessaires pour l’analyser.

- Fait attention qu’il n’y ait aucun piège avec, le capitaine a demander à ce que tu sois minutieux.

- Pas la peine de me le dire, je ne comptais pas l’analyser avec mon ordinateur principal. »

Il remit la boîte à sa place et, sans se lever, saisit ce qui ressemblait à une boîte blanche et orange de forme entre le cube et la sphère, qu’il posa sur le bureau à côté de lui. L’employé déploya la dite boîte, faisant apparaître un clavier ainsi que trois écrans holographiques qui flottaient à quelques centimètres de la base. Il se saisit d’un câble entreposé dans l’un de ses tiroirs et l’utilisa pour connecter le bracelet espion à son étrange ordinateur.

«  - Je vais d’abord lancer un scan complet pour vérifier qu’il n’y ait pas de virus ou autre logiciel malveillant. Cet ordinateur est prévu pour gérer ce genre de menace et n’est pas connecté à notre réseau. Cela ne prendra que quelques minutes. »

Ce furent, pour Mour et Cena, les minutes les plus longues de leur vie, à entendre des détails techniques informatiques, de subir l’auto-congratulation de Salakk expliquant qu’il a lui-même programmé la plupart des ordinateurs du bâtiment ainsi que les sous-procédures utilisées pour éviter toutes intrusions informatiques. À l’écouter, le commissariat était le lieu le plus sécurisé de l’Empire. Les deux lieutenants se jetèrent des regards consternés de ne rien comprendre à ce que disait l’employé alors qu’ils étaient bien plus au fait que la plupart de leurs collègues.

Quand l’analyse fut terminée et que le contenu fut certifié sans risque, ils purent enfin commencer le visionnage de la vidéo. L’enregistrement commença dans l'enceinte d'un des blocs d'habitation, un endroit typique où les ouvriers travaillant sur l'un des satellites stériles de Red Cold vivaient. C'était un lieu sale et insalubre. Visiblement, les forces de l'ordre n'étaient pas allées là-bas depuis trop longtemps. Cena fit un commentaire en disant qu'il reconnaissait l'endroit comme étant l'un des halls menant au casino clandestin.

Bien qu'on ne vit pas le porteur de la caméra cachée, les deux lieutenants purent constater qu'il suivait plusieurs personnes jusqu'au fameux casino. Si la saleté et la décrépitude définissaient les lieux précédents, force est de constater que luxueux et propre seraient plus appropriés comme adjectifs une fois la porte passée. Une fois de plus, le lieutenant caméléon put authentifier que ce qu'ils voyaient était l'intérieur du casino qu'il avait investigué durant une bonne partie de la nuit avec ses subordonnés.

Il se passa de très longues minutes sans que rien d'intéressant ne se produise, si bien que Salakk leur offrit à chacun une chaise et quelque chose à boire. Vu les données techniques, l'enregistrement allait durer cinq heures.


« - Là ! Tu peux revenir en arrière ? », demanda Mour.

Salakk s'exécuta et mit l'enregistrement sur pause au moment précis que Mour lui indiquait. L'un des trois agents infiltrés était dans le champ de vision de la caméra. Visiblement, il n'était pas encore démasqué, mais Keytur discutait avec un homme, visiblement un humanoïde de Classe E qui se trouvait dos à la caméra. Bien qu'on ne voyait pas son visage, les deux lieutenants étaient parfaitement sûrs qu'il s'agissait du criminel tant recherché, Espada. Il portait des signes distinctifs, une tenue tape-à-l'œil, plusieurs chevalières dorées à la main gauche et sa tête était garnie d'une longue crinière bien fournie de cheveux blonds.

«  - Espada était là quelques heures avant notre assaut !

- Mais nous n'avons pas été informés de sa présence, sinon nous aurions commencé les hostilités plus tôt ! »

Cena fixait intensément l'écran, ses yeux s'écarquillant de surprise. Non seulement Godan était présent sur la vidéo, mais également les autres agents infiltrés. Ce n'était donc aucun d’entre eux qui tenait le dispositif. L'individu semblait connaître leur identité, comme en témoignait son insistance à leur sujet en filmant d’avantage que le reste de l’assemblé.

« - Attendez une minute. Comment Godan avait-il cette caméra sur lui ? Et qui filme, dans ce cas ? » s'interrogea Cena

Mour baissa les yeux, sentant son estomac se nouer. Elle avait l'impression qu'on les manipulait, comme un chat avec une souris. Ce dispositif, qui n'appartenait pas aux forces de l'ordre mais qui était identique à ceux qu'ils avaient reçus, filmait ce qui allait bientôt devenir le théâtre d'une exécution suivie d'une intervention policière. Il y avait quelque chose de malsain là-dedans qui la répugnait profondément, mais elle ne voulait pas montrer ses émotions aux autres membres de l'équipe.


« - Nous devons trouver qui a mis cette caméra sur Godan », dit-elle d'une voix ferme.

Cena hocha la tête, reconnaissant la détermination de Mour tout en finissant sa boisson qui était désormais à peine tiède.


« Nous irons fouiller l'ensemble de la zone pour trouver des indices. »

Ils fixèrent tous deux l'écran de la caméra, scrutant chaque détail et chaque mouvement des personnes filmées. Ils savaient que chaque seconde comptait dans cette enquête et qu'ils ne pouvaient pas se permettre de commettre des erreurs.

Pendant ce temps, Mour continuait de dissimuler ses émotions, consciente qu'elle devait se concentrer sur la tâche à accomplir. Elle ne voulait pas que ses collègues se doutent qu'elle se sentait coupable de la mort de Godan. Elle avait la réputation d’être forte et peu émotive, ou uniquement colérique et elle ne voulait pas qu’on la voie s’apitoyer sur le sort d’un de ses collègues, fut-il un de ses subordonnés.
Pendant le visionnage de la vidéo, ils observèrent Espada recevoir la visite d'un de ses complices. Ce dernier s'approcha du criminel et lui murmura quelque chose à l'oreille. Sur la vidéo, le criminel semblait contrarié et se leva pour donner des ordres à ses hommes. Puis la caméra le montra se dirigeant vers la sortie avant de disparaître définitivement du champ de vision.


« -Regardez ici », a dit Cena en pointant l'écran. « Le timecode indique que cette scène s'est déroulée une heure avant notre intervention. »

Mour regarda en silence, jugeant par le déroulement de l'action, qu'il semblait qu'Espada avait été informé de l'opération policière peu de temps avant son déroulement. Les deux lieutenants se regardèrent, se demandant comment cela était possible, car l'information avait peu circulé même parmi les agents concernés. Mais il y avait au moins quelqu’un qui semblait savoir : le porteur du dispositif espion.

Vers la fin de la vidéo, le porteur du dispositif semblait s'isoler dans une pièce que Cena avait réussi à identifier en raison de sa reconnaissance des lieux la veille. Ils virent la main de l'individu tenir ce qui ressemblait à un marqueur avant qu'il ne finisse par écrire sur le mur : « Capitaine Kishi, j'ai des informations à vous remettre, venez seuls. ». Puis l'enregistrement s'arrêta net.

Mour se leva d’un bond, visiblement intéressée par ces dernières images plus que de raison, s'adressa à Cena :


« -Nous devons y aller sur le champ !»

Cena acquiesça en silence, pourtant il restait pragmatique

« -Je comprends, mais c'est trop risqué. Nous devons prévenir le capitaine qu’un message lui a été adressé et attendre ses directives. Nous ne pouvons pas agir inconsidérément. »

Mour plissa les yeux et croisa les bras. Elle comprenait l’argument de son collègue, mais quelque chose, certain appellerait ça l’instinct, lui dictait de se rendre elle-même sur les lieux et de rencontrer ce mystérieux individu.

« - On ne peux pas se permettre de perdre du temps, ce type pourrait décider de disparaître sans laisser de trace.

- je veux bien, mais hier je n’ai vu personne dans cette pièce-là. Sans parler du fait qu’il peut s’agir d’un sombre traquenard. »

Salakk, qui avait écouté leur conversation, intervint :

«  - Je suis d'accord avec Cena, Mour. Nous devons suivre les procédures. Nous ne pouvons pas nous permettre de prendre des risques inconsidérés. »

Mour regarda tour à tour Cena et Salakk, puis finit par baisser la tête. Elle connaissait les procédure presque par cœur et généralement elle les appliquait. Mais là, il y avait quelque chose au fond d’elle qui brûlait tel un feu ardent qui la poussait à vouloir aller contre. Sa culpabilité, l’envie de découvrir la vérité, sans parler qu’elle voulait confronter l’individu et le forcer à lui dire pourquoi il n’était pas intervenu pour aider les agents infiltrés.
Elle serra les poings avant d’inspirer et d’expirer bruyamment. Elle fixa ses collègue de ses yeux ardent tels de minis brasiers, son visage figé dans une expression de Cena avait appris à reconnaître au fil de temps qu’il travaillait avec elle : elle était déterminer à suivre son instinct.


«  - Je comprends, mais mon instinct me hurle que si je n’y vais pas, nous allons rater une occasion de recueillir des informations capitales. S’il le faut, j’agirais seule. »

Cena soupira, comprenant que sa collègue ne reviendra pas sur sa décision.

«  - Je ne peux pas te laisser partir seule. Je vais t'accompagner, je te suivrais en mode invisible. Comme sa, même si c’est un piège, il ne s’attendra pas à me voir. »

Mour sourit en guise de remerciement, elle savait que avec Cena, elle aurait un support fiable et indétectable en cas d’embuscade. puis se tourna vers Salakk. Ce dernier hocha la tête, un sourire triste aux lèvres.

«  - Je comprends votre ressenti, mais soyez prudents tous les deux. Néanmoins je vais devoir prévenir le capitaine.

- Tu veux bien nous laisser dix minutes d’avance ?

- Seulement cinq. Allez, filez tout de suite avant que je change d’avis.

Mour et Cena échangèrent un regard, puis sortirent de la pièce en direction de leur objectif, prêts à affronter tout ce qui se dresserait sur leur chemin. Salakk de son côté se mit à pianoter son bureau de ses deux mains droites de manière régulière, lui permettant de savoir avec exactitude le nombre de second et de minutes qui s’écoulèrent. Puis une fois que les cinq minutes furent passées, il activa son scouteur et appuya sur le bouton d’appel.

«  - Capitaine ? Je vous dérange ?… Oui, c’est Salakk… Non, elle n’est plus ici, elle vient de partir… Justement, à ce propos, il faut que je vous dise quelque chose... »
Avatar de l’utilisateur
Signun
 
Messages: 119
Inscription: Ven Déc 20, 2013 18:12
Localisation: Ans, Belgique

Re: L'apprentie

Messagepar Signun le Dim Déc 01, 2024 12:13

J'ai quelques chapitres d'avance, je vais pouvoir passer à une publication mensuelle. Voici donc le chapitre 16, j'espère que mon histoire vous plais toujours autant.


Chapitre 16:


N’ayant pas perdu un instant en chemin, Mour et Cena se sont précipités à bord d'un vaisseau de service amarré au spatio-port. L'intérieur de la cabine était imprégné d'une atmosphère tendue, où l'excitation de l'action se mêlait à une lourde culpabilité qui pesait sur leurs épaules. Les commandes du vaisseau répondaient à leur toucher, et le caméléon anthropomorphe prit la place de conducteur de ce véhicule habituellement utilisé pour les patrouilles.

Alors que le vaisseau s'éloignait de la surface, se frayant un chemin à travers l'espace, la lune Cold 317,3 se dessinait majestueusement à l'horizon, dévoilant ses contours rocailleux et sa surface glacée. Les rayons de l’étoile scintillaient sur sa surface, créant une symphonie de reflets argentés qui dansait dans l'habitacle du vaisseau.

Mour et Cena se tenaient aux commandes, leur regard rivé vers l'horizon lunaire. Ils étaient à mi-chemin de leur destination, lorsqu'un signal d'appel retentit de manière stridente, brisant la quiétude de l'espace. Le son provenait du communicateur du vaisseau, insistant pour qu'ils répondent, mais ils savaient que c'était le capitaine qui se trouvait à l'autre bout de la ligne.

La lueur d'incertitude brilla dans les yeux de Cena, tandis que Mour sentait la tension monter en elle
.

«  - Le capitaine cherche à nous contacter, dit machinalement Mour. »

Un silence pesant s'installa dans la cabine alors que Cena pesait les options. La culpabilité grondait en eux, rappelant les enjeux de leur mission.

«  - Nous devons continuer. Et si c’est un piège, nous devons prendre sur nous pour empêcher que le capitaine tombe dedans, c’est notre devoir. Et puis oh, je te rappelle que c’était ton idée. »

Leur décision prise, le vaisseau fendit l'espace, filant vers la lune Cold 317,3. Les traits déterminés de Mour se durcirent, tandis qu'elle repoussait les pensées troublantes qui tentaient de s'insinuer dans son esprit. Elle se rappela le visage de Kishi, son regard ferme et sa voix autoritaire, et cela renforça sa résolution. Elle ne pouvait pas le laisser se rendre seul dans cette situation potentiellement dangereuse.

La communication persistait, le communicateur émettant des signaux sonores incessants. Le vaisseau était désormais à quelques minutes de l'atterrissage sur la lune, et l'urgence de la situation se faisait de plus en plus palpable. Mour jeta un regard furtif à Cena, cherchant du réconfort dans leur alliance.


«  - Restons concentrés », murmura Cena d'une voix rassurante. « Nous risquons probablement un blâme, mais je fais confiance à ton instinct. »

Alors que le vaisseau se rapprochait de la lune Cold 317,3, Mour remarqua le cratère laissé par son combat de la veille. La vision du cratère raviva en elle les souvenirs de l'affrontement brutal, où chaque coup porté et chaque coup reçu étaient une lutte sans merci. Une légère nausée la prit soudainement, rappelant la sensation d'étouffement qui l'avait submergée à la fin du combat.
Cena, observant le malaise de Mour, posa une main ferme sur son épaule et la secoua une fois, comme pour la réveiller d’un cauchemar.


"- T'es pas du genre à flancher, Mour, t’es la nana la plus forte que je connais. Ton sale caractère nous a fait vivre des trucs bien pires que ça. Ressaisis-toi !"

Les mots de Cena étaient abrupts, à l'image de sa personnalité. Mais Mour connaissait son partenaire depuis suffisamment longtemps pour comprendre que sa rudesse était une forme d'affection et de confiance en ses compétences. Elle appréciait sa franchise sans compromis et savait qu'il était là pour la soutenir en toutes circonstances.
Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Mour, et elle acquiesça d'un signe de tête déterminé. Elle secoua la sensation de faiblesse qui l'avait envahie et se recentra sur la mission à venir. Avec Cena à ses côtés, elle savait qu'ils pouvaient surmonter tous les obstacles qui se dressaient sur leur chemin.

Fendant l'atmosphère lunaire à une vitesse vertigineuse, l'immense complexe d'habitation qui abritait le casino clandestin se dressait désormais devant eux. Mour fixait l'imposante structure qui s'agrandissait de plus en plus à mesure qu'ils s'approchaient. L'excitation et l'appréhension se mêlaient dans l'habitacle.

Cena, fronça ce qui lui servait de sourcils, se remémorait soudainement le fait qu'ils avaient laissé des agents en poste à l'intérieur du complexe. Il savait qu'il était probable que ces agents soient au courant de leur arrivée imminente et qu'ils tenteraient de les intercepter.


« - Putain, j'ai complètement oublié qu'on a laissé ces gars en poste là-dedans. Ils pourraient bien nous attendre de pied ferme, » marmonna Cena, passant une main sur ses écailles faciales.

Mour, concentrée sur la situation, réfléchit rapidement.
« Écoute, on va se poser dans le hangar des livraisons. Il y a de fortes chances que ce soit moins surveillé que le spatio-port principal. On pourra se faufiler plus facilement. »

Cena la regarda, un sourire se dessinant sur ses lèvres. « Bien joué, je n’y avais pas pensé. »

Le vaisseau, s'approcha du complexe d'habitation. Même à l’extérieur on pouvait constater des signe de délabrement suite au manque d’entretien flagrant des lieux. Les projecteurs qui auraient du les prévenir de l’entré des hangars n’étaient pas allumés, probablement cassés ou en panne depuis de trop longues années. Alors que le vaisseau se rapprochait du sol, Cena pointa du doigt vers un hangar situé légèrement à l'écart.

« Là, c'est notre entrée discrète. Prépare-toi, ça va secouer un peu, » dit-il d'une voix calme mais déterminée.

L’hybride acquiesça, se préparant mentalement à l'atterrissage imminent. Le vaisseau s'approcha du hangar des livraisons, faisant vibrer l'habitacle au rythme de la descente. Finalement, il toucha le sol avec une légère secousse, terminant leur entré clandestine.

Mour et Cena avançaient à travers le délabrement du hangar des livraisons, les murs écaillés et fissurés témoignant de décennies de négligence. Des traces de rouille marquaient les surfaces métalliques, rappelant les nombreux les manquements à l’entretient de cet endroit oublié. L'air semblait chargée d'une atmosphère sombre et décadente.
Cena prit un instant pour contempler les lieux, une pointe de nostalgie dans son regard.


« -Avant même que je ne rejoigne les forces de police, cet endroit était déjà dans un état déplorable. Les autorités n'ont jamais accordé d'importance à cette lune, laissant les citoyens de secondes zones livrés à eux-mêmes. Cela a créé un environnement fertile pour la corruption et la criminalité. »

Mour fixa les murs écaillés d'un air pensif, imaginant les années de désespoir et de luttes silencieuses vécues par les habitants de cette lune oubliée. Elle sentit une vague de compassion l'envahir, comprenant que leur mission ne se limitait pas à simplement arrêter les criminels, mais qu'elle avait également une portée plus profonde.

«  - Depuis que le gouverneur Copper à repris le flambeau de son prédécesseur, on à plus de moyen pour nettoyer ces nids à problèmes. On est pas là pour changer la vie des gens, mais des criminels en moins ne doit pas faire de mal, n’est-ce pas ? »

Mour resta concentrée, car pendant le monologue de Cena, plusieurs bruits de pas se firent entendre. Elle se mit sur ses gardes tandis qu'une voix stridente lui parvint aux oreilles.

«  - J’avais raison d’insister pour venir ici, regarde Gûda, les voilà !

- Tu a raison Mamber, tu es un vrai génie ! »

Ceux qui les interpellaient étaient les jumeaux Gûda et Mamber, deux agents novices sous les ordres de Cena. Ils pointaient leurs armes sur les deux lieutenants, agissant sous les ordres de quelqu'un de plus haut gradé, probablement le capitaine.

«  - Rendez vous ! Vous êtes cernés ! »

Mour et Cena regardèrent autour d'eux, dubitatifs face à une telle annonce. Visiblement, il n'y avait personne d'autre que les deux agents, qui ne représentaient absolument pas une menace pour eux, comme le fit remarquer Mour.

«  - Cernés ? Par vous deux ?

- Oui bon, on est que nous, mais une fois les renforts appelés ont sera mille ! »

La jeune femme se demanda s'il le pensait sérieusement ou s'ils croyaient que les deux lieutenants seraient suffisamment crédules pour croire une telle histoire. Mais une chose était sûre, ils devaient empêcher les bleus d'appeler des renforts, sinon d'autres agents risquaient de leur barrer la route.

Au moment où Gûda porta son attention à son communicateur, Mour bondit sur lui, lui assenant un violent coup de poing dans le bas de l'abdomen, lui coupant la respiration, avant de l'assommer d'un petit coup à la nuque. Mamber fut surpris et se concentra sur elle, mais cela lui valut de recevoir un coup de pied rotatif de la part de Cena, qui le propulsa contre un mur, soulevant un nuage de poussière qui se dissipa pour révéler l'agent totalement inconscient.

Les deux lieutenant ne prirent pas de risque et il détruisirent les scaouteurs de ces deux singuliers adversaires. En les laissant là, Cena se dit qu'il allait devoir revoir leur formation, car visiblement, certaines subtilités n'étaient pas encore parvenues à leur unique neurone en suspension.

Les complices de désobéissance hiérarchiques traversèrent les couloirs délabrés et sales du lieu, le bruit de leurs pas résonnant dans le silence oppressant. Quelques habitants hagards croisèrent leur chemin, leur regard fuyant trahissant leur peur et leur détresse. Cena chuchota à Mour tout en continuant à avancer avec précaution.


« - Certains d'entre eux ont très certainement été contraints de travailler pour les criminels. Ils doivent redouter d'avoir des ennuis avec la justice impériale, qui n'est pas connue pour être tendre envers les dissidents. »
Mour acquiesça silencieusement, comprenant la situation difficile dans laquelle se trouvaient ces habitants pris au piège entre la criminalité et les conséquences de leurs actes. Ils continuaient leur marche, prenant soin de ne pas attirer l'attention des autres agents présents dans les environs.

Finalement, ils arrivèrent devant l'entrepôt qui servait de casino clandestin. Mour resta un moment stupéfaite en découvrant les traces des combats de la veille, témoignant de la violence des sbires du criminel. Les murs ébréchés et les marques de destruction dans le métal renforçaient l'atmosphère tendue qui régnait dans l'endroit.

« - Regarde ça, », murmura Cena d'une voix basse. «Les hommes d'Espada n’ont pas reculés d’un pouce face à nous. On en a bavé hier. »

Mour hocha la tête, l'expression déterminée. Elle observa les tables de jeu renversées, les chaises brisées et les traces de sang séché sur le sol. C'était un témoignage poignant de la violence qui avait éclaté ici, et cela renforça sa détermination à mettre fin à ce chaos. Et pour cela, ils devaient voir ce mystérieux informateur qui, si ce n’était pas un piège, pourrait très certainement leur indiquer où trouver Espada et l’arrêter pour de bon.

« - Je vais me rendre invisible et essayer de passer par derrière », proposa Cena d'une voix basse. « Pendant ce temps, tu te diriges directement vers l'individu. Sois prudente, si les choses tournent mal, j’interviens immédiatement. »

Mour acquiesça, comprenant la nécessité de cette approche. Ils se séparèrent discrètement et prirent leurs positions respectives. Alors que Cena se fondait dans les ombres, Mour avança d'un pas déterminé vers la pièce où se trouvait l'informateur potentiel.

La lieutenant se dirigea avec prudence vers la pièce, son cœur battant à tout rompre. L'obscurité ambiante accentuait son sentiment de vulnérabilité, et une anxiété grandissante s'emparait d'elle. Elle remarqua immédiatement que le mur sur lequel le message avait été écrit fut désormais brûlé, laissant des traces de suie noire. Une évidence frappa son esprit : personne n'’aurait pu averti le capitaine qu'un message lui était destiné. Elle se demanda qui avait pu commettre une telle négligence, à moins que ce fut intentionnel.


Soudain, une voix retentit de l'obscurité. « -Vous n’êtes pas le capitaine Kishi ! »

Mour se figea sur place, évaluant rapidement la situation. L’individu, un homme à en juger par le timbre de la voix, avait réussi à la surprendre malgré sa vigilance accrue. Elle vit son interlocuteur, assis sur une chaise au fond de la pièce. Il portait un masque qui lui dissimulait le visage, mais la lieutenant put devinée qu’elle avait à faire à une espèce humanoïde très standard, elle pouvait voir ses cheveux noirs coiffés en arrière avec une mèche rebelle qui revenait devant le masque. Il était habillé d’une longue pèlerine noir qui dissimulait un genre d’armure grise dont elle ne reconnu aucun signe distinctif, mais les botte qu’il portait semblait être du matériel militaire.

«  - J’avais demandé à ce qu’il vienne seul, pas qu’il m’envoie deux de ses lieutenants. »

Deux ? Il savait donc pour Cena ? Probablement qu’il les avait vu quand ils sont rentré dans le casino. Mais alors, s’il était au courant qu’elle n’était pas seule, pourquoi ne s’enfuyait-il pas ? N’ayant pas son scaouteur, elle ne pouvait pas déterminer sa puissance, mais il avait visiblement suffisamment confiance en lui pour ne pas chercher à partir alors qu’un piège allait se refermer sur lui.

«  - Cena, on ne se cache plus, on l’attrape ! »

la voie de la jeune femme résonna dans la pièce tandis qu’elle se mis en garde, se préparant à combattre dés que son collègue initiera l’action. Mais les secondes passèrent longuement, sans un signe du gendai, sous le regard imperturbable du mystérieux individu masqué. Se dernier se leva finalement de sa chaise, qu’il rangea tranquillement sous un table. Mour resta un moment perplexe, espérant juste que Cena délaie son attaque pour surprendre leur vis-à-vis.

« - Cena, c’est son nom. » La voix calme ne trahissait aucune crainte de sa part. « je crains qu’il ne puisse pas être d’un grand secours. »

Il joignit la d’un geste du bras écartant sa longue cape et comme par enchantement, de caméléon anthropomorphe sembla en sortir, tombant lourdement au sol, inanimé, inconscient. L’image de Godan, affalé au sol de la même manière, revint instantanément à l’esprit de Mour qui ne put que penser que son ami eu subit un sort similaire. Un sentiment de détresse l’envahi, qui se mua en colère ardente comme les flammes de son aura alors qu’elle se jeta sur l’individu.

Elle était déterminée à le tuer, peut lui importait les informations qu’il aurait pu avoir en sa disposition. Son poing flamboyant atteignit son visage, qui se brisa comme du verre. En fait, c’était comme si la réalité se brisa autour d’elle au moment où elle aurait du le toucher, la faisant basculer dans un environnent tout de noir et blanc où elle chuta et percuta le sol. Avant qu’elle ne puis esquisser le moindre mouvement, des cordes lui enserrèrent les membres et le cou. Mour tenta de se débattre, mais ces liens étaient étrangement trop solide pour elle.

«  - Nul ne peux se défaire des liens de la culpabilité. »

C’était l’individu qui la toisait de haut. La colère irraisonnable qu’elle ressentait lui interdit de rester simplement là, immobile, passive face à lui. Mais chaque fois qu’elle tenta de se dégager de cette étreinte, les liens semblait se resserrer d’avantage et sa puissance semblait drainée. Comment une telle situation était possible ? De la magie ? Dans ce cas, la lieutenant était bien démunie face à ce genre de menace extrêmement rare dans l’univers.

«  - Vous l’avez tué ! » Dit-elle en désespoir de cause, tentant par tout les moyens de faire jaillir des flammes afin de le brûler

« - C’est faux, et tu l’apprendra assez vite une fois que tu te sera calmée, Mour. Ou plutôt je devrais t’appeler DRA-012, le douzième prototype d’arme vivante, mais la première à arriver à terme. »

À l’évocation de son matricule en tant qu’expérience, elle compris qu’il en savait énormément sur elle. Bien que l’information qu’elle fut un prototype d’arme créé dans les laboratoire de Terra était connu auprès du gouverneur et des hauts placés du service, elle ignorait qui était cet individu ayant une telle connaissance précise de sa personne.

«  - Qu’est ce que vous voulez au capitaine ? Et comment en connaissez vous autant sur moi ? 

- Les deux réponse sont liées. Le fait que tu sois celle qui soit venue à moi ne me dérange pas plus que ça finalement. Si ce n’est que ton impulsivité risque d’être contre-productive. Tu m’excuseras donc si je ne te libère pas de mon emprise tout de suite. »

Il n’avait nullement besoin de le dire pour que l’hybride se rende bien compte que les liens ne s’était absolument desserré, la plaquant contre ce sol que même sa force ne pouvait briser. Coincé dans cette position, elle était contrainte de se calmer et vint à la conclusion suivante : soit ce lieu indestructible était un piège magique, soit c’était une illusion. Dans les deux cas, Mour était bien démunie face à ces types d’assauts. Néanmoins elle savait que genre de chose prenait généralement un certain temps de préparation et que c’était donc bel et bien un piège dans lequel Kishi serait tombé s’il était venu.

L’individu masqué sortit une farde en papier de sa cape qu’il jeta au sol, ouvert. Mour put y voire plusieurs photographie, donc celle du professeur Styleto, l’un des scientifique travaillant sur le projet d’arme vivante dont elle était issue. Mais le plus étonnant était l’individu avec lequel il semblait discuter : le criminel insaisissable, Espada.


«  - Qu… Quoi ? Mais pourquoi ils sont ensemble ?

- Dans ce dossier, vous aurez les preuves que le professeur Styleto possède un compte bancaire anonyme et qu’il a reçu une grosse somme d’argent. Une semaine après, l’un des sujet d’expérience à disparu des radars.

- Vous voulez dire que le professeur aurait vendu une arme vivante à Espada ? Mais c’est impossible, elles sont encore trop immature pour se battre, d’autant plus que la direction du laboratoire à décidé de changer d’approche concernant l’éducation des sujets pour qu’ils soient plus des soldats loyaux que des armes vivantes. »

En disant ça, elle pensa à la raison qui avait pousser l’équipe scientifique à revoir leur plan alors qu’elle même avait été forcée à devenir un être apathique sans la moindre émotion, une arme qui ne se questionne pas pour tuer, chose qu’elle n’était pas, boule de colère et de tristesse qu’elle était jusqu’à ce qu’elle rencontre Kishi. Capitaine qui à l’époque était encore un jeune garçon qui a tout fait pour l’aider. Elle fouilla dans ses souvenirs la raison de se revirement et elle se souvint de l’expérience qui lui succéda, qui était réellement sociopathe et dont le seul désir était de tuer. Le seul autre sujet à être suffisamment mature pour être utiliser au combat.

«  - Ashka...

- Précisément, DRA-015, de sept ans ta cadette, aussi appelée Ashka. C’est elle qui a disparue des laboratoires de Terra, c’est elle qui a de forte chance de se trouver au service d’Espada. »

Mour écarquilla les yeux de surprise et de frayeur. Si c’était bien le cas, il se trouvait avec son arme vivante à sa disposition, plus forte et plus déterminée qu’elle, qui ne se fera pas prier pour tuer ceux que le criminel souhaitera voir mourir. Autant dire qu’avec un tel renfort, Espada pourra s’en prendre frontalement à la police.

«  - Bien, notre discutions s’achève maintenant. Il y a toutes les informations que tu devras remettre au capitaine Kishi.

- Attendez, vous ne m’avez pas dis comment,... »

Son regard croisa les yeux rouges de l’individu masqué et soudain tout semblait tourner autour d’elle, se liquéfier tandis qu’elle semblait également se noyer. La lieutenant tenta d’interpeler son interlocuteur masqué, mais l’image de lui semblait s’estomper dans la réalité, seuls ses yeux persistaient. Des yeux rouges pourvus de virgules noires, deux yeux qui lui rappelèrent quelque chose, quelqu’un…

Une voix résonnait dans le vide ambiant de ses pensées, d’abord lointaine, puis de plus en plus en plus présente et insistante. Mour se sentit reprendre conscience dans les bras d’un Cena visiblement inquiet au vu des nuance de jaune sur son visage peu expressif. Elle tenta de parler, mais nul mot ne franchit la barrière de ses lèvre tant elle étant encore affaiblie.


«  - Merde, Mour, qu’est ce qui s’est passé ? 

- T’es vivant ? » parvient-elle péniblement à dire, soulagée et reprenant petit à petit ses forces.

Son regard balaya la pièce, cherchant l’autre, mais il n’était visiblement plus présent depuis un certain temps. Elle reporta son attention sur son collègue tandis qu’elle se redressa.


« - Et toi, ça va ?

- Ouais, ça va, désolé de ne pas être arrivé plus tôt, les couloirs étaient beaucoup plus longs que prévu.

- Hein ? »

Cena lui expliqua qu’il avait couru pendant plus de vingt minutes dans les couloir avant d’arriver dans la pièce du rendez-vous et que Mour était déjà inconsciente quand il était arrivé. Elle en retour lui raconta en détail sa rencontre avec l’homme masqué, notamment sur le fait qu’elle le vit lui gisant inanimé sur le sol, ainsi que tout le délire durant lequel elle fut incapable de faire le moindre mouvement. Cena était abasourdi, car il affirmait et confirmait qu’il n’était pas présent dans la pièce, qu’il était perdu dans de longs et interminables couloirs.

« - Peut-être avez-vous été victime d’illusions tous les deux ! »

Les deux lieutenants se figèrent en entendant la voix du capitaine derrière eux. Ce dernier venait d’arriver avec Hunter, Puq et d’autres agents gradés venus en renfort. Kishi semblait vraiment en colère envers ses deux officiers supérieurs qui était visiblement tombés dans un piège. Toujours fatigué mais visiblement énervé, il leur lança un regard noir tout en leur donnant l’ordre de ne pas bouger.

Puq s’approcha des deux complices dans la désobéissance et il commença à faire des signes étranges avec ses deux mains tandis que Kishi était en train de les sermonner sévèrement. Les deux s’attendaient à des remontrances, voir à subir un blâme, comme un retour à la circulation durant un certains temps. De leur côtés, les autres agents étaient en trains de sécuriser la zone et de vérifier si le mystérieux individu était encore dans les parages.

Quand le twi’lek finit son enchaînement, des symboles apparurent sur un parchemin qu’il prit en main, l’air dubitatif. Il s’approcha des deux lieutenants et leur proposa sa main pour les aider à se relever tandis que Kishi semblait terminer son sermon, leur confirmant qu’il y aurait des retenues de salaires et qu’il devront participer aux patrouilles portuaires.


« - Cap’tain, on a un problème !

- Qu’y a t’il, que dis ton analyse ? »

Il montra le parchemin au capitaine qui n’eut pas la moindre idée de ce que ces symboles et ce charabia signifiait.

«  - Ces deux là ont effectivement été victimes d’illusions, qui agit sur leurs sens de même manière que mes techniques.

- c’est donc quelque chose de ton domaine de connaissance » maugréa Hunter qui revenait les mains vide de sa tentative de poursuite.

« - je t’ai déjà dis que non, c’est pas trop mon domaine, mais ouais, c’est probablement un genjutsu. »

Hunter et Puq se mirent à discuter à propos de ce genre de techniques extrêmement rare dans l’empire. Le twi’lek expliquait qu’il existe de nombreuses possibilité de créer des illusions mais que seuls les genjutsus les plus puissants laissent une trace aussi persistante sur le victime, que si Sparris avait été là, elle aurait encore plus de facilité que lui à comprendre ce qui affectait les deux lieutenants.

«  - Ses yeux,... »

Mour resta pensive, la conversation semblait lui avoir faire prendre conscience de quelque chose, ou du moins lui en rappeler une autre que son esprit semblait occulter. L’hybride déglutit, faisait ressortir d’un coin de sa tête l’une de ses humiliations les plus récente qu’elle aurait préférer oublier : sa première rencontre avec la jeune saiyan, la seule fois qu’elle les vit clairement quand elle et le clone de la Sparris se trouvaient face à face dans le module d’éjection. Les yeux rouge parsemé de trois virgules noires, exactement comme ceux de l’individu masqué qui lui a fait face.

«  - La gamine, il faut que je la voie, tout de suite ! » parvient-elle enfin à dire le visage perlé de sueur. Mour ne la portait toujours pas dans son cœur, mais là elle aura très certainement besoin d’elle pour démêler ce mystère...
Avatar de l’utilisateur
Signun
 
Messages: 119
Inscription: Ven Déc 20, 2013 18:12
Localisation: Ans, Belgique

Re: L'apprentie

Messagepar Signun le Lun Jan 06, 2025 17:30

Bonne année et une bonne santé a tous. Allez, tout de suite, le chapitre du mois.

Chapitre 17


Depuis quelques jours, la géante gazeuse autour de laquelle orbite les trois lunes devenait de plus en plus visible dans le ciel diurne. Il restait moins d’un mois aux producteurs agricoles pour vérifier et, le cas échéant, remplacer le système d’éclairage prévu pour prendre le relais lorsque la lumière de l’étoile serait totalement masquée par Cold 317. Bien que ce fût un événement ponctuel qui se produisait chaque année, certains exploitants attendaient toujours la dernière minute pour s'assurer du bon fonctionnement de leur installation.

C’est dans ce contexte que plusieurs équipes d'agents de police se relayaient pour apporter leur soutien logistique aux préparatifs de ce qui était appelé la "grande nuit". L'une des plus grosses exploitations agricoles devait remplacer l'intégralité de son installation suite à une série de vols et de sabotages. Le propriétaire n'arrêtait pas de rappeler à la police qu'ils ne faisaient pas leur travail pour trouver le ou les coupables. Comble de malchance, la plupart des ouvriers avaient été envoyés sur un autre terrain pour effectuer les récoltes.

L’officier Curow, accompagné de Burochon et des deux apprentis agents Sparris et Limon, s'étaient rendus à la demande des agents sur place dans l'un des secteurs voisins pour aider à la maintenance. Trois heures s'étaient déjà écoulées depuis le début de leur intervention quand le Volalien décida qu'il était temps de faire une pause. Ils s'installèrent sur le toit d'un des entrepôts de la zone avant d'être rejoints par l'officier du secteur, une femme visiblement d'âge mûr, à la peau verte et aux cheveux entièrement blancs, accompagnée de plusieurs apprentis dont Maké faisait partie.


« Yo Maké, tu es venu ? » fit le jeune Limon, visiblement enthousiaste malgré sa fatigue. « Et tu portes un Scaouteur ? »

- Bien sûr, j'en suis à ma deuxième année d'apprentissage, j'ai le droit d'en porter un.

- Trop cool !

- N'est-ce pas ? Et toi, qu'en penses-tu, Sparris ? »

La jeune fille était surtout occupée à déballer les repas apportés par l'un des agents. Quand elle entendit son nom, elle se retourna en direction de la voix de son aîné et sembla seulement le remarquer.

« Ah, salut. Tu me disais quoi ?

- Ben, je voulais savoir ce que tu penses de mon Scaouteur. Attends, je vais l'utiliser. »

Dans un premier temps, il pointa son appareil en direction de Limon. Les chiffres se stabilisèrent rapidement à 180 unités, ce qui était une bonne moyenne pour quelqu'un ayant commencé son entraînement depuis un peu plus d'un an. Puis il regarda en direction de la jeune fille, les chiffres continuaient à monter, rapidement 500, son niveau à lui, puis plus encore. Au fur et à mesure, le jeune humanoïde à la peau rouge déglutit en voyant les chiffres continuer leur ascension pour enfin se stabiliser à 800.

« Pas,… Pas possible…

- Quoi, elle est si forte que ça ? » demanda Limon inquiet mais surtout dubitatif. Il savait que sa camarade était plus forte que lui, mais pas non plus à un niveau extraordinaire.

« Tu plaisantes ? Il y a des agents qui ne lui arrivent pas à la cheville. Même moi, j'ai déjà le niveau moyen des agents de mon secteur.

- Sérieusement ?

- Je dirais même plus, l'officier Tonco pourrait difficilement la battre, et ce n'est pas parce qu'elle est vieille. »

Le jeune Maké se prit un coup de poing sur la tête de la part de Tonco qui lui rappela qu'elle n'était pas vieille mais mûre, même s'il était vrai qu'elle était bien plus proche de la retraite. Sparris ne voulut pas renchérir, respectant ses aînés non seulement par éducation, mais aussi parce que Puq lui rappelait toujours de respecter les personnes âgées pour leur grande expérience de la vie.

L’ensemble des agents et des auxiliaires commencèrent à préparer les tables pour la pause. Les officiers et agents adultes, ainsi que les jeunes, voulaient se rapprocher de Sparris, tous curieux qu'une si jeune fille semble posséder une si grande puissance et désireux d'en apprendre un peu plus à son sujet. Bien qu'elle n'aimait guère mentir, la jeune fille se contenta de rester assez évasive, répétant l'histoire inventée par les quelques têtes pensantes gravitant autour du capitaine Kishi. Elle confirma également à ses interlocuteurs qu'elle était bel et bien une pupille de l'État, ce qui n'était plus un si gros mensonge que ça vu que désormais le gouverneur Copper se portait garant pour elle.


« Et bien, quelle histoire. Je comprends maintenant pourquoi on entend seulement parler de toi maintenant. D'ailleurs, parlant d'histoires folles, vous savez qu'on a vu un Saïyan dans le coin ? Un dangereux, paraît-il. »

Sparris manqua de s'étouffer avec sa nourriture, sachant pertinemment qu'on parlait d'elle. Maké et Limon lui apportèrent à boire pour l'aider à faire passer sa quinte de toux et lui rappelèrent qu'il fallait d'abord mâcher la nourriture avant de l'avaler.

« C'est le vieux Nashi qui a dit ça ? » fit remarquer Tonco d'un air perplexe. « Moi je pense qu'il a dû mal voir, vous savez à son âge, il doit imaginer des choses. »

Curow lui fit remarquer qu'elle avait exactement le même âge que l'officier canin, démarrant une dispute légère entre les deux. Dispute qui fut interrompue par le Scaouteur, un tintement caractéristique d'un appel entrant.

« Ici Curow,… Ah capitaine ! » dit-il en se mettant machinalement au garde-à-vous alors que son interlocuteur ne pouvait pas le voir. « Oui, je suis avec l'officier Tonco,... C'est ça, dans son secteur... »

Le regard de Curow se tourna vers la jeune Sparris qui eut l'impression qu'on parlait d'elle, concordant avec le fait qu'elle ressentait la puissance du capitaine au loin, accompagné par plusieurs agents et Puq, qui semblaient tous se rapprocher de sa position.

« Oui, elle est avec moi, vous voulez que je lui passe le message ? Quoi,… Vous êtes déjà en route ? Très bien, on vous attend. »

À peine eut-il fini sa phrase que les Scaouteurs des agents se mirent à sonner, détectant les puissances qui se rapprochaient d'eux. Tous furent étonnés qu'il y ait le capitaine Kishi en plus de certaines des grosses pointures, comme les lieutenants Mour, Cena et Hunter. Bien vite, Tonco et Curow ordonnèrent à leurs subordonnés ainsi qu'aux auxiliaires de ranger la table et de se préparer à les recevoir.

De son côté, Sparris ressentit plusieurs énergies en provenance des hauts placés de la police se diriger dans leur direction plus rapidement que les autres, notamment la lieutenant tête brûlée, suivie juste après de Kishi. Il fallut moins d'une minute pour que Mour apparaisse dans leur champ de vision, avant de foncer sur la Saïyan en rase motte. Bien que personne n'ait été touché par cette charge, la jeune fille ayant dû l'éviter, l'appel d'air provoqué par la lieutenant souffla les tables ainsi que les repas qui tombèrent à la renverse.

Il y eut plusieurs protestations de la part des agents et officiers présents vis-à-vis de cette action, semblable à une attaque en règle. Curow voulut protester sur le fait que si Sparris n'avait pas eu d'aussi bons réflexes, elle aurait pu être blessée. Mais il se ravisa en croisant le regard noir que jetait Mour, presque injecté de sang, et il ne put que déglutir bruyamment et reculer par sécurité. Un silence s'installa rapidement, car il était visible que la lieutenant n'était pas de bonne humeur, et tous connaissant son tempérament explosif, personne n'osa briser le silence. Personne, mis à part Sparris qui nargua son aînée.


« Et bien la vieille, on n'sait plus voler ?

- Toi la morveuse, je suis venue te causer.

- C'est pas comme ça qu'on dit bonjour. »

Les officiers déglutirent de plus belle en voyant que la cadette du groupe n'hésitait pas à répondre à l'hybride terranienne qui s'en approcha, tout feu tout flamme. Quelle ne fut pas la surprise générale quand ils virent Sparris commencer à faire craquer ses articulations, comme si elle voulait en découdre avec l'un des individus les plus forts de la police. Mais la situation fut immédiatement désamorcée quand Puq atterrit entre les deux, faisant face à l'officier supérieur, suivi juste après de Kishi.

« Alors c'est ça ton travail : emmerder tes supérieurs ?

- Nan, uniquement elle. »

Puq eut un petit rire amusé avant de reprendre : « Ne l'embête pas trop quand même. »

- Je sais, mais elle s'enflamme tellement vite que je ne peux pas résister à la titiller.

- Mais aujourd'hui, évite de trop l’asticoter. Elle a eu de sales moments depuis hier. Je t'expliquerai. »

Alors que la pression retombait aussi vite qu'elle était venue, les agents de police étaient en train de ramasser les affaires par terre, rassemblant la nourriture qui était encore consommable. Curow regarda le Twi'lek qui discutait avec son auxiliaire et ne put s'empêcher de remarquer qu'il ne portait pas d'uniforme, ainsi que sa stature plus imposante que les standards de son espèce.

Le volalien se dirigea vers l'endroit où Puq et Sparris discutaient. Ayant lui-même échangé quelques mots avec la jeune fille, il commençait à comprendre qui était cet individu.


« Vous êtes Puq Chonnaq ? » dit-il en s'approchant, d’un air détendu qui contrastait avec l’atmosphère sérieuse due à l’arrivée de Mour.

« Et vous, vous êtes Curow ? La petite m’a parlé de vous, enchanté ! »

Les deux individus se serrèrent virilement la main, chacun mettant plus de force dans la poigne jusqu’à ce que le Volalien ne puisse plus suivre l’effort de son interlocuteur.

« Et bien, pour un cuisinier, vous en avez de la poigne.

- C’est normal, » intervint Sparris, « Puq est trop fort, il pourrait botter des culs ici ! »

- Langage ! »

La jeune fille, voyant le regard sévère de son tuteur, fit mine de couvrir sa bouche de sa main d’un air enjoué.

« Et bien monsieur Puq, ça ne m’étonnerait même pas si vous êtes aussi fort, voire plus, que votre pupille. Mais j’y pense, vous étiez dans l’armée ? »

Puq n’aimait pas trop qu’on parle de son passé ni qu’on essaie de fouiller dans ses états de service. Vu sa condition de déserteur, il préférait rapidement détourner la conversation.

« Ouais, mais ce n'était pas mon truc. J’ai découvert ma vocation devant les fourneaux de la cantine.

- Ah, nourrir le peuple. Ma foi, c’est peut-être encore plus honorable. »

Le Twi’lek afficha un petit sourire. Il était difficile de savoir si l’officier croyait réellement à cette histoire, mais au moins elle avait le mérite d’exister. L’officier, de son côté, avait entendu des échos selon lesquels il y avait un nouveau consultant au commissariat central dont la description correspondait à son interlocuteur. Mais comme pour la jeune fille, il supposait qu’il allait devoir se contenter d’informations partielles.
Le groupe peinait encore à se remettre de l'incident avec Mour lorsque le capitaine Kishi et la lieutenant revinrent vers eux. Les deux officiers s'approchèrent de Puq et de Sparris, une expression sérieuse gravée sur le visage. Sparris échangea un regard inquiet avec son tuteur, se demandant ce qui se tramait.


« Puq Chonnaq, Sparris, » entama Kishi d'une voix calme mais autoritaire, « suivez-moi. Nous avons des choses à nous dire. »

Puq soupira, tandis que Sparris continua a fixer le twi’lek d’un air intrigué. Kishi et Mour s'éloignèrent légèrement du groupe, invitant les deux à les suivre.

Curow, percevant l'importance de la situation, s'avança rapidement.
« Capitaine, puis-je vous accompagner ? »

- Pourquoi donc ?

- Et bien, je ressens qu'il y a quelque chose que je ne comprends pas complètement concernant cette jeune fille, et je suppose que si vous me l'avez confiée, c'est aussi pour des raisons que vous ne partagez pas publiquement, n'est-ce pas ? »

Kishi fixa Curow pendant un moment, évaluant silencieusement la demande de l'officier. Finalement, il acquiesça d'un signe de tête.

« Soit. Viens avec nous, Curow. Mais je te préviens, ce dont nous allons parler est confidentiel. »

Les quatre se dirigèrent vers un entrepôt désert, échappant aux oreilles indiscrètes qui auraient pu traîner par là. Curow était curieux, mais il ne laissait rien transparaître. Sparris, quant à elle, se demandait ce qui pouvait justifier une telle réunion.

Le capitaine la regardait droit dans les yeux, ses traits fatigués et énervés rendaient son visage plus dur, plus autoritaire. La jeune Saiyan peinait à soutenir son regard. Puis l'homme soupira légèrement, tentant de se détendre un peu avant de s'adresser à l'officier volalien.


« Sache que tu as entièrement raison. Si je te l'ai confiée, c'est parce qu'elle attirerait trop l'attention en ville. Tu as dû te rendre compte qu'elle était forte, n'est-ce pas ? »

Curow acquiesça. « 800 unités, ce n'est pas rien. On devrait presque l'envoyer à l'armée avec un tel potentiel.

- Sache qu'elle peut moduler son énergie. La puissance que ton Scaouteur perçoit n'est pas son maximum possible. »

L’officier écarquilla les yeux en regardant la jeune fille. Au vu des paroles du capitaine, elle était probablement plus forte que lui, comprenant en partie que Kishi ne voulait certainement pas la confier à l’armée. Bien sûr, le capitaine se gardait bien de dire qu'actuellement seuls Puq et lui-même étaient capables de lui tenir tête.

« Bien, je vois le genre. J’imagine que vous préférez la garder pour nos services.

- En partie oui, mais il n’y a pas que ça... »

Curow attendait une suite vu que le capitaine semblait réfléchir à ses paroles. Mais rien ne vint, et il sut qu’il allait devoir actuellement se contenter de cette version. L’officier se savait désormais un peu plus dans la confidence mais restait frustré de ne pas en savoir encore plus. Néanmoins, il se doutait bien que de tels secrets n’étaient pas là par hasard et respectait la décision de ses supérieurs.

« Mais si on t’a fait venir ici, Sparris, c’est pour une chose bien précise : les pouvoirs contenus dans tes yeux. »

La jeune fille lança un regard inquiet à son tuteur, car justement il y avait un accord tacite pour garder cette capacité secrète. Sans dire un mot, Puq lui fit un signe de la tête pour la rassurer et l'inciter à dévoiler ce pouvoir. Curow ne comprenait pas tout et garda un œil attentif sur Sparris, tout comme Kishi et Mour qui attendaient qu'elle s’exécute.

« Puisqu'il n'y a pas le choix... »

Sparris ferma les yeux, y concentrant un peu de son énergie. Mais surtout, elle faisait appel à des émotions de grande tristesse, se rappelant du jour où elle apprit la mort de sa mère. Elle ne comprenait pas pourquoi, mais c’était en partie un mécanisme indispensable à l’activation de ce pouvoir. Le Twi’lek sentit l’énergie de sa protégée fluctuer avant qu’elle n’ouvre ses yeux. D’un coup, son regard s’était illuminé d’une lueur écarlate, constellé de trois étranges virgules qui tournaient le long de sa pupille.

Mour eut le souffle coupé devant un tel spectacle, revoyant exactement la jeune fille lors de leur première rencontre. Mais surtout, son regard semblait devenir plus dur, exactement comme celui de l’informateur masqué qui la toisait de haut tandis qu’elle était victime d’une puissante illusion, en tous points pareil…


« Les mêmes yeux,… » dit l’officier machinalement, comme revivant un traumatisme.

Voyant l’état de sa lieutenant, Kishi tenta de la réconforter en lui indiquant qu’elle n’avait aucun ennemi présent. Sparris, ne comprenant pas tout, préféra malgré tout désactiver le pouvoir de ses pupilles qui redevinrent entièrement noires. Le souffle de l’hybride redevint calme et régulier avant qu’elle ne prenne la parole.

« Remontre-moi tes yeux !

- T’es sûre ? Car t’étais sur le point de te faire dessus !

- Sale gamine, quand je te demande un truc, tu t’exécutes. Je suis ta supérieure hiérarchique. »

Sparris cessa son impertinence et s’exécuta. C'était toujours un changement impressionnant. Même Kishi constata que les traits de la jeune fille se durcissaient quand ses pupilles viraient à l’écarlate, comme un signe que ce pouvoir était destiné au combat et que l'activer engendrait automatiquement un niveau de menace.

Mour, quant à elle, restait stoïque. Même si elle n'était pas totalement rassurée, elle faisait de son mieux pour garder son regard dans celui de la Saiyan. Sparris, forte de son Dôjutsu, pouvait percevoir les frémissements musculaires de la lieutenant, si elle tentait quoi que ce soit, elle le verrait venir. Mais ce n’était pas tout. Elle constatait que l’énergie qui circulait en elle était irrégulière, troublée comme l’eau dans laquelle on a jeté des pierres et qui n’a pas fini de disperser les remous.


« Heu, tu as été victime d’un Genjutsu ?

- Heu, quoi ?

- Un Genjutsu, une technique d’illusion quoi. »

Mour revisita la scène de sa confrontation avec le mystérieux informateur. À y réfléchir, la manière dont elle s'était retrouvée attachée, ligotée et incapable de se défaire de ses liens, même la pièce dans laquelle elle se trouvait montrait des aberrations volumétriques. Tout cela était donc une illusion. Pas qu’elle ne le savait pas déjà, après tout, Puq le lui avait déjà dit.

« Comment peux-tu savoir ça ?

- Grâce à mes yeux, le Sharingan. Je peux voir le flux d’énergie des gens et l’interpréter.

- Et donc rien qu’en me voyant tu peux me dire que j’ai été victime d’un Genjutsu ?

- Oui, et un plutôt balèze. »

Le capitaine écoutait silencieusement. Ainsi donc, ce pouvoir qui transformait les yeux de la jeune fille avait un nom : le Sharingan. Bien que sa mémoire était embrumée par la fatigue, il était sûr de n’avoir jamais entendu ce nom avant. Même dans les ouvrages scientifiques de Terra concernant les races extraterrestres, qui feraient pâlir de jalousie le codex xéno de l’Empire, il n'était nulle mention d'une race possédant une telle capacité. De plus, il était certain que ce n’était pas une faculté naturelle des Saiyans, donc cela devait venir du père de la petite.

« Maintenant que nous sommes dans la confidence, » commença le capitaine tout en se massant la tête, « quelles autres capacités possède ton Sharingan ? Il ne te sert pas qu’à voir si quelqu’un est victime d’une illusion, n’est-ce pas ? »

Sparris hocha de la tête tout en désactivant son pouvoir, lui rendant un air plus doux, presque candide de son état habituellement connu. Elle se tourna vers son tuteur qui ne dit rien mais approuva du regard qu’elle puisse s’épancher un peu plus sur le sujet. Elle ne savait pas pourquoi, mais visiblement quelque chose venait de bouleverser la conviction du Twi’lek à tout garder secret.

« Dans cet état, mes yeux sont si précis que je peux voir avec efficacité les mouvements de mes adversaires, voire les copier. Ha, et je peux voir à travers les Genjutsu de Puq.

- Tu peux voir à travers les illusions ?

- Ouais, en tout cas je peux percer les techniques d’illusion de Puq, mais je n’ai pas eu l’occasion de tester avec quelqu’un d’autre. »

Kishi se tourna en direction de l’individu à la peau bleue avant de s’adresser à lui : « Vous avez quelque chose à préciser là-dessus ? »

Le capitaine, fatigué mais observateur, avait remarqué un tic chez Puq quand l’envie de prendre la parole le prenait : à chaque fois qu’il avait quelque chose à dire, Puq faisait mine de se racler la gorge, mais de manière étouffée, comme s’il voulait noyer ses mots avant de paraître impertinent.

« Effectivement, des trucs à dire, que la gamine ignore pour le coup. Shinzo m’a déjà confié qu’il était incapable de voir à travers certaines illusions créées par la magie. De plus, le Sharingan peut être trompé par des Genjutsu puissants.

-Je pensais qu’elle pouvait voir à travers. Alors comment ça fonctionne ?

- Je ne sais pas exactement. Apparemment, si deux possesseurs du Sharingan s’affrontent, le plus faible des deux est sujet aux illusions du plus fort. Cependant, il est aussi probable que le plus puissant des deux connaisse des technique bien plus redoutables. »

Puq se retint de raconter une anecdote de mission où le père de la jeune fille avait réussi à sauver toute l’équipe grâce aux pouvoirs de sa pupille, notamment quand ils durent affronter des saboteurs de l’Union Libre. L’un des ennemis était à la fois un combattant redoutable et un vicieux illusionniste qui faillit faire s’entre-tuer l’équipe. Bien que plus fort que Shinzo, le futur père de la petite était parvenu à voir clair dans sa technique. Bien sûr, l’une des raisons était de ne pas s’étendre trop longtemps en histoires et anecdotes, surtout qu’il risquait de donner trop de précisions sur son ancienne affectation à l’officier Curow, dont il ignorait à quel point il allait être dans la confidence.

L’officier volalien était resté silencieux tout le long. Il comprenait désormais que la gamine était plus forte que lui et qu’elle possédait un pouvoir spécial qui était contenu dans ses yeux. Par contre, il n'avait pas la moindre idée de qui était ce Shinzo, mais il supposait qu’il s’agissait de quelqu’un lié à Sparris. Néanmoins, il comprenait en partie mieux pourquoi elle était désormais sous le statut de pupille du gouverneur. Enfin, c’est ce qu'il pensait.


« Au fait, pourquoi vous me demandez pour mes yeux tout d’un coup ? Il s’est passé quelque chose ? »

Face à la question de la jeune fille, le capitaine et sa lieutenant restèrent un moment silencieux. Pour Mour, l’évènement était encore trop ancré dans sa conscience, et elle en avait assez de raconter l’expérience subie de la matinée. Finalement, c’est Puq qui prit l’initiative, se retournant vers la Saiyan, le visage grave.

« Et bien, je pense que Mour est tombée sur un membre du clan Uchiwa... »

Sparris écarquilla les yeux, non pas qu’elle ne sache pas qu’il était possible que l’un d’entre eux puisse venir ici. Après tout, elle avait un oncle hypothétique qui parvenait à lui fournir des rouleaux de technique pour qu’elle puisse se former aux ninjutsus. Elle se tourna alors vers Mour et haussa un sourcil, comme intriguée. Elle voulait la mitrailler de questions, mais voyant la mauvaise humeur de la lieutenant, elle s’abstint.

Le capitaine était resté silencieux, mais aux dires du Twi’lek, l’individu que Mour avait croisé était probablement de la famille de la jeune fille. Il se devait de l’interroger davantage. Mais avant qu’il ne puisse commencer, il vit que Puq s’était retourné vers lui et l’extirpa hors de ses pensées.


« Avant que vous me le demandiez, car je sens que ça vous brûle les lèvres : mis à part le père de la petite et elle-même, je ne connais personne parmi eux.

- Effectivement, je voulais vous en toucher deux mots là-dessus. Et tu peux m’en dire plus sur eux ?

- Pas grand-chose, j’en ai peur. Shinzo parlait rarement de son monde d’origine, il n’a même pas mentionné son nom. Quant à son clan, il nous en a très brièvement parlé en disant qu’ils avaient tous le Sharingan.

- Dommage... »

Le capitaine resta un long moment pensif, visiblement il y avait bien des choses qui échappait à sa compréhension, à ses connaissance. Qui étaient donc ces Uchiwa et d’où venaient-ils ? D’ailleurs, ce nom semblait désigner un clan, mais était-il possible qu’il désigne pas tout simplement le nom d’une race ? De plus, étaient-ils amis ou ennemis ? Il serait facile de dire qu’ils sont potentiellement hostile, ou au mieux ambigus au vu des information apportés ou du fait qu’au moins un d’entre eux travaillait pour l’armée. Néanmoins il y avait beaucoup trop d’inconnues les concernant. Soit il s’agissait d’un groupe d’individu apatrides minoritaires, soit leur existence pouvait être sous le sceau d’un secret qui les dépassait tous.

Le silence s’installa de nouveau, et il devint évident que la réunion ne pouvait plus rien apporter de concret. Mour soupira bruyamment, signe marqué d’un profond ennui et d’une envie de partir de là au plus vite. Bien que Kishi avait un peu de peine pour elle qui s’était mangé deux revers en même pas une journée complète, il n’avait pas oublié qu’il avait promis des sanctions à son égard ainsi qu’à celui de Cena. C’est ainsi qu’avant de partir pour la capitale qu’il ordonna à ses deux lieutenants de rester sur place et d’aider pour la maintenance de l’éclairage du secteur. Il s’excusa du retard engendré et des remous provoqués par leur venue, avant de faire taire les discutions sur l’impertinence de Sparris en inventant une histoire comme quoi que Mour était son instructrice à l’académie.

Alors qu’il se dirigeait vers le vaisseau enfin arrivé et visiblement abîmé par la rentrée atmosphérique chahutée, il fut intercepté par Puq.


«  Cap’tain, je peux vous parler deux minutes ?

- À quel sujet ?

- C’est par rapport à la mission que vous m’avez confié.

- Nous en parleront dans le bureau du gouverneur, nous avons rendez-vous fin de journée. »

Kishi se retourna et rentra dans le vaisseau qui parti directement en direction de la capitale. Le terranien était épuisé et il lui tardait de faire un détour par chez lui pour se reposer et se rafraîchir le visage.
Avatar de l’utilisateur
Signun
 
Messages: 119
Inscription: Ven Déc 20, 2013 18:12
Localisation: Ans, Belgique

Précédent

Revenir vers Fanfictions

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 2 invités