The Vegeta Dynasty [+16]

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Re: The Vegeta Dynasty [+16]

Messagepar Gakin le Ven Oct 10, 2025 20:30

CHAPITRE 13 – LE NOUVEAU GENERAL


Son combat avait été une démonstration parfaite de technique, de patience et de précision. Elle descendit lentement, s’approchant du corps inerte de Rycelo qui reprenait péniblement son souffle. Il ouvrit un œil et la vit se pencher vers lui.

— Tu frappes fort, mais ça ne suffit pas toujours.

Il gronda, frustré.

Le tumulte de l’arène atteignit son paroxysme alors que le Roi Vegeta III se leva de son trône, dominant l’immense amphithéâtre. Son regard sévère parcourut la foule avant de se poser sur les deux combattants encore debout.

— Guerriers Saiyens ! tonna-t-il, sa voix résonnant à travers les gradins. Nous voici au terme de ce tournoi. Vous avez vu de la force, du courage, et du sang versé. Mais il ne peut y avoir qu’un vainqueur. Que le combat final commence !

Un frisson parcourut l’assistance tandis que le gong retentissait, signalant le début du duel ultime entre Dokal et Pina.

Les deux guerriers s’avancèrent lentement au centre de l’arène, leurs regards se croisant avec une intensité électrique. Dokal, imposant, marqué par des années de batailles, plissa légèrement les yeux en jaugeant son adversaire. Pina, plus légère, se tenait prête, ses muscles tendus comme des cordes d’arc.

Un silence pesant s’installa, puis… Ils disparurent.

En un éclair, les deux combattants s’élancèrent dans un ballet de violence pure. Les plateformes flottantes devinrent leur champ de bataille, servant à la fois de point d’appui et d’obstacles dans leur affrontement féroce.

Pina se faufila entre elles avec une agilité surnaturelle, bondissant d’une surface à l’autre, contournant Dokal, cherchant des angles d’attaque inattendus. Son adversaire, lui, ne se laissait pas déborder par sa vitesse. Il anticipait ses déplacements, tournant lentement sur lui-même, analysant chaque mouvement.

— Tu es rapide, je te l’accorde, lança-t-il d’une voix calme, tout en évitant un coup de pied fulgurant qui fendit l’air à quelques centimètres de son visage.

Pina ne répondit pas. Elle n’avait pas besoin de mots, son langage était celui du combat.

D’un bond calculé, elle prit appui sur une plateforme supérieure et fondit sur lui avec une explosion d’énergie concentrée dans son poing. Dokal, imperturbable, la laissa venir… puis esquiva au dernier instant, son corps pivotant avec fluidité.

Le coup percuta la plateforme, la faisant vibrer sous l’impact.

Pina atterrit souplement sur une autre, cherchant déjà à relancer son assaut. Mais Dokal ne lui laissa pas ce luxe.

En un éclair, il fut sur elle.

Un crochet du droit la cueillit en plein abdomen, lui arrachant un souffle court. Elle recula d’un pas, mais il ne lui laissa aucun répit. Un second coup, puis un troisième, chaque frappe plus lourde que la précédente.

Le combat changeait de rythme. Dokal prenait l’avantage, sa force et son endurance surpassant progressivement la vitesse de la jeune femme. Il se mouvait avec une précision implacable, bloquant ses tentatives de contre-attaque avec une facilité troublante.

Voyant son style de combat mis en échec, Pina changea de stratégie. Plutôt que de continuer à se défendre, elle relâcha complètement sa garde et attaqua frontalement.

Dokal arqua un sourcil.

— Une stratégie désespérée ?

Pina ne répondit toujours pas. Ses coups fusaient, rapides, acharnés, comme si elle cherchait à l’emporter par la force brute. Dokal, expérimenté, esquivait sans mal, ses mouvements précis et maîtrisés.

Dans les tribunes, le roi Vegeta III s’était légèrement penché en avant, un rictus au coin des lèvres. Cette fille… elle frappait comme une vétérane. Il n’avait encore rien vu de tel parmi la nouvelle génération.

— Tu commences à fatiguer.

Ses paroles étaient une vérité indéniable. Pina encaissait de plus en plus. Chaque coup qu’elle tentait était soit dévié, soit puni par un impact dévastateur.

Son souffle devint plus lourd, son corps protestait. Puis vint le coup final.

Dokal pivota sur lui-même et lança une frappe monumentale qui la percuta de plein fouet. Pina fut projetée en arrière. Son corps fendit l’air avant de s’écraser durement contre le sol de l’arène dans un nuage de poussière.

La foule retint son souffle.

Dokal se redressa lentement, observant son adversaire au sol.

La victoire était à portée de main.

* * * * * * *

Pina gisait au sol, son corps meurtri par le combat. Son souffle était court, son visage en sang, chaque muscle de son être protestant contre l’effort qu’elle s’apprêtait à fournir.

Son esprit vacilla. Elle entendait les acclamations lointaines s’évanouir dans un bourdonnement sourd. Une pulsation douloureuse dans ses tempes.

Et si je restais là ? J’ai prouvé ma valeur… pensa t elle juste un instant

Pourtant, malgré la douleur dans ses membres, elle refusa de céder. Lentement, elle planta ses mains dans le sol rocailleux de l’arène et se releva. Ses jambes tremblaient sous son propre poids, mais elle tint bon. Elle porta une main ensanglantée à ses yeux alors qu’un rayon de soleil lui brûlait la rétine. L’éclat du jour, intense et oppressant, l’obligea à plisser les paupières pour distinguer la silhouette de Dokal avançant vers elle, implacable, prêt à sceller le combat d’un dernier coup.

Elle serra les dents.

— Je ne tomberai pas maintenant…

Un éclair de lucidité traversa son esprit. Le soleil. Cette lumière aveuglante…

Son regard se durcit. Elle venait d’avoir une idée.

Sans hésiter, elle se propulsa dans les airs, gagnant rapidement de la hauteur. Dokal, en bas, s’arrêta dans sa marche et observa son adversaire s’élever au-dessus de lui. Un sourire fatigué étira ses lèvres.

— C’est inutile, gamine. Ce combat est déjà plié.

Il s’élança à son tour, la rejoignant dans le ciel. Désormais, ils se faisaient face, flottant au-dessus de l’arène détruite, le vent soulevant légèrement les lambeaux de l’armure de Pina.

Dans les tribunes royales, l’ex-reine Vegeta I plissa les yeux en observant la scène.

— Qu’est-ce qu’elle mijote ? murmura-t-elle, intriguée.

Pina ne répondit qu’en levant sa main, rassemblant son énergie dans une sphère lumineuse.

Elle n’avait pas l’énergie pour le vaincre de front. Mais si elle pouvait forcer son regard, juste un instant, alors…

Dokal croisa les bras, sceptique.

— Tu n’auras pas la force de me battre avec une simple attaque d’énergie.

Elle lança la boule… et celle-ci s’immobilisa juste devant son adversaire, flottant à quelques centimètres de son visage.

— EXPLOSE ET MELANGE-TOI !! hurla-t-elle soudainement.

Le Roi, comprenant l’ampleur du danger, s’écria dans un ordre impératif :

— Couvrez-vous les yeux !! Autrement, l’arène ne tiendra pas le coup !!

Sa voix claqua comme un coup de tonnerre, projetée dans tout l’amphithéâtre. Les Saiyens obéirent instantanément. Même Dokal, par réflexe, plaça un bras devant ses yeux pour se protéger.



Quelques secondes s’écoulèrent.

Le silence s’étira, pesant, anormal. Pas de cri d’Oozaru. Rien.

Dokal fronça les sourcils. L’instinct du guerrier le poussa à réagir, à comprendre l’anomalie. Lentement, il écarta son bras, laissant ses yeux s’adapter à la lumière.

La sphère d’énergie flottait toujours, inerte, devant lui.

Un sifflement étrange résonna derrière lui. Son sang se glaça.

— C’est fini pour toi !

Il n’eut même pas le temps de se retourner. Deux poings s’écrasèrent violemment dans son dos, projetant une onde de choc dans l’air. Dokal suffoqua sous l’impact, son corps se pliant en avant. Il vint percuter la sphère d’énergie, tandis que la puissance du coup le précipitait vers le sol à une vitesse fulgurante.

Seulement, Pina ne comptait pas lui laisser le temps de réagir.

D’un mouvement précis, elle fondit sur lui avant qu’il ne touche le sol. Elle enroula sa queue autour de sa cheville et, dans un geste fluide, inversa son élan pour le propulser à nouveau dans les airs. Dokal, désorienté, ne comprit que trop tard.

Pina atterrit au sol, plia les jambes, puis se propulsa à son tour avec une vitesse inouïe. Elle le rattrapa en un instant.

Un cri de rage s’échappa de sa gorge alors qu’elle joignit ses mains au-dessus de sa tête et les abattit violemment en plein ventre de son adversaire.

L’impact fut monumental.

Dokal fut projeté comme un météore à travers les plateformes flottantes. Son corps fracassa la première, la réduisant en éclats. Puis il traversa la seconde, avant de s’écraser brutalement contre le sol de l’arène dans un fracas assourdissant, soulevant un immense nuage de poussière et de débris.

Pina atterrit souplement à quelques mètres de lui. Son regard restait fixé sur le corps raide de son adversaire, attendant de voir s’il allait se relever.

Il ne bougea pas.

Un murmure monta dans la foule.

— Elle est debout !
— Que va-t-elle faire maintenant… ?

Des exclamations étouffées jaillirent ici et là. L’arène entière était figée dans un silence irréel.

Elle fit quelques pas vers lui, haletante, puis s’arrêta.

— T’es un sacré guerrier, lâcha-t-elle entre deux respirations.

Sans attendre, elle tendit son bras en avant et rassembla une dernière fois son énergie. Une vague d’énergie fusa de sa main et frappa Dokal de plein fouet, soulevant un tourbillon de poussière dans son sillage. L’attaque poursuivit sa trajectoire et s’écrasa contre l’une des tribunes de l’arène, pulvérisant une partie du mur. Heureusement, les Saiyens assis à cet endroit étaient bien plus robustes que l’onde de choc qui les frappa.

Des rugissements d’acclamations commençaient à se faire entendre. Puis, l’arène explosa sous les hurlements de la foule.

Elle avait gagné.

Pourtant, au milieu de ce tumulte, Pina n’entendait plus rien. Son souffle, son corps endolori par la bataille, elle se tenait au centre du champ de ruines qu’était devenu le terrain de combat.

Ses vêtements en lambeaux laissaient apparaître des éraflures profondes, des ecchymoses violacées s’étalant sur sa peau couverte de poussière et de sang séché. Son torse se soulevait avec difficulté, chaque respiration lui rappelant la brutalité du duel qu’elle venait de remporter. Malgré la douleur qui irradiait chacun de ses muscles, elle restait debout, immobile, le regard rivé au sol fissuré sous ses pieds.

Puis, un mouvement dans le ciel capta son attention. Deux silhouettes majestueuses descendaient lentement, flottant avec une aisance propre aux guerriers d’élite. L’ex-reine Vegeta I et le roi Vegeta III atterrirent avec une précision calculée, imposant instantanément le silence à l’arène tout entière.

Tous les regards se tournèrent vers eux, la tension montant d’un cran face à la présence des deux figures royales.

Vegeta I s’avança la première, ses pas mesurés résonnant sur le sol endommagé de l’arène. Son regard perçant se posa sur Pina, scrutant chaque détail de son état, de ses blessures à son maintien fier malgré la fatigue évidente.

— Félicitations pour ta victoire, déclara-t-elle d’une voix posée mais tranchante.

Son ton ne contenait ni chaleur ni hostilité, seulement une neutralité empreinte d’évaluation.

— Rarement ai-je vu une Saiyenne se battre avec une telle intensité.

Pina releva lentement la tête, ses pupilles sombres rencontrant celles de l’ancienne souveraine avec un mélange de défi et de respect. Elle sentit l’épuisement peser sur ses épaules, mais sa volonté ne vacilla pas.

— Merci… murmura-t-elle d’une voix rauque, le timbre marqué par l’effort.

Elle ne s’inclina pas.

Vegeta III, resté en retrait, s’avança à son tour. Son aura, encore vibrante d’énergie, semblait danser légèrement autour de lui. Ses bras restèrent croisés un instant tandis qu’il jaugeait la guerrière avec un intérêt manifeste.

— Tu es incroyable, déclara-t-il sans détour, ses lèvres s’étirant en un sourire sincère.

Pina haussa un sourcil, surprise par ce compliment direct.

— Une telle puissance et détermination méritent d’être honorées, poursuivit le roi. En tant que souverain, je te propose de devenir ma reine.

Un silence abyssal s’abattit sur l’arène. Même le vent sembla s’arrêter, comme suspendu à cette déclaration inattendue. Les spectateurs, guerriers et nobles Saiyens confondus, attendaient avec avidité la réponse de Pina.

Mais au lieu de l’expression stupéfaite ou honorée que la plupart attendait, un sourire en coin se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Un sourire ironique, presque moqueur. Elle expira un rire léger, secouant légèrement la tête.

— Vous épouser ? répéta-t-elle, un sarcasme mordant dans la voix.

Elle planta son regard brûlant dans celui de Vegeta, sans la moindre trace de soumission.

— Très peu pour moi. Je préfère encore me battre contre une armée entière.

Une vague de murmures parcourut la foule, choquée par une réponse si audacieuse.

Vegeta haussa un sourcil, clairement pris au dépourvu. Avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, Pina poursuivit, son ton devenant encore plus acerbe :

— J’ai autre chose à faire que de jouer les princesses dociles.

Elle tourna lentement les talons, ignorant les regards incrédules et les tensions palpables autour d’elle. Son corps meurtri protestait à chaque pas, mais elle maintenait une démarche droite et assurée.

La guerrière traversa lentement l’arène, se dirigeant vers la tribune brisée, ultime vestige du combat qui venait de se dérouler. Sans un dernier regard pour le roi ou la reine, elle s’engouffra dans l’ouverture béante et quitta l’arène, disparaissant dans l’ombre.

Le silence qui régnait encore se brisa finalement lorsque l’ex-reine Vegeta I croisa les bras, observant son petit-fils d’un air mi-surpris, mi-amusé.

— Quelle audace.

Un sourire fugace étira ses lèvres.

— Elle ne manque pas de caractère, celle-là. Parler ainsi à un roi…

Vegeta III resta un instant immobile, fixant la direction dans laquelle Pina venait de partir. Son expression, d’abord perplexe, se mua lentement en quelque chose d’autre.

Puis, contre toute attente, il éclata de rire. Un rire profond, sincère, presque amusé par cette tournure inattendue.

— Elle me plaît beaucoup, admit-il enfin, ses yeux brillant d’une lueur intriguée.

Il passa une main dans ses cheveux noirs, secouant la tête avec un sourire en coin.

— Une femme comme elle… c’est exactement ce qu’il me faut.

L’ex-reine Vegeta I observa son petit-fils, un éclat de compréhension dans le regard.

— Je me demande bien comment tu comptes la convaincre, glissa-t-elle d’un ton narquois.

Vegeta III laissa échapper un dernier ricanement.

— Elle finira par revenir.

Il plongea son regard vers l’horizon, là où Pina avait disparu.

— C’est une Saiyenne. Et les Saiyens aiment le combat.

Un vent chaud souffla sur l’arène alors que l’écho du combat se dissipait peu à peu. Mais quelque chose était certain : cette rencontre marquerait l’histoire des Saiyens… et celle du cœur du roi.
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Re: The Vegeta Dynasty [+16]

Messagepar Gakin le Ven Oct 24, 2025 18:26

CHAPITRE 14 – LE DERNIER SOUVERAIN, PARTIE 1


Les mois s’étaient écoulés depuis le tournoi légendaire qui avait vu l’émergence d’une nouvelle générale à la tête de l’armée Saiyenne. La guerrière qui avait refusé d’être reine était devenue une figure respectée, sa force et son caractère indomptable forçant l’admiration même de ceux qui avaient douté d’elle. Seulement, ce qui n’avait été qu’un refus catégorique au départ s’était transformé, lentement, en une relation teintée de défis et de respect mutuel.

Vegeta III, persévérant et obstiné, avait multiplié les tentatives pour obtenir la main de celle qu’il désirait comme reine. Chaque demande essuyait un refus cinglant, chaque tentative se heurtait à un regard de défi et une indifférence feinte. Mais à force de batailles partagées, de moments échappés à la rigueur du trône et de discussions teintées de provocations et de rires, quelque chose avait fini par naître entre eux.

L’implacable reine du combat avait fini par céder… après avoir constaté que son prétendant était à la hauteur. Et de cette union, allait naître un nouvel héritier. Le futur souverain du peuple Saiyen.

Dans les couloirs du palais royal, le roi avançait d’un pas mesuré, sa cape flottant légèrement derrière lui. Son visage habituellement impassible était marqué par une intensité inhabituelle, une anticipation qu’il ne se permettait d’ordinaire pas d’afficher. Il progressa jusqu’à une rangée de portes identiques, ses pas résonnant sur le sol lisse et froid.

Arrivé devant la dernière porte sur la gauche, il s’arrêta une seconde avant de franchir le seuil.

Là, dans une immense salle immaculée où l’odeur métallique des équipements scientifiques flottait dans l’air, trônait un gigantesque bassin de verre, rappelant les aquariums terriens. Mais ce n’était pas une simple cuve d’eau : elle était remplie d’un liquide d’un bleu translucide, légèrement luminescent, dont les bulles montaient lentement vers la surface.

Vegeta III s’arrêta devant cette installation monumentale, ses yeux parcourant sa structure, observant les câbles et les écrans qui l’entouraient, reliés à des systèmes de contrôle complexes.

Le silence de la pièce fut rompu par une voix calme et méthodique.

— Le travail commencera dans huit minutes, annonça l’un des scientifiques, un homme aux traits sévères, sa coupe au bol trahissant une rigueur excessive.

Vegeta III ne détourna pas le regard de la cuve lorsqu’il répondit, sa voix empreinte d’autorité.

— Bien. Je veux que mon héritier naisse dans les meilleures conditions.

Le scientifique acquiesça rapidement.

— À vos ordres, Majesté !

À cet instant, la porte s’ouvrit de nouveau dans un léger chuintement, et tous les regards se tournèrent vers l’entrée.

La reine venait de faire son apparition.

Son pas était assuré, son maintien digne, mais la présence indéniable de sa grossesse donnait une dimension nouvelle à son imposante silhouette. Sa tenue, simple et légère, ne laissait rien paraître de son statut de guerrière : seule sa cape, flottant derrière elle, rappelait son rang.

Sa main effleura son ventre arrondi, non par faiblesse, mais par instinct, une présence qu’elle portait avec fierté et défiance à la fois. Son regard se posa sur la cuve monumentale, et une lueur de curiosité traversa ses pupilles.

— Alors, c’est ici que va naître notre fils ? murmura-t-elle d’un ton neutre, mais légèrement intrigué.

Les scientifiques, déjà en mouvement, se précipitèrent pour l’assister, leurs gestes précis et rapides témoignant d’une préparation millimétrée. Deux hommes s’affairaient à activer les commandes tandis que la seule femme présente, une Saiyenne aux cheveux courts avec une frange bien taillée, s’approcha pour aider la reine à se débarrasser de sa cape et de ses vêtements superflus.

Elle replia soigneusement les tissus sombres et observa la reine d’un air discret, impressionnée par l’aura naturelle qui émanait d’elle.

La guerrière, désormais vêtue uniquement de ce qui était nécessaire au processus autrement dit rien, fit un pas en avant et posa une main sur la surface froide de la cuve.

— C’est étrange, remarqua-t-elle, son regard scrutant le liquide bleu. Je n’aime pas l’idée d’être plongée là-dedans comme un spécimen.

Le scientifique à la coupe au bol releva la tête, ajustant ses lunettes.

— Ce n’est pas une simple immersion, Majesté. Ce liquide est conçu pour fournir les nutriments nécessaires au développement de l’enfant tout en maintenant une régénération optimale en cas de dommages. Grâce à cette technologie, la naissance du prince sera exempte des faiblesses inhérentes aux naissances classiques.

La reine tourna son regard vers lui, le toisant un instant avant de hausser légèrement un sourcil.

— Les faiblesses, hein…

Elle se retourna vers Vegeta III, qui l’observait silencieusement.

— C’est toi qui as insisté pour ça ? demanda-t-elle avec un mélange de défi et de curiosité.

Le roi ne cilla pas.

— Je veux que notre fils soit fort dès sa première respiration. Pas de hasard. Pas de faiblesse.

Un silence s’installa entre eux. Puis, lentement, un sourire en coin apparut sur les lèvres de la reine.

— Bien. Alors faisons en sorte qu’il naisse comme un vrai Saiyen.

Elle s’avança sans plus attendre, prête à entrer dans la cuve, déterminée à offrir à son enfant une naissance digne de son rang.

L’atmosphère dans la salle devint plus lourde à mesure que l’instant crucial approchait. Les écrans projetaient une lueur verte sur les parois métalliques, affichant une multitude de données biométriques tandis que des voyants clignotaient en rythme avec les pulsations de la cuve.

Un scientifique chauve, au visage marqué par des années d’expérience, s’approcha de la reine avec une précision quasi chirurgicale. Il tenait dans ses mains un masque médical relié au plafond similaire à ceux utilisés dans les capsules de récupération après les combats. Son regard froid, mais empreint de respect pour l’importance du moment, se posa sur la souveraine.

— Majesté, il est temps. Vous devez entrer dans la cuve et placer ce masque sur votre visage. Il vous fournira l’oxygène nécessaire tout au long du processus.

D’un mouvement mesuré, la reine attrapa l’objet et le plaça sur son visage. Son regard perçant se posa un dernier instant sur le liquide bleu luminescent en contrebas, comme pour mieux en jauger la nature. Elle inspira profondément et avança vers l’échelle fixée sur le rebord de la cuve.

Le métal froid sous ses doigts contrastait avec la chaleur de son propre corps, déjà échauffé par l’effort imminent. Une fois au sommet, elle scruta la surface du liquide, plissa légèrement les yeux, puis laissa l’un de ses pieds descendre lentement. Dès que ses orteils touchèrent la surface, un frisson parcourut son échine. L’eau était glaciale, presque mordante.

Elle marqua un instant d’hésitation, puis, d’un mouvement déterminé, elle s’immergea entièrement. L’apesanteur du liquide l’enveloppait dans une étreinte dense et oppressante. Contrairement à l’air libre, chaque mouvement semblait plus lent, plus lourd, comme si le fluide résistait à sa présence. Elle battit doucement des jambes, avançant de quelques centimètres pour rejoindre la plateforme de travail immergée, une structure oblique conçue pour soutenir son corps durant l’accouchement.

La table, inclinée entre la verticale et l’horizontale, évoquait une station médicale venue du futur. Deux étriers latéraux permettaient d’y reposer ses pieds, imposant une posture accroupie, idéale pour intensifier l’effort. Elle plaça ses mains sur ses genoux, fermement ancrée.

De l’autre côté de la cuve, derrière une paroi vitrée, le scientifique à la coupe au bol se trouvait au centre de commande. Il observa les écrans avec attention avant de pianoter rapidement sur un clavier. Dans un grondement sourd, deux bras robotiques jaillirent du sol aquatique, leurs structures métalliques renforcées s’illuminant sous la lumière artificielle. Ils se déplacèrent avec une précision millimétrée, se positionnant délicatement au niveau des parties intimes de la reine, prêts à assister le processus.

— Vous pouvez commencer à pousser, Majesté, déclara le scientifique d’un ton mesuré, les yeux rivés sur les indicateurs.

La reine, les muscles bandés, ferma brièvement les paupières, puis rouvrit ses yeux avec une concentration sans faille. Elle inspira profondément, contracta son corps et commença à expulser l’enfant avec une force impressionnante. Ses doigts se crispèrent sur ses genoux tandis qu’un premier effort la fit trembler légèrement.

Le liquide autour d’elle ondulait sous la pression de ses mouvements, créant des courants invisibles qui remontaient en spirale.

— Continuez ainsi, vous êtes sur la bonne voie, indiqua le scientifique, ajustant les commandes des bras robotiques qui suivaient la progression avec une précision infaillible.

Les minutes passaient, chaque contraction rythmée par les respirations profondes et maîtrisées de la souveraine. Son corps, taillé par des années de combat, supportait l’effort avec une endurance hors du commun.

— Encore une poussée, Majesté.

La reine serra les dents. Une veine apparut sur sa tempe sous l’intensité du moment. D’un cri de rage mêlé d’effort, elle libéra une vague d’énergie incontrôlée qui se propagea dans le liquide comme une onde de choc. La cuve trembla légèrement sous la pression de son aura, les bulles éclatant en une myriade de petites explosions.

L’eau jaillit en éclaboussures tout autour d’elle alors qu’un halo de puissance s’échappait de son corps, vibrant avec une férocité semblable à celle d’un guerrier sur le champ de bataille. Puis, enfin… le nourrisson se détacha de sa mère.

L’enfant venait de naître.

Les bras robotiques, guidés avec une précision inégalée par le scientifique, saisirent avec une douceur presque surréaliste le nourrisson. À ce moment, un second réceptacle émergea du sol de la cuve, s’ouvrant comme une fleur mécanique. Il entoura immédiatement le nouveau-né, formant une barrière protectrice autour de lui. Un liquide supplémentaire, gorgé d’autres nutriments essentiels, se déversa lentement dans la couveuse, se mélangeant au fluide d’origine pour créer un environnement optimal.

À travers la paroi vitrée, Vegeta III observait la scène avec une intensité presque mystique. Ses poings se serrèrent lentement, non par stress, mais par la fierté et l’exaltation silencieuse d’un roi voyant son héritier naître sous ses yeux.

L’enfant, encore minuscule, flottait dans sa couveuse. La reine Pina, épuisée mais toujours digne, ouvrit les yeux et tourna lentement la tête vers la silhouette de son fils. Son regard, brûlant d’une émotion contenue, scruta ce petit être qui, dans quelques années, tiendrait entre ses mains l’avenir de leur empire.

Un rictus étira le coin de ses lèvres.

— Bienvenue… mon fils.

La cuve vibrait encore légèrement, dissipant les dernières ondes d’énergie générées par la reine lors de son ultime poussée.

Soudain, un mécanisme s’activa dans le sol. Une série de rouages internes cliquetèrent, libérant un bras mécanique articulé qui descendit du plafond avec une précision chirurgicale vers le réceptacle contenant le nourrisson. Son pinceau métallique, semblable à une immense griffe robotisée, s’ouvrit lentement et saisit la couveuse avec un contrôle impeccable, la soulevant avec délicatesse.

Le bras pivota ensuite sur lui-même avant de déposer le précieux réceptacle sur une plateforme flottante. Celle-ci, sustentée par un champ magnétique invisible, s’éleva légèrement et se stabilisa, prête à être déplacée en douceur.

Vegeta III, qui n’avait pas quitté l’enfant des yeux une seule seconde, se redressa et s’adressa aux scientifiques d’un ton ferme.

— Dans combien de temps la reine sera-t-elle en état ?

L’un des chercheurs, celui à la coupe au bol, tapa rapidement sur son écran de contrôle avant de relever la tête.

— Trente minutes, Majesté. Comme je l’ai mentionné plus tôt, le liquide est un fluide de régénération avancé. Il restaurera son énergie et soignera les tensions musculaires, ainsi que les potentiels lésions des tissus causées par l’accouchement.

Vegeta III hocha lentement la tête, satisfait de la réponse. Il jeta un dernier regard vers la cuve où la reine flottait encore, les yeux mi-clos, son corps progressivement enveloppé par une lueur apaisante. Puis, sans plus attendre, il se détourna et quitta la salle.

D’un pas assuré, il s’engagea dans les longs couloirs du palais, accompagné par la couveuse flottante qui glissait silencieusement à ses côtés. La lumière tamisée des torches murales projetait des ombres mouvantes sur les parois, renforçant l’aura imposante du souverain.

Le nourrisson, bien que paisiblement endormi, arborait déjà une prestance qui ne laissait aucun doute sur son héritage. Ses cheveux se dressaient naturellement en pointes, rappelant la crinière indomptable de son père. Même dans cet état embryonnaire, il portait déjà les traits de la lignée royale.

Lorsqu’il atteignit les grandes portes menant au balcon principal du palais, les lourds battants s’ouvrirent lentement devant lui.

À l’extérieur, une foule immense était rassemblée sur la grande place. Des centaines, peut-être des milliers de Saiyens attendaient, le regard fixé sur le balcon, l’excitation contenue dans un silence vibrant. Depuis l’annonce de la grossesse royale, tous savaient que ce jour viendrait.

Vegeta III s’avança, le regard impérieux, le dos droit. Il s’arrêta au bord du balcon, levant légèrement la main pour signaler à la foule de se tenir prête. Le silence fut brisé par une voix puissante, portée par l’écho des hauteurs du palais.

— Saiyens !

Un frisson parcourut l’assemblée.

— Aujourd’hui marque l’aube d’une nouvelle ère !

Tous retinrent leur souffle. Vegeta III écarta légèrement le bras, désignant la couveuse flottante à ses côtés. Son aura, bien que contenue, pulsait avec une force qui imposait naturellement le respect.

— Voici votre prince ! Vegeta IV est né !

L’annonce résonna comme une explosion dans la foule. En un instant, l’enthousiasme retentit sous la forme d’un rugissement collectif. Des milliers de voix s’élevèrent, scandant en chœur :

— Ve-ge-ta ! Ve-ge-ta ! Ve-ge-ta !

Les Saiyens, peuple fier et belliqueux, acclamaient leur futur roi avec une ferveur inégalée. Certains frappaient leurs poings contre leurs armures, d’autres levaient le poing au ciel dans un cri de guerre, unissant leurs voix en un chant de puissance. Vegeta III ne broncha pas. Il laissa la clameur se répandre, imprégnant chaque recoin de la capitale Saiyenne. Il savait que ce moment resterait gravé dans l’histoire.

Le prince Vegeta, bien que minuscule et inconscient de l’hystérie qu’il venait de provoquer, dormait paisiblement dans sa couveuse, son poing fermé comme s’il préparait déjà un combat futur.

* * * * * * *

Le temps suivait son cours sur la planète Vegeta, et avec lui grandissait l’héritier du trône Saiyen. Vegeta IV, encore nourrisson, était promis à un avenir grandiose, façonné par la guerre et la conquête. Sous l'œil vigilant de son père et de l’ancienne reine, son éducation était minutieusement orchestrée pour faire de lui un guerrier accompli.

Mais alors que le royaume Saiyen poursuivait son expansion, une visite inattendue vint troubler cette ascension.

Un matin, l’atmosphère de la planète Vegeta fut secouée par une nouvelle d’une importance capitale : le Roi Cold, souverain de l’empire galactique, avait annoncé son arrivée imminente. La capitale Saiyenne se mit aussitôt en effervescence. Les soldats se rassemblèrent, l’élite guerrière fut convoquée, et le palais se prépara à accueillir l’un des plus puissants seigneurs de l’univers. Mais ce n’était pas seulement la présence de Cold qui attisait l’attention : il venait avec son successeur.

Les Saiyens, pourtant un peuple fier et sauvage, savaient ce que signifiait une telle visite. Ils n’étaient pas maîtres de leur propre destin, et aujourd’hui, un nouveau règne allait leur être imposé.

Sur la grande place, devant le palais royal, les rangs Saiyens s’étendaient à perte de vue. Tous avaient les yeux rivés vers le ciel orangé, où l’ombre grandissante d’un gigantesque vaisseau-mère s’imposait peu à peu. Son approche fut silencieuse, presque oppressante. Lorsqu’il se stabilisa au-dessus du sol, un souffle de vapeur s’échappa, suivi d’un bruit sourd indiquant l’ouverture des sas.

Les soldats d’élite de Cold furent les premiers à fouler le sol. Leurs armures luisaient sous la lumière du soleil, et leur présence imposante instilla un malaise palpable parmi les guerriers Saiyens. Puis, il apparut.

Le Roi Cold, imposant et majestueux dans son manteau royal, s’avança d’un pas mesuré. Son regard pénétrant balayait l’assemblée d’un air satisfait. Mais cette fois, il n’était pas seul. À ses côtés, une silhouette plus frêle, dont l’aura inspirait tout de même une terreur sourde, avançait à pas lents. Son sourire, presque enfantin, contrastait avec l’éclat impitoyable de ses yeux rouges.

— Saiyens… déclara Cold d’une voix grave et solennelle. Aujourd’hui marque un tournant décisif.

Tous retinrent leur souffle.

— Voici mon fils, Freezer.

Le jeune tyran fit un pas en avant, son regard balayant les Saiyens comme s’ils n’étaient rien de plus que des insectes.

— Je prends désormais la relève de mon père, annonça-t-il d’un ton doucereux. Et je compte bien m’assurer que notre collaboration reste… fructueuse.

Le silence qui suivit fut glacial.

— Pour sceller cette transition, poursuivit Freezer en croisant les bras, j’apporte un présent.

Il claqua des doigts, et aussitôt, un de ses officiers s’avança, portant un boîtier métallique orné du symbole impérial. Il ouvrit la mallette et en sortit un objet fin et sophistiqué.

— Ceci, expliqua Freezer, est une amélioration de vos détecteurs. Bien plus performant que vos anciens Scout-Scopes.

Les Saiyens échangèrent des regards intrigués tandis que les officiers de Freezer distribuaient les nouveaux appareils. Contrairement aux longues-vues rudimentaires qu’ils utilisaient jusqu’alors, ces nouveaux détecteurs étaient compacts, s’attachant sur une seule oreille et offrant une analyse bien plus rapide et détaillée des niveaux de puissance.

Vegeta III prit un détecteur entre ses mains, l’examinant avec suspicion.

— Un cadeau ? demanda-t-il d’une voix sceptique.

Freezer ricana.

— Disons plutôt un outil… pour assurer notre prospérité mutuelle.

Les Saiyens ne purent s’empêcher de sentir une menace sous-jacente dans ses paroles, mais aucun ne broncha.

Ainsi commença le règne de Freezer.

Dans les années qui suivirent, la gestion de l’Empire ne changea pas drastiquement. Freezer poursuivit les conquêtes entamées par son père, exploitant les Saiyens comme des outils de destruction. Les missions s’enchaînaient, les planètes tombaient sous leurs assauts, et l’Empire prospérait. Cependant il y avait une différence.

Là où Cold gouvernait avec un pragmatisme calculé, Freezer agissait avec un plaisir sadique. Là où Cold savait quand la diplomatie était préférable à la force brute, son fils n’éprouvait aucune retenue.

Les Saiyens qui osaient remettre en question ses ordres ou qui échouaient dans leurs missions disparaissaient sans laisser de trace. Les rapports de Saiyens exécutés pour des raisons futiles commencèrent à se multiplier.

Vegeta III, bien qu’acceptant l’autorité de Freezer, ne pouvait ignorer la montée d’un malaise au sein de son peuple. Un soir, dans la salle du trône, il s’adressa à sa générale et épouse.

— Freezer est plus dangereux que son père, déclara-t-il d’un ton grave.

Pina, qui se tenait à ses côtés, hocha lentement la tête.

— Il n’a pas besoin de raison pour tuer.

Vegeta III serra les poings.

— Les Saiyens sont des guerriers, pas des esclaves. Mais pour l’instant, nous devons attendre.

Elle posa un regard sévère sur son roi.

— Attendre quoi ?

Un silence s’étira. Puis, Vegeta III releva lentement les yeux vers le plafond orné de fresques représentant les plus grandes batailles des Saiyens.

— Le bon moment.

Dans l’ombre de leur alliance forcée avec l’Empire, une tension invisible montait peu à peu. L’ère de Freezer n’en était qu’à ses débuts, mais déjà, un pressentiment sourd résonnait dans le cœur de certains Saiyens : cette collaboration ne durerait pas éternellement.
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