Un très grosse partie du chapitre suivant sera consacrée à clarifier ce qui lui arrive et pourquoi, ça va avoir un impact majeur sur le parcours de Bra, et dans une moindre mesure de heikou Trunks et heikou Friska (du japonais 平行のqui veut dire parallèle

)
Edit: Et après promis, le scénario se compliquera moins dans l'arc suivant.
Edit2: et voilà justement la suite en question, en espérant qu'elle répondra à quelques questions:
Livre 2: la lignée du magicienChapitre 2.10: mémoiresMille ans! Mille longues années d'ennui en enfer! Si on ne l'avait pas purgée de son vice, elle aurait bien tenté de se venger. Pour l'heure elle avait de plus grandes préoccupations, son cœur désormais pur s'inquiétais surtout pour les siens. Le roi Enma avait été clair lors du jugement, elle était sensée s'incarner après la mort de ses enfants, dans la lignée qui leur porte le plus de haine. Ses enfants étaient donc morts, son époux aussi. Son sacrifice n'avait finalement servi à rien, pas même à alléger sa peine en enfer. Même son bébé, son tout petit qu'elle avait si peu connu était donc mort maintenant.
On l'avait tirée de sa prison, l'incarnation était donc proche, et avec elle l'effacement de sa mémoire, tout ce qui lui restait. Elle ne pourrait même pas croiser sa famille en enfer. Elle se concentra sur sa vie d'avant, une éternité plus tôt, se remémorant une dernière fois ses souvenirs les plus importants.
A perte de vue, les paysages familiers de sa planète natale, paisible et inviolée, son mâle qui la prends dans ses bras, ses yeux se perdent dans un regard aussi profond que l'espace. IL lui promet une vie à ses côtés à nulle autre pareille, et il tiendra sa promesse.
Une petite fille qui l'aperçoit dans le lointain.
La confortable intimité de leur chambre, le verre qui lui échappe des mains quand il apprends pourquoi elle voulait lui parler, sa gigantesque main se posant sur son ventre dans un sourire si rare sur son visage soucieux.
Une petite fille qui se rapproche doucement.
Une chaude soirée d'été, l'entrebâillement de la porte par laquelle elle observe le regard pétillant de son fils, et la passion de son bel amant, le bras tendu, en train de lui décrire les étoiles une à une.
Une enfant, la tête parée de turquoise tout comme elle, qui la regarde intriguée.
Les premiers pas de son fils dans le monde des adultes, la fierté dans son regard après l'imperceptible hochement d'approbation qui anime le tête de son géniteur.
Assise à côté d'elle, l'enfant regarde le fil de ses souvenirs avec un intérêt non feint.
Sa deuxième grossesse, la joie de son époux déjà tellement comblé de bonheur. Les festivités qui s'ensuivent.
L'enfant fascinée qui regarde les souvenirs de sa famille d'un air tendre à travers ses yeux.
Son fils cadet, qui, elle en est sûre, fera également a fierté de son père, qui la regarde en s'éveillant et attrape son doigt dans sa main encore minuscule.
La fillette dont elle se sent proche sans jamais l'avoir vue qui a envie de le prendre dans ses bras pour le bercer, comme elle-même l'a fait tant de fois.
La mort en couche de la compagne de son fils aîné, trop faible pour porter son enfant à terme. Le souhait de son fils de ne pas reprendre d'épouse.
La gamine qui veut prendre son fils dans ses bras, le consoler comme sa mère qu'elle comprend si bien.
L'attaque du sayen, son époux qui n'est pas là pour les défendre, son fils aîné qui se bat de toutes ses forces pour le repousser et perds du terrain.
L'enfant qui cache inconsciemment sa propre queue, pour éviter que sa vue lui rappelle ce souvenir douloureux. Elle lui ébouriffe les cheveux et sa jeune amie comprends à demi-mot qu'elle ne lui en veut pas d'être de la même race que cette abomination.
Le singe auréolé de flammes qui malmène son fils, son sang de mère qui ne fait qu'un tour. La queue du super sayen, gigantesque entre ses mains, le singe réduit à l'impuissance qu'elle traine à sa suite.
L'enfant qui tout comme elle est soulagée pour ses fils.
La chaleur qui croit à mesure qu'elle s'approche de l'étoile, la douleur à nulle autre pareille de se sentir désintégrée. Le soulagement d'avoir écarté toute menace.
Le soupir de soulagement de la petite fille.
Le jugement d'Enma, la sentence d'enfer jusqu'à la mort de ses enfants.
La colère de l'enfant, sa révolte devant l'inflexibilité du géant malgré son sacrifice.
Une éternité de solitude, à attendre l'oubli, après la mort de ses enfants. La mort de ses fils sans même qu'elle ait pu les croiser en enfer et l'imminence de l'oubli.
Un autre fil de souvenirs qui se déroule devant ses yeux, l'enfant qui lui montre sa courte vie, quelques visages connus, des combats, beaucoup de combats pour son jeune âge, sa mort, son contact avec une âme pas encore incarnée.
Pas encore incarnée.
La petite fille lui tends la main, elle la saisit. Elle la comprends comme personne d'autre ne peut la comprendre, elle est morte face à un sayen exceptionnel comme il en nait tous les mille ans, c'est un sayen tout aussi exceptionnel au travers duquel elle vivra. Ensemble elles pourront retrouver sa famille et veiller sur ses fils, à elles deux elles seront la princesse sayenne qui réparera les erreurs du dernier super sayen.
Les deux âmes fondent doucement l'une dans l'autre, un cœur pur chargé de deux mille cinq cent ans de sagesse se fond dans celui d'une enfant à la limite de la sauvagerie et réciproquement.
Carnis ouvrit les yeux, elle avait fait un rêve bizarre et se sentait encore désorientée. Elle se leva lentement et sentit que quelque chose avait changé en elle. Titubant un peu, elle laissa ses yeux s'habituer à la lumière du petit matin, dévoilant un paysage chargé de nuances de couleurs qu'elle n'avait pas le souvenir d'avoir déjà observé.
Un observateur extérieur aurait vu que ses yeux étaient devenus vairons, le gauche désormais rouge rubis, le droit toujours d'azur.
La princesse s'éleva délicatement à quelques centimètres du sol, sa queue fouettant l'air derrière elle avec une grâce qui n'avait pas été observée dans la galaxie depuis le sacrifice de dame Friska face au super sayen, que même le seigneur Cooler en forme finale avait pourtant peiné à retenir.