alors, chapitre très moyen, et ce coup ci je vous jure que c'est vrai... j'ai eu du mal a rendre intéressant ce passage, mais je peux vous dire que l'interessant arrive après. pour l'instant, ben... j'espère que ça vous plaira mais bon...
Chapitre 35: le prophète
Un pied à terre, hein? Contrairement à ce qu’avait imaginé Vegeta, le repère du mystérieux Eonn était un vaisseau. Un vaisseau équipé d’un système de camouflage passif très performant. En fait, le saiyen ne l’avait repéré que quand le chasseur de prime avait désactivé l’illusion. Il n’était pas très grand, une dizaine de personnes pouvaient s’y entasser, et une ou deux aurait certainement pu y vivre à leur aise. L’exilé ne manqua pas de remarquer qu’il s’agissait d’un modèle impérial, en forme de goutte. Une navette de combat, mais, pour autant que le saiyen pouvait en juger, très largement modifié. Il ne s’y connaissait pas assez dans ce domaine pour savoir à quoi servait les ajouts cependant. Pianotant sur son brassard, Eonn ouvrit la porte et lança:
- Allez y, faite comme chez vous, je vais faire une petite reconnaissance des alentours avant la nuit, histoire de vérifier que votre ami n’est pas dans le coin.
Vegeta avança vers le vaisseau et répondit:
- Crois moi, si jamais tu vois arriver cette chose, tu sera mort avant d’avoir compris que c’était bien elle.
Eonn sourit tristement et ajouta:
- Je lui ai déjà échappé une fois, je peux recommencer.
Le saiyen ne partageait pas son optimisme, il avait oublié ce mot depuis des années. Il dit en entrant dans le vaisseau:
- S’il te trouve, tu mourras.
Sur ces mots, Eonn n’argumenta pas plus et s’envola.
Effectivement, l’intérieur du vaisseau était plutôt confortable a condition d’être un ou deux. Là encore, Vegeta pouvait voir des tonnes de rajouts de divers appareils. Le chasseur de prime était visiblement très doué avec les technologies. Plus intrigant, certaines était inconnu de l’empereur, qui avait pourtant vu un bel éventail d’appareils au cours des guerres, et même d’avant. Oh, et dernier petit détail, gênant cette fois. Vegeta n’était pas seul… Et l’autre tenait le canon d’une arme braqué sur sa tête:
- Un mouvement un peu brusque et vous êtes mort.
Le saiyen n’esquissa pas le moindre geste cependant. Rien qui ai un rapport avec la menace. Il n’avait pas peur, il savait juste parfaitement comment réagir a se genre de situation. Il attendit la suite des « ordres ».
- les bras croisés, paumes contre le torse, vite.
Déjà un peu plus d’info. Toutes les forces de sécurité de la galaxie procédaient de cette façon pour « désarmer » un suspect dangereux. La plupart généraient leur attaques énergétiques par les mains, les faire mettre dans cette position assurait qu’une attaque serait moins probable, à défaut d’être impossible. Le visage dénué d’expression, Vegeta obtempéra. Ceci fait, la voix reprit:
- Tournes toi doucement.
Et il le fit. Enfin il put voir l’attaquant. Enfin… l’attaquante.
La seule chose de son visage qu’il vit, c’était une paire d’yeux vert extraordinaire, comme deux émeraudes serties. Le reste était emmitouflé dans la tenue d’extérieur des Ryans, ce qui n’empêchait pas le guerrier de remarquer une silhouette parfaitement proportionnée, en particulier si le but était de se battre. Sur sa main était posé une arme que tout les mercenaires de l’univers possédaient. Modèle de l’empire de Freezer, conçue pour absorber l’énergie de l’utilisateur et la tirer sous forme de rayons. celle-ci était par contre équipée d’un amplificateur. Au niveau actuel de l’empereur, de quoi lui arracher la tête probablement. Quand il eut fini l’examen de l’arme, il reprit son observation de la femme. Après quelques secondes de regard torve, elle finit par dire:
- Ce que vous voyez vous plait, j’espère? Ça va, vous êtes bien là?
Vegeta replongea dans ces yeux verts, et sourit, sans montrer le moindre signe de peur, ou de quoi que ce soit d’autre.
- Tu devrais poser ça. Je ne te ferais rien.
- Oh? Et si je ne veux pas la poser? Si je décide plutôt de te faire sauter le crane comme un melon?
Silence. L’empereur ne la quitta pas une seconde des yeux, sans rien dire. Il finit par la voir détourner le regard. Juste une seconde, mais c’était déjà une victoire.
- Tu commences à me gonfler à me fixer comme ça. Continue encore un peu tes yeux iront rejoindre le plafond avec ta cervelle.
- Pff… Je suis terrifié. Vraiment.
- Tu ne devrais pas te moquer de moi.
- Écoute, gamine, j’ai combattu des choses que tu n’es même pas capable d’imaginer. Je n’ai pas peur d’une gamine avec un jouet. Maintenant, je n’ai aucune intention de m’en prendre à toi, alors arrête de me menacer, ou je me chargerais de toi. Tu n’appréciera pas.
Elle attendit quelques secondes, hésitante, puis finit par légèrement abaisser son arme, avant de totalement la ramener le long du corps. Elle enleva la capuche de son habit, révélant un magnifique visage, proche humain comme celui d’Eonn. La différence, c’est que ses yeux n’étaient pas cybernétiques dans le cas présent. Vegeta vit aussi qu’elle souriait.
- Même sans pouvoir utiliser ton énergie, tu ne montre aucune peur… Je suis impressionnée, je dois bien l’avouer.
- Hein?
- Qu’en penses tu alors? Dit Eonn, en sortant de l’ombre. Vegeta n’avait rien remarqué. Doué.
- C’est bien Vegeta, ça ne fait aucun doute.
Le saiyen lança un regard interrogatif au chasseur de prime, qui expliqua avec un air satisfait:
- Ma sœur possède quelques… Compétences bien utile. Je voulais être sur que vous étiez bien LE Vegeta, avant de décider de la marche à suivre avec vous.
- Comment ça?
- Regardez.
Eonn ramena son brassard devant lui et pianota un instant. Un hologramme représentant l’exilé se matérialisa au dessus dans un grésillement. Vegeta écarquilla les yeux quand il aperçut les inscriptions à coté de son visage. 3 millions de Zénis pour sa tête, 30 pour celle-ci attaché au corps, le tout en vie. Un avis de recherche… Imperceptiblement, la position du saiyen changea alors qu’il tendait ses muscles pour se préparer à tout. Il était une prime, et deux chasseurs l’entourait. Il commençait à sentir le piège. Eonn, aillant repéré ce changement se chargea de le rassurer:
- La prime ne nous intéresse pas, je vous assure. Si ça avait été le cas, j’aurais eu dix occasion de vous endormir depuis notre rencontre. Vous ne pouvez pas utiliser vos pouvoirs, ce serait du gâteau.
Vegeta restait sur la défensive:
- Je commence à en avoir assez, expliquez moi ce qu’il se passe maintenant!
Les deux parents échangèrent un regard, puis le frère acquiesça.
- Très bien, je vais tout vous dire.
Le trio s’installa dans l’espace de vie du vaisseau, aménagé pour être aussi confortable que possible. Vegeta avait pris place sur un petit siège, prenant bien garde à ce que les deux autres ne soit pas entre lui et la porte. Personne ne trouva rien à redire à cela, et la femme, Évana de son prénom, entama le récit:
- Il y a quelques mois de cela, de nombreux chasseurs de prime, parmi les plus réputés de l’univers, ont reçu sous le manteau l’avis de recherche que nous vous avons montré. C’était une offre très secrète, proposée seulement aux meilleurs. Nous en faisions naturellement parti.
Elle laissa plané son effet un instant, juste avant que son frère ne reprenne plus sérieusement:
- Forfanteries mise à part, nous avons enquêté sur cette offre, et il est clair qu’elle est d’origine impériale…
- Quoi?
- Les indices ne trompent pas. Il semblerait que l’un des hauts placés du gouvernement souhaite votre tête. Qui? Aucune idée…
- Et pourquoi ne pas leur donné ce qu’ils désirent? Demanda Vegeta. On ne parle pas de petite monnaie dans le cas présent.
- Pff… Nous aurions éventuellement pu être intéressé, mais nous avons de bonnes raisons de ne pas vous livrer.
- C’est-à-dire?
- En premier lieu, vous êtes, et resterez l’empereur Vegeta jusqu’à votre mort. Beaucoup d’impériaux n’attendent que votre retour, et je ne suis pas sur que vous ramener enchainé, ou mort serait bon pour notre santé. Ensuite, je ne pense pas que l’empire ait encore les moyens de dépenser une telle somme. Les caisses sont vides, ce n’est un secret pour personne. Sans vous au commande, j’ai l’impression que tout se casse la gueule à vitesse grand V. Quel intérêt de ramener une prime si on n’est pas payé? De plus, selon moi, vous seriez bien mieux sur votre trône à remettre la machine en état que dans une cellule pour le compte de je ne sais qui.
- C’est pour ça que vous m’aidez?
- Hé! C’est pas très compliqué, l’empire fourni quasiment tout notre travail, et il paie très bien d’ordinaire. Plus d’empire, retour aux primes à la con pour des petites frappes sans envergure. On a décidé de faire simple. Vous chercher, vous trouver, vous aider à vous remettre en selle. Bien sur, en contrepartie, un petite (enfin, une grosse) contribution sera parfaitement acceptable. Être dans les petits papiers de l’homme le plus puissant de l’univers, ça m’a tout l’air d’être une bonne affaire.
Vegeta souriait maintenant. Il avait du mal à en revenir. Il avait obtenu l’aide d’une petite raclure vénale comme tant d’autres dans l’univers, qui voulait remettre toute une galaxie en état juste pour toucher sa paie... C’était…
- Mon frère n’a rien d’une raclure, saiyen. Lança soudain Evana à la surprise des deux hommes. Il veut t’aider parce qu’il vous admire. J’ai du mal à comprendre ça. Que l’on puisse apprécier un crétin couronné comme toi me dépasse. Je ne vois rien de plus qu’un lâche qui fuit depuis des lustres en toi.
Elle se leva sans ajouter un mot et se retira dans le cockpit, suivit des yeux par l‘empereur. Eonn semblait assez confus:
- Excusez la… Elle est un peu rude…
- Et télépathe…
- Oui… Un don de naissance, on ne sait pas du tout d’où ça vient, elle a toujours été comme ça. De ce fait, elle a tendance a juger les gens très vite.
- Ce n’est rien… Elle a raison… Je fuis depuis tellement d’années maintenant.
- J’ai vu ce qui vous poursuivez, je dois dire que jamais rien ne m’a autant fait peur que cette chose. Qu’est-ce que c’est?
- J’aimerais le savoir… C’est pour cette raison que je suis ici. Je cherche le prophète, Minaram. J’ai épuisé toutes les pistes… Il ne reste que lui pour m’aider.
Eonn resta un moment méditatif, avant de dire:
- Bon… Dans ce cas, je peux vous y emmener dès demain. Vous irez plus vite qu’en marchant. Sur ce, il est tant d’aller se reposer, nous sommes tous épuisés ici.
Il se leva et commença a s’éloigner quand une vois l’interpella:
- Pourquoi m’aider?
Eonn ne se retourna pas, tout juste répondit il:
- Ma sœur vous l’a dit. J’admire l’homme qui s’est fait une place dans l’univers à partir de rien. Et qui a changer la face du monde.
Et il sortit sans ajouter un mot.
Après une nuit sans encombre. Le trio décolla grâce à la navette et parti à travers le désert. Finit rapidement par ce dessiner une sorte de petite pyramide au loin, qui grossit rapidement. Quelques minutes plus tard, Vegeta sortait du vaisseau et avançait vers la porte, Eonn sur les talons. Quand ils furent devant l’entrée rectangulaire, ils se préparèrent à entrer. C’est alors qu’une voix à l’intérieur les interpella:
- L’empereur seul.
Clair et précis… Vegeta fit un signe de tête au chasseur de prime et entra dans la pyramide. L’intérieur n’était pas très grand, meublé de façon frugale, l’extrême nécessaire à la survie. Tout était brumeux, sombre. Et c’est alors que Vegeta aperçu l’habitant. Assis en tailleur devant un puits sans fond au centre de la pièce, d’où s’échappait une fumée que le saiyen soupçonnait fort d’être volcanique, Minaram attendait. C’était un Ryan parfaitement blanc, sans âge.et à voir la teinte laiteuse de ses yeux, aveugle.
Il s’adressa directement à Vegeta, de sa voix ancienne:
- Enfin, te voila, jeune Vegeta…
- Oui… Enfin…
- Tu as traversé beaucoup d’épreuves pour obtenir tes réponses.
- Ai-je bien fait?
- Ça… Seul toi en sera juge. Assied toi prêt de moi.
Vegeta obtempéra et alla s’assoir face au puits. L’odeur était atroce, mais il n’en avait que faire. Il avait tant de questions. Minaram dit un seul mot:
- Parle.
Le saiyen ne réfléchit pas longtemps et en vint directement au fait:
- La chose qui me poursuit, je veux savoir ce qu’elle est.
Le prophète resta silencieux, longtemps. Si longtemps que Vegeta se sentait trépigner d’impatiente. Il était à deux doigts d’empoigner le coup du vieux lézard et de lui faire cracher de force la vérité. Heureusement, ce dernier ouvrit la bouche:
- C’est une créature ancienne… Aussi vieille que l’univers… Et que la vie elle-même… Il est la parfaite antithèse de cette dernière, l’incarnation même de la mort. Le Faucheur.
Un frisson parcouru l’échine du saiyen.
- Et pourquoi me traque-t-il, moi? Qu’ai-je donc fait pour lancer cette terrible bête à mes trousses?
- Le Faucheur n’est pas censé intervenir dans le cour des existences mortelles… Seul une terrible infraction aux règles pourrait le pousser à agir.
- Quels règles?
- Celles de l’univers… Celles qui régissent la vie de chacun, l’équilibre de toute chose. La trame n’a pas étaient respectée.
Vegeta eut un haut le cœur en entendant ça. Cette phrase bien précise… Il l’avait déjà entendue une fois, il y a longtemps. Le prophète reprit:
- Tu as enfreint les règles. Si le faucheur s’est lancé contre toi, cela veut dire que tu n’a aucun droit de vivre. Tu aurais DU mourir. Quelque chose à empêcher cette destinée de s’accomplir. Le Faucheur fera en sorte que les règles soit respectés.
Le sang de l’exilé s’était gelé dans ses veines. Il ne comprenait pas pourquoi… Il fallait qu’il demande ce dont il connaissait déjà la réponse:
- Comment l’arrêter? Comment le vaincre?
Le yeux blanc se plantèrent dans les pupilles noires:
- Tu souhaiterais vaincre la mort, jeune saiyen? Te voila bien présomptueux.
- Le peut-on??
La réponse fut sans appel:
- Non. De même qu’on ne peut détruire l’univers, on ne peut détruire l’incarnation de la mort. Il va te traquer, et accomplir son rôle. Tu ne pourra rien y changer.
Une barre de plomb tomba dans l’estomac de Vegeta. Alors… C’était tout? Il lutterait jusqu’à ce que cette chose finisse par avoir le dessus? Non… Il devait y avoir un moyen.
- Y a-t-il quoi que ce soit dans l’univers qui pourrait atteindre cette créature?
Minaram ferma les yeux et répondit:
- Peut être… Un endroit…
L’espoir se ralluma faiblement dans l’esprit guerrier.
- Un endroit?
- Il existe, sur une planète très loin d’ici, un ancien temple… je ne saurais dire ce qu’il contient. Mais là bas, tu pourrais trouver ce que tu cherches… Ou perdre bien plus que ta vie.
- Si une chance existe, aussi maigre soit elle, je veux la tenter. Ou se trouve cette planète?
Lentement, Minaram leva une main cadavérique et la posa sur le front du saiyen. Aussitôt, une série très violente de flash envahi son esprit. Une jungle… Une construction gigantesque… une silhouette… Une porte…
Il ouvrit les yeux. Sans savoir comment, il connaissait l’emplacement de cet endroit. Il était sur de pouvoir le trouver sur une carte. Et il n’avait plus une seconde à perdre. En une seconde il fut sur ses pieds et adressait un dernier mot au prophète:
- Merci…
Une autre seconde et il était dehors. Une petite minute de plus, et le vrombissement des moteurs de la navette emplissait la construction. Minaram, à nouveau seul, laissa échapper:
- Tu serais bien sot de me remercier pour t’avoir envoyé vers la pire épreuve de ta vie, mon garçon…