par loupzaru le Jeu Juin 12, 2014 13:33
Salut à tous ! 10 chapitres plus tard, voici le retour tant attendu de Kakarotto. Vous allez enfin savoir ce qu'il a fait pendant que la coalition se préparait et si il a augmenté sa puissance. C'est partit !
Chapitre 66 : L'homme des bois
Ce jour là, nous retrouvons Kakarotto tandis qu'il parcourait une magnifique forêt vierge. Après avoir décimé des villes entières ces derniers temps, il avait décidé de s'entrainer un peu dans un endroit tranquille. Cette jungle qui semblait n'abriter pas le moindre individu lui rappelait son enfance chez Sangohan. Au passage, il se dit qu'il devrait retourner faire un tour là bas lorsque l'occasion se présenterait, histoire de raviver les souvenirs de ses premières chasses.
Le Sayen arriva soudain en haut d'une cascade. Jamais il n'avait vu de sa vie des chutes d'eau si impressionnantes. Elles descendaient à 200 mètres plus bas afin d'alimenter un cours d'eau plus paisible dans la vallée. Kakarotto avisa la branche gigantesque d'un arbre millénaire qui survolait le tout et devait permettre aux singes de traverser les deux rives. Il eut alors une idée et enroula sa queue autour pour se balancer dans le vide. Puis, il la serra fortement entre ses mains.
Le but de cet manœuvre était simple. Entrainer sa queue afin de pallier son unique point faible. Il se mit à avoir mal et à perdre des forces très rapidement mais il ne devait en aucun cas lâcher prise sous peine de tomber dans le vide. Cet exercice était réellement dangereux pour lui mais c'était la seule manière de le faire progresser efficacement tout en l'excitant. Le bruit de la cascade le perturbait également. Afin d'éviter de perdre sa concentration, il apprit à faire le vide dans sa tête. C'est de cette manière qu'il commença à sentir les puissances des personnes qui l'entouraient.
Cela faisait déjà quelque temps que Kakarotto pratiquait ce type d'entrainement. L'autre jour, après avoir assassiné toute la population d'une ville, il avait suspendu sa queue à une grue à plus de cent mètres de haut. Et il l'empoignait fermement en serrant les dents. Si jamais il lâchait, il n'aurait plus assez de force pour s'envoler à temps. Plusieurs fois, il s'était écrasé sur la terre et le goudron en piteux état. Mais toujours, il continuait. Car jamais plus il ne se retrouverait à la merci d'un adversaire à cause de sa queue comme la dernière fois au quartier général du Ruban Rouge !
Aujourd'hui, l'entrainement ne dura pas longtemps. Car Kakarotto venait de détecter une présence humaine non loin d'ici. Et la force était nettement supérieure à celle d'un individu normal et même à celle d'un combattant ordinaire. Qui cela pouvait-il être ? Intrigué, le Sayen arrêta son exercice pour aller à la rencontre de sa prochaine victime.
Deux kilomètres plus loin, il découvrit un gros bonhomme habillé en kimono orange occupé à manger un bon morceau de viande d'un buffle qu'il venait probablement d'abattre. Il était difficile de lui évaluer un age mais il devait être assez jeune. Ses cheveux noirs hirsutes lui descendaient jusqu'aux épaules et entouraient un visage bouffi et disgracieux. L'individu portait à sa ceinture un katana de samouraï. Quel étrange personnage perdu au milieu des bois.
_Qui es-tu ? Lui demanda Kakarotto directement en se montrant dans la clairière.
L'homme des bois daigna à peine tourner la tête en direction du nouveau venu et lui adressa un regard dédaigneux. Il termina le morceau de viande qu'il avait dans sa main et prit tout son temps pour se relever avant de répondre.
_Qui es tu toi d'abord ? Se contenta t-il de dire à cet inconnu malpoli.
_Visiblement tu ne me connais pas, répondit le Sayen après un éclat de ma rire. Ma réputation n'a donc pas encore fait le tour de la planète. Je m'appelle Kakarotto et j'ai une mission. Tuer tous les humains.
Le Sayen aimait bien se montrer cache dès le début avec ses victimes. Il adorait leur annoncer leur mort à l'avance et jouer avec leur peur. Parfois, il laissait à des familles cinq minutes pour s'échapper. Les gens se croyaient sauvés après avoir parcouru quelques kilomètres en voiture. Ce n'est qu'à ce moment là que le terrible garçon réapparaissait et les éliminait. Mais aujourd'hui, il ne lut aucune frayeur marquée sur le visage de son adversaire du jour.
_Ah oui ! Et bien moi, je me nomme Yajirobé. Et il ne sera pas dit qu'un jour un gamin insolent comme toi vienne m'assassiner à main nue. Viens te battre plutôt !
A la bonne heure, c'était un expert en arts martiaux ! Kakarotto se réjouit. Cela faisait longtemps qu'il n'en avait plus croisé. Il allait disputer un vrai duel aujourd'hui. Content, il se positionna en garde avant de s'élancer en toute confiance à l'attaque. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'était que son coup de poing soit paré. Yajirobé bloqua toutes ses offensives et le repoussa sans ménagement d'un terrible coup de pied à l'estomac.
Le Sayen laissa échapper un cri, plus de surprise que de douleur. Il se massa le ventre. On ne l'avait plus frappé aussi fort depuis Taopaïpaï. Ce Yajirobé n'était pas n'importe qui. Déjà, il attaquait à son tour et sautait pour administrer un coup de pied aérien. D'un bond en arrière, le Sayen évita l'assaut de justesse.
Sans plus attendre, les deux individus se lancèrent éperdument dans un corps à corps. Les coups pleuvaient sans que l'un d'entre eux ne parvienne vraiment à se départager. Yajirobé n'était pas seulement un tas de graisse. C'était aussi un combattant expérimenté qui n'avait pas l'habitude de la défaite. Et surtout un sacré encaisseur. Il fallait plus qu'une simple droite pour en venir à bout.
Kakarotto remarqua bien vite que quelque chose n'était pas normal chez lui. Jamais il n'avait affronté un individu aussi bizarre. Ce jeune homme ne semblait connaître aucune technique ni pratiquer le moindre style de combat. Il luttait purement par instinct. Ses coups n'étaient pas stylisés mais étrangement grossiers. Et pourtant, ça marchait. Comment faisait-il pour pallier ce manque ?
_Où as tu appris à te battre ? Demanda le Sayen entre deux rounds.
_C'est la vie qui m'a appris.
_Comment ça ?
_Depuis tout petit, j'ai du me battre. Je déteste les gens. C'est la raison pour laquelle je vis dans la forêt. Au moins ici, on me fiche la paix ! Pourquoi es tu venus ? Tu me cherchais ?
Kakarotto ne répondit pas, légèrement troublé. D'habitude, les humains aimaient vivre ensemble. Ils se regroupaient dans des villes par milliers, pour cacher leur faiblesse peut-être. Mais celui ci était différent. Il vivait en ermite, un peu comme lui avant que Bulma ne débarque dans sa vallée natale. Pour un peu, le Sayen aurait éprouvé un peu de la sympathie pour cet étrange personnage.
En vérité, Yajirobé était né orphelin. Abandonné par sa mère lorsqu'il était bébé, il avait été recueillit dans un sévère pensionnat. Malheureusement, il ne s'était jamais fait à la discipline, à l'école et surtout aux moqueries des autres garçons de son age. A cause de ses difficultés, de sa laideur et d'une maladie qui l'obligeait à prendre du poids, il avait toujours été rejeté.
Ainsi, il s'était fermé très tôt aux autres. Jamais il n'avait connu le moindre ami et il ne désirait pas en avoir. A huit ans, il s'était enfui du pensionnat après s'être battu avec tous les autres pensionnaires. Il disposait d'une force exceptionnelle pour son jeune age. C'est ce qui lui avait permit de survivre seul dans la rue et de se défendre des voleurs.
Pour un temps, il fut recueillit par un vieil homme qui répondait au nom de Makoto et qui s'était distingué dans sa jeunesse comme un grand soldat du royaume. Prit de pitié envers ce gamin haït de tous qui devait voler tous les jours pour manger, il le prit sous son aile. Il lui donna une vraie formation d'escrimeur afin qu'il devienne un samouraï comme lui et prenne sa succession. Malheureusement, Makoto était un vieillard malade. Il mourut d'une longue et terrible maladie incurable. On avait enlevé à Yajirobé le seul être qu'il ait jamais aimé et qui lui avait donné un peu d'affection et d'amour.
Redevenu orphelin à 13 ans, Yajirobé avait décidé de participer à des petits tournois de boxe pour gagner sa vie. Malheureusement, son cœur était remplit de haine et il parvenait mal à contrôler sa force. Au cours d'un match, il cassa les jambes d'un adversaire et manqua de peu de le tuer. On le jugea trop violent pour continuer dans le métier. Critiqué par tous, on l'accusa même d'avoir volé la caisse ce même jour car on avait retrouvé une liasse de billets dans sa poche. Le piège d'un rival qui avait décidé de lui faire porter le chapeau sans doute.
Émut par tant d'injustice, Yajirobé quitta la ville pour se réfugier dans la campagne. Au contact de la nature, il retrouva petit à petit de l'apaisement. Il décida également de s'entrainer au combat car cela calmait ses nerfs. C'est ainsi qu'il devint un ermite. Sa vie était triste. C'était un marginal qui n'aurait jamais levé le moindre petit doigt pour quelqu'un autre. Pourtant, il n'avait rien fait de mal au cours de son existence.
Kakarotto pointa son index sur lui et lui lança un dodompa. Surprit, Yajirobé encaissa le fin rayon de plein fouet et tomba en arrière. Le Sayen sourit et le crut mort, pensant avoir touché le cœur. Toutefois, l'homme des bois se releva deux secondes plus tard. Seul son kimono à rayure avait été perforé.
_Tu vas le payer ! Rugit-il en dégainant son épée.
Sur ce, l'ermite se jeta sur Kakarotto, arme au poing. Il se révéla si adroit que le Sayen faillit se faire décapiter. Il y laissa une touffe de cheveux avant de s'envoler dans les airs. Là haut, il se croyait à l'abri. C'est alors que Yajirobé, écumant de rage, déracina un arbre et le brandit à bout de bras pour toucher l'enfant à distance. On aurait dit qu'il se servait d'une batte de base ball gigantesque. L'action réussit. Surprit, Kakarotto fut frappé à son tour de plein fouet. Il perdit l'équilibre et se retrouva éjecté contre des rochers.
_Tu espérais me tuer, ricana t-il. Mais sache que personne ne peut me vaincre !
Yajirobé pensait avoir gagné. Mais le Sayen n'était pas au tapis. Il se releva sans trop de mal et sourit. Vraiment, cet adversaire l'intéressait. Si il n'avait pas voyagé à travers le monde pour rechercher les boules de cristal et pour apprendre des autres experts, il aurait sans doute ressemblé à lui. Un homme très fort mais sans aucune technique à proprement parler et un peu simplet.
_Tu es coriace, concéda t-il. Et l'un des meilleurs encaisseurs que je connaisse. J'ai pris beaucoup de plaisir à me battre contre toi. Mais à présent, je vais te montrer ce que sont vraiment les arts martiaux !
Yajirobé sentit un frisson lui parcourir l'échine. Comme si l'heure de sa mort venait d'arriver. L'instant d'après, Kakarotto fonça sur lui à pleine vitesse. Il le désarma avec la technique du loup et le cribla de nombreux coups sauvages avant de l'éjecter dans les airs. Il enchaina par un puissant kaméhaméha. L'homme des bois ne sachant voler, il n'avait aucun moyen d'éviter le fulgurant rayon qui le vida de presque toute son énergie. A bout de force, il s'écrasa sur le sol. Et, avant qu'il ne se relève, le Sayen vint le décapiter avec sa propre épée.
Kakarotto ramassa la tête, la contempla quelques secondes et éclata de rire avant de la jeter dans un buisson d'un coup de pied. Cet assaut s'était passé très vite. Le Sayen était à présent essoufflé mais content de lui. De force approximativement égale, il avait fait la différence par la technique et l'ingéniosité. Cela prouvait qu'il avait raison de continuer à s'entrainer pour progresser. Comme d'habitude...