xela26 a écrit:Ton Kochin me plait de plus en plus. au point d'en voler la vedette à wheelo.
Et bah... si on m'avait dit un jour que j'arriverais à rendre Kochin intéressant dans une fic, je me serais bien marré

Merci beaucoup, ça fait plaisir. Quand j'ai eu l'idée de cette fic, je voulais juste faire de Kochin un vieux débris qui se ferait shooter à la première occasion et puis... j'ai trouvé ça cool d'en faire autre chose que le zombie débile de l'OAV. Je suis content que tu l'aies remarqué

Chapitre 28 : Retrouvailles Mouvementées
Cela faisait environ deux heures que le groupe de combattants avait trouvé refuge dans une grotte bien dissimulée par de nombreux arbres et une végétation luxuriante. Le personnage qui les traquait était passé plusieurs fois à quelques centaines de mètres d’eux mais n’avait pas trouvé cet endroit. À présent, il s’éloignait, sans même prendre la peine de masquer sa présence.
“Tant qu’on ne déploie pas notre énergie, je pense qu’on sera en sécurité ici, déclara Yamcha qui en se voulant rassurant, n’avait fait qu’énoncer une évidence.”
Piccolo avait été installé au fond de la caverne sur un lit de feuilles et Gohan lui donnait régulièrement de l’eau. Le Namek était apparemment plus mal en point que ce qu’il avait bien voulu laisser croire et il s’était aussitôt évanoui, sans jamais vraiment parvenir à se réveiller depuis.
“S’il met trop de temps à se rétablir, on finira bien par se faire avoir… analysa Tenshinhan. Si notre ennemi veut nous faire sortir, il n’aura qu’à détruire des grandes villes. Nous ne pourrons pas rester sans rien faire.
-Sauf qu’on se fera juste tuer si on se bat sans Piccolo ! coupa Yamcha. Et vu sa tête, il ne sera peut-être pas remis avant plusieurs jours.
-En plus, Goku n’est pas près de revenir, intervint Krilin. C’est ce que nous a dit Kaio. Le temps joue contre nous.”
Un silence pesant s’abattit sur les guerriers. L’euphorie du retour à la vie s’était vite évaporé.
"Merde ! D’où peut bien sortir ce monstre de puissance ? reprit l’ancien bandit. Quelqu’un qui vient venger Freezer, ça se pourrait ?
-Nan, c’est pas ça, fit Gohan.”
Tout le monde se tourna vers le petit garçon en le fixant d’un air interrogateur.
“Je reconnais ce Ki, c’est celui de Raditz, expliqua-t-il.
-Quoi ? s'exclamèrent les quatre Terriens en chœur.
-J'en suis sûr, il est facile à identifier, continua le fils de Son Goku.
-Ce monstre n’est toujours pas mort ? couina Chazou. Mais ton père avait totalement détruit son corps ! Maître Kaio nous l’a assuré plusieurs fois.
-Et bien il a trouvé un nouveau moyen de revenir à la vie, encore une fois, conclut Tenshinhan.
-Ça devient du délire total ! s’exclama Krilin. Comment on peut espérer s’en sortir si ce mec refuse de disparaître ?”
Personne n’avait la réponse à cette question. Les membres du groupe avaient les dents serrées et la tête baissée. Ils auraient préféré faire face à n’importe qui d’autre plutôt que Raditz, celui qui voulait plus que tout s’emparer de leur corps pour réaliser ses expériences malsaines… Le moral était au plus bas.
“Dans un premier temps, il faut que l’on survive, prévint le Trois-Yeux. Quelqu’un doit se rendre chez Karin pour récupérer un Senzu… Dans notre précipitation pour sauver Piccolo, nous n’avons même pas pu lui en demander en arrivant au palais.
-Je vais y aller ! dit aussitôt Yamcha. Je suis le plus rapide quand il s’agit de me déplacer sans me faire repérer.
-Ce devrait être moi, admit Chaozu, je suis moins fort que toi.
-Sauf que si vous devez vous battre, tu dois impérativement être là, tu le sais autant que moi.”
Les compagnons du bandit repenti ne s’embarrassèrent pas avec des phrases faussement réconfortantes. Il ne servait à rien de le supplier de rester ici en sécurité. Ce qu’il avait proposé était la solution la plus logique. De par sa formation au sein de l’école du Loup, Yamcha pouvait traverser le monde furtivement, sans se faire remarquer.
“Je serai très probablement de retour dans deux jours. Espérons que Karin a un Senzu à me donner. Si jamais vous devez vous déplacer, laissez-moi des indices pour que je vous retrouve.”
Le combattant balafré leva le pouce vers ses amis en souriant et sauta hors de la grotte d’un bond, disparaissant dans la nuit tombante.
Au même moment, très loin d’ici, l’androïde Numéro 15 venait de se poser devant le laboratoire de Gero. Son design était pour le moins original : petite taille, peau violette, lunettes de soleil et vêtements très colorés. Pour couronner le tout, il arborait un grand chapeau vert en forme de champignon et un gros nœud papillon écarlate sur lequel était inscrit le logo du Ruban Rouge. Son créateur avança vers lui d’un pas vif lorsqu’il le vit entrer.
“Qu’est-ce que tu fais là ? aboya-t-il. Tu devais surveiller Wheelo en restant discret et si possible capturer nos mystérieux ennemis, avec ou sans son aide. J’espère que tu as une bonne raison de revenir !”
Le petit robot fouilla dans sa grande vest jaune et jeta un objet cylindrique fait de métal aux pieds du vieux moustachu. Kochin apparut dans le grand hall au même instant.
“Oh… Ça vient du Numéro 14 ? ricana-t-il. Ce n’était donc pas simplement le mouchard qui était endommagé.
-Je me doutais bien… fit Gero, quelque peu déçu. J’avais juste encore un petit espoir… Bref, c’est sa pile énergétique. Maintenant qu’il est détruit, c’est tout ce dont j’avais besoin. Tu as bien fait, finalement, Numéro 15.
-Autre... chose… bégaya le robot d’une voix très artificielle.”
Les deux scientifiques pressèrent l’androïde du regard. Son programme d’élocution avait visiblement été bâclé. Il sortit une petite bouteille et avala une partie de son contenu.
“Endroit… marécage… dangereux… mais intéressant.
-De quoi tu parles ? s’agaça Gero.
-Baioman… j’ai vu disparaître dedans… Magique… Dangereux mais intéressant.
-Oui, bon… on n’a pas que ça à faire. Il faut retrouver et punir ceux qui ont démantelé Numéro 14.
-Je vais aller voir, coupa Kochin. Je n’apprécie pas qu’un marécage me vole un Baioman comme ça. Dis à ton robot de reprendre les recherches. Si ce sont bien les gens auxquels je pense, il se pourrait que notre avenir soit encore plus radieux que prévu..”
Krilin scrutait l’horizon avec autant d’application que de prudence, tenant de contenir son impatience. Yamcha était maintenant parti en expédition depuis un peu plus de quarante-six heures et ne devrait plus tarder. À l’intérieur de la grotte, personne n’avait réellement bougé, à part pour chercher le strict nécessaire à boire et à manger.
Piccolo était toujours inconscient, Chaozu et son ami Trois-Yeux passaient le plus clair de leur temps à méditer tandis que Krilin et Gohan avaient plus de mal à rester inactifs.
Le petit garçon, surtout, se rongeait les sangs en pensant à sa mère. Il n’avait même pas pu aller la voir depuis qu’il avait ressuscité et elle était certainement morte d’inquiétude, à ne pas savoir si les Dragon Ball avaient fonctionné ou non. Il aurait voulu la réconforter dès que possible, surtout qu’ils s’étaient quittés sur cet atroce acte de violence : lorsque le fils de Goku avait brisé le cou d’un soldat de Freezer devant ses yeux.
Depuis, il avait été tué par Freezer lui-même, laissant sa mère choquée dans l’attente de le revoir sous un meilleur jour. Sauf qu’aujourd’hui, il était à nouveau en danger et Chichi risquait de le perdre à tout jamais, sans même avoir pu le serrer une dernière fois dans ses bras.
Gohan fut tiré de ses sombres pensées par Krilin. L’ami de Goku, toujours posté à l’entrée de la caverne, avait interpellé ses amis.
“C’est Yamcha… murmura-t-il. Il arrive.”
Il se retourna, le visage aussi radieux que possible. Tenshinhan interrompit son entraînement mental et se redressa, la mine sombre.
“Si nous percevons sa présence, notre ennemi peut le faire aussi. Qu’est-ce qu’il fabrique ?
-C'est vrai, conclut Chaozu. Nous ne sommes pas encore tirés d’affaire.”
L’ancien bandit avalait la distance qui le séparait de ses amis avec une dextérité impressionnante. D’un appui léger sur le sol, un rocher ou un tronc d’arbre, il bondissait comme un animal pourchassant sa proie. Il avait eu de la chance. Karin avait accepté de lui léguer un Senzu, malgré le fait qu’il ait été destiné à Piccolo, ce démon qui avait autrefois voulu prendre le contrôle de la Terre.
Franchissant les nombreux sous-bois qui parsemaient son chemin, Yamcha arriverait à destination dans moins d’une heure, un peu plus tôt que ses estimations. Il se mit à sourire et en fut le premier surpris. Il prit soudain conscience qu’il était heureux d’avoir récupéré un haricot pour le Namek. Il souhaitait le bon rétablissement de Piccolo, celui-là même qui avait voulu leur mort pendant de nombreuses années. La Terre et ses menaces avaient bien changé…
Sachant qu’il était proche de ses amis, l’adepte de l’école du Loup se mit à accélérer un peu, sans vraiment le remarquer lui-même. Tant qu’on ne faisait pas trop attention à lui, il pouvait toujours passer inaperçu. Malheureusement, l’individu qui le recherchait n’avait pas relâché son attention.
Lorsque l’ancien bandit surgit de la forêt dans laquelle il s’était engouffré un peu plus tôt, il sentit un Ki anormal se rapprocher de lui. Il tourna la tête et reconnut la silhouette voûtée d’un Saibaiman bleu foncé. Piccolo leur avait parlé de ces choses après une séance d’entraînement chez Kaio : des créatures génétiquement modifiées qui servaient d’éclaireurs.
“Merde ! s’exclama Yamcha.”
Il avait très probablement été repéré par cette chose dont l’aura bleutée s’était illuminée à l’instant et qui s’échappait maintenant dans la direction opposée. Il n’y avait qu’une chose à faire. Le combattant fit lui aussi monter sa puissance et rattrapa le petit monstre en un clin d’oeil pour le décapiter d’un seul coup. Si cette chose était la seule à l’avoir détecté, il y aurait eu plus de peur que de mal.
Yamcha se rendit rapidement compte que ce n’était pas le cas. Une autre présence, bien plus puissante, était apparue. Elle était encore loin mais elle fusait à une vitesse impressionnante. C’était exactement la même qui tentait de les localiser, lui et ses amis, depuis plus de deux jours.
Le Terrien hésita quelques secondes. Il pouvait retourner se cacher et attendre que ça se calme ou foncer vers le refuge de ses amis, achevant de dévoiler leur position. Quoi qu’il fasse, sa trajectoire avait déjà donné un bon indice de l’endroit où les autres étaient installés. Leur ennemi n’avait plus qu’à chercher dans les environs. Pire encore, ce dernier risquait de trouver Yamcha en premier et le Senzu n’arriverait jamais jusqu’à la bouche de Piccolo. Au final, il n’y avait pas à tergiverser. Il fallait atteindre la grotte avant son poursuivant et lui mettre une raclée ensuite. Si l’ancien bandit volait vraiment à fond, il pouvait le faire… il devait le faire.
Sans perdre plus de temps, Yamcha reprit le chemin de la grotte, cette fois en fusant tout droit, à tombeau ouvert. Il sentait le Ki de son adversaire le rattraper assez nettement mais il avait encore de la marge. Plus que trois minutes… Peut-être avait-il mal calculé, finalement. L’autre était bien plus rapide et allait lui couper la route avant qu’il ne réussisse sa mission. Il était pourtant trop tard pour changer d’avis. Il fallait continuer. Alors que l’adrénaline lui donnait presque des vertiges, il sentit les énergies rassurantes de ses compagnons exploser loin devant lui.
“Allez les gars ! Retenez cet enfoiré le temps que je guérisse Piccolo ! exulta intérieurement l’ancien bandit. “
Moins d’une minute plus tard, il croisa quatre traînées blanches et ne prit même pas le temps de s’arrêter pour les saluer. Il savait qu’ils savaient… pas la peine de perdre de précieuses secondes en palabres inutiles. Peu après, il plongea sur plusieurs mètres et atterrit pile sur la corniche de la grotte. Il se précipita vers le Namek et le força à avaler le haricot. Celui-ci toussa brièvement et ouvrit grand les yeux. Il mit un petit moment à remettre de l’ordre dans sa tête.
“Piccolo ! pressa Yamcha en le secouant. Il faut que tu te lèves, la Terre a besoin de toi !”
Gohan fut le premier à arriver à proximité de l’intrus. Il aurait aimé s’être trompé sur son identité mais quand il le vit, le doute ne fut plus possible. Il avait bien Raditz devant lui, affublé de la même armure rouge foncé que lors des précédents combats, sa longue cape noire flottant dans les airs.
Le Saiyajin s’était arrêté et avait posé les mains sur les hanches, arborant cet éternel sourire moqueur qui donnait l’impression qu’il s’estimait au-dessus de tout. Son expression changea toutefois lorsqu’il vit avec quelle fougue le petit garçon s’était jeté sur lui.
Le fils de Goku était furieux. Tous les souvenirs qu’il avait de cet homme cruel étaient remontés à son esprit comme une traînée de poudre et avaient mis le feu à sa colère. La mort de Piccolo, les fausses alliances, les trahisons… et cette aura malsaine qui émanait de lui ! Gohan ne pensait plus qu’à une chose : l’achever de ses propres mains. Il s’acharna sur l’homme aux cheveux longs qui se contenta de parer les coups avec plus ou moins de facilité.
“Eh bien ! s’exclama Wheelo. Non seulement je suis surpris de te voir ici mais en plus, tu te débrouilles vraiment bien ! Tu es au niveau de notre dernier duel et je sens que tu peux aller encore plus loin. Malheureusement…”
“... Tu n’es pas le seul à avoir progressé.”
Le généticien bloqua le bras du garçon et tourna sur lui-même pour l’envoyer s’encastrer dans le sol. Il reçut un violent coup de poing aussitôt après, administré par un grand individu doté de trois yeux. Tenshinhan avait attaqué au meilleur moment, quand son adversaire avait été le plus accaparé par Gohan, mais il remarqua bien vite que son offensive n’avait pas eu l’effet escompté. Wheelo avait à peine été ébranlé, ce qui dissuada les autres Terriens de se mettre en danger en l’agressant à leur tour.
Le Saiyajin fixa intensément ces combattants qu’il avait cherchés partout pendant de longues semaines. En comptant le balafré qu'il avait failli rattraper, il les reconnut tous, excepté le plus petit à la peau crayeuse qu’il n’avait jamais vu. Un frisson le parcourut et il sourit de toutes ses dents.
“Vous êtes donc vivants, vous aussi, susurra-t-il. C’est bien ce que j’imaginais… excellent… excellente nouvelle.”
On aurait dit un enfant affamé devant un rayon de sucreries. Il sembla s’en rendre compte et reprit une attitude plus digne.
“On dirait que la mort ne fait pas partie de notre quotidien, pas vrai ? Ces retrouvailles sont vraiment une surprise ! Je m’étais presque fait à l’idée que plus jamais je ne retrouverais vos corps et aujourd’hui, je les ai devant moi, totalement intacts. Puis-je demander si cela a un rapport avec vos fameuses Dragon Ball ?
-Nous ne te dirons rien ! cracha Tenshinhan. La seule chose que tu apprendras de ce combat, c’est que tu n’aurais pas dû te mesurer à nous !”
Wheelo ricana légèrement. Tout cela l’amusait, une fois de plus.
“Peu importe, j’aurai les réponses à mes questions quand je vous aurai capturés et je pourrai enfin me mettre au travail sur un projet à la hauteur de mes ambitions.”
Le généticien avait prononcé la dernière phrase en s’enveloppant d’une puissante aura blanche qui fit reculer les trois Terriens qui l’entouraient.
“Tu ne feras rien de tout ça ! lança une autre voix qui venait d’un peu plus loin.”
L’homme aux cheveux longs la reconnut aussitôt et s’intéressa à son propriétaire qui venait de rejoindre le groupe, suivi de près par Yamcha.
“Piccolo… grogna le scientifique. Voilà donc pourquoi Numéro 14 a failli à sa mission. Toute la petite famille a décidé d’oublier les lois qui régissent ce monde en revenant à la vie… nous allons pouvoir commencer les festivités !”
Le Namek écarta Krilin et Chaozu sans ménagement pour réduire la distance entre lui Wheelo. Malgré ses sarcasmes, ce dernier ne souriait plus du tout.
“On s’était assurés qu’il ne restait plus une seule miette de ton corps… tonna le mentor de Gohan. Tu vas revenir nous emmerder pendant l’éternité ?
-Eh bien, eh bien ! Je pourrais dire la même chose de vous ! fit Wheelo en feignant d’être vexé. Mais moi, je veux bien te répondre. De toute manière, aucun d’entre vous ne réchappera à ce combat. Je vous annonce donc que si vous me tuez à nouveau, je mourrai réellement. Plus jamais je ne reviendrai vous importuner. Vous n’avez plus qu’à essayer !”
Piccolo resta dubitatif, le regard sévère.
“Pourquoi est-ce qu’on te croirait ? Tu n’as qu’à raconter n’importe quoi en espérant qu’on gobe tes conneries pour mieux nous surprendre par la suite.
-Effectivement, vous n’avez aucune raison d’accorder un quelconque crédit à ce que je dis, reprit Wheelo. Je faisais la même chose avec vos Dragon Ball avant, mais je suis bien forcé d’admettre qu’elles ne sortent pas que d’un livre de contes pour enfants.”
Le Saiyajin tenta d’analyser le regard de ses adversaires. L’évocation des Dragon Ball les avaient raidis encore un peu plus, ce qui lui arracha un nouveau ricanement.
“Quoi qu’il en soit, si j’avais voulu vous mentir, j’aurais eu intérêt à vous faire croire que je me suis cloné une bonne centaine de fois plutôt qu’une seule. Cela irait à l’encontre de toutes les théories scientifiques à ce sujet mais vous n’en auriez rien su. Sachant que j’ai déjà sur vous un écrasant avantage psychologique, quel intérêt aurais-je à me prétendre plus vulnérable que je ne le suis réellement ?
-Parce que ça pourrait faire partie de ton plan pour nous capturer, intervint Krilin.”
Wheelo soupira et secoua la tête. Ces personnes étaient vraiment butées.
“Ah là là… Un piège… J’ai déjà prévu de vous capturer depuis que j’ai supposé que vous aviez ressuscité. C’est plutôt vous qui auriez dû préparer quelque chose contre moi. Avez-vous imaginé une quelconque stratégie ? À part me taper dessus, j’entends.”
Les Terriens se lancèrent des regards d’incompréhension et le généticien aux cheveux longs haussa les épaules pour illustrer la pertinence de ses propos.
“Loin de moi l’idée de vous donner des idées à ce sujet, continua-t-il. Mais j’ai toujours remarqué ça chez vous : quand un adversaire se présente, vous ne savez que foncer tête baissée dans la mêlée sans réfléchir. C’est d’une bêtise... Si j’avais agi comme vous depuis le début, je serais mort depuis longtemps.
-On n’est pas des lâches comme toi ! s’emporta soudain Yamcha.”
Wheelo sursauta presque devant cette manifestation pleine de fougue, puis il éclata de rire.
“Mon pauvre garçon… lâcha-t-il après s’être calmé. Si tu savais à quel point tes valeurs sont obsolètes dans un monde tel que le nôtre... Enfin, pour revenir à ce que l’on disait, peu importe si ce que je raconte est vrai ou non. Quoi qu’il arrive, vous essaierez de me tuer. Et quoi qu’il arrive, c’est moi qui vous capturerai.”
Le Saiyajin fit claquer sa cape et reprit une attitude supérieure. Le fait qu’il soit maintenant encerclé et que Gohan se soit rallié au groupe ne semblait pas le déranger le moins du monde.
“Je suis réellement le dernier exemplaire d’Aaron Wheelo. Vous n’aurez pas meilleure chance de vous débarrasser de moi, si toutefois croyez en vos vaines tentatives, conclut-il en faisant rouler ses yeux dans ses orbites.
-Tu parles beaucoup, mais depuis qu’on te connait, tu t’es surtout trompé souvent, railla Piccolo. Tu ne raisonnes qu’en tant que scientifique alors que notre univers regorge d’autres domaines à explorer.”
Le généticien, qui avait pourtant déjà bien ri ces dernières minutes, mais il ne se priva pas pour recommencer.
“Piccolo l’érudit qui daigne partager son savoir, gloussa-t-il. De quoi peux-tu bien parler ? De grandes stratégies militaires ? De magie ? De miracles ?
-Ça se pourrait bien, répliqua ce dernier. Attends de voir.”
Dans une synchronisation parfaite, six auras blanches s’enflammèrent et se jetèrent sur Wheelo.
“Tant qu’on ne déploie pas notre énergie, je pense qu’on sera en sécurité ici, déclara Yamcha qui en se voulant rassurant, n’avait fait qu’énoncer une évidence.”
Piccolo avait été installé au fond de la caverne sur un lit de feuilles et Gohan lui donnait régulièrement de l’eau. Le Namek était apparemment plus mal en point que ce qu’il avait bien voulu laisser croire et il s’était aussitôt évanoui, sans jamais vraiment parvenir à se réveiller depuis.
“S’il met trop de temps à se rétablir, on finira bien par se faire avoir… analysa Tenshinhan. Si notre ennemi veut nous faire sortir, il n’aura qu’à détruire des grandes villes. Nous ne pourrons pas rester sans rien faire.
-Sauf qu’on se fera juste tuer si on se bat sans Piccolo ! coupa Yamcha. Et vu sa tête, il ne sera peut-être pas remis avant plusieurs jours.
-En plus, Goku n’est pas près de revenir, intervint Krilin. C’est ce que nous a dit Kaio. Le temps joue contre nous.”
Un silence pesant s’abattit sur les guerriers. L’euphorie du retour à la vie s’était vite évaporé.
"Merde ! D’où peut bien sortir ce monstre de puissance ? reprit l’ancien bandit. Quelqu’un qui vient venger Freezer, ça se pourrait ?
-Nan, c’est pas ça, fit Gohan.”
Tout le monde se tourna vers le petit garçon en le fixant d’un air interrogateur.
“Je reconnais ce Ki, c’est celui de Raditz, expliqua-t-il.
-Quoi ? s'exclamèrent les quatre Terriens en chœur.
-J'en suis sûr, il est facile à identifier, continua le fils de Son Goku.
-Ce monstre n’est toujours pas mort ? couina Chazou. Mais ton père avait totalement détruit son corps ! Maître Kaio nous l’a assuré plusieurs fois.
-Et bien il a trouvé un nouveau moyen de revenir à la vie, encore une fois, conclut Tenshinhan.
-Ça devient du délire total ! s’exclama Krilin. Comment on peut espérer s’en sortir si ce mec refuse de disparaître ?”
Personne n’avait la réponse à cette question. Les membres du groupe avaient les dents serrées et la tête baissée. Ils auraient préféré faire face à n’importe qui d’autre plutôt que Raditz, celui qui voulait plus que tout s’emparer de leur corps pour réaliser ses expériences malsaines… Le moral était au plus bas.
“Dans un premier temps, il faut que l’on survive, prévint le Trois-Yeux. Quelqu’un doit se rendre chez Karin pour récupérer un Senzu… Dans notre précipitation pour sauver Piccolo, nous n’avons même pas pu lui en demander en arrivant au palais.
-Je vais y aller ! dit aussitôt Yamcha. Je suis le plus rapide quand il s’agit de me déplacer sans me faire repérer.
-Ce devrait être moi, admit Chaozu, je suis moins fort que toi.
-Sauf que si vous devez vous battre, tu dois impérativement être là, tu le sais autant que moi.”
Les compagnons du bandit repenti ne s’embarrassèrent pas avec des phrases faussement réconfortantes. Il ne servait à rien de le supplier de rester ici en sécurité. Ce qu’il avait proposé était la solution la plus logique. De par sa formation au sein de l’école du Loup, Yamcha pouvait traverser le monde furtivement, sans se faire remarquer.
“Je serai très probablement de retour dans deux jours. Espérons que Karin a un Senzu à me donner. Si jamais vous devez vous déplacer, laissez-moi des indices pour que je vous retrouve.”
Le combattant balafré leva le pouce vers ses amis en souriant et sauta hors de la grotte d’un bond, disparaissant dans la nuit tombante.
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Au même moment, très loin d’ici, l’androïde Numéro 15 venait de se poser devant le laboratoire de Gero. Son design était pour le moins original : petite taille, peau violette, lunettes de soleil et vêtements très colorés. Pour couronner le tout, il arborait un grand chapeau vert en forme de champignon et un gros nœud papillon écarlate sur lequel était inscrit le logo du Ruban Rouge. Son créateur avança vers lui d’un pas vif lorsqu’il le vit entrer.
“Qu’est-ce que tu fais là ? aboya-t-il. Tu devais surveiller Wheelo en restant discret et si possible capturer nos mystérieux ennemis, avec ou sans son aide. J’espère que tu as une bonne raison de revenir !”
Le petit robot fouilla dans sa grande vest jaune et jeta un objet cylindrique fait de métal aux pieds du vieux moustachu. Kochin apparut dans le grand hall au même instant.
“Oh… Ça vient du Numéro 14 ? ricana-t-il. Ce n’était donc pas simplement le mouchard qui était endommagé.
-Je me doutais bien… fit Gero, quelque peu déçu. J’avais juste encore un petit espoir… Bref, c’est sa pile énergétique. Maintenant qu’il est détruit, c’est tout ce dont j’avais besoin. Tu as bien fait, finalement, Numéro 15.
-Autre... chose… bégaya le robot d’une voix très artificielle.”
Les deux scientifiques pressèrent l’androïde du regard. Son programme d’élocution avait visiblement été bâclé. Il sortit une petite bouteille et avala une partie de son contenu.
“Endroit… marécage… dangereux… mais intéressant.
-De quoi tu parles ? s’agaça Gero.
-Baioman… j’ai vu disparaître dedans… Magique… Dangereux mais intéressant.
-Oui, bon… on n’a pas que ça à faire. Il faut retrouver et punir ceux qui ont démantelé Numéro 14.
-Je vais aller voir, coupa Kochin. Je n’apprécie pas qu’un marécage me vole un Baioman comme ça. Dis à ton robot de reprendre les recherches. Si ce sont bien les gens auxquels je pense, il se pourrait que notre avenir soit encore plus radieux que prévu..”
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Krilin scrutait l’horizon avec autant d’application que de prudence, tenant de contenir son impatience. Yamcha était maintenant parti en expédition depuis un peu plus de quarante-six heures et ne devrait plus tarder. À l’intérieur de la grotte, personne n’avait réellement bougé, à part pour chercher le strict nécessaire à boire et à manger.
Piccolo était toujours inconscient, Chaozu et son ami Trois-Yeux passaient le plus clair de leur temps à méditer tandis que Krilin et Gohan avaient plus de mal à rester inactifs.
Le petit garçon, surtout, se rongeait les sangs en pensant à sa mère. Il n’avait même pas pu aller la voir depuis qu’il avait ressuscité et elle était certainement morte d’inquiétude, à ne pas savoir si les Dragon Ball avaient fonctionné ou non. Il aurait voulu la réconforter dès que possible, surtout qu’ils s’étaient quittés sur cet atroce acte de violence : lorsque le fils de Goku avait brisé le cou d’un soldat de Freezer devant ses yeux.
Depuis, il avait été tué par Freezer lui-même, laissant sa mère choquée dans l’attente de le revoir sous un meilleur jour. Sauf qu’aujourd’hui, il était à nouveau en danger et Chichi risquait de le perdre à tout jamais, sans même avoir pu le serrer une dernière fois dans ses bras.
Gohan fut tiré de ses sombres pensées par Krilin. L’ami de Goku, toujours posté à l’entrée de la caverne, avait interpellé ses amis.
“C’est Yamcha… murmura-t-il. Il arrive.”
Il se retourna, le visage aussi radieux que possible. Tenshinhan interrompit son entraînement mental et se redressa, la mine sombre.
“Si nous percevons sa présence, notre ennemi peut le faire aussi. Qu’est-ce qu’il fabrique ?
-C'est vrai, conclut Chaozu. Nous ne sommes pas encore tirés d’affaire.”
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L’ancien bandit avalait la distance qui le séparait de ses amis avec une dextérité impressionnante. D’un appui léger sur le sol, un rocher ou un tronc d’arbre, il bondissait comme un animal pourchassant sa proie. Il avait eu de la chance. Karin avait accepté de lui léguer un Senzu, malgré le fait qu’il ait été destiné à Piccolo, ce démon qui avait autrefois voulu prendre le contrôle de la Terre.
Franchissant les nombreux sous-bois qui parsemaient son chemin, Yamcha arriverait à destination dans moins d’une heure, un peu plus tôt que ses estimations. Il se mit à sourire et en fut le premier surpris. Il prit soudain conscience qu’il était heureux d’avoir récupéré un haricot pour le Namek. Il souhaitait le bon rétablissement de Piccolo, celui-là même qui avait voulu leur mort pendant de nombreuses années. La Terre et ses menaces avaient bien changé…
Sachant qu’il était proche de ses amis, l’adepte de l’école du Loup se mit à accélérer un peu, sans vraiment le remarquer lui-même. Tant qu’on ne faisait pas trop attention à lui, il pouvait toujours passer inaperçu. Malheureusement, l’individu qui le recherchait n’avait pas relâché son attention.
Lorsque l’ancien bandit surgit de la forêt dans laquelle il s’était engouffré un peu plus tôt, il sentit un Ki anormal se rapprocher de lui. Il tourna la tête et reconnut la silhouette voûtée d’un Saibaiman bleu foncé. Piccolo leur avait parlé de ces choses après une séance d’entraînement chez Kaio : des créatures génétiquement modifiées qui servaient d’éclaireurs.
“Merde ! s’exclama Yamcha.”
Il avait très probablement été repéré par cette chose dont l’aura bleutée s’était illuminée à l’instant et qui s’échappait maintenant dans la direction opposée. Il n’y avait qu’une chose à faire. Le combattant fit lui aussi monter sa puissance et rattrapa le petit monstre en un clin d’oeil pour le décapiter d’un seul coup. Si cette chose était la seule à l’avoir détecté, il y aurait eu plus de peur que de mal.
Yamcha se rendit rapidement compte que ce n’était pas le cas. Une autre présence, bien plus puissante, était apparue. Elle était encore loin mais elle fusait à une vitesse impressionnante. C’était exactement la même qui tentait de les localiser, lui et ses amis, depuis plus de deux jours.
Le Terrien hésita quelques secondes. Il pouvait retourner se cacher et attendre que ça se calme ou foncer vers le refuge de ses amis, achevant de dévoiler leur position. Quoi qu’il fasse, sa trajectoire avait déjà donné un bon indice de l’endroit où les autres étaient installés. Leur ennemi n’avait plus qu’à chercher dans les environs. Pire encore, ce dernier risquait de trouver Yamcha en premier et le Senzu n’arriverait jamais jusqu’à la bouche de Piccolo. Au final, il n’y avait pas à tergiverser. Il fallait atteindre la grotte avant son poursuivant et lui mettre une raclée ensuite. Si l’ancien bandit volait vraiment à fond, il pouvait le faire… il devait le faire.
Sans perdre plus de temps, Yamcha reprit le chemin de la grotte, cette fois en fusant tout droit, à tombeau ouvert. Il sentait le Ki de son adversaire le rattraper assez nettement mais il avait encore de la marge. Plus que trois minutes… Peut-être avait-il mal calculé, finalement. L’autre était bien plus rapide et allait lui couper la route avant qu’il ne réussisse sa mission. Il était pourtant trop tard pour changer d’avis. Il fallait continuer. Alors que l’adrénaline lui donnait presque des vertiges, il sentit les énergies rassurantes de ses compagnons exploser loin devant lui.
“Allez les gars ! Retenez cet enfoiré le temps que je guérisse Piccolo ! exulta intérieurement l’ancien bandit. “
Moins d’une minute plus tard, il croisa quatre traînées blanches et ne prit même pas le temps de s’arrêter pour les saluer. Il savait qu’ils savaient… pas la peine de perdre de précieuses secondes en palabres inutiles. Peu après, il plongea sur plusieurs mètres et atterrit pile sur la corniche de la grotte. Il se précipita vers le Namek et le força à avaler le haricot. Celui-ci toussa brièvement et ouvrit grand les yeux. Il mit un petit moment à remettre de l’ordre dans sa tête.
“Piccolo ! pressa Yamcha en le secouant. Il faut que tu te lèves, la Terre a besoin de toi !”
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Gohan fut le premier à arriver à proximité de l’intrus. Il aurait aimé s’être trompé sur son identité mais quand il le vit, le doute ne fut plus possible. Il avait bien Raditz devant lui, affublé de la même armure rouge foncé que lors des précédents combats, sa longue cape noire flottant dans les airs.
Le Saiyajin s’était arrêté et avait posé les mains sur les hanches, arborant cet éternel sourire moqueur qui donnait l’impression qu’il s’estimait au-dessus de tout. Son expression changea toutefois lorsqu’il vit avec quelle fougue le petit garçon s’était jeté sur lui.
Le fils de Goku était furieux. Tous les souvenirs qu’il avait de cet homme cruel étaient remontés à son esprit comme une traînée de poudre et avaient mis le feu à sa colère. La mort de Piccolo, les fausses alliances, les trahisons… et cette aura malsaine qui émanait de lui ! Gohan ne pensait plus qu’à une chose : l’achever de ses propres mains. Il s’acharna sur l’homme aux cheveux longs qui se contenta de parer les coups avec plus ou moins de facilité.
“Eh bien ! s’exclama Wheelo. Non seulement je suis surpris de te voir ici mais en plus, tu te débrouilles vraiment bien ! Tu es au niveau de notre dernier duel et je sens que tu peux aller encore plus loin. Malheureusement…”
“... Tu n’es pas le seul à avoir progressé.”
Le généticien bloqua le bras du garçon et tourna sur lui-même pour l’envoyer s’encastrer dans le sol. Il reçut un violent coup de poing aussitôt après, administré par un grand individu doté de trois yeux. Tenshinhan avait attaqué au meilleur moment, quand son adversaire avait été le plus accaparé par Gohan, mais il remarqua bien vite que son offensive n’avait pas eu l’effet escompté. Wheelo avait à peine été ébranlé, ce qui dissuada les autres Terriens de se mettre en danger en l’agressant à leur tour.
Le Saiyajin fixa intensément ces combattants qu’il avait cherchés partout pendant de longues semaines. En comptant le balafré qu'il avait failli rattraper, il les reconnut tous, excepté le plus petit à la peau crayeuse qu’il n’avait jamais vu. Un frisson le parcourut et il sourit de toutes ses dents.
“Vous êtes donc vivants, vous aussi, susurra-t-il. C’est bien ce que j’imaginais… excellent… excellente nouvelle.”
On aurait dit un enfant affamé devant un rayon de sucreries. Il sembla s’en rendre compte et reprit une attitude plus digne.
“On dirait que la mort ne fait pas partie de notre quotidien, pas vrai ? Ces retrouvailles sont vraiment une surprise ! Je m’étais presque fait à l’idée que plus jamais je ne retrouverais vos corps et aujourd’hui, je les ai devant moi, totalement intacts. Puis-je demander si cela a un rapport avec vos fameuses Dragon Ball ?
-Nous ne te dirons rien ! cracha Tenshinhan. La seule chose que tu apprendras de ce combat, c’est que tu n’aurais pas dû te mesurer à nous !”
Wheelo ricana légèrement. Tout cela l’amusait, une fois de plus.
“Peu importe, j’aurai les réponses à mes questions quand je vous aurai capturés et je pourrai enfin me mettre au travail sur un projet à la hauteur de mes ambitions.”
Le généticien avait prononcé la dernière phrase en s’enveloppant d’une puissante aura blanche qui fit reculer les trois Terriens qui l’entouraient.
“Tu ne feras rien de tout ça ! lança une autre voix qui venait d’un peu plus loin.”
L’homme aux cheveux longs la reconnut aussitôt et s’intéressa à son propriétaire qui venait de rejoindre le groupe, suivi de près par Yamcha.
“Piccolo… grogna le scientifique. Voilà donc pourquoi Numéro 14 a failli à sa mission. Toute la petite famille a décidé d’oublier les lois qui régissent ce monde en revenant à la vie… nous allons pouvoir commencer les festivités !”
Le Namek écarta Krilin et Chaozu sans ménagement pour réduire la distance entre lui Wheelo. Malgré ses sarcasmes, ce dernier ne souriait plus du tout.
“On s’était assurés qu’il ne restait plus une seule miette de ton corps… tonna le mentor de Gohan. Tu vas revenir nous emmerder pendant l’éternité ?
-Eh bien, eh bien ! Je pourrais dire la même chose de vous ! fit Wheelo en feignant d’être vexé. Mais moi, je veux bien te répondre. De toute manière, aucun d’entre vous ne réchappera à ce combat. Je vous annonce donc que si vous me tuez à nouveau, je mourrai réellement. Plus jamais je ne reviendrai vous importuner. Vous n’avez plus qu’à essayer !”
Piccolo resta dubitatif, le regard sévère.
“Pourquoi est-ce qu’on te croirait ? Tu n’as qu’à raconter n’importe quoi en espérant qu’on gobe tes conneries pour mieux nous surprendre par la suite.
-Effectivement, vous n’avez aucune raison d’accorder un quelconque crédit à ce que je dis, reprit Wheelo. Je faisais la même chose avec vos Dragon Ball avant, mais je suis bien forcé d’admettre qu’elles ne sortent pas que d’un livre de contes pour enfants.”
Le Saiyajin tenta d’analyser le regard de ses adversaires. L’évocation des Dragon Ball les avaient raidis encore un peu plus, ce qui lui arracha un nouveau ricanement.
“Quoi qu’il en soit, si j’avais voulu vous mentir, j’aurais eu intérêt à vous faire croire que je me suis cloné une bonne centaine de fois plutôt qu’une seule. Cela irait à l’encontre de toutes les théories scientifiques à ce sujet mais vous n’en auriez rien su. Sachant que j’ai déjà sur vous un écrasant avantage psychologique, quel intérêt aurais-je à me prétendre plus vulnérable que je ne le suis réellement ?
-Parce que ça pourrait faire partie de ton plan pour nous capturer, intervint Krilin.”
Wheelo soupira et secoua la tête. Ces personnes étaient vraiment butées.
“Ah là là… Un piège… J’ai déjà prévu de vous capturer depuis que j’ai supposé que vous aviez ressuscité. C’est plutôt vous qui auriez dû préparer quelque chose contre moi. Avez-vous imaginé une quelconque stratégie ? À part me taper dessus, j’entends.”
Les Terriens se lancèrent des regards d’incompréhension et le généticien aux cheveux longs haussa les épaules pour illustrer la pertinence de ses propos.
“Loin de moi l’idée de vous donner des idées à ce sujet, continua-t-il. Mais j’ai toujours remarqué ça chez vous : quand un adversaire se présente, vous ne savez que foncer tête baissée dans la mêlée sans réfléchir. C’est d’une bêtise... Si j’avais agi comme vous depuis le début, je serais mort depuis longtemps.
-On n’est pas des lâches comme toi ! s’emporta soudain Yamcha.”
Wheelo sursauta presque devant cette manifestation pleine de fougue, puis il éclata de rire.
“Mon pauvre garçon… lâcha-t-il après s’être calmé. Si tu savais à quel point tes valeurs sont obsolètes dans un monde tel que le nôtre... Enfin, pour revenir à ce que l’on disait, peu importe si ce que je raconte est vrai ou non. Quoi qu’il arrive, vous essaierez de me tuer. Et quoi qu’il arrive, c’est moi qui vous capturerai.”
Le Saiyajin fit claquer sa cape et reprit une attitude supérieure. Le fait qu’il soit maintenant encerclé et que Gohan se soit rallié au groupe ne semblait pas le déranger le moins du monde.
“Je suis réellement le dernier exemplaire d’Aaron Wheelo. Vous n’aurez pas meilleure chance de vous débarrasser de moi, si toutefois croyez en vos vaines tentatives, conclut-il en faisant rouler ses yeux dans ses orbites.
-Tu parles beaucoup, mais depuis qu’on te connait, tu t’es surtout trompé souvent, railla Piccolo. Tu ne raisonnes qu’en tant que scientifique alors que notre univers regorge d’autres domaines à explorer.”
Le généticien, qui avait pourtant déjà bien ri ces dernières minutes, mais il ne se priva pas pour recommencer.
“Piccolo l’érudit qui daigne partager son savoir, gloussa-t-il. De quoi peux-tu bien parler ? De grandes stratégies militaires ? De magie ? De miracles ?
-Ça se pourrait bien, répliqua ce dernier. Attends de voir.”
Dans une synchronisation parfaite, six auras blanches s’enflammèrent et se jetèrent sur Wheelo.
Notes :
Franchement, à trop vouloir combler les ellipses du manga, je trouve que cette période s'étend un peu en longueur (c'est pas terminé du tout


