Batroux a écrit:Bref, j'ai plein d'idées pour mon chapitre, hâte de voir ce que Tonay va valider ou invalider pour pouvoir attaquer l'écriture.
Ahaha... Comment dire... Bon courage ? x)
xela26 a écrit:Je ne sais pas vers quelle direction tu vas nous emmener Tonay
Dans tous les sens, pour changer tiens !
xela26 a écrit:mais j'attends impatiemment ta publication
Eh bien la voici !
Bon quelques brèves infos ! Mon chapitre était prêt depuis quelques jours, j'ai préféré laisser un peu de temps aux retardataires de rattraper leur retard. Je dois aussi avouer que j'ai très légèrement débordé en terme de mots, j'ai pourtant dégagé BEAUCOUP d'idées et détails, j'ai fait au mieux donc désolé (bon, c'est une vingtaine de mots, c'est pas la mort non plus, soyez pas trop dur

)
Bref, j'ai fais de mon mieux pour respecter les éléments déjà exploités et/ou proposés dans les chapitres précédents, tout en laissant une bonne marge de manœuvre aux suivants. Enfin, je vous souhaite à tous une bonne lecture !
Chapitre 9 :
Il tapota sur son accoudoir, dans son vaisseau. Voilà bien longtemps qu’il n’avait pas procédé à un voyage aussi long. Dans ce véhicule ancien, mais loin d’être archaïque, où les équipages se succédaient alors que lui demeurait. Parfois, il pensait à son histoire, à son passé, à ses débuts, ses origines, comme des flashs successifs d’images.
Il était de la première génération, l’un des derniers des premiers nés. Mais il avait aussi fait partie des traîtres. Des assassins. Des meurtriers. Des parricides. Il était censé être celui qui apporterait la vie éternelle à son père et fut au contraire l’instrument de sa chute. Cruelle ironie.
Puis l’alliance temporaire s’était évidemment effritée, à une vitesse folle. Ce fut ensuite le fratricide. Ou plutôt, les fratricides. Il avait tué Iceberg de ses mains, par nécessité. Puis Neige, par légitime défense. Et enfin, Grêle, par pitié.
Désormais, il était l’un des derniers de cette même génération. Givre. Mais il n’en tirait aucune fierté. Tant mieux pour lui, tant pis pour les autres. Et inversement.
« -Nous sommes arrivé, seigneur. »
Il acquiesça mécaniquement, sa tête toujours posée sur son poing fermé, son coude encastré dans son fauteuil. Il regarda Maleena l’espace d’un instant. Son énième pilote. Une femelle Tyssar, espèce à la fois insectoïde et aquatique. De longues pattes couvertes de chitine, des cheveux de soie et de délicates branchies. Elle était gracieuse, chose rare chez les insectes, quels que soient les croisements. Elle était la membre d’équipage le plus récent de l’Azure. Son dernier pilote s’étant fait tuer dans une précédente bagarre de bar. Artos ? Artus ? Son nom disparaît déjà peu à peu de sa mémoire. Bientôt, son visage ne serait plus qu’un…
« -Tout va bien Givre ? »
Le concerné se redressa promptement. Il venait enfin de sortir de ses pensées, de son rêve éveillé. Il craignait le jour où son cerveau deviendrait sa prison, une crainte qui devenait un peu plus une réalité à chaque instant. La faute à l’âge, peut-être. Physiquement, il restait jeune, mais le poids des années pesait dans son corps.
« -Tous va bien, je rêvassais Glïde. Nous sommes bien à portée de la Terre ?
-Absolument.
-Alors il est temps que je rende une petite visite aux terriens. »
Le démon du froid se leva. Son corps craqua lourdement. Il avait pris pour habitude de rester en forme finale, une peau grise où une orbe turquoise était incrusté à la tête, aux épaules, aux tibias et au centre du torse. Une peau d’un gris sombre recouvrait ses avant-bras, genoux et coudes. Il évitait d’arborer sa deuxième et troisième forme de réduction, une gêne dans un espace aussi exiguë. Quant à la première forme, il ne l’avait jamais aimée.
« -Soyez prudent, seigneur. »
Seigneur. La voix empreinte de timidité de Maleena le fit sourire. Les autres membres ne l’appelaient plus seigneur depuis longtemps. Ils lui témoignaient toujours un immense respect, mais la barrière du protocole avait été franchie. Givre n’était le seigneur de rien, pas même d’une misérable planète perdue. Mais on pouvait être un seigneur autrement que par la possession.
« -Toujours. »
Il ouvrit le premier sas qui se ferma automatiquement après son passage. Il ouvrit alors le second sas et il disparut dans l’espace. Pendant un instant, il observa la Terre dans son entièreté, en conclut qu’il espérait ne pas avoir à la détruire, même s’il le ferait sans remords. Enfin, il se dirigea à pleine vitesse dans sa direction…
Yamcha planta sa batte en fer dans la terre pour freiner son élan. Une fois fait, il porta sa main à son torse dans une grimace. La douleur était vivace, mais il y résista de son mieux. Autour de lui, les débris enflammés du vaisseau de Cold, auxquels ils avaient tous échappé une fois son atterrissage forcé terminé, menaçaient de mettre le feu à la forêt. Il s’en était extirpé le premier pendant que les autres retenaient aussi bien les gardes, dans une panique généralisée, que leurs prisonniers. Le bandit n’avait malheureusement pas pu y retourner pour leur prêter main-forte avant que son adversaire actuel ne lui tombe dessus. Quant à la dragon ball noire à trois étoiles, elle avait fait un magnifique homerun.
« -Vous l’avez… tué… »
La voix d’outre-tombe qui émanait de son adversaire n’avait rien de rassurant, pas plus que sa posture, celle d’un pantin désarticulé qui tenait étrangement debout. Une certaine Orphéa d’après Dard et Drita, lorsqu’ils étaient encore dans le vaisseau. L’ancien bandit était pourtant persuadé que C-18 lui avait réglé son compte. Ce qui était tout à fait probable vu l’état de la guerrière, dans une espèce de transe que Yamcha qualifierait plus tard de : « carrément flippante ».
« -Et alors ?
-RaaaAAAAAAAH ! »
Dans un cri qu’aucun être vivant ne pouvait lancer, Orphéa se jeta à la gorge de Yamcha. Ce dernier dévia la première frappe avec sa batte et répliqua d’un coup de pied dans les côtes. Il entendit le son des os qui se brisent, mais il ne vit aucun signe de douleur sur le visage déformé par la haine de son adversaire.
« -Meurs ! »
Orphéa saisit Yamcha par la bouche. L’ami de Plume se sentit faiblir, ce qui lui rappela un très mauvais souvenir concernant un certain C-20. Par réflexe, comme par peur, il envoya son genou dans le visage de son ennemie. Un nouveau craquement retentit, celui d’un nez cassé. Toujours aucune réaction. Alors Yamcha frappa le bras qui le tenait de son tibia, droit dans le coude. Si Orphéa refusait de sentir la douleur, elle ne pouvait ignorer la physique. Son bras se cassa et elle relâcha malgré elle sa cible. Yamcha tomba sur le dos, la vue brouillée, sa batte gisant à ses côtés, tordue. Face à lui, le cauchemar se poursuivait.
Orphéa était agitée de spasmes qui secouaient tout son corps. Ses membres se réparaient, les uns après l’autre. Le bras, nez, les côtes, le tout dans un sourire d’extase terrifiant. Enfin elle darda son regard noir sur Yamcha. Elle n’était plus Orphéa. Elle était l’incarnation de la mort. Ses doigts se tendirent vers l’ancien bandit. Des doigts pâles et crochus. Le terrien ne dû sa survie qu’au rayon doré qui transperça Orphéa à l’épaule et la fit reculer de deux pas.
Ten Shin Han tira un second dodompa, droit dans la jambe d’Orphéa, avortant le bond qu’elle voulait effectuer. Puis il la transperça de nouveau, au ventre cette fois. Et de nouveau elle recula, mais elle s’obstinait à ne pas mourir. Du moins, pas définitivement. Trois nouveaux tirs, trois nouveaux trous, six pas en arrière.
Yamcha ne détachait pas son regard de son ennemi. Orphéa, un trou béant à la place de l’œil gauche, continuait à s’agiter, tel un zombie en quête de chair fraîche. Le joueur de baseball entendit le son caractéristique d’un sabre que l’on dégaine, avant qu’un kienzan, quelques secondes plus tard, ne vienne décapiter Orphéa.
« -Dommage, j’allais le faire, fit Yajirobe en rengainant.
-Ce n’est pas suffisant, elle bouge encore, commenta Ten.
-Je la pulvérise ? proposa C-18.
-Non, je vais le faire. »
Ten forma un triangle avec ses mains, quelques secondes avant de tirer un puissant kikoho qui désintégra Orphéa, mettant un terme à sa non-vie. Il ne restait plus qu’un grand trou carré enfoncé dans le sol.
« -Une bonne chose de faite.
-Vous en avez mis du temps, reprocha Yamcha dans un sourire amical.
-La faute à Dard, il a mis une éternité à me libérer du poison, expliqua Ten en indiquant du pouce son dos, dans la direction du concerné.
-Moi et C-18 on a tué le reste des soldats.
-Surtout moi.
-Oui bon ça va. Je sais pas voler.
-Non, juste faire l’hélicoptère avec ton sabre. »
Le visage de Yamcha vira de l’amusement à l’effroi en un instant. Il vit la scène se dérouler devant ses yeux bien avant que le son n’arrive aux oreilles de ses amis. Dard n’avait plus de tête. Et pour cause, une silhouette féminine se tenait derrière lui. Une silhouette végétale, composée de lianes en tout genre qui jonglaient avec le crâne du chef du commando Venin. Drita, qui se tenait juste à côté, recula avec précaution. Ses doigts s’agitaient dans tous les sens, comme des tentacules fous qui cherchaient désespérément un endroit où s’accrocher.
« -Ne faites pas attention à moi, je suis juste venu exécuter un traître et en récupérer un autre. », fit l’amas de lianes d’une voix étonnamment métallique.
Drita poussa un petit cri malgré lui quand les lianes se mirent à l’envelopper.
« -Allons, pas de panique. Cold te considère comme important, tu devrais t’estimer heureux de ne pas être exécuté.
-Relâche-le, ordonna froidement Ten Shin Han.
-Non. Et je ne suis pas censé vous affronter. Mais je vous en prie, attaquez-moi, tous, sans exception, donnez-moi une bonne raison de vous massacrer. »
La voix restait mécanique, mais le ton était sans appel.
« -Quel est ton nom ? demanda Yamcha de but en blanc.
-Aiguille. Pourquoi ?
-Pour savoir.
-Ou pour gagner du temps. Et si vous voulez gagner du temps, vous êtes une gêne. Je me trompe ?
-Très de bavardage, je vais te tuer. » répliqua C-18, déjà lassée de cet échange sous tension.
Les lianes s’entrouvrirent et l’espace d’un instant, en suspension en leur centre, tous aperçurent furtivement un petit être dont le crâne était le point de départ de cette végétation. Mais surtout, tous pu voir, entre deux tiges, un œil jaune brillant, teinté de malice et d’une profonde cruauté. La seconde suivante, des épines particulièrement fines sortirent des lianes, dégoulinant d’un liquide violet peu rassurant.
« -Parfait, venez mourir. »
***
« -Maman, viens voir, vite ! »
La concernée sursauta, releva la tête et cessa d’analyser les échantillons de sang prélevés sur le corps de son meilleur ami et de son mari.
« -Trunks ?! Qu’est-ce qui se passe ?!
-C’est Goku il… il est bizarre ! Viens vite ! »
La scientifique se leva immédiatement, inquiète, pour courir jusque-là salle de repos. Une fois arrivée, elle resta coite. Goku était debout. Les yeux fermés, incroyablement détendu, mais debout.
« -G-Goku, tu m’entends ? »
Le concerné hocha la tête. Goten déboula à son tour dans la salle après être sorti des toilettes au galop pour faire le même constat.
« -Le venin ne fait plus effet ? espéra Bulma, sans trop y croire.
-Si, je le sens. Il est en moi.
-Mais alors, comment tu tiens debout ?! C’est incroyable !
-Genkidama. »
Les réponses de Goku restaient courtes, évasives. Après un interrogatoire d’une dizaine de minutes, Bulma comprit que son ami avait utilisé le Genkidama pour se lier à toutes les énergies naturelles environnantes, même à travers l’espace, pour se sustenter et se lever. Il prétendait faire partie d’un tout. En procédant ainsi, en se connectant à des énergies autres que la sienne, il contournait la problématique du venin.
« -Je vais maintenant réveiller Vegeta.
-Hein ?! »
Sans rien ajouter, Goku posa ses mains sur son rival. Après quelques secondes qui parurent éternelles, où Bulma manqua de se mettre à prier Dende, Vegeta se mit à tousser et se releva lentement avant de se mettre debout, avec précaution. Les deux saiyans avaient maintenant les yeux mi-clos, si bien que Bulma avait l’impression de parler à deux somnambules. Ou deux junkies.
« -Tu m’as réveillé, Goku ?
-Oui.
-J’ai l’impression d’avoir… fusionné… avec… toi. C’est désagréable. »
Une minuscule esquisse s’imprima sur le visage du concerné.
« -Je sais.
-Bon c’est bien, vous êtes debout, maintenant, vous vous reposez, vous n’irez nulle part comme ça ! »
Goku secoua la tête.
« -Non. On sent… Tout. Des grosses énergies sont là. Freezer. Peut-être.
-Sûrement, renchérit Vegeta.
-Oui. Mais aussi… D’autres énergies. Inquiétant.
-Mais vous n’arriverez à rien comme ça ! Vous tenez à peine debout !
-Goten ? appela Goku.
-Euh… Oui ?
-Frappe-moi.
-Hein ?! Mais ça va pas ?!
-Fais-moi confiance. »
Le métis hésita, mais frappa une première fois, doucement.
« Plus fort. »
Il obtempéra. Puis il poussa un cri de surprise.
« -Aouch ! Je me suis fait mal !
-C’est normal, je peux concentrer le genkidama en un instant puis le relâcher. Des ennemis sont arrivés, on va faire de notre mieux.
-Tu vas t’en sortir avec mon père ? s’inquiéta Trunks.
-On peut se débrouiller.
-Attends, attends, tu vas pouvoir vous maintenir tous les deux ? demanda Bulma, suspicieuse.
-Nous deux non, pas complètement. Pas parfaitement, répondit Goku, toujours évasif.
-Ah ! Tu vois !
-Mais je peux faire ça pour Gogeta. »
***
« -Je préférai quand tu étais mortel, père. »
La voix de Freezer était faussement amicale et bien plus menaçante que d’habitude. Le tyran ne cachait plus ses intentions. Un comportement qui détonnait dans le palais du tout puissant, entre deux haies de palmiers.
« -Et moi quand tu n’abattais pas mes vaisseaux à vu. Ou moi. » répliqua le concerné en essuyant son front, là où l’un des rayons de son fils l’avait frappé pour le tuer, sans succès.
Freezer se mit à léviter, autant pour égaliser son frère et son père en termes de hauteur, que pour ne pas baigner dans le sang du cadavre yardat derrière lui. Yardat qu’il avait exécuté à la première occasion. Les téléportations sans son consentement ne lui avaient visiblement pas plu.
« -Pour moi la situation est très simple. J’exécute Coola, puis je t’enferme à tout jamais.
-Essaye pour voir, répliqua le premier-né entre ses dents.
-Gardez votre calme il n’est pas nécessaire de…
-Au nom de quoi je devrais garder mon calme, père ?! Au nom de quoi je devrais te respecter ?! Tu es le plus faible d’entre nous désormais !
-Change de ton Freezer !
-Oblige-moi donc ! Après Namek, je comptais sur toi, et tu as échoué ! Tu m’as laissé mourir, sans lever le petit doigt !
-Je suis aussi mort, mais j’ai été trahi !
-Tu as échoué à protéger tes fils comme tu as échoué à obtenir la loyauté de tes hommes ? Pathétique. Estime-toi heureux d’être immortel, pour le moment. Je me contenterai de ce lâche de Coola dans l’immédiat.
-C’est ça, approche petit frère, je vais m’occuper de ton éducation ! » clama le démon du froid, faisant jaillir des lames à énergie de ses mains pendant que le dernier yardrat se cachait derrière son dos.
Alors que l’affrontement semblait inévitable, un démon du froid atterrit au milieu du groupe sans prévenir, s’écrasant sur les dalles immaculées avec fracas. Givre se doutait qu’il intervenait au pire moment et il s’en moquait éperdument.
« -Hmm, Cold et ses rejetons je présume.
-Tu présumes bien. Je te recommande tout de même de décliner ton identité, lança le plus jeune démon du froid présent.
-Givre. Je suis à la recherche d’informations concernant les dragon balls.
-Et tu penses que nous allons gentiment de faire part de la moindre information ?
-Je te conseille de débuter par un changement de ton.
-Je n’ai rien à changer, ni aucun ordre à recevoir de toi, qui que tu sois.
-Cold, tu as échoué dans l’éducation de ton jeune fils, répliqua Givre en croisant les bras.
-Si ce n’était que ça…, souffla Coola.
-Silence, je n’ai pas besoin de commentaire de quelqu’un qui a besoin des autres ! » Répondit Freezer en indiquant le yardrat d’un mouvement de tête.
Avant que Coola ne puisse lancer une réponse cinglante, Givre reprit la parole, faisant un pas en direction de son interlocuteur après chaque question.
« -N’as-tu pas besoin de pilotes pour tes vaisseaux ? De soldats pour tes conquêtes ? De généraux pour tes armées ? D’économistes pour ton empire ? J’avais pleinement conscience de ton arrogance, défaut que j’exècre, mais j’ignorais que tu étais un tel hypocrite, ce que je déteste d’autant plus.
-Ohohoh ! Tu veux jouer au donneur de leçon avec moi ? Sache que si tu continues ainsi, je t’exécuterai sans la moindre hésitation.
-Essaye donc.
-… Pardon ?
-Va, tentes de m’abattre, montre-moi de quoi tu es capable, faible créature que tu es.
-Tu vas regretter tes mots. »
Le ki de Freezer monta en flèche, son aura violette l’enveloppa avant que son corps ne vire au doré à l’exception de son visage désormais de la couleur de son ki. Givre demeura impassible alors que Cold jaugeait le niveau de son fils. Quant à Coola il se raidit, à la fois furieux et frustré de constater la force de son frère.
« -Prépare-toi à mourir, Givre. Non sans souffrir d’abord. »
Le concerné tendit sa paume vers Freezer, ferma sa main et d’un geste brusque la tendit vers l’extérieur. Givre semblait avoir saisi quelque chose pour mieux l’arracher. Ce qui fut en effet le cas, Freezer n’était plus doré.
« -Qu-quoi ?!
-Pathétique.
-Comment as-tu fait ça ?!
-…
-Comment ?! Réponds-moi ! »
Pour toute réponse, Givre enfonça son poing dans le ventre du démon du froid qui se courba en deux, hoquetant, avant de finir sur ses genoux en toussant.
« -Je n’ai aucun ordre à recevoir de toi non plus. De plus, le simple fait que tu me poses une telle question démontre ton incompétence.
-Khrr… Khrr…
-Mais si tu souhaites vraiment savoir, sache que tu es un idiot. Tu as développé une forme qui ne sied pas à tes véritables compétences. Dans le domaine du ki, tu ne pourras jamais devenir plus fort, tu as atteint tes limites en quatre mois sur une planète interdite.
-Ce qui… ne fait pas de moi… un idiot… »
Givre écrasa le visage de Freezer sur le sol de son pied et sans ménagement aucune, fracturant les dalles blanches sur plusieurs mètres.
« -Lorsque je parle, on se tait. Tu as sacrifié la moitié de ton espérance de vie sur cette planète pour te perfectionner dans un domaine qui ne te convient pas. Si tu avais pris la peine de te connaître toi-même, tu aurais compris que les compétences psy auraient été ton meilleur allié. Mais non, tu t’es obstiné dans une autre voie, tel un l’imbécile têtu et capricieux que tu es. »
Freezer voulut se redresser, mais Givre le maintint fermement au sol, sans la moindre difficulté.
« -Sache que ton frère a également atteint cette forme dorée.
-Co-comment vous pouvez le savoir ?!
-Par ton ki. Le ki est une immense source d’informations. Il permet de presque tout savoir sur n’importe qui. Il permet de prévoir ses mouvements ou ses pensées. Vous en êtes incapables, car comme presque l’ensemble des guerriers de cet univers, vous a presque uniquement pris la peine de maîtriser votre propre ki plutôt que d’influencer celui de votre adversaire. »
(Voilà comment il a maîtrisé Freezer, il lui a arraché son ki…) supposa Cold.
« -Dans ton cas, Coola, le ki était en effet la bonne voie. Tu l’arpentes à la fois dans les transformations autant que dans le ki brut. Le chemin est encore long et, contrairement à ton jeune frère, tu mérites ta puissance.
-Merci ?
-Remercie ta propre persévérance, pas moi, je ne fais qu’énoncer des évidences. Bien, revenons sur le sujet de ma venue. Que savez-vous sur les dragon balls ? »
Sur ces mots, Givre libéra Freezer et se rapprocher des deux autres démons du froid présent.
« -Que souhaites-tu savoir ? demanda Cold, curieux.
-Peuvent-elles rendre immortelle ?
-Je présume que oui ?
-Hmm. Qui en est à l’origine ?
-Un namek dont nous ignorons l’emplacement actuel.
-Très bien. C’est tout ce que j’ai besoin de savoir.
-Vraiment ? Veux-tu devenir immortel ?
-Certainement pas. Je m’assure que personne ne puisse le devenir.
-Pour quelles raisons ?? demanda Coola, curieux.
-Mon père m’a créé afin que je découvre un moyen de le rendre immortel. Mais j’ai rapidement changé d’avis.
-Pourquoi ?
-Que se passerait-il si un démon du froid, ou n’importe quelle autre créature également capable d’enfanter seule devenait immortel ?
-…
-Je vous laisse trouver une réponse à cette problématique, par ailleurs… »
Sans prévenir, Givre tira un rayon oculaire qui frappa Cold en plein front, ce dernier recula d’un pas avant de se mettre en garde, surpris.
« -Tu es immortel, c’est bien ce qu’il me semblait, ton aura était étrange. Est-ce définitif ?
-Non.
-Il vaudrait mieux pour toi, mais il semble que tu dises vrai.
-Comment le sais-tu ?
-Une aura ne ment jamais.
-Évidemment…
-Bien, je vais partir maintenant. Mais avant ça…
Givre se tourna vers Freezer qui le foudroyait du regard.
« -Tu veux me tuer, tu n’as pas besoin de le formuler, ton ki le fait pour toi. Et même sans ça, tes yeux me suffisent amplement. Sache que tu es encore en vie, car je considère que toi, comme Coola, n’êtes que des enfants. Je me suis contenté d’une rapide leçon afin de vous éduquer. Mais si tu tiens tant que ça à me nuire, je me montrerai alors bien plus impitoyable. Je t’abattrai, sans l’ombre d’une hésitation. Toi, Coola ou Cold. J’espère avoir été clair. Sur ce, au revoir ou adieu, peu m’importe. »
Le démon du froid s’envola alors et disparut rapidement.
« -Je vais le tuer ! s’écria Freezer, enragé avant de s’envoler à son tour dans une direction opposée.
-Tss, quelle imbécile, c’est lui qui mourra, lança Coola.
-En effet. Mais Givre est en effet un danger qui ne doit pas être ignoré ou sous-estimé.
-Comme si tu pouvais faire quoi que ce soit, père.
-Moi non, et toi non plus, mais ensemble si.
-L’immortalité t’a rendu fou. Même ensemble, nous ne pourrions rien accomplir !
-Effectivement. Mais je pense avoir une solution. Es-tu familier avec la salle de l’esprit et du temps ? »
Pendant ce temps, un peu plus loin Gohan s’écrasa de son mieux contre l’un des bâtiments au bord du palais, se faisant aussi discret que possible, aussi bien physiquement qu’avec son ki…
***
« -Je n’aurais jamais cru que tu laisserais tomber aussi vite…
-... »
La phrase de Tortue Géniale ne reçut aucune réponse, ce qui le poussa à insister alors que son rival rangeait ses affaires.
« -Tu prends donc la fuite ? Si c’est ainsi, tu peux faire une croix sur notre accord.
-Comment fais-tu ?
-Pardon ?
-Comment fais-tu pour continuer de vivre la tête haute quand tout le monde autour de toi t’écrase par leur simple ki ? Comment vouloir vivre en tant que moucheron parmi les aigles ?
-… tu as fini par maîtriser cette technique.
-Oui, et je le regrette terriblement. Au début, je ne sentais qu’un immense ki, puis je me suis rendu qu’il n’y avait que des immenses ki. Même ce Gohan m’écrase sans même lever le petit doigt. J’avais depuis longtemps admis n’être plus parmi les puissants de ce monde, mais… Pas comme ça, pas avec un tel ravin entre eux et moi. Un monde nous sépare d’eux désormais.
-C’est vrai, c’est la cruelle vérité. Mais pour citer une connaissance mutuelle : ‘’Le ki n’est pas qu’une affaire de puissance, il est aussi une affaire de maîtrise. Sans maîtrise, il n’y a pas de puissance. Sans maîtrise, nous ne sommes que des animaux, pas des artistes martiaux.’’ »
Corbeau Génial se retourna, et pour une fois ce fut un regard triste qu’il posa sur son vieux rival.
« -Maître Mutaïto ?
-Non, toi. C’est toi qui m’as enseigné ça et je ne l’ai jamais oublié. »
Un silence passa, quelques longues secondes sans animosité, juste la nostalgie qui submergeait deux vieux maître.
« -Je n’aurai jamais cru que tu aurais été capable de retenir le moindre enseignement, vieille tortue sénile...
-Ou que toi tu puisses faire preuve de sagesse, vieux corbeau dégarni. »
Et les deux vieux ennemis se mirent à rire, ensemble. Comme au bon vieux temps où ils étaient disciples, et amis. Puis les rires laissèrent place au silence, encore.
« -Tu sais ce qui m’a le plus enragé lorsque vous êtes venu me chercher ?
-Non, je l’ignore.
-Que nous n’ayez même pas pensé à Tao Paï Paï.
-Tu as raison, il aurait été un candidat acceptable, mais je crains qu’il aurait refusé. De plus, j’ignore où il se trouve à l’heure actuelle. Nous ne pouvions pas le localiser.
-Je sais où il est. Après tout, je l’ai enterré moi-même.
-J’ignorais qu’il était mort, mes condoléances.
-Pas de ça avec moi, tu ne l’as jamais aimé et c’était réciproque. Son corps cybernétique n’a pas pu le sauver au final. Un certain Gero devait s’en charger, mais il s’est volatilisé, il y a longtemps. Tu le connaissais ?
-… Oui, on peut dire ça.
-Mon frère préférait mourir que d’aller quémander de l’aide aux Briefs. Obstiné jusqu’au b… »
Trois coups sur la porte de l’appareil mit un terme à la discussion.
« -On a toqué ? s’étonna le vieux maître des tortues.
-Il… Il a un ki immense… C’est impossible d’être aussi fort… »
Comprenant que personne ne lui ouvrirait, Givre arracha la porte et entra dans le véhicule.
« -Mes excuses pour cette intrusion, j’ai quelques questions, mais peu de temps.
-Vous… Vous êtes qui ?
-Givre. Mais oublions les présentations. Que savez-vous sur le créateur des dragon balls et où puis-je le trouver ?
-Pourquoi, qu’elles sont vos intentions ?
-Lui parler, dans l’immédiat. Je préférerais résoudre cette situation sans effusion de sang. Mais sachez qui si pour mettre un terme à mon problème je dois détruire cette planète, je le ferai. »
Tortue Génial recula d’un pas et son rival soupira longuement. Ils savaient tous deux que ce n’était pas du bluff.
« -Inutile de mentir, je le saurai immédiatement. Parlez, c’est ce que vous avez de mieux à faire. » ordonna Givre.
***
« -Ici, ce sera bien. »
Vegeta acquiesça. L’endroit était désert. Tant mieux.
« -Il viendra, tu es sûr ?
-Oui, il nous a déjà sentis. Il va venir, on a son attention. »
Les deux guerriers restèrent silencieux, côte à côte. Le plus grand, les yeux fermés, scrutait la planète de ses sens et de son mieux. Le plus petit se contentait de scruter l’horizon, les yeux ouverts, les bras croisés.
***
Ten tituba avant de s’appuyer contre un arbre. Plus loin, Yamcha s’agitait sur le sol, pâle, la bouche remplie d’une écume blanchâtre et les yeux révulsés. Yajirobe était introuvable et C-18 se battait de son mieux contre Aiguille, uniquement avec ses jambes depuis que ses bras, gonflés et violets, ne lui obéissaient plus.
« -Enfoiré, si je te trouve… »
Le guerrier chauve eut un haut-le-cœur et vomit sur le sol.
« -Estime toi heureux, je n’utilise que l’hypnotisme par le regard, si je n’avais pas Aiguille ici, je me lâcherai bien plus, répliqua Pockle.
-Les yeux, hein ? Merci pour l’info.
-Pourquoi ?
-Taïyoken !
-Gaaargh ! »
Le cri de Pockle suite au flash de sa technique fut une libération pour Ten Shin Han qui fondit sur sa cible, temporairement aveuglée. Même les effets de l’hypnotisme semblaient avoir disparu. Il arma son poing et frappa de toutes ses forces. Lorsqu’il retira sa main maculée de sang du cadavre encore chaud de son ennemi, le guerrier manqua de s’écrouler. Il venait de tuer Yajirobe.
« -Oh, et j’ai menti pour les yeux, évidemment. Mais tu le savais, n’est-ce pas ? »
Le guerrier chauve se laissa tomber sur les genoux, désemparé. Il serra sa main sanglante avec une rage renouvelée. Il se redressa, le monde se remit à tourner autour de lui et il chuta de nouveau, transpirant et épuisé.
« -Et maintenant, tu… Tu… Je… Je n’arrive pas à bouger… C’est quoi… Ce délire… »
Ten releva la tête avec précaution, craignant un nouveau piège. Pourtant il n’avait jamais eu l’esprit aussi clair, aussi limpide. Pockle était immobile, plus loin, entre deux arbres, les bras le long du corps. Au-dessus de lui, Chaotzu, les yeux bleus, tremblait de partout. Le petit être, inquiet suite à la disparition de son ami près du sanctuaire divin était arrivé au moment opportun.
« -Je… Je le tiens !
-Lâche-moi !
-Non, meurs ! »
Sur ces mots, le petit guerrier blanc tira un rayon unique sur le crâne de sa cible. Du sang coula sur la tête de Pockle, jusqu’à son œil gauche. Sang qui imprégna sa fourrure désormais brune. Mais il n’était pas mort. Il saisit le pied du guerrier responsable de sa blessure et l’écrasa au sol. Alors qu’il s’apprêtait à le tuer, un doigt vint se planter sous sa mâchoire.
« -A-attends !
-Non. »
D’un unique Dodompa, Ten Shin Han traversa la mâchoire puis le crâne de son adversaire qui chuta, inerte, sur le sol. Il entendit alors un hurlement strident dans son dos puis un corps qui s’écrase contre le sol pour mieux s’y enfoncer. Quelques secousses plus tard, des lianes et des racines couvertes d’aiguilles dégoulinant d’un poison violet jaillirent des arbres aux alentours…
***
Prism, membre du commando hypnotique, s’assit sur une branche en hauteur avant de s’appuyer contre le tronc de l’arbre, une main sur sa blessure au flanc. Une blessure peu profonde, mais sanguinolente. Rien qu’il ne puisse pas supporter. Plus bas, ignorant sa présence, les restes des mercenaires et soldats de Dard exécutaient tout ce qui leur tombait sous la main, même d’anciens camarades qui avaient pour malheur de ne pas être des ‘’élus’’. Eux, ils avaient été ‘’choisis’’ par les boules aux étoiles noires sur lesquelles ils ne cessaient de verser du sang. En réponse, les boules rayonnaient d’une aura rouge malsaine. Ils en avaient cinq et le groupe était persuadé de trouver les boules manquantes dans la carcasse du vaisseau.
Prism regarda la boule à trois étoiles noires qu’il tenait dans sa main libre. Elle brillait aussi. Il se mordit l’intérieur de la bouche pour résister à son envoûtement et détourna le regard. Les boules aux étoiles noires n’étaient pas un artefact d’invocation, elles étaient un sceau. Quoi qu’elles puissent cacher, il espérait ne jamais le découvrir…